- 2022 : Cambadélis (PS) propose la vieille ficelle du programme commun
- Jean-Christophe Cambadéslis, ancien responsable du parti socialiste ressort la vieille ficelle du programme commun. L’intéressé fait partie des candidats pour 2022. Il constate la division à gauche et ressort la combine de Mitterrand. Un Mitterrand qui s’est d’ailleurs vite affranchi de ce programme pour établir les 101 propositions qu’il n’a pas respectées davantage. Bref une sorte de catalogue de promesses et d’utopies pour ensuite se noyer dans la gestion technocratique et le libéralisme échevelé.
- Dans son troisième memorandum (le premier était consacré à «l’Etat impartial», le deuxième à «un nouveau contrat social et écologique»), Jean-Christophe Cambadélis propose «le réarmement» d’«une gauche divisée et datée». Lui-même ancien révolutionnaire trotskiste pur et dur.est en fait un vrai professionnel de la politique qui en a vécu et qui a même été condamné pour cela. C
- Comme renouveau du parti socialiste et comme stratégie nouvelle évidemment on fait mieux. Cambadélis s’est ensuite perdu dans le soutien sans condition apporté à Hollande, président socialiste à la conscience très molle et qui ne doit son élection qu’aux frasques de Strauss-Kahn.
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Retour du plan : la vieille droite tire à boulets rouges
Le retour du plan est envisagé avec Bayrou à sa tête. Pas vraiment un partisan de la dictature socialiste ou de la planification à la mode soviétique. Pourtant la vieille droite tire à boulets rouges sur l’éventualité d’une renaissance du commissariat au plan. La critique est évidemment ridicule notamment le risque en France d’une planification à la mode soviétique. Sans faire un retour historique approfondi, convenons que le plan en France a toujours tenu une place finalement assez secondaire. Pour apprécier exactement le poids du plan il faudrait comparer par exemple les engagements financiers du plan par rapport aux dépenses budgétaires de l’État, faire une comparaison avec la part du PIB influencée par le plan ou d’autres indicateurs du même type. On arriverait vite à la conclusion que le plan en France n’a jouée qu’un rôle très partiel même si parfois notamment à la libération il a pu booster certains objectifs stratégiques. Un rappel de la planification de Wikipédia:
La planification française du commissariat au Plan, à l’instar de celle mise en place par le régime de Vichy, est indicative et incitative, à la différence de la planification soviétique. Le commissariat général du Plan (CGP) s’appuie sur deux organismes de prévision : l’Insee et la SEEF (Service des Études économiques et financières du ministère des Finances)5.
Plusieurs éléments font de la planification française une expérience originale. Elle constitue l’aspect le plus singulier de l’action de l’État pour domestiquer le marché. Se bornant à donner des objectifs quantitatifs ou qualitatifs définis d’un commun accord entre les partenaires sociaux, le plan tente d’orienter les investissements dans les secteurs prioritaires pour la croissance. À cet égard, on peut le voir comme un « réducteur d’incertitudes » 6 selon la formule de Pierre Massé.
Les positions relatives au 1er plan de modernisation et d’équipement et aux moyens d’en assurer l’exécution sont notamment les suivantes7,8.
Objet et dispositif du Plan
Le plan de modernisation et d’équipement 1947-1950, soumis à l’examen du Conseil, a essentiellement pour objet :
- d’assurer un relèvement rapide du niveau de vie de la population, et notamment de son alimentation ;
- de moderniser et d’équiper les activités de base (houillères, électricité, sidérurgie, ciment, machinisme agricole et transports) ;
- de moderniser l’agriculture ;
- d’affecter à la reconstruction le maximum de moyens, en tenant compte des besoins des activités de base et en modernisant l’industrie des matériaux de construction et celle du bâtiment et des travaux publics ;
- de moderniser et de développer les industries d’exportation pour assurer en 1950 l’équilibre de la balance des comptes.
La base de départ sera ainsi créée pour entreprendre, dans une seconde étape, la transformation des conditions de vie et notamment du logement. »
Le premier plan correspondait à un objectif d’aide au redressements du pays. Ensuite son action s’est notoirement affaiblie pour finalement disparaître. L’idée même d’une résurgence du plan fait monter la vieille droite qui s’exprime en particulier dans le journal l’Opinion et dans le Figaro qui écrit par exemple: Ressusciter un commissariat général au Plan permettrait de réintroduire le sens du temps long dans l’action publique. L’objectif est louable, mais l’instrument, superflu. ». Certains éditorialistes dans l’Opinion estiment que le marché fait office de plan !
Certes l’exercice de prospective n’est pas totalement condamné, cela peut être utile conviennent les plus tolérants. Mais ce que l’on craint le plus c’est évidemment de partager l’analyse avec les partenaires sociaux et les acteurs économiques ( entreprises, salariés, clients, usagers et citoyens. Car c’est la particularités du plan que de se livrer à un exercice de réflexion sur les enjeux stratégiques de moyen et long terme avec les acteurs. Ce que réfute avec force la vieille droite évidemment au service des intérêts économiques dominants laissant le marché arbitrer entre l’intérêt général et les intérêts particuliers.
Pourtant dans une période caractérisée par une crise systémique aux multiples aspects, économiques, sociaux, technologiques, environnementaux et plus globalement sociétaux la compréhension des phénomènes est un exercice incontournable. Une compréhension qui ne doit pas être réservée à des élites technocratiques ou financières. Bref il s’agit d’envisager une analyse partagée qui débouche sur des hypothèses et des scénarios permettant la meilleure adaptation possible, la meilleure anticipation des grandes évolutions structurelles. Deux exemples simplement, le plus récent celui de la crise sanitaire qui évidemment n’a jamais été envisagée. Autre exemple, celui du développement des plates-formes numériques qui prennent en sandwich producteur et consommateur dans une position de plus en plus dominante; or la France comme l’Europe sont complètement hors jeu. Encore une fois la planification française a toujours eu un caractère incitatif, partiel, indicatif et non pas impératif et globalisant.
«Un nouveau monde mais une vieille fiscalité »
A juste titre les Arvernes (groupe d’experts anonymes) dénoncent ce nouveau monde qui ressemble tellement à l’ancien en matière de fiscalité. Pour cette proposition de taxation des mégots de cigarettes. « Les Français sont exaspérés par la multitude des taxes et impôts en tout genre. Qu’à cela ne tienne, il est toujours utile et commode d’en créer de nouveaux ». Article
« La secrétaire d’Etat à la Transition écologique s’est trouvé un nouvel cheval de bataille. Afin de lutter contre la pollution engendrée par les mégots de cigarette, le gouvernement réfléchit semble-t-il à la création d’une « éco-contribution » pour financer leur collecte et leur recyclage. En clair, créer un impôt sur les mégots, qui frapperait les producteurs de cigarettes. Disons-le tout net : un tel sujet semble tellement trivial que l’on a peine à le prendre au sérieux. Et le bon sens étant, selon le fameux mot de Descartes, la chose au monde la mieux partagée, l’on se dit qu’alors que la croissance ralentit et que notre dette publique tangente les 100 %, que l’Union européenne se fracture, que la société française est fragile, que l’autorité de l’Etat et le bon fonctionnement des institutions sont remis en cause par une succession de couacs et de scandales, en bref que tant de sujets d’importance sont à l’ordre du jour, le gouvernement a sans doute d’autres priorités auxquelles s’atteler. C’est cependant un raisonnement de courte vue. Car derrière ce qui ressemble plus à une énième bouffonnerie fiscale, domaine dans lequel les Français rient de moins en moins, l’on discerne, de la part des gouvernants, une série de réflexes que l’on souhaiterait relever d’un « ancien monde » révolu. Qu’on en juge. D’abord, une telle mesure s’inscrit parfaitement dans la lignée des fausses-bonnes mesures imaginées par des pouvoirs publics prompts à déresponsabiliser les Français. Ces derniers, que l’on considère pour l’exercice comme des bébés, sont en effet incapables de s’auto-discipliner en la matière, et toute tentative pour le faire serait jugée liberticide. A ceux qui s’étonnent que les trottoirs de Singapour ou d’Australie sont, comparativement aux trottoirs français, largement immaculés de mégots, l’on rappellera que dans ces pays, la sanction pécuniaire est un puissant adjuvant au civisme citoyen.
. Ensuite, comment de pas voir dans une telle mesure l’énième avatar de cette approche budgétaro-fiscale qui reste la marque d’un gouvernement innervé par Bercy, et dont la principale caractéristique est de toujours prendre les sujets par le petit bout de la lorgnette ? Les Français sont exaspérés par la multitude des taxes et impôts en tout genre. Qu’à cela ne tienne, il est toujours utile et commode d’en créer de nouveaux. Ajoutons à cela que la création d’une telle taxe pourrait s’inscrire à rebours d’un des engagements de campagne du candidat Macron, qui s’était prononcé pour supprimer une série de taxes au rendement dérisoire (inférieur à 150 millions d’euros).
Enfin, et de manière plus profonde, l’on perçoit, au travers la stigmatisation qui est la marque de fabrique d’une telle mesure – en l’occurrence des producteurs de cigarettes – l’un des traits marquants de la façon dont l’on gouverne désormais : le besoin permanent de désigner le vilain de la fable. C’est là l’un des traits caractéristiques d’une époque où le débat devient impossible et où la conduite des affaires publiques singe les pires travers de l’esprit religieux en excommuniant telle ou telle catégorie. Ainsi, dans le domaine européen, la volonté systématique de séparer deux camps, celui des fédéralistes et des progressistes (entendez le « camp du bien ») et celui des nationalistes conservateurs (entendez « le camp du mal »). Ainsi dans le domaine des mœurs, du multiculturalisme etc. En l’occurrence, le pouvoir n’est jamais à court d’idées quand il s’agit, au nom d’objectifs eux parfaitement défendables de lutte contre le tabagisme et/ou d’entretien de l’espace public, de désigner un bouc émissaire. C’est dire, en définitive, combien l’idée d’instaurer une taxe sur les mégots, n’a rien de fortuit. Elle sera à bon droit baptisée taxe « Bruno Poirson ». Surtout, elle illustre, parmi d’autres exemples, l’archaïsme du prétendu « nouveau monde ».
Les Arvernes sont un groupe de hauts fonctionnaires, d’économistes, de chefs d’entreprise et de professeurs d’université.
Dette SNCF : une très vieille affaire (Clémentine Maligorne AFP agence)
Dans une intreview du Figaro, Clémentine Maligorne AFP agence) fait le point sur la problématique de la dette SNCF, une très vieille affaire qui n’a jamais été réglée et qui ne le sera que partiellement.
• De quelle dette parle-t-on?
On parle de la «mauvaise dette» de SNCF Réseau, l’entité du groupe public chargée des infrastructures ferroviaires (entretien, création des lignes…): 46,6 milliards d’euros au 31 décembre 2017. Soit plus que le budget de l’Éducation nationale, premier budget de l’État. Cette dette colossale devrait avoir dépassé la barre des 50 milliards au 1er janvier 2020, date annoncée pour la naissance de la future version de la SNCF. Elle s’alourdit d’environ 3 milliards par an et représente une charge annuelle de 1,5 milliard d’euros (le remboursement des seuls intérêts). C’est cette dette qui pose problème, à cause de son poids faramineux, mais aussi de son évolution.
Il existe une deuxième dette, qui ne doit pas être additionnée à la première. Elle est estimée à 7,9 milliards d’euros pour SNCF Mobilités, l’entité du groupe public chargée de la circulation des trains, dont les comptes sont sains.
• D’où vient la «mauvaise» dette?
C’est un vieil héritage. La dette de la SNCF remonte même à avant la création de la compagnie. Après la Première Guerre mondiale, les différentes compagnies ferroviaires privées s’enfoncent dans les difficultés financières. En 1921, l’État décide alors de les soutenir financièrement en contribuant à un fonds commun. Mais après la crise financière des années 30, ce fonds commun voit ses recettes baisser. En 1937, lorsque l’État décide de nationaliser les chemins de fer en créant la SNCF, il hérite déjà d’une dette de près de 30 milliards de francs, soit environ 23 milliards d’euros. La Seconde Guerre mondiale puis l’extension du rail empêcheront tout retour à l’équilibre.
En 1991, une directive européenne «relative au développement de chemins de fer communautaires» demande aux États membres de réduire l’endettement des entreprises ferroviaires avant l’ouverture à la concurrence. En 1997 est créé RFF, Réseau ferré de France, une nouvelle entité qui a en charge la gestion des infrastructures ferroviaires, mais aussi la gestion financière du réseau. L’essentiel de la dette de la SNCF (20 milliards d’euros) est alors transféré à RFF, afin qu’elle ne soit pas considérée comme de la dette publique au sens des critères de Maastricht. Rebaptisé SNCF Réseau en 2015, RFF est un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) chargé à la fois de la gestion des infrastructures ferroviaires, mais aussi de la gestion financière du réseau. Ce statut donne à cette société une garantie illimitée de l’État, c’est-à-dire permet à la société d’emprunter à taux réduit sur les marchés financiers pour financer sa dette et s’endetter sans problème.
• Pourquoi la dette a continué à gonfler?
Ces dernières années, la SNCF s’est massivement endettée pour développer le réseau ferroviaire français. La construction des lignes à grande vitesse – le prolongement vers Strasbourg de la LGV Est, celui vers Bretagne-Pays de la Loire, le contournement Nîmes-Montpellier et la LGV Sud-est Atlantique vers Bordeaux -, décidées par l’État, représentent, selon la direction, grosso modo les deux tiers de la dette de SNCF Réseau. Les importants efforts consentis ces dernières années pour rénover le réseau continuent d’alourdir la facture, car ils sont en partie financés par de l’endettement supplémentaire. Entre 2010 et 2016, la dette de SNCF Réseau a augmenté de 15 milliards d’euros pour atteindre la somme astronomique de 45 milliards. Et les bons résultats financiers affichés par la SNCF ne suffisent pas à redresser la situation financière déséquilibrée de SNCF Réseau.
• Pourquoi pose-t-elle problème?
La dette de SNCF Réseau est jugée insoutenable au vu des capacités financières du groupe. Au rythme prévu par le contrat de performance signé l’an dernier – que la réforme en cours va rendre caduc -, elle doit dépasser les 62 milliards d’euros en 2026. Elle est par ailleurs incompatible avec la future transformation de la SNCF. Le statut actuel d’établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) donne en effet la garantie illimitée de l’État et permet à SNCF Réseau de s’endetter sans problème, tandis que celui de société anonyme, approuvé par l’Assemblée nationale, en fera une entreprise comme les autres – ou presque – sur les marchés. Une fois devenu une société anonyme, SNCF Réseau ne pourrait survivre avec un tel endettement. A contrario, ses marges de manœuvre seraient améliorées après une reprise de la dette, du simple fait de la baisse des frais financiers.
• Quel montant l’État pourrait-il prendre en charge?
L’État s’est engagé sur une reprise progressive d’une partie de la dette. L’exécutif reste assez vague sur la question, se contentant de dire qu’il «prendra ses responsabilités». Jeudi sur TFI, Emmanuel Macron s’est borné à dire que la dette «sera pour partie progressivement reprise à mesure que les réformes» de la SNCF se feront. Il n’a toutefois avancé aucun chiffre. Une prudence également de mise au sein du gouvernement, où cette question est systématiquement éludée. Selon plusieurs acteurs du monde ferroviaire, le montant qui pourrait être repris – ou du moins qui serait nécessaire pour garantir la viabilité de la nouvelle SNCF – avoisinerait les 30 à 35 milliards d’euros.
• Sous quelles conditions l’État prendrait-il en charge cette dette?
Là encore, le flou est maintenu. Recapitalisation du groupe ferroviaire? Rachat d’une partie de la dette? Transfert sur une structure de cantonnement? «Il faudra regarder les modalités techniques», s’est contenté de répondre le chef de l’État lors du JT de 13 heures jeudi. Seules certitudes à ce stade: la reprise de la dette se fera «progressivement», à «mesure que les réformes se font», et commencera «dès le début», a-t-il indiqué. C’est-à-dire dès la transformation de la SNCF en société anonyme, prévue au 1er janvier 2020. Les syndicats ne sont pas de cet avis. Pour eux, cette reprise de la dette doit être un préalable à toute réforme.
• Qu’implique une reprise de la dette?
Tout dépendra du montant repris par l’État. Mais une chose est sûre: cette opération sera compliquée pour le gouvernement, qui s’est engagé à baisser durablement le déficit public, attendu à 2,3% du PIB cette année, et la dette publique, actuellement proche de 97% du PIB. Absorber 30 milliards d’euros, par exemple, ferait bondir le déficit de 1,5 point de PIB. Ce dernier dépasserait alors la barre des 3% exigée par Bruxelles, sous laquelle la France est repassée en 2017 après dix ans de dérapage. Une partie de la dette de la SNCF (environ 10 milliards) est toutefois déjà considérée comme de la dette publique, ce qui réduit la part devant être absorbée. En outre, la trajectoire budgétaire prévue à partir de 2020 est plus accommodante (0,9% de déficit prévu cette année-là). Le fait d’étaler sur plusieurs années la reprise de la dette pourrait-il lui aussi faciliter la tâche de Bercy? Pas sûr. Car les organismes statistiques, Eurostat en tête, risqueraient de comptabiliser ces décaissements sur une seule année…
PS : on ressort la vieille dialectique d’opposition
L’ancien trotskiste, Cambadélis, premier secrétaire du PS, ressort la vielle dialectique « Haro sur ce gouvernement de droite ». « Un gouvernement de droite, une remise en cause du statut des fonctionnaires, le retour des inégalités, la purge chez les enseignants etc. » ; bref le discours radical utilisé par le parti socialiste quand il est dans l’opposition. Malheureusement il y a encore quelques jours ce même parti socialiste était au pouvoir et son bilan est encore pire que celui de Sarkozy. Jamais le chômage n’a été un tel niveau et les inégalités sociales aussi fortes. Du coup, le discours de Cambadélis qui redécouvre les vertus gauchistes tombe vraiment à plat. En cause évidemment, l’usure du pouvoir et les contradictions d’un parti en voie d’extinction. Des responsables d’un parti vraiment trop grassouillets qui visiblement ont fait honneur à la gastronomie républicaine comme Hollande, Cambadélis, Julien Dray, ou même Moscovici. Trop joufflus, trop ventrus pour convaincre de leur ascétique et révolutionnaire discours. Des critiques qui tombent à plat et qui masquent mal le grand vide du parti socialiste dont l’audience dans le pays ne représente plus que 5 à 6 %. Jean-Christophe Cambadélis a fait du Mélenchon, il a dénoncé les idées proférées par différents membre du gouvernement avant leur entrée en fonction. Ainsi, il a « chargé » Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l’Education nationale qualifié « d’homme des purges, largement responsable de la diminution du nombre des enseignants » sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il l’a aussi accusé de vouloir « remettre en cause le statut des enseignants et de trop militer pour l’autonomie des établissements, c’-est-à-dire en fait d’instituer l’inégalité ». Quant au nouveau ministre PRG de l’Agriculture, Jacques Mézard, il est l’homme qui est « pour le cumul des mandats » quant à Bruno Le Maire, il est celui qui « veut la fin du statut de la fonction publique territoriale » Et de conclure « ce gouvernement de droite pour la droite ne peut pas inspirer confiance ». Est-ce à dire que Jean-Christophe Cambadélis veut définitivement inscrire le PS dans l’opposition à Emmanuel Macron ? Le Premier secrétaire se refuse à répondre pour l’instant: « Nous nous voulons constructifs et vigilants. On verra qui sera majoritaire à l’Assemblée nationale »…
Macron : pas besoin du vieux PS, ni de la vieille droite
« Aujourd’hui notre pays n’a besoin ni de la gauche de 1981 (…) ni de la droite de 1934, qui espérait la radicalisation des Français contre nos institutions », a déclaré Macron. L’ancien ministre de l’Economie s’est attaché, lors d’une conférence de presse, à faire cette clarification en anticipation d’un afflux de ralliements à venir, notamment de ténors du Parti socialiste, à l’approche du premier tour. Il a brocardé le candidat socialiste Benoît Hamon, « soutenu du bout des lèvres par la majorité des siens », et celui de la droite, François Fillon, dont les soutiens « ont déserté le champ de bataille », alors que son mouvement En Marche ! engrange quotidiennement les ralliements. « La question de la majorité ne se pose pas à nous. Elle se pose à ceux qui voient leurs soutiens se réduire comme peau de chagrin, elle se pose à ceux qui ont déjà des frondeurs avant même les élections législatives », a-t-il ajouté. Le fondateur et candidat du mouvement En Marche !, créé il y a moins de 11 mois, a ainsi assuré que son gouvernement, s’il est élu, pourrait « s’appuyer sur une majorité parlementaire ». Il a averti que, « pour concrétiser la capacité à gouverner et à légiférer avec des sensibilités différentes », tous les candidats d’En Marche ! seront investis « sous la bannière de la majorité présidentielle », y compris s’ils viennent de partis existants, dont ils devront abandonner l’étiquette. « Il n’y aura aucun accord d’appareils, aucun accord avec des groupes », a insisté Emmanuel Macron. « Tous les soutiens sont les bienvenus mais aucun soutien ne m’empêchera de réformer et d’avancer », a-t-il encore averti. « Je ne trie pas les soutiens (…) mais un soutien vaut une voix, pas une investiture, pas une participation à la campagne, pas une modification de notre programme. » Il a par ailleurs dit qu’il choisirait son Premier ministre pour son « expérience politique » et réaffirmé qu’il aimerait que ce puisse être une femme. « Je ne ferai pas mon gouvernement avec les états-majors des partis politiques », a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a enfin souhaité qu’il n’y ait qu’un débat télévisé avant le premier tour de la présidentielle avec l’ensemble des onze candidats et non deux, dont trois jours avant le scrutin, comme prévu actuellement.
Emmanuel Macron : non à cette vieille gauche !
Bientôt le départ d’Emmanuel Macron ? Vraisemblable après la déclaration de guerre au PS et à la vieille gauche. Non à cette vieille gauche, C’est en substance c’est en substance ce que déclare Emmanuelle macro dans une interview sur Arte. Une déclaration qui pourrait bien préparer le départ du gouvernement. Certes l’actuel ministre de l’économie affirme être de gauche mais d’une certaine manière il condamne la pensée dominante de son camp, pensée qu’il juge archaïque. Une critique qui vise évidemment l’extrême gauche, aussi très largement le parti socialiste et même le gouvernement. En outre Emmanuel Macron estime à juste titre que le clivage actuel gauche droite est obsolète et que la véritable opposition se situe entre les réformateurs et les archaïques. D’une certaine manière c’est une condamnation de tout le système politique quand Macron déclare que lui ne ment pas et qu’il dit ce qu’il pense. Une critique directe sans doute adressée à Hollande et à son gouvernement qui risque d’appeler de nombreuses réactions négatives au point de créer les conditions du départ d’Emmanuel Macron ; lequel qui se trouve aujourd’hui coincé dans un gouvernement relativement paralysé dont il est cependant parti prenante alors que sur nombre de sujets il tient des propos novateurs qui constituent une rupture avec la gauche traditionnelle. Dans un entretien accordé à Arte, Emmanuel Macron a assuré avoir lancé « En marche! » parce que « la gauche, aujourd’hui », ne le satisfaisait pas. Pour l’actuel locataire de Bercy, « le vrai clivage dans notre pays » est « entre progressistes et conservateurs ». Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a expliqué avoir lancé son propre mouvement politique « En Marche », car « la gauche aujourd’hui » ne le « satisfait) pas », lors d’une interview qui sera diffusée dimanche sur Arte. « Moi je ne mens pas aux gens, je dis ce que je pense, je le dis depuis le début. Je suis de gauche, c’est mon histoire. Mais la gauche aujourd’hui ne me satisfait pas », a déclaré Emmanuel Macron lors de cet entretien réalisé une semaine après le lancement de son mouvement le 6 avril et dont des extraits sont publiés sur internet. « A mes yeux, le vrai clivage dans notre pays (…) est entre progressistes et conservateurs, c’est ce clivage que je veux rebâtir maintenant et je ne veux pas attendre 2017″ pour cela, a-t-il ajouté. « Je veux pouvoir construire une action commune avec toutes les bonnes volontés qui croient à ce progressisme pour le pays », a conclu le ministre. Cette sortie intervient au terme d’une intense semaine médiatique pour le ministre de l’Économie, qu’un sondage Vivavoice pour Libération a érigé en candidat de gauche préféré des Français et qui a semblé voler la vedette à François Hollande lors d’une visite d’entreprise jeudi à Chartres.
(Avec AFP)
Orthographe : c’est une vieille réforme (Michel Lussault)
.Le président du conseil supérieur des programmes, Michel Lussault), conteste violemment la polémique concernant la réforme de l’orthographe qui serait imposable à partir de cette année ; en faite il considère qu’il s’agit d’une vieille affaire qui ne mérite pas un tel bruit puisque la réforme est en cours depuis 1990. Pour autant il ne paraît pas certain que son propos soit de nature à rassurer puisque finalement on est maintenant engagé dans un processus de réforme de l’orthographe à la carte.
Interview de Michel Luçon préside du conseil supérieur des programmes :
A l’époque, le but était de proposer une orthographe révisée, qui n’est même pas imposée car les deux orthographes restent valables. Elle est par contre devenue l’orthographe officielle de la République française, et tous les textes de l’Etat l’ont adoptée car ils y sont tenus. C’est une erreur, un mensonge éhonté – et je pèse mes mots – de dire qu’il existe une réforme qui aurait été imposée pour s’appliquer en 2016.
Qui aurait intérêt à entretenir la confusion sur le sujet?
Je pense que ceux qui font ressurgir cette réforme ont des arrière-pensées politiques. Je vois beaucoup de professeurs de lettres classiques s’opposer à cette révision comme si elle était nouvelle et je note simplement que ceux qui se manifestent maintenant sont les mêmes que ceux qui sont contre la réforme du collège. C’est un non-évènement, une tempête dans un verre d’eau – même pas! dans un dé à coudre. On essaie délibérément de provoquer une polémique.
Donc rien n’a changé depuis 1990.
Non! Les textes du Conseil supérieur des programmes font tous référence à la nouvelle orthographe depuis qu’elle a été adoptée. Les documents rendus publics par le Conseil supérieur des programmes en avril, puis fin septembre, et le Bulletin officiel prennent évidemment déjà en compte l’orthographe révisée. A la limite, on aurait pu expliquer une telle émotion en novembre, puisqu’un nouveau texte venait d’être publié, mais là… Quant aux programmes scolaires, rien de nouveau non plus : ceux de 2005 et de 2008 comportent déjà la mention de la nouvelle orthographe – tout comme ceux de 2016 -, ainsi que les précédents qui l’avaient également, même si de manière plus discrète.
Il y aurait aujourd’hui plusieurs manuels scolaires de 2016 qui l’adopteraient.
Pour les manuels, c’est à la discrétion de l’auteur. Moi-même, je suis auteur et j’ai préféré conserver l’ancienne orthographe, sauf pour les pluriels des noms composés. Eux, c’est pareil : certains l’ont adoptée depuis longtemps, d’autres non. Les éditeurs ont toujours eu à faire le choix entre l’ancienne ou la nouvelle orthographe. D’ailleurs, beaucoup d’entre nous font déjà un usage partiel de la nouvelle orthographe sans même le savoir : on adopte la nouvelle orthographe des pluriels de noms composés, et on garde l’orthographe apprise à l’école pour le reste.
Vingt-cinq ans après, ceux qui s’y opposent peuvent-ils modifier la révision?
Tout cela a été réalisé en 1990 puis avalisé par l’Académie française avant de paraître au JO. Si certains académiciens sont en désaccord avec leurs prédécesseurs, cela ne regarde qu’eux-mêmes. On ne va faire pas de révision d’une révision! En plus, c’est une révision mineure, cosmétique même, et non une réforme. Pour tout vous dire, elle avait même été critiquée en 1990 comme étant trop légère. Elle revoit certaines orthographes mais ne touche pas à la grammaire. On ne touche pas à la structure de la langue, la syntaxe n’est pas modifiée. La révision est juste la pour lisser les incohérences. La grammaire française n’est pas la Bible ou le Coran, c’est une évolution historique. Et tant mieux! Pourquoi faudrait-il que le français n’évolue jamais?
Pollution automobile hors normes : une très vieille affaire
La pollution hors norme par les véhicules automobiles est une affaire aussi vieille que la norme elle-même. Le décalage entre ces normes et les é missions polluantes réelles a toujours existé. Cependant il faut faire une distinction entre cette situation et celle qui consiste à installer sur les véhicules des logiciels pour réduire artificiellement cet écart (cas de Volkswagen. Avec l’affaire Volkswagen aux États-Unis, on découvre à nouveau que la mesure de la pollution est relativement truquée. D’abord truquée par les constructeurs eux-mêmes au départ qui annonce des taux de pollution sous-estimés volontairement pour satisfaire aux normes. Les constructeurs effectuent leurs mesures avec des véhicules évidemment entièrement neufs et dans des conditions théoriques qui ne rien avoir avec l’usage normal d’un véhicule. Même lors du contrôle technique les mesures sont également faussées car effectuées aussi dans des conditions théoriques. Ceci étend sur la durée la pollution des véhicules a sensiblement diminué grâce aux progrès techniques et aux normes. Malheureusement des progrès individuels qui ont été compensés par un accroissement du volume de circulation. Témoin par exemple les pics de pollution dangereux constaté dans certaines grandes villes notamment à Paris. De plus en plus de constructeurs se font donc tirer les oreilles. Car nos autos brûlent bien plus de CO2 ou de carburant que ce qu’on nous promet : de l’ordre de 20 à 25%, avec des pointes jusqu’à plus de 40% pour certains modèles (contre 7% à peine en 2001). Une inflation qui tient à la procédure d’homologation. Loin, très loin de la vie réelle. Puisque la voiture ne roule pas en ville, par exemple, mais sur un banc à rouleau. Onze kilomètres de test au total, pendant une vingtaine de minutes. Ensuite, il faut savoir que cela se déroule dans de très bonnes conditions, à une température comprise entre 20 et 30 degrés. D’autre part, la climatisation, le GPS et les phares ne fonctionnent jamais durant le test. La vitesse et les accélérations sont faiblardes. Sans compter quelques astuces : cela va des boîtes de vitesses en passant par des moteurs soigneusement rodés. Au final c’est donc le grand écart. Selon l‘Institut européen transport et environnement, une Audi A8 diesel produirait vingt-et-une fois plus d’oxyde d’azote en réel que sur homologation. Pourtant la réduction de consommation et du niveau de pollution est bien réelle. C’est ce que rappellent, à juste titre, les constructeurs. Les dernières générations de moteurs sont bien moins polluantes et plus sobres. En quinze ans, les consommations des véhicules ont été sérieusement revues à la baisse. Ainsi en moyenne, pour 100 kilomètres parcourus, c’est 1,6 litre de carburant économisé pour un diesel et 2 litres pour une essence. Mais il est vrai qu’il est particulièrement rageant de voir combien notre auto consomme souvent plus que ce qu’annoncent officiellement les constructeurs. Ces derniers sont d’ailleurs favorables à un changement de réglementation, beaucoup plus réaliste, qui devrait entrer application en 2017.
La vieille gauche pour l’organisation d’une primaire
C’est évidemment la vieille gauche gardienne du dogme des valeurs républicaines jamais mises en œuvre qui se réveille en réclamant l’organisation d’une primaire à gauche en vue de l’élection présidentielle de 2017. Ce réveil de la vieille gauche est surtout provoqué par l’opposition farouche à la mesure de déchéance de nationalité. La proposition est clairement une manifestation contre la politique conduite par Hollande et Valls. Certes il est bien difficile de trouver des excuses au fiasco de la politique menée par le président de la république dont la légitimité pour 2017 est très largement contestée par une très grande partie de l’opinion publique. Pour autant ce n’est certainement pas de la part de cette gauche archaïque constitué essentiellement de bobos et d’indignées permanents qu’il faut attendre le renouveau espéré du logiciel idéologique et politique du parti socialiste. Dans une tribune publiée dans le journal Libération, lundi 11 janvier, ces socialistes de salon ont lancé un appel à l’organisation d’une primaire à gauche en vue de l’élection présidentielle de 2017. En théorie, un tel scrutin est prévu dans les statuts du Parti socialiste, y compris pour un président sortant. Mais en pratique, elle est plus qu’incertaine. Selon plusieurs sources, François Hollande n’a pas envie de se frotter à une compétition interne. Il se garde bien de tout commentaire public mais ses proches s’en chargent pour lui. « Quand on a un président sortant, c’est le candidat naturel. Ça ouvrirait des débats polémiques, les Français attendent de François Hollande qu’il travaille pour la France, pas qu’il bataille ou qu’il ferraille avec des écologistes ou des socialistes pour se faire désigner », lance ainsi Didier Guillaume, le chef de file des sénateurs socialistes, interrogé par RTL. « Encore un mauvais coup d’Aubry », ironise un autre socialiste avec des propos qui ne manquent pas de rappeler que la primaire avait été intégrée dans les statuts du temps où la maire de Lille était à la tête du parti.
Contre le projet de déchéance de nationalité : le chœur des pleureuses de la vieille gauche
Comme au plus beau temps des années préhistoriques de 1970, le cœur des pleureuses de la vieille gauche se reconstitue, non pas pour proposer mais, comme d’habitude pour protester contre Hollande (il est vrai qu’il y a des raisons !). , avec les motifs les plus contradictoires à propos du projet de déchéance de nationalité. Cette vieille gauche obsolète dont les Français ne veulent plus ; vieille gauche par ailleurs sans doute responsable -mais malheureusement pas consciente- de la montée du Front National car le radicalisme de gauche présente une certaine porosité avec le radicalisme de droite. Ce n’est sans doute pas par hasard si Florian Philippot ancien Chevènementiste est devenu numéro deux du Front National, pas par hasard aussi si des électeurs communistes ou socialistes votent aujourd’hui Front National. Les arguments utilisés en vrac : la déchéance de nationalité est inefficace, cette disposition existe déjà dans le Code civil, pourquoi faire une révision constitutionnelle, la mesure va diviser les Français, la démocratie est menacée par l’état d’urgence, la déchéance est une proposition de droite etc. Plus de 70 organisations non gouvernementales, dont plusieurs syndicats, ont lancé une pétition contre le projet du gouvernement d’inscrire dans la Constitution française la déchéance de nationalité pour faits de terrorisme. Effectivement la mesure est prévue dans l’article 23 7du Code civil, pourquoi s’en offusquer uniquement aujourd’hui ? Sans doute parce que son caractère constitutionnel va en renforcer la portée symbolique mais aussi opérationnelle. Contrairement à ce qui est affirmé cette mesure ne divise pas les Français puisque près de 90 % l’approuvent. D’une certaine manière la reconstitution du chœur des pleureuses de gauche ne peut que renforcer la pertinence de l’orientation tellement la posture gauchiste des protestataires a déçu ; posture qui d’une certaine manière a contribué discréditer des valeurs de gauche complètement abstraites et déconnectées du contexte économique social et sociétal. Cette vieille gauche d’indignés permanents, de protestataires systématiques, de bobos, c’est la gauche ringarde qui entend se prévaloir d’une légitimité populaire qu’elle ne représente plus. D’une certaine manière le radicalisme extrémiste de cette gauche là est grandement responsable de la mort prochaine de la gauche politique et de son hypocrisie. En vrac les indignés permanents : La CGT, le Syndicat de la magistrature et le Syndicat national des journalistes, la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) et le Planning familial La liste comprend des organismes de défense des migrants comme la Cimade et le Gisti et des collectifs et associations représentant des communautés issues de l’immigration ou luttant contre le racisme et l’islamophobie. « Pour nous, c’est définitivement non », écrivent ces organisations dans un communiqué commun publié mercredi. « Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat (…) Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur. «Même l’ancien énarque, Joxe, ancien proche des milieux de gauche de l’OCI (D’où vient l’autre énarque Jospin) salue quant à lui l’appel aux parlementaires du Mouvement des jeunes socialistes contre ce projet.
Blatter : la vieille fripouille coincée par un témoignage
Cette fois il est bien coincé par les déclarations d’un de anciens proches. Le pire c’est qu’il veut rester encore 6 mois à la FIFA alors que qu’il devrait quitter immédiatement la fédération internationale et même être mis en prison si la Suisse n’avait pas autant d’indulgence vis-à-vis des affaires d’argent. Comment Blatter et d’autres ont touché des pots de vin. Un aveu de L’Américain Charles Blazer, ancien membre du comité exécutif de la FIFA qui coopère à l’enquête en cours de la justice américaine sur l’instance du football mondial ; il a admis avoir touché des pots-de-vin en liaison avec les Coupes du monde de 1998 en France et de 2010 en Afrique du Sud. Ses aveux passés devant un juge américain remontent à novembre 2013. Ils figurent dans une transcription partielle de son audition publiée mercredi dont plusieurs passages ont été expurgés à la demande du gouvernement. Membre du comité exécutif de la FIFA de 1997 à 2013, Blazer a également été de 1990 à 2011 le secrétaire général de la Concacaf, la Confédération d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes. Blazer, qui a secrètement plaidé coupable de dix chefs d’inculpation criminelle à New York dans le cadre d’un accord avec les procureurs américains, est l’un des principaux informateurs des enquêteurs américains qui travaillent sur les agissements de hauts responsables de la FIFA. Le scandale qui a éclaté mercredi dernier avec l’arrestation de plusieurs responsables de la FIFA dans un hôtel de Zurich a culminé mardi soir avec l’annonce de la démission prochaine du président de l’instance mondiale du football, Sepp Blatter, en poste depuis 1998. Lors de son audition à huis clos devant le juge de Brooklyn Raymond Dearie, le 25 novembre 2013, « Chuck » Blazer dit avoir facilité et accepté des commissions occultes liées aux éditions 1998 et 2010 de la Coupe du monde. « Entre autres choses, j’ai accepté avec d’autres personnes, autour de 1992, de faciliter la réception de dessous-de-table en liaison avec le choix du pays-hôte de la Coupe du monde 1998″, reconnaît-il dans cette déposition. Le tournoi avait été attribué à – et remporté par – la France, mais un autre document de justice allègue de possibles pots-de-vin versés à Charles Blazer et un autre responsable de la FIFA par le Maroc, qui était également candidat à l’organisation de la compétition. Entre 2004 et 2011, poursuit Blazer, « moi et d’autres au comité exécutif de la FIFA, nous avons accepté des pots-de-vin en liaison avec le choix de l’Afrique du Sud pour être le pays hôte de la Coupe du monde 2010″. Son audition évoque aussi des commissions occultes liées à cinq éditions de la Gold Cup, la principale compétition organisée par la Concacaf, étalées entre 1996 et 2003. Il reconnaît aussi avoir pratiqué l’évasion fiscale et travaillé avec des tiers pour transférer des fonds de comptes bancaires en comptes bancaires pour masquer les pratiques de corruption. « Je savais alors que mes actions étaient néfastes », dit-il encore au juge Dearie. Agé de 70 ans, Charles Blazer est l’un des quatre accusés ayant plaidé coupable en secret et accepté de coopérer avec les enquêteurs américains.
Patrimoine : une souscription nationale pour changer la vieille 407 de Montebourg
Pendant les travaux de ravalement de la popularité du gouvernement, le cirque du patrimoine continue. Cette fois c’est Montebourg qui déclare 1 million d’euros mais avec combien de dettes ! L’émotion a été grande dans les usines fermées et menacées et on parle d’une souscription nationale pour aider Montebourg à changer sa 407 vieille de 7 ans. Montebourg signale aussi avoir acheté un fauteuil de style pour plus de 4000 euros, par contre pour son fauteuil de ministre de redressement économique, il n’aurait rien payé ; normal, il ne s’en sert pas et l’économie française non plus. A son tour, Arnaud Montebourg détaille donc son patrimoine mardi après-midi et la lecture attentive fera sans doute sourire…ou pleurer, autre exemple, par souci d’honnêteté Montebourg déclare même des biens qu’il ne possède plus ! Le ministre du Redressement productif est à la tête de biens immobiliers d’une valeur totale supérieure à 1 million d’euros, mais ne possède aucun placement, et a notamment contracté 200 000 euros d’emprunt. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, détaille à son tour son patrimoine, dans un entretien publié mardi sur le site internet du quotidien Le Monde. Dans la tourmente de l’affaire Cahuzac, le gouvernement présentera le 24 avril en conseil des ministres un projet de loi sur la moralisation de la vie politique en vue d’une adoption avant l’été, et les déclarations de patrimoine de tous les membres du gouvernement seront publiées d’ici le 15 avril. Arnaud Montebourg dit avoir été « nu-propriétaire d’une propriété à Fixin, en Côte-d’Or, d’une valeur de 670 000 euros, partagée avec ma mère et donc divisée par deux. Elle a été vendue depuis ». Il est aussi nu-propriétaire à 50% d’une place de parking souterrain à Dijon, « d’une valeur inconnue », et, avec 100% d’usufruit pour sa mère, d’un appartement de 55 m2 occupé par celle-ci à Paris. « Je suis propriétaire indivis, pour 40%, d’un appartement situé à Paris 2e, dont la valeur actuelle est estimée à 890 000 euros. Je suis propriétaire d’une maison à Montret [en Saône-et-Loire, NDLR] d’une valeur de 235 000 euros, ajoute-t-il. Je ne possède ni valeurs mobilières, ni placement, ni assurance-vie. Je détiens deux comptes bancaires à la Caisse d’épargne de Gevrey-Chambertin [en Côte-d'Or, NDLR], pour moins de 1 000 euros chacun, et un compte bancaire au Crédit du Nord (…). J’ai une 407 Peugeot de 2007 et un fauteuil Charles Eames que j’ai acheté pour 28 000 francs [environ 4 250 euros, NDLR]. Je n’ai pas de fonds de commerce, je ne détiens pas de compte à l’étranger et j’ai beaucoup de dettes, des prêts immobiliers et 200 000 euros d’emprunt ».