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France Démographie: Un vieillissement de la population d’ici 2070

France Démographie: Un vieillissement de la population d’ici 2070

« 20 millions de personnes auraient 65 ans ou plus en 2070, soit 29 % de la population, contre 20 % en 2018. Ce vieillissement de la population toucherait tous les départements de France métropolitaine dans des proportions importantes », estime l’Insee.

Dans une étude dévoilée ce vendredi, l’Insee s’est penchée sur les dynamiques démographiques françaises attendues dans les prochaines décennies, s’intéressant aux particularités de chaque territoire. Et selon les conclusions avancées par l’institut de statistiques, c’est avant tout une diminution du nombre de Français présents sur le territoire national qui se dessine.

Selon les experts de l’Insee, l’Hexagone devrait connaître une augmentation de sa population jusqu’en 2044, année d’un possible pic démographique, avant que le nombre de Français présents sur le territoire national ne diminue, soit une première depuis la Seconde Guerre mondiale.

« En 2018, la population en France était de 66,9 millions d’habitants. L’Insee a révisé fin 2021 le scénario central des projections de population: si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la population en 2044 atteindrait 69,3 millions d’habitants, puis diminuerait pour s’établir à 68,1 millions d’habitants en 2070″, écrivent les experts de l’Insee.

Alors que depuis 1995, l’ensemble des régions françaises connaissaient une augmentation de leur population, la situation a commencé à se détériorer dès 2018. Cette année-là, 38 départements avaient déjà atteint leur pic de population. D’ici 2070, ils seront 91.

D’ici 2070, une dynamique va cependant s’appliquer à tous le territoires sans distinction: celle de la recrudescence des seniors. Dans 50 ans, 62 départements auront dans leur population plus de 30% de plus de 65 ans, alors qu’en 2018, aucun département n’avait atteint ce seuil.

La hausse du prix du carburant va entraîner le vieillissement du parc

 

Avec la flambée du prix du carburant liée aux conséquences de la guerre en Ukraine, le prix des tarifs réglementés de l’électricité ont pour conséquence de rendre les voitures électriques plus compétitives que les véhicules à moteur thermique. Pour Guillaume Crunelle, associé au cabinet de conseil Deloitte et spécialiste de l’automobile, le véritable enjeu est cependant de pérenniser un avantage compétitif qui n’est pas seulement celui du prix de la recharge comparé à celui du plein d’essence. (entretien dans la « Tribune »)

 

Les prix du carburant s’envolent à la pompe. Est-ce que cela peut être de nature à accélérer la bascule vers la généralisation de la voiture électrique?

GUILLAUME CRUNELLE - Nous avons mené une étude entre septembre et novembre dernier auprès des ménages français, et nous avons observé que 60% de ceux qui étaient prêts à basculer dans l’électromobilité le faisait parce que celle-ci avait un coût inférieur à la voiture thermique. Mais 40% de ceux-là disent qu’ils repasseront aussitôt dans une voiture thermique si le coût du « plein » électrique redevenait aussi cher qu’un plein d’essence. L’équation est très fragile…

 

Il n’y a pourtant pas que le coût du « plein », il y a aussi le coût d’usage qui est moins élevé dans une voiture électrique : ce point n’est-il pas pris en compte ?

Le coût à l’usage, qu’on appelle TCO* dans le jargon, est un facteur qui ne parle qu’aux contrôleurs de gestion. Certes, le TCO est objectivement un élément important qui participe à la compétitivité d’une voiture électrique par rapport à une voiture thermique, mais les ménages, eux, ne regardent que le coût effectif qu’est le prix de l’énergie.

Le contexte actuel pourrait donc lui être favorable…

Le contexte de hausse des prix à la pompe va renforcer le différentiel entre ces deux mobilités. Mais cela implique que le coût de l’électricité reste compétitif sur le long terme. C’est l’un des enjeux majeurs qui n’est pas gagné. Aujourd’hui, les tarifs réglementés de l’électricité sont compris entre 5 et 15 centimes le kilowattheure. C’est tout à fait compétitif par rapport à une voiture thermique. Mais si demain, ce prix grimpe à 80 centimes, il fait passer le coût de la recharge d’une berline moyenne de 10 euros environ à près de 50… Autrement dit, c’est nettement moins favorable pour une voiture qui ne parcourra guère plus de 400 km, face à une voiture thermique qui peut rouler 200 à 300 km de plus. Pour illustrer à quel point la situation actuelle est fragile, hier, le prix de l’électricité sur le marché britannique oscillait autour de 70 centimes le kilowattheure… En résumé, ce qui est vrai aujourd’hui pour des circonstances exceptionnelles n’est pas nécessairement pérenne et conduira automatiquement à baisser l’intérêt de la voiture électrique.

Il y a un autre sujet autour du prix d’achat de la voiture électrique qui reste plus élevé..

Toujours selon notre étude, 65% des ménages français déclarent qu’ils n’achèteront pas une voiture électrique si elle coûte plus de 30.000 euros… Or, il y a peu de voitures électriques qui se situent sous ce seuil hors subventions publiques. Pour rappel, le prix d’achat moyen d’une voiture thermique neuve est de 27.000 euros, et si on pousse l’analyse un peu plus loin, le prix d’achat moyen tous types de véhicules confondus, c’est-à-dire en incluant les voitures d’occasion, est de 8.000 euros. Il y a une dissonance claire entre la réalité des achats des Français et l’offre actuelle de l’industrie automobile. L’enjeu est donc pour elle d’apporter la bonne équation pour une mobilité électrique populaire…

Ils sont contraints par des éléments qu’ils ne maîtrisent pas notamment sur les prix des matières premières…

Dans un contexte conventionnel, ce serait simplement revenir à l’histoire de l’industrie automobile que de chercher les solutions de baisse des coûts. Récemment, les constructeurs ont expliqué comment ils comptaient baisser le prix des batteries de 30% à 40%. Quand vous savez que c’est jusqu’à  40% du coût d’une voiture électrique, c’était une perspective intéressante. Dans le contexte actuel, c’est effectivement très compliqué pour eux, avec les hausses constatées sur les marchés de plusieurs matières premières critiques. Ce qui est certain c’est que la question du coût d’achat restera un plafond de verre pour les ménages, d’autant que les incertitudes présentes sur l’avenir ne pousseront pas à investir dans des voitures, et encore moins dans des voitures onéreuses.

Les perspectives ne sont pas si bonnes pour les voitures électriques… Mais les politiques publiques continuent de pousser à leur achat…

Le véhicule électrique s’imposera mais il va falloir trouver des moyens d’éviter une dérive des coûts de production. A défaut ce que nous risquons de constater en premier, c’est un vieillissement du parc automobile roulant

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(*) TCO pour « Total Cost of Ownership », ou, en français, coût total d’acquisition, désigne une méthodologie permettant d’évaluer comme son nom l’indique le coût global de la possession d’un bien ou d’un service pendant toute la durée de vie de ce dernier, en prenant en compte, les coûts directs et indirects dans toute leur étendue.

Quelle politique de transition démographique face au vieillissement de la population ?

  • Quelle  politique de transition démographique face au vieillissement de la population ?

 

Gabrielle Halpern, philosophe, s’inquiète de l’absence de politique de transition démographique liée en particulier au vieillissement de la population (chronique dans la Tribune)

En 2035, un tiers de la population française aura plus de 60 ans. C’est une véritable révolution qui nous attend et, pourtant, personne n’en parle. Silence de mort des politiques et de leurs programmes électoraux ou plans d’action, inaction du monde économique, qui préfère enfermer le sujet dans une case toute faite « silver economy », – comme s’il s’agissait d’un secteur d’activité -, alors que cette transition démographique concerne toutes les entreprises et tous les secteurs, ainsi que toutes les politiques publiques, sans exception. Comment expliquer un tel aveuglement ?

Le même processus que pour la transition numérique

En fait, si l’on étudie la situation de près, il semble se jouer le même processus que pour la transition numérique ; au départ, seuls quelques acteurs prenaient le sujet au sérieux, tandis que de nombreux autres secteurs d’activité pensaient qu’ils n’avaient absolument rien à voir avec tout cela et qu’il ne leur était par conséquent pas nécessaire de se poser la question du numérique. On pense à l’industrie lourde ou encore au BTP, mais aussi à l’édition et à l’éducation. De ce point de vue, il aura fallu une crise sanitaire pour les convaincre de s’interroger sur la manière dont ils pouvaient se réinventer à l’aune de cette transition et en tirer parti.

Progressivement, à tous les échelons de l’entreprise, chacun s’est rendu compte que le numérique ne devait plus être considéré comme un « département » ou un « service », mais qu’il devait irriguer toute l’entreprise : de l’administratif aux ressources humaines, en passant par la R&D, le marketing, la communication et le commercial. Ce n’est pas encore gagné, mais les choses avancent, de même que dans les politiques publiques.

Le signe « RSE » bien pratique

La transition écologique n’a pas suivi un chemin si différent. De nombreux secteurs ne se sentaient absolument pas concernés par le sujet ; elle devait être la préoccupation de certaines industries par exemple. Puis, elle est entrée progressivement au sein des entreprises, en étant enfermée dans une case bien pratique, en forme de sigle « RSE ».

Nous assistons aujourd’hui à la prise de conscience, à tous les échelons de l’entreprise, que cette transition ne peut pas se contenter d’une case, mais qu’elle doit emporter dans son sillage toute l’organisation. Il est à prévoir (et à espérer) que cette prise de conscience se fera également en matière de politiques publiques qui hybrideront la question écologique à tous les volets de leurs actions.

 Pas de « case » au sein des entreprises

La transition démographique, elle, est en retard : elle ne bénéficie pas encore d’une véritable « case » au sein des entreprises ni au sein des politiques publiques et le moment où elle irriguera tous nos plans d’action, à la manière des transitions numérique et écologique, n’est pas encore arrivé.

 

Et pourtant, il y a urgence : cette transition arrive à grands pas et elle va nous obliger à repenser les villes, les mobilités, les services, les produits, les usages, l’immobilier ; nous devrons tout réinventer pour permettre aux personnes plus âgées de continuer à faire partie de notre société. Le travail n’y échappera pas et il faudra inventer l’entreprise intergénérationnelle.

 

On entend sans cesse parler de mixité sociale, – alors que très souvent, malheureusement, ce qui est fait en ce sens relève plutôt de la « juxtaposition sociale », c’est-à-dire que les individus coexistent, mais ne se rencontrent pas -, il est grand temps de mettre également sur la table le sujet de l’hybridation générationnelle.

Il faudra redéfinir la notion de développement durable pour qu’elle englobe également les personnes âgées, sans quoi nous nous rendrons coupables, en ne préparant pas notre société pour elles, de les condamner à l’obsolescence programmée.

 

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Auteure de Tous centaures ! Eloge de l’hybridation, Le Pommier, 2020.

France: vieillissement inquiétant de la population

France: vieillissement inquiétant de la population 

 

Les plus de 60 ans représentent 60% de la population; sur la tendance; ils seront 30% en 2070. Si la population française a augmenté entre 2018 et 2019 de seulement 0,3%, passant de 66,88 à 67,98 millions d’habitants, le rythme de la hausse a tendance a marqué le pas. Entre 2008 et 2013 par exemple, la variation annuelle était de 0,5% en moyenne. Cette progression est essentiellement due au solde naturel, c’est à dire la différence entre les naissances et les décès. Il s’est établi à +141.000 en 2019. Concernant le solde migratoire, c’est à dire la différence entre les arrivées et les départs, est estimé de son côté à 46.000 personnes.

 

En 2070, la France devrait compter 22 millions de personnes de 65 ans et plus contre 13 millions aujourd’hui, selon l’Insee .  Dans les années qui viennent, c’est surtout la tranche des 75 ans et plus qui va occuper une part croissante de la population.

 Il faudrait, pour inverser la tendance, soit une catastrophe sanitaire touchant les plus âgés, soit une forte poussée d’immigration et de naissances. Aucun de ces éléments ne paraissent être au programme. L’espérance de vie donne des signes de moindre croissance : si elle se stabilisait, ce n’est qu’en 2040 que le processus de vieillissement s’arrêterait.

 

L’enjeu des décennies à venir est double. Il y a d’abord la question du financement des retraites, mais elle a déjà été pour une bonne part anticipée en élevant l’âge de départ. (Notons quand même  la baisse des retraites pour les familles nombreuses!).  La question qui demeure est surtout la possibilité de vieillir dans de bonnes conditions, notamment pour ceux qui ont des revenus modestes.

 

Le vieillissement démographique n’est pas prêt de s’enrayer.  En Europe, la part des personnes âgées de plus de 65 ans a également augmenté dans l’ensemble des pays de l’Union européenne depuis une quinzaine d’années. La population des personnes âgées de 65 ans et plus est passée ainsi de 16,2% en 2003 à 19,7% en 2018.

 

Les derniers chiffres de l’organisme de statistiques montre que l’espérance de vie a augmenté  en France de 2 ans pour les hommes et de 1,2 an pour les femmes sur les dix dernières années. L’espérance de vie pour les hommes à la naissance est ainsi passé de 77,7 ans en 2009 à 79,7 ans en 2019. Chez les femmes, elle est passée de 83,7 ans à 84,9 ans. « Ces cinq dernières années, ils ont gagné 0,5 an d’espérance de vie et les femmes 0,2 an. L’espérance de vie continue donc de progresser mais les gains ont ralenti » rappellent les experts.

 

Pour les individus âgés de plus de 60 ans, la progression des gains d’espérance de vie est moins forte sur la même période. Chez les hommes, le gain est de 1,2 an, passant de 22,2 ans à 23,4 ans. Du côté des femmes, la hausse est de seulement 0,8 année.

 

Le nombre d’enfants par femme a légèrement diminué entre 2018 et 2019 passant de 1,88 à 1,87. Après quatre années de recul, l’indicateur s’est stabilisé. Malgré ce coup d’arrêt, ces récents chiffres sont loin d’être réjouissants. En effet, le ratio d’enfants par femme oscillait autour de 2 entre 2006 et 2014. En parallèle, l’âge moyen des femmes pour le premier enfant a tendance à reculer. En 2019, cet âge moyen s’est établi à 30,7 ans contre 29,3 ans il y a 20 ans. En 2017, l’hexagone demeurait le pays avec la fécondité la plus haute. En 2016, la Suède est passée devant l’Irlande pour la seconde marche du podium, le taux de fertilité était de 1,78 en 2018 contre 1,77 pour l’Irlande.

Le vieillissement la population française s’accélère

Le vieillissement la population française s’accélère

 

Les plus de 60 ans représentent 60% de la population sur la tendance ils seront 30% en 2070. Si la population française a augmenté entre 2018 et 2019 de seulement 0,3%, passant de 66,88 à 67,98 millions d’habitants, le rythme de la hausse a tendance a marqué le pas. Entre 2008 et 2013 par exemple, la variation annuelle était de 0,5% en moyenne. Cette progression est essentiellement due au solde naturel, c’est à dire la différence entre les naissances et les décès. Il s’est établi à +141.000 en 2019. Concernant le solde migratoire, c’est à dire la différence entre les arrivées et les départs, est estimé de son côté à 46.000 personnes.

En 2070, la France devrait compter 22 millions de personnes de 65 ans et plus contre 13 millions aujourd’hui, selon l’Insee .  Dans les années qui viennent, c’est surtout la tranche des 75 ans et plus qui va occuper une part croissante de la population.

 Il faudrait, pour inverser la tendance, soit une catastrophe sanitaire touchant les plus âgés, soit une forte poussée d’immigration et de naissances. Aucun de ces éléments ne paraissent être au programme. L’espérance de vie donne des signes de moindre croissance : si elle se stabilisait, ce n’est qu’en 2040 que le processus de vieillissement s’arrêterait.

L’enjeu des décennies à venir est double. Il y a d’abord la question du financement des retraites, mais elle a déjà été pour une bonne part anticipée en élevant l’âge de départ. La question qui demeure est surtout la possibilité de vieillir dans de bonnes conditions, notamment pour ceux qui ont des revenus modestes.

Le vieillissement démographique n’est pas prêt de s’enrayer.  En Europe, la part des personnes âgées de plus de 65 ans a également augmenté dans l’ensemble des pays de l’Union européenne depuis une quinzaine d’années. La population des personnes âgées de 65 ans et plus est passée ainsi de 16,2% en 2003 à 19,7% en 2018.

 

 Les derniers chiffres de l’organisme de statistiques montre que l’espérance de vie a augmenté  en France de 2 ans pour les hommes et de 1,2 an pour les femmes sur les dix dernières années. L’espérance de vie pour les hommes à la naissance est ainsi passé de 77,7 ans en 2009 à 79,7 ans en 2019. Chez les femmes, elle est passée de 83,7 ans à 84,9 ans. « Ces cinq dernières années, ils ont gagné 0,5 an d’espérance de vie et les femmes 0,2 an. L’espérance de vie continue donc de progresser mais les gains ont ralenti » rappellent les experts.

Pour les individus âgés de plus de 60 ans, la progression des gains d’espérance de vie est moins forte sur la même période. Chez les hommes, le gain est de 1,2 an, passant de 22,2 ans à 23,4 ans. Du côté des femmes, la hausse est de seulement 0,8 année.

Le nombre d’enfants par femme a légèrement diminué entre 2018 et 2019 passant de 1,88 à 1,87. Après quatre années de recul, l’indicateur s’est stabilisé. Malgré ce coup d’arrêt, ces récents chiffres sont loin d’être réjouissants. En effet, le ratio d’enfants par femme oscillait autour de 2 entre 2006 et 2014. En parallèle, l’âge moyen des femmes pour le premier enfant a tendance à reculer. En 2019, cet âge moyen s’est établi à 30,7 ans contre 29,3 ans il y a 20 ans. En 2017, l’hexagone demeurait le pays avec la fécondité la plus haute. En 2016, la Suède est passée devant l’Irlande pour la seconde marche du podium, le taux de fertilité était de 1,78 en 2018 contre 1,77 pour l’Irlande.

Le vieillissement des cellules retardé ?

Le vieillissement des cellules retardé ?

Une équipe de scientifiques anglaise pourrait bien avoir fait une découverte qui inverserait le processus de vieillissement des cellules humaines.

L’avis du Docteur, Christophe de Jaeger, enseignant à la faculté de Paris dans uen interview d’Atlantico

 

Christophe de Jaeger: Nous devons d’abord nous féliciter de cette nouvelle découverte qui même, si elle rejoint la longue liste des avancées de la science pour une grande longévité, mais sans grand lendemain. Il existe en effet de nombreux mécanismes actuellement décrits qui permettent d’améliorer le fonctionnement cellulaire, parfois de rajeunir les cellules et parfois même, de les rendre immortelles. Certains de ces mécanismes peuvent « rajeunir » des cellules, mais au prix de la mort de l’organisme. Il y a donc une différence très importante entre la biologie purement cellulaire et l’impact que l’on cherche à avoir sur un organisme complet. Dans le cas de la publication de nos collègues Eva Latorre, Roberta Torregrossa, Mark E. Woo, Matthew Whiteman, Lorna W. Harries de l’université d’Exeter Medical School, University of Exeter, UK, l’accent est mis sur une molécule simple le sulfure d’hydrogène. Ils ont observé que l’augmentation de sa concentration au niveau des mitochondries (« centrale énergétique de la cellule ») permet d’avoir un effet sénolytique en diminuant de 50 % les molécules stigmates du vieillissement. Au cours du vieillissement, les cellules accumulent de nombreux éléments moléculaires parallèlement au vieillissement de la cellule. Ces éléments moléculaires vont avoir un effet délétère sur le fonctionnement de la cellule elle-même et des cellules voisines (inflammation). D’où l’intérêt de lutter contre l’accumulation de ces molécules du vieillissement. Il existe de nombreuses molécules de ce type ayant un effet dit sénolytique actuellement accessible, y compris sur internet. L’intérêt de ces molécules sénolytiques permet de réduire le nombre de cellules sénescentes dans l’organisme, cellules qui ont un effet sénescent sur les cellules voisines. En réduisant le nombre de cellules sénescentes dans l’organisme ont contribue à diminuer l’inflammation silencieuse de celui-ci et à réduire le vieillissement des organes qui nous constituent. L’équipe d’Exeter met en évidence un nouveau système d’action sénolytique mais dont la concrétisation à l’échelle humaine parait difficile.

 

 

Si l’on imagine volontiers que l’immortalité n’est pas pour demain, cette découverte pose-t-elle des bases en la matière ? Peut-on espérer d’ici quelques années pouvoir vraiment rajeunir ?

 

L’immortalité n’est clairement pas aujourd’hui à notre « catalogue thérapeutique ». On peut également s’interroger si l’être humain serait capable psychologiquement de vivre 150, 200, 250 ans ou plus. Rien n’est moins sûr. Cela nécessiterait clairement d’adapter en profondeur nos schémas psychologiques de vie actuels. En revanche, techniquement, nous sommes aujourd’hui capables d’intervenir sur les processus du vieillissement que nous connaissons effectivement de mieux en mieux grâce à des techniques de physiologie. Nous ne sommes plus dans la « biologie-fiction », mais dans la réalité d’aujourd’hui. Mais il reste surprenant de voir le peu de gens qui s’y intéressent sérieusement.

 

Quelle peut être l’autre utilité de cette découverte ?

 

De façon générale, toutes les techniques physiologiques, et elles sont nombreuses, pouvant influencer le processus du vieillissement en le ralentissant ont pour effets directs de retarder l’émergences des maladies telles que les maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et cancéreuses qui sont partiellement ou totalement secondaires à celui-ci. Le recul de l’émergence des maladies permettra d’augmenter largement l’espérance de vie en bonne santé qui est normalement l’objectif de chacun. Lutter contre le processus du vieillissement devrait être une cause nationale de première importance.

 

 




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