Mosquées de France : contre la violence
La réaction des musulmans de France contre la violence qui a été exprimée vendredi dans les mosquées traduit sans doute l’acte fondateur d’une remise à plat de la théologie de l’islam par les musulmans eux-mêmes. Une clarification qui a été opérée par des intellectuels musulmans depuis longtemps et qui prend aujourd’hui un caractère public et massif. La France compte sans doute plus de 2 millions de musulmans pratiquants à distinguer des quatre à 5 millions d’origine musulmane. Le courant radical essentiellement salafistes concernerait à peu près 20 000 personnes et à l’intérieur de ce courant quelques milliers adhéreraient à la mouvance djihadiste. Des chiffres qui sont recoupés par ceux faisant l’objet d’une fiche S. L’amalgame entre musulmans et djihadistes n’est donc pas tolérable. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait donc invité tous les imams de France à tenir le même discours, « devant l’horreur des tueries aveugles qui ont été perpétrées ». « Ces actes criminels ont été perpétrés par des enfants de France qui se prévalent de l’islam et qui se considèrent comme des martyrs engagés dans une entreprise djihadiste », dit le prêche diffusé aux mosquées de France. « Nous ne devons jamais nous lasser de dire et redire haut et fort que l’islam authentique est à des années-lumière de l’idéologie de haine de ces criminels terroristes », ajoute le texte. Les imams proclament également dans leur prêche « leur attachement indéfectible au pacte républicain qui nous unit tous, ainsi qu’aux valeurs qui font la France ». Pour eux, les groupuscules terroristes qui ont semé la terreur dans le monde « ne sont que l’incarnation actuelle d’une idéologie ancestrale d’un groupe de dissidents qui ont combattu les compagnons du Prophète ».