Archive pour le Tag 'vie'

Polémique HLM : « Le bail à vie n’existe pas »

Polémique HLM : « Le bail à vie n’existe pas »

Le ministre délégué au Logement Guillaume Kasbarian a déclaré vouloir mettre fin au bail à vie dans les HLM. Ce que conteste totalement la présidente de l’union sociale pour l’habitat, association représentative du secteur HLM. Notons aussi par parenthèse que si certains locataires de HLM résident encore dans ce type de logement c’est sans doute qu’ils n’ont pas les moyens pour mettre 500 000 € ou 1 million dans un appartement en région parisienne ou 400 000 euros  en province. En cause, le fait qu’on manque aussi de logements intermédiaires.  Le ministre, lui, veut favoriser la sortie des logements sociaux des locataires qui ont « largement dépassé les plafonds de revenus ». Et ainsi mettre fin au principe du logement social « à vie »

« Il y a 3% des ménages locataires qui peuvent être assujettis à ce qu’on appelle un complément de loyer », parce que « les revenus dépasseraient », explique Emmanuelle Cosse. Sauf que « l’État a demandé à ce que ça ne soit pas appliqué » notamment « au nom de la mixité sociale » dans certains territoires, affirme-t-elle. Emmanuelle Cosse rappelle qu’un « contrôle annuel » existe déjà : « L’ensemble des locataires HLM doivent déclarer leurs revenus tous les ans. Ils sont contrôlés pour savoir s’ils ont droit de rester dans ce logement ». 

En l’état actuel de la réglementation, si cette « enquête ressources » montre que les locataires dépassent un certain plafond de ressources, leur bailleur peut majorer leur loyer et s’ils font état de revenus encore plus élevés, il peut dans certains cas refuser de renouveler leur bail. La présidente de l’Union sociale pour l’habitat assure qu’aujourd’hui, les locataires ne présentant pas leurs revenus sont « immédiatement » soumis à un surloyer. Et les dépassements de revenus sont encadrés : « Au-delà d’un certain seuil, ils ne pourront plus rester dans le logement social. Il y a tous les ans, des gens qui en repartent ».

Emmanuelle Cosse s’interroge sur le chiffre de 8 % du ministre: « Je ne sais pas d’où il sort ». Selon l’ancienne ministre du Logement, « on utilise cette expression ‘logement à vie’ pour faire polémique, alors que le gros sujet aujourd’hui, c’est qu’on ne construit pas assez de logements sociaux ». Selon elle, « on n’a jamais eu autant de demandeurs et la construction est en crise ».

Polémique HLM : « Le bail à vie n’existe pas »

Polémique HLM : « Le bail à vie n’existe pas »

Le ministre délégué au Logement Guillaume Kasbarian a déclaré vouloir mettre fin au bail à vie dans les HLM. Ce que conteste totalement la présidente de l’union sociale pour l’habitat, association représentative du secteur HLM. Notons aussi par parenthèse que si certains locataires de HLM résident encore dans ce type de logement c’est sans doute qu’ils n’ont pas les moyens pour mettre 500 000 € ou 1 million dans un appartement en région parisienne ou 400 000 euros  en province. En cause, le fait qu’on manque aussi de logements intermédiaires.  Le ministre, lui, veut favoriser la sortie des logements sociaux des locataires qui ont « largement dépassé les plafonds de revenus ». Et ainsi mettre fin au principe du logement social « à vie »

« Il y a 3% des ménages locataires qui peuvent être assujettis à ce qu’on appelle un complément de loyer », parce que « les revenus dépasseraient », explique Emmanuelle Cosse. Sauf que « l’État a demandé à ce que ça ne soit pas appliqué » notamment « au nom de la mixité sociale » dans certains territoires, affirme-t-elle. Emmanuelle Cosse rappelle qu’un « contrôle annuel » existe déjà : « L’ensemble des locataires HLM doivent déclarer leurs revenus tous les ans. Ils sont contrôlés pour savoir s’ils ont droit de rester dans ce logement ». 

En l’état actuel de la réglementation, si cette « enquête ressources » montre que les locataires dépassent un certain plafond de ressources, leur bailleur peut majorer leur loyer et s’ils font état de revenus encore plus élevés, il peut dans certains cas refuser de renouveler leur bail. La présidente de l’Union sociale pour l’habitat assure qu’aujourd’hui, les locataires ne présentant pas leurs revenus sont « immédiatement » soumis à un surloyer. Et les dépassements de revenus sont encadrés : « Au-delà d’un certain seuil, ils ne pourront plus rester dans le logement social. Il y a tous les ans, des gens qui en repartent ».

Emmanuelle Cosse s’interroge sur le chiffre de 8 % du ministre: « Je ne sais pas d’où il sort ». Selon l’ancienne ministre du Logement, « on utilise cette expression ‘logement à vie’ pour faire polémique, alors que le gros sujet aujourd’hui, c’est qu’on ne construit pas assez de logements sociaux ». Selon elle, « on n’a jamais eu autant de demandeurs et la construction est en crise ».

HLM : « Le bail à vie n’existe pas »

HLM : « Le bail à vie n’existe pas »

Le ministre délégué au Logement Guillaume Kasbarian a déclaré vouloir mettre fin au bail à vie dans les HLM. Ce que conteste totalement la présidente de l’union sociale pour l’habitat, association représentative du secteur HLM. Notons aussi par parenthèse que si certains locataires de HLM résident encore dans ce type de logement c’est sans doute qu’ils n’ont pas les moyens pour mettre 500 000 € ou 1 million dans un appartement en région parisienne ou 400 000 euros  en province. En cause, le fait qu’on manque aussi de logements intermédiaires.  Le ministre, lui, veut favoriser la sortie des logements sociaux des locataires qui ont « largement dépassé les plafonds de revenus ». Et ainsi mettre fin au principe du logement social « à vie »

« Il y a 3% des ménages locataires qui peuvent être assujettis à ce qu’on appelle un complément de loyer », parce que « les revenus dépasseraient », explique Emmanuelle Cosse. Sauf que « l’État a demandé à ce que ça ne soit pas appliqué » notamment « au nom de la mixité sociale » dans certains territoires, affirme-t-elle. Emmanuelle Cosse rappelle qu’un « contrôle annuel » existe déjà : « L’ensemble des locataires HLM doivent déclarer leurs revenus tous les ans. Ils sont contrôlés pour savoir s’ils ont droit de rester dans ce logement ». 

En l’état actuel de la réglementation, si cette « enquête ressources » montre que les locataires dépassent un certain plafond de ressources, leur bailleur peut majorer leur loyer et s’ils font état de revenus encore plus élevés, il peut dans certains cas refuser de renouveler leur bail. La présidente de l’Union sociale pour l’habitat assure qu’aujourd’hui, les locataires ne présentant pas leurs revenus sont « immédiatement » soumis à un surloyer. Et les dépassements de revenus sont encadrés : « Au-delà d’un certain seuil, ils ne pourront plus rester dans le logement social. Il y a tous les ans, des gens qui en repartent ».

Emmanuelle Cosse s’interroge sur le chiffre de 8 % du ministre: « Je ne sais pas d’où il sort ». Selon l’ancienne ministre du Logement, « on utilise cette expression ‘logement à vie’ pour faire polémique, alors que le gros sujet aujourd’hui, c’est qu’on ne construit pas assez de logements sociaux ». Selon elle, « on n’a jamais eu autant de demandeurs et la construction est en crise ».

Tartuferie criminelle : Poutine regrette la mort de Navalny

Tartuferie criminelle : Poutine regrette la mort de Navalny

Être un demeuré profond pour croire aux propos hypocrites de Poutine-réélu avec prés de 90%-  qui dit regretter maintenant la mort de navalny!

 

La mort de l’opposant russe Navalny est un « événement triste », a en effet déclaré ce dimanche 17 mars Vladimir Poutine, quelques heures après avoir été réélu très largement à la tête de la Russie, dans une élection sans réelle opposition.

« Quant à Monsieur Navalny, il est décédé. Oui, il est décédé, c’est toujours un événement triste, mais nous avons eu d’autres cas où des personnes en prison sont décédées », a déclaré Vladimir Poutine dans un discours retransmis à la télévision publique.

Le président russe également affirmé avoir été favorable à un échange de prisonniers avec les Occidentaux incluant son principal détracteur, avant sa mort en prison dans des conditions obscures mi-février.

Le président russe Vladimir Poutine a recueilli 87% des voix à l’élection présidentielle qui s’est achevée dimanche en Russie. Les résultats de l’élection témoignent de la confiance des citoyens du pays et de leur espoir que nous ferons tout ce qui est prévu », a-t-il assuré.

Fin de vie :  » L’impératif du cas par cas « 

Fin de vie : « L’impératif du cas par cas  »

Le médecin Nicolas Foureur, directeur du Centre d’éthique clinique de l’AP-HP, souligne, dans une tribune au « Monde », l’importance de tenir compte de la spécificité gériatrique dans la mise en place de l’aide active à mourir.

 

Dans le champ de la fin de vie en France, toute l’attention est actuellement portée à la création et aux modalités d’une loi concernant une aide active à mourir. Il s’agit d’une décision cruciale, mais elle ne suffit pas à rendre compte de la complexité des différents parcours de soins. La spécificité de la fin de vie des personnes vieilles invite à questionner leur accompagnement, en insistant sur l’utilité d’une réflexion au cas par cas et pluridisciplinaire.

Dans la vieillesse, en effet, il est extrêmement difficile de savoir dans quel délai le pronostic vital est engagé. Bien accompagnées, les personnes peuvent vivre plusieurs années sans qu’il y ait d’épisode aigu inquiétant. Une chute, une infection pulmonaire, une déshydratation ? Rien que la médecine ne sache résoudre facilement. Ce temps long rompt avec les limites habituelles entre la « fin de la vie », à embellir autant que possible, et la « fin de vie », à reconnaître pour mieux l’accompagner. D’autant plus que le ralentissement cognitif des personnes peut faire douter de leur parole, rendant l’évaluation de leur souffrance périlleuse.

 Dans les pays où l’aide active à mourir est autorisée, la loi ne tient pas compte de cette spécificité gériatrique. Pour avoir droit à cette aide, il faut présenter un problème médical mettant en jeu le pronostic vital et/ou une souffrance insupportable. Même dans les pays où les personnes vieilles peuvent y accéder – soit au motif d’une pathologie grave et incurable (en Belgique), soit en ayant rédigé des directives anticipées pour le jour où elles ne seraient plus capables de faire des choix pour elles-mêmes (aux Pays-Bas) –, aucune législation ne permet à des personnes d’être aidées activement à mourir au seul motif qu’elles sont « fatiguées de vivre ». Par ailleurs, aucune loi ne peut assurer à un individu que sa demande, même légale, sera pleinement respectée.

Ni les lois ni les recommandations de bonnes pratiques n’épuisent donc la nécessité de réfléchir au cas par cas. Cet impératif est d’autant plus grand que les attentes des patients ne sont pas toujours faciles à prendre en compte.

Prenons le cas de Jacques, 95 ans. Troubles de la vision et de la marche, troubles cognitifs débutants, son état l’empêche de vivre comme il le désire. Il rejette l’idée de finir sa vie dépendant en Ehpad, où il a dû aller. Il décide de mettre en œuvre un désir profond, et plusieurs fois déclaré à son entourage, de partir en

Espérance de vie en bonne santé : recul en France

Espérance de vie en bonne santé : recul en France

D’après les Echos, en 2022, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a reculé de 0,8 ans chez les femmes et de 1,1 an chez les hommes.

Les statistiques relèvent que l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a reculé en 2022 par rapport à l’année précédente, même si la tendance reste à l’amélioration depuis 2008.

L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années durant lesquelles une personne vit sans être limitée dans son quotidien par un problème de santé. Cet indicateur à 65 ans est particulièrement révélateur, s’agissant de l’état de santé des jeunes retraités .

En 2022, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans est de 11,8 ans pour les femmes, soit 0,8 année de moins que l’année précédente. Pour les hommes, elle est de 10,2 ans, soit 1,1 année de moins qu’en 2021. Un retour aux niveaux de 2020, en somme. De même, l’espérance de vie sans incapacité forte à 65 ans a reculé par rapport à 2021, à 18,3 ans pour les femmes et 15,5 pour les hommes.

La Drees précise cependant que depuis 2008, la situation s’est nettement améliorée. En moyenne, les femmes vivent en bonne santé 1 an et neuf mois de plus qu’il y a 15 ans, tandis que c’est 1 an et 6 mois de plus pour leurs homologues masculins.

En outre, depuis la crise sanitaire, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a été bousculée. Après des années de hausse presque constante, elle a reculé en 2020 avec l’apparition du virus du Covid . L’année suivante, elle avait au contraire vivement rebondi.

Il est encore trop tôt pour savoir si, malgré ce recul, la France garde son avance sur la moyenne européenne. L’année dernière, l’Hexagone se classait à la 2e place en Europe pour l’espérance de vie en bonne santé des femmes à 65 ans, et à la 3e pour les hommes. Pour ces derniers, elle dépassait de 1 an et 10 mois la moyenne européenne (9,5 ans), tandis que pour les femmes, elle était supérieure de 2 ans et 8 mois à la moyenne du Vieux Continent (9,9 ans).

S’agissant de l’espérance de vie sans incapacité à la naissance, qui prend en compte par définition tous les âges et événements de la vie, celle-ci a aussi significativement reculé en 2022 par rapport à l’année dernière. Elle est passée de 67 à 65,3 ans chez les femmes, et de 65,6 à 63,8 chez les hommes.

La vie sur terre menacée par l’agriculture industrielle

La vie sur terre menacée par l’agriculture industrielle

Six des neuf limites planétaires sont désormais dépassées. Et l’agriculture industrielle porte une lourde responsabilité. C’est ce que rapporte l’équipe de scientifiques réunie autour de Johan Rockström, dans un article paru en septembre dernier.

Pour rappel, les limites planétaires sont des valeurs d’indicateurs de perturbation au-delà desquelles la dynamique du système Terre s’engage dans une dérive incontrôlable et irréversible qui compromet l’habitabilité même de notre planète. Ce concept de dépassement est clair pour la plus connue de ces limites, celle qui concerne le réchauffement du climat. Pour maintenir l’accroissement de la température moyenne du globe en dessous de 1,5 °C, et éviter ainsi, sinon le changement climatique déjà en cours, du moins son emballement au-delà de ce qui est supportable, il faut maintenir la teneur en CO2 atmosphérique en dessous d’un certain seuil, ce qui nécessite d’atteindre rapidement une neutralité des émissions de CO2.

par Gilles Billen
Directeur de recherche CNRS émérite, biogéochimie territoriale, Sorbonne Université dans The Conversation

Sur 9 variables du système Terre monitorées, 6 font aujourd’hui l’objet d’un dépassement de frontière planétaire.

La pertinence d’une telle limite globale en ce qui concerne le climat est facile à admettre parce que le cycle du carbone est ouvert sur l’ensemble de la planète et le CO2 émis (ou capté) en n’importe quel endroit du globe affecte immédiatement l’ensemble de l’atmosphère. Il en va différemment pour la limite planétaire relative à l’azote, dont le dépassement résulte en grande partie et de façon plus complexe de l’industrialisation de la production agricole.

Mais comment l’agriculture peut-elle affecter le cycle de l’azote ? Comment celui-ci a-t-il pu atteindre un point de dépassement ? L’industrialisation de l’agriculture est-elle indispensable pour nourrir l’humanité ? Faisons le point.

Pour commencer, il faut bien se représenter le cycle naturel du carbone et de l’azote, deux des principaux éléments constitutifs de la matière vivante, dans la forêt par exemple. Le fonctionnement de la forêt repose sur l’équilibre entre d’une part la production végétale, qui transforme les formes minérales (inorganiques) du carbone et de l’azote en biomasse (organique), et d’autre part la décomposition de cette biomasse par les animaux, les champignons ou les microorganismes qui la reminéralisent.

Mais alors que la forme inorganique du carbone (le CO2) est présente dans l’atmosphère, uniformément distribuée à l’échelle du globe et prélevée par les plantes au niveau de leurs feuilles, l’azote, lui, est reminéralisé dans le sol et prélevé par les racines des plantes. La fermeture du cycle de l’azote doit ainsi être locale : toute perte entraîne un risque d’appauvrissement du sol qui compromet la poursuite de la croissance végétale.

Or, l’azote minéral présent dans les sols, est très mobile. Il existe sous plusieurs formes, l’ammoniac (NH3, NH4+) très volatile, le protoxyde d’azote (N2O) gazeux, le nitrate (NO3-) très soluble. Les pertes d’azote vers l’atmosphère et vers les eaux souterraines sont donc importantes, et c’est bien ce qui fait de l’azote l’élément limitant principal de la production des végétaux.

Pourtant, l’azote est présent largement dans l’atmosphère : il en constitue même 78 %, mais il s’y trouve sous sa forme moléculaire N2, un gaz inerte que la plupart des organismes sont incapables d’utiliser. Seule une classe de végétaux, les légumineuses (pois, lentilles, haricots ; trèfle, luzerne ; mais aussi certains arbres comme l’acacia), sont capables de puiser dans ce stock d’azote gazeux grâce à une association symbiotique avec des bactéries disposant des enzymes nécessaires pour transformer l’azote moléculaire en protéines. C’est cette fixation symbiotique qui compense les pertes environnementales naturelles d’azote et permet la pérennité du fonctionnement des écosystèmes terrestres.

Dans le cas des systèmes agricoles, le cycle de l’azote est structurellement ouvert. À chaque récolte de végétaux, l’azote qui y est contenu est emporté loin du sol dont il provient. Pour éviter l’appauvrissement du sol, il est donc nécessaire de lui restituer par un moyen ou par un autre l’azote qui lui a été soustrait tant par la récolte elle-même que par les pertes environnementales : c’est l’objet de la fertilisation.

Il existe de nombreux modes de fertilisation. L’épandage des excréments des animaux et des hommes qui ont consommé les plantes constitue la manière la plus naturelle d’assurer le bouclage du cycle de l’azote, mais il peut être malaisé si le lieu de consommation des aliments est éloigné de celui de leur production. Par contre, l’épandage sur les terres arables des déjections du bétail nourri sur des pâturages semi-naturels voisins peut constituer le moyen d’un transfert de fertilité de ces pâturages vers les terres arables.

C’était la base de la fertilisation des systèmes de polyculture-élevage traditionnels. Le recours à des rotations culturales dans lesquelles alternent les céréales et les légumineuses constitue également un moyen de fournir aux céréales l’azote fixé par les légumineuses qui les précèdent sur la même parcelle. En climat tropical, la coexistence d’arbres fixateurs d’azote et de cultures herbacées permet aussi un apport d’azote par fixation symbiotique. On le voit, les moyens traditionnels d’assurer la fertilisation des sols agricoles ne manquent pas.

Depuis à peine plus d’un siècle, les engrais industriels sont venus s’ajouter à cette panoplie. À la veille de la Première Guerre mondiale, les chimistes allemands Fritz Haber et Karl Bosch mettent au point le procédé qui permet, sous haute pression et à haute température, de forcer la réaction de l’azote de l’air avec l’hydrogène (alors issu du charbon, et aujourd’hui du gaz naturel) pour produire de l’ammoniac (NH3) puis de l’acide nitrique.

Si ce procédé sert tout d’abord à produire des explosifs (dont la fabrication nécessite beaucoup d’acide nitrique !), il permettra ensuite de produire en masse des engrais azotés de synthèse, qui assureront bientôt une part croissante de la fertilisation des sols agricoles, rendant désuète la polyculture-élevage et ouvrant la voie à l’intensification et à la spécialisation de l’agriculture, désormais adossée à l’industrie chimique lourde.

Pour certains auteurs, le procédé Haber-Bosch constitue le « procédé industriel le plus important » de l’histoire moderne. Plus déterminante encore que l’invention de l’avion, de l’énergie nucléaire ou de la télévision. Dès 1924, le biologiste Alfred Lokta s’émerveillait : « Le développement extraordinaire [du procédé Haber Bosch] est bien davantage que le départ d’une nouvelle industrie. Il représente rien moins que le début d’une nouvelle ère ethnologique dans l’histoire de l’humanité, une nouvelle époque cosmique. ».

Et c’est bien de cela qu’il s’agit : cette nouvelle ère s’appelle l’Anthropocène, et aujourd’hui à l’échelle du monde, la quantité d’azote réactif introduite annuellement par l’industrie des engrais dans la biosphère, dépasse celle apportée par l’ensemble des processus naturels de fixation biologique. À l’échelle de la planète, la vitesse de circulation de l’azote a donc plus que doublé.

Ce qui pose problème dans cette accélération, ce sont les pertes environnementales d’azote qui en résultent. En effet, plus on utilise d’engrais azotés pour augmenter les rendements agricoles, plus l’azote apporté perd en efficacité et plus augmentent les pertes par lessivage et volatilisation . On appelle surplus azoté cet excès d’azote amené aux sols par rapport à la quantité effectivement exportée par la récolte.

C’est ce surplus qui cause la contamination des eaux souterraines au-delà des limites de potabilité, qui contamine les eaux de rivières et conduit à l’eutrophisation des zones marines côtières provoquant marées vertes, efflorescences toxiques et anoxie des fonds. C’est ce surplus, également, qui conduit à des émissions atmosphériques d’ammoniac, responsables de la formation d’aérosols avec de graves effets sur la santé humaine.

C’est la raison pour laquelle dans la démarche de définition des limites planétaires au-delà desquelles la viabilité de l’homme sur terre n’est plus garantie, l’équipe de Rockström a retenu la valeur du surplus azoté agricole. La valeur plafond de ce surplus, définie pour protéger localement l’eau et l’air, varie largement selon les régions du monde, mais leur somme à l’échelle du globe peut-être estimée à 60 millions de tonnes d’azote (60 TgN/an), à comparer à la valeur actuelle de près de 130 TgN/an.

Cet écart colossal entre la limite à ne pas dépasser et la valeur effective actuelle justifie l’objectif récemment affiché par la Commission Européenne et par la Conférence sur la Biodiversité des Nations unies de réduire de moitié les pertes environnementales d’azote à l’horizon 2030.

Réduire de moitié les pertes d’azote de l’agriculture pour respecter les limites planétaires ne pourra pas se faire par de simples ajustements de pratiques. Les fabricants d’engrais industriels font miroiter les progrès que pourraient apporter l’agriculture de précision, l’usage d’inhibiteurs de la nitrification dans les sols, l’amélioration variétale des plantes cultivées, etc.

Tout indique que ces progrès, s’ils ouvrent de nouveaux marchés juteux à l’industrie des agro-fournitures, n’entraîneront qu’une réduction marginale des pertes d’azote : le premier levier pour accroître l’efficience et diminuer les pertes, est la réduction de la production agricole elle-même !

Mais peut-on raisonnablement désintensifier l’agriculture sans compromettre la sécurité alimentaire d’un monde qui atteindra 10 milliards de bouches à nourrir en 2050 ? La réponse est oui selon un grand nombre d’études récentes. Mais à condition d’accompagner cette désintensification par trois changements structurels majeurs du système agro-alimentaire tout entier.

Le premier consiste à généraliser les systèmes de cultures qui ont fait leurs preuves dans l’agriculture biologique, basés sur des rotations longues et diversifiées alternant céréales et légumineuses, ce qui permet de se passer des engrais de synthèse comme des pesticides.

Le second levier consiste à reconnecter l’élevage et les cultures, avec des animaux nourris sur les seules ressources fourragères locales (herbe, légumineuses fourragères, grains seulement quand ceux-ci peuvent être produites en excédent des besoins humains) et dont les excréments peuvent être recyclés sur place, assurant la fermeture maximale du cycle de l’azote.

L’élevage industriel étant ainsi abandonné, la part de produits animaux dans le régime alimentaire humain doit être substantiellement réduite : c’est le troisième levier. Un régime alimentaire où les produits carnés et lactés sont réduits à 30 % du total des apports de protéines (contre 65 % en France actuellement) serait non seulement plus sain, en ce qu’il permettrait de réduire les risques de maladies cardio-vasculaires et de certains cancers, mais serait également plus équitable, en ce qu’il diminuerait la part de la production agricole aujourd’hui consacrée à l’alimentation du bétail, et pourrait être généralisé à tous les humains de la planète. À l’échelle de l’Europe, il a été montré qu’un tel scénario agro-écologique est le seul qui permette effectivement de réduire de moitié les pertes environnementales d’azote et les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture.

Il faut donc dépasser l’idée que seule la poursuite de l’intensification de la production agricole industrielle, de sa spécialisation et de l’accroissement du commerce international des produits agricoles permettra d’assurer les besoins alimentaires croissants de la planète. Bien au contraire, ce modèle agricole est aujourd’hui clairement identifié comme cause de perturbation majeure du fonctionnement planétaire. Nourrir la population mondiale future tout en respectant l’habitabilité du monde ne pourra se faire que grâce à des changements structurels majeurs du système agro-alimentaire mondial alliant sobriété, reconnexion et agro-écologie.

Social – Hausse du niveau de vie des Français en 2022….. d’après l’INSEE !

Social – Hausse du niveau de vie des Français en 2022….. d’après l’INSEE !

Sans doute par un miracle méthodologique, l’INSEE déclare que le niveau de vie des Français aurait augmenté de près de 200 € en moyenne en 2022 et cela en dépit de l’inflation. Il est clair que les statisticiens distingués de l’INSEE ne doivent pas faire leurs courses et leurs achats aux mêmes endroits que la plupart des autres Français. Il y a notamment une sous-estimation chronique de la hausse des produits de consommation courante. Cette sous-estimation tient aussi à la modification de la structure et du volume des achats des Français. Les consommateurs ont en effet modifié la nature et l’ampleur de leurs dépenses alors que l’indice INSEE des prix, lui, continue de prendre en compte des prix de produits que les Français n’achètent plus ou en tout cas moins. Il y a évidemment l’effet de l’augmentation de l’énergie aussi bien pour le transport que pour le chauffage.

D’après l’INSEE, niveau de vie des Français a augmenté de 190 euros en moyenne en 2022 malgré l’inflation. Les mesures socio-fiscales mises en oeuvre par l’exécutif ont permis d’amortir une partie du choc lié à l’inflation, selon l’Insee. Mais derrière cette moyenne, des disparités criantes apparaissent. Les classes moyennes ont ainsi bénéficié d’une hausse du niveau de vie (+70 euros) bien inférieures à celle des plus aisés (+280 euros) ou des plus modestes (360 euros).

Avec des calculs sans doute de coin de table, les statisticiens de l’INSEE estiment qu’avec

les chèques énergie, les indemnités carburant, la prime exceptionnelle de rentrée, la suppression de la taxe d’habitation, les Français ont bénéficié de mesures à la fois exceptionnelles et pérennes.

Au total, tous ces dispositifs ont permis un bond du revenu disponible des ménages français de 8,4 milliards d’euros, selon l’ouvrage de référence Portrait social de la France dévoilé par l’Insee ce jeudi 23 novembre.

Sur ce total, 4,6 milliards d’euros correspondent à des mesures exceptionnelles et 3,7 milliards d’euros à des mesures pérennes. Résultat, le niveau de vie des Français a augmenté de 190 euros, soit +0,7% en 2022. Mais derrière cette moyenne, il existe des disparités spectaculaires. « Les gains de niveau de vie sont plus importants pour les premiers niveaux de vie. Ils diminuent ensuite jusqu’au sixième décile. Ils réaugmentent ensuite dans le haut de la distribution », a déclaré Sylvie Le Minez, cheffe de l’Unité des études démographiques et sociales lors d’un point presse.

L’autre résultat marquant de la publication phare de l’Insee est que l’explosion des prix a provoqué une hausse des dépenses supplémentaires de 1.320 euros en moyenne par personne sur l’année. Cette hausse importante n’a cependant pas frappé les ménages de la même manière. « Rapportées au niveau de vie, ces augmentations pèsent davantage chez les plus modestes que chez les plus aisés. L’ampleur du choc est plus de deux fois plus grande pour les 10 % les plus modestes que pour les 10 % les plus aisés », soulignent les statisticiens dans leur ouvrage.

Le relèvement des niveaux de vie a certes permis de compenser une vaste partie de cette hausse en moyenne. Mais les plus modestes ont malgré tout subi un choc d’inflation plus marqué que les autres catégories. Chez les plus aisés, la hausse du niveau de vie a même surcompensé (+110) les dépenses supplémentaires liées à l’inflation. Les économistes expliquent cette surcompensation par une hausse des revenus du patrimoine particulièrement élevée.

A l’opposé, certaines mesures d’amortissement (revalorisation des allocations d’assurance-chômage, +2,9% ; de l’indice des fonctionnaires, + 3,5% ; primes) ont augmenté moins vite que l’inflation ou n’ont pas permis de compenser l’envolée des prix. Pour 2023 et 2024, l’indice des prix devrait marquer le pas dans l’Hexagone. Mais la fermeture du robinet des aides pourrait mettre en difficulté de nombreux ménages.

Hausse du niveau de vie des Français en 2022….. d’après l’INSEE !

Hausse du niveau de vie des Français en 2022….. d’après l’INSEE !

Sans doute par un miracle méthodologique, l’INSEE déclare que le niveau de vie des Français aurait augmenté de près de 200 € en moyenne en 2022 et cela en dépit de l’inflation. Il est clair que les statisticiens distingués de l’INSEE ne doivent pas faire leurs courses et leurs achats aux mêmes endroits que la plupart des autres Français. Il y a notamment une sous-estimation chronique de la hausse des produits de consommation courante. Cette sous-estimation tient aussi à la modification de la structure et du volume des achats des Français. Les consommateurs ont en effet modifié la nature et l’ampleur de leurs dépenses alors que l’indice INSEE des prix, lui, continue de prendre en compte des prix de produits que les Français n’achètent plus ou en tout cas moins. Il y a évidemment l’effet de l’augmentation de l’énergie aussi bien pour le transport que pour le chauffage.

D’après l’INSEE, niveau de vie des Français a augmenté de 190 euros en moyenne en 2022 malgré l’inflation. Les mesures socio-fiscales mises en oeuvre par l’exécutif ont permis d’amortir une partie du choc lié à l’inflation, selon l’Insee. Mais derrière cette moyenne, des disparités criantes apparaissent. Les classes moyennes ont ainsi bénéficié d’une hausse du niveau de vie (+70 euros) bien inférieures à celle des plus aisés (+280 euros) ou des plus modestes (360 euros).

Avec des calculs sans doute de coin de table, les statisticiens de l’INSEE estiment qu’avec

les chèques énergie, les indemnités carburant, la prime exceptionnelle de rentrée, la suppression de la taxe d’habitation, les Français ont bénéficié de mesures à la fois exceptionnelles et pérennes.

Au total, tous ces dispositifs ont permis un bond du revenu disponible des ménages français de 8,4 milliards d’euros, selon l’ouvrage de référence Portrait social de la France dévoilé par l’Insee ce jeudi 23 novembre.

Sur ce total, 4,6 milliards d’euros correspondent à des mesures exceptionnelles et 3,7 milliards d’euros à des mesures pérennes. Résultat, le niveau de vie des Français a augmenté de 190 euros, soit +0,7% en 2022. Mais derrière cette moyenne, il existe des disparités spectaculaires. « Les gains de niveau de vie sont plus importants pour les premiers niveaux de vie. Ils diminuent ensuite jusqu’au sixième décile. Ils réaugmentent ensuite dans le haut de la distribution », a déclaré Sylvie Le Minez, cheffe de l’Unité des études démographiques et sociales lors d’un point presse.

L’autre résultat marquant de la publication phare de l’Insee est que l’explosion des prix a provoqué une hausse des dépenses supplémentaires de 1.320 euros en moyenne par personne sur l’année. Cette hausse importante n’a cependant pas frappé les ménages de la même manière. « Rapportées au niveau de vie, ces augmentations pèsent davantage chez les plus modestes que chez les plus aisés. L’ampleur du choc est plus de deux fois plus grande pour les 10 % les plus modestes que pour les 10 % les plus aisés », soulignent les statisticiens dans leur ouvrage.

Le relèvement des niveaux de vie a certes permis de compenser une vaste partie de cette hausse en moyenne. Mais les plus modestes ont malgré tout subi un choc d’inflation plus marqué que les autres catégories. Chez les plus aisés, la hausse du niveau de vie a même surcompensé (+110) les dépenses supplémentaires liées à l’inflation. Les économistes expliquent cette surcompensation par une hausse des revenus du patrimoine particulièrement élevée.

A l’opposé, certaines mesures d’amortissement (revalorisation des allocations d’assurance-chômage, +2,9% ; de l’indice des fonctionnaires, + 3,5% ; primes) ont augmenté moins vite que l’inflation ou n’ont pas permis de compenser l’envolée des prix. Pour 2023 et 2024, l’indice des prix devrait marquer le pas dans l’Hexagone. Mais la fermeture du robinet des aides pourrait mettre en difficulté de nombreux ménages.

Crépol: Un coup de couteau dans la vie rurale ?

Crépol: Un coup de couteau dans la vie rurale ?

Le journaliste FRÉDÉRIC PLOQUIN spécialiste du grand banditisme voit dans le drame survenu dans la nuit de samedi à dimanche dans la Drôme un « coup de couteau planté dans la France rurale ».
« Un coup de couteau planté dans la France rurale ». Dans ce village de quelque 500 habitants situé dans la Drôme, une dizaine de personnes munie d’armes a fait irruption lors d’un bal, où l’entrée leur avait été refusée, entraînant la mort d’un jeune adolescent de 16 ans, Thomas, et une vingtaine de blessés. Frédéric Ploquin caractérise la particularité de ces agissements, soulignant que cette « violence déborde des territoires où on a l’habitude de la voir ».(BFM)

Frédéric Ploquin décrit, par ailleurs, une évolution de la violence touchant les jeunes, en référence à l’âge des personnes interpellées après le meurtre à Crépol. « Quand il y avait des soucis entre jeunes comme ça, ça se réglait le plus souvent par des tête-à -tête.

Avant de poursuivre: « Maintenant, on n’hésite pas à aller à dix contre un, à sortir des armes contre quelqu’un qui n’en a pas. Et en l’occurrence, c’est pour ça là que cette affaire fait autant de bruit. » Et d’insister:

“La bagarre entre hommes qui veulent être les plus beaux, les plus forts, les plus costauds (…) ces rites là ont toujours existé depuis qu’il y a des bals populaires en France. (…) [Avant], on en ressortait avec des blessures, mais pas dans un cercueil. En réalité, c’est ça la grande différence.”

Si plusieurs responsables de la droite et son l’extrême, ainsi que Gérald Darmanin, parlent d’ »ensauvagement » de la société, Frédéric Ploquin ne reprend pas ce mot et évoque une « désinhibition de la violence ». « C’est un peu comme si la vraie vie rejoignait la fiction, les séries télés », dit-il.

Le journaliste d’investigation met également en exergue « l’apparition des armes de guerre ». « C’est extrêmement important, parce qu’on est passé des armes de poing aux armes de guerre », souligne-t-il. Or, celles-ci induisent « un mental, un comportement particulier pour celui qui l’emploi » et entraînent des « victimes en dehors de ceux qu’on a l’intention de tuer ». Et de citer à ce titre, la mort de la jeune Socayna à Marseille en septembre ou de Fayed à Nîmes un mois plus tôt.

« Thomas est la troisième victime de ce type de violence qui déborde, qui n’est plus contrôlée », fait remarquer Frédéric Ploquin, même si l’adolescent a été tué par une arme à poing et non une balle perdue.

Santé-Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés

Santé-Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés

Depuis notamment le Covid , l’espérance de vie dans les pays développés ne cesse de diminuer. Après des décennies de hausses ininterrompues des gains d’espérance de vie, le Covid-19 a marqué une rupture brutale. « Cette baisse n’est pas une surprise mais elle est inquiétante », a indiqué Stefano Carpetta, directeur de l’Emploi, du travail et des Affaires sociales à l’OCDE. « On espère que ce phénomène est temporaire », a ajouté le spécialiste des questions du travail interrogé par La Tribune. Sur le plan économique, « ce recul de l’espérance de vie risque d’avoir un impact sur les dépenses de santé dans les pays où la population est vieillissante », ajoute l’économiste.

« L’espérance de vie a diminué de 0,7 an en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 2019 et 2021. Si les données provisoires pour 2022 laissent entrevoir une amélioration dans certains pays, l’espérance de vie reste inférieure à son niveau d’avant la pandémie dans 28 pays (sur 38) », a déclaré Mathias Corman, secrétaire général de l’OCDE lors d’un point presse au siège de l’institution à Paris.

En moyenne, l’espérance de vie dans les 38 pays membres de l’organisation se situe à 80,3 ans. Mais derrière ce chiffre, il existe des disparités criantes entre les Etats. Dans le haut du tableau, figurent le Japon (84,5 ans), la Suisse (83,9 ans), ou encore la Corée du Sud (83,6 ans). A l’opposé, la Lettonie (73,1 ans), la Lituanie (74.2) ou encore la Hongrie (74,3 ans) apparaissent en queue de peloton. De son côté, la France se place en milieu de classement (82,4 ans). Quant à l’Allemagne, elle est juste au-dessus de la moyenne (80,8 ans).

Pour Francesca Colombo, responsable de la division santé à l’OCDE, « la pandémie a creusé les inégalités. Ceux qui étaient désavantagés le sont devenus encore plus. Il y a eu de nombreux retards de diagnostic, de temps d’attente dans la prise en charge des patients ». Mais, il n’y a pas que cette maladie infectieuse pour expliquer le recul de l’espérance de vie. A cette crise sanitaire exceptionnelle, s’ajoutent les répercussions néfastes de la consommation vertigineuse « d’opiacées aux Etats-Unis ou au Canada ». L’OCDE cite également la consommation de tabac, d’alcool et des maladies chroniques comme le diabète. Et enfin, des moindres progrès dans le domaine « des maladies cardiaques et des AVC ».

La multiplication des crises climatiques risque d’avoir de graves conséquences sur l’espérance de vie des populations. « Le réchauffement climatique a déjà des effets visibles sur la santé, notamment sur les plus âgés avec des températures extrêmes », a rappelé Francesca Colombo. A cela s’ajoutent « les pics de pollution » de plus en plus nombreux dans les grandes métropoles occidentales. Mais aussi, « la résurgence de maladies tropicales dans les pays développés », ajoute-t-elle.

Société- Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés

Société- Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés

Depuis notamment le Covid , l’espérance de vie dans les pays développés ne cesse de diminuer. Après des décennies de hausses ininterrompues des gains d’espérance de vie, le Covid-19 a marqué une rupture brutale. « Cette baisse n’est pas une surprise mais elle est inquiétante », a indiqué Stefano Carpetta, directeur de l’Emploi, du travail et des Affaires sociales à l’OCDE. « On espère que ce phénomène est temporaire », a ajouté le spécialiste des questions du travail interrogé par La Tribune. Sur le plan économique, « ce recul de l’espérance de vie risque d’avoir un impact sur les dépenses de santé dans les pays où la population est vieillissante », ajoute l’économiste.

« L’espérance de vie a diminué de 0,7 an en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 2019 et 2021. Si les données provisoires pour 2022 laissent entrevoir une amélioration dans certains pays, l’espérance de vie reste inférieure à son niveau d’avant la pandémie dans 28 pays (sur 38) », a déclaré Mathias Corman, secrétaire général de l’OCDE lors d’un point presse au siège de l’institution à Paris.

En moyenne, l’espérance de vie dans les 38 pays membres de l’organisation se situe à 80,3 ans. Mais derrière ce chiffre, il existe des disparités criantes entre les Etats. Dans le haut du tableau, figurent le Japon (84,5 ans), la Suisse (83,9 ans), ou encore la Corée du Sud (83,6 ans). A l’opposé, la Lettonie (73,1 ans), la Lituanie (74.2) ou encore la Hongrie (74,3 ans) apparaissent en queue de peloton. De son côté, la France se place en milieu de classement (82,4 ans). Quant à l’Allemagne, elle est juste au-dessus de la moyenne (80,8 ans).

Pour Francesca Colombo, responsable de la division santé à l’OCDE, « la pandémie a creusé les inégalités. Ceux qui étaient désavantagés le sont devenus encore plus. Il y a eu de nombreux retards de diagnostic, de temps d’attente dans la prise en charge des patients ». Mais, il n’y a pas que cette maladie infectieuse pour expliquer le recul de l’espérance de vie. A cette crise sanitaire exceptionnelle, s’ajoutent les répercussions néfastes de la consommation vertigineuse « d’opiacées aux Etats-Unis ou au Canada ». L’OCDE cite également la consommation de tabac, d’alcool et des maladies chroniques comme le diabète. Et enfin, des moindres progrès dans le domaine « des maladies cardiaques et des AVC ».

La multiplication des crises climatiques risque d’avoir de graves conséquences sur l’espérance de vie des populations. « Le réchauffement climatique a déjà des effets visibles sur la santé, notamment sur les plus âgés avec des températures extrêmes », a rappelé Francesca Colombo. A cela s’ajoutent « les pics de pollution » de plus en plus nombreux dans les grandes métropoles occidentales. Mais aussi, « la résurgence de maladies tropicales dans les pays développés », ajoute-t-elle.

Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés

Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés

Depuis notamment le Covid , l’espérance de vie dans les pays développés ne cesse de diminuer. Après des décennies de hausses ininterrompues des gains d’espérance de vie, le Covid-19 a marqué une rupture brutale. « Cette baisse n’est pas une surprise mais elle est inquiétante », a indiqué Stefano Carpetta, directeur de l’Emploi, du travail et des Affaires sociales à l’OCDE. « On espère que ce phénomène est temporaire », a ajouté le spécialiste des questions du travail interrogé par La Tribune. Sur le plan économique, « ce recul de l’espérance de vie risque d’avoir un impact sur les dépenses de santé dans les pays où la population est vieillissante », ajoute l’économiste.

« L’espérance de vie a diminué de 0,7 an en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 2019 et 2021. Si les données provisoires pour 2022 laissent entrevoir une amélioration dans certains pays, l’espérance de vie reste inférieure à son niveau d’avant la pandémie dans 28 pays (sur 38) », a déclaré Mathias Corman, secrétaire général de l’OCDE lors d’un point presse au siège de l’institution à Paris.

En moyenne, l’espérance de vie dans les 38 pays membres de l’organisation se situe à 80,3 ans. Mais derrière ce chiffre, il existe des disparités criantes entre les Etats. Dans le haut du tableau, figurent le Japon (84,5 ans), la Suisse (83,9 ans), ou encore la Corée du Sud (83,6 ans). A l’opposé, la Lettonie (73,1 ans), la Lituanie (74.2) ou encore la Hongrie (74,3 ans) apparaissent en queue de peloton. De son côté, la France se place en milieu de classement (82,4 ans). Quant à l’Allemagne, elle est juste au-dessus de la moyenne (80,8 ans).

Pour Francesca Colombo, responsable de la division santé à l’OCDE, « la pandémie a creusé les inégalités. Ceux qui étaient désavantagés le sont devenus encore plus. Il y a eu de nombreux retards de diagnostic, de temps d’attente dans la prise en charge des patients ». Mais, il n’y a pas que cette maladie infectieuse pour expliquer le recul de l’espérance de vie. A cette crise sanitaire exceptionnelle, s’ajoutent les répercussions néfastes de la consommation vertigineuse « d’opiacées aux Etats-Unis ou au Canada ». L’OCDE cite également la consommation de tabac, d’alcool et des maladies chroniques comme le diabète. Et enfin, des moindres progrès dans le domaine « des maladies cardiaques et des AVC ».

La multiplication des crises climatiques risque d’avoir de graves conséquences sur l’espérance de vie des populations. « Le réchauffement climatique a déjà des effets visibles sur la santé, notamment sur les plus âgés avec des températures extrêmes », a rappelé Francesca Colombo. A cela s’ajoutent « les pics de pollution » de plus en plus nombreux dans les grandes métropoles occidentales. Mais aussi, « la résurgence de maladies tropicales dans les pays développés », ajoute-t-elle.

Climat et environnement : la vie sur terre menacée

Climat et environnement : la vie sur terre menacée

C’est un véritable cri d’alarme que lance de grands scientifiques qui considèrent qu’en l’état du rythme de dégradation de l’environnement de la planète et notamment du climat, la vie sur Terre pourrait tout simplement être menacée. Le changement climatique constitue une « menace existentielle » pour la vie sur Terre, avertit donc un groupe de scientifiques. Leur étude, publiée dans la revue BioScience, a examiné 35 « signes vitaux » planétaires. Or 20 de ces indicateurs ont atteint un niveau record en 2023.

Le changement climatique constitue une « menace existentielle » pour la vie sur Terre, a averti, mardi 24 octobre, un groupe d’éminents scientifiques dans un rapport analysant les phénomènes météorologiques extrêmes en 2023 et le déficit d’action de l’humanité. L’étude, publiée dans la revue BioScience, a examiné 35 « signes vitaux » planétaires, dont la pollution par le CO2, la consommation d’énergie et de viande par habitant, la déforestation par le feu ou les jours de chaleur extrême. Or 20 de ces indicateurs ont atteint un niveau record en 2023, conclut cette coalition scientifique internationale.

« En vérité, nous sommes choqués par la férocité des phénomènes météorologiques extrêmes en 2023. Nous sommes entrés dans un territoire inconnue qui nous effraie », écrivent-ils. Alors que 2023 est en voie de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée, des régions entières ont subi des vagues de chaleur meurtrières, des tempêtes, des inondations, enchaînant parfois une catastrophe après l’autre.

Côté océans, les températures « sont complètement hors normes » depuis des mois, sans que les scientifiques parviennent encore à l’expliquer pleinement, souligne Johan Rockström, directeur de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique (PIK). Pour ces scientifiques, le constat est sans appel : « la vie sur la planète Terre est en état de siège ».

Fin-de-vie-: aucune-obligation….encore heureux !

Fin-de-vie-: aucune-obligation….encore heureux !

« Le modèle français de la fin de vie sera une loi d’humanité et de solidarité, qui ne comportera aucune obligation » déclare
Le président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) dans le Monde

Ainsi, en octobre 2018, une proposition de loi a été soumise et votée par les adhérents de l’ADMD, au cours de sa 38e assemblée générale. En voici les principaux éléments.

Tout d’abord, cette proposition de loi pose le principe du respect des droits des patients et des personnes en fin de vie. Elle réaffirme la nécessité absolue d’un accès véritablement universel aux soins palliatifs, ce qui passe par un renforcement des moyens dans l’ensemble des départements français, et notamment dans les vingt et un départements actuellement dépourvus d’unité de soins palliatifs.

Le texte de l’ADMD exclut d’emblée les mineurs pour ne s’adresser qu’aux seules personnes majeures. L’expérience acquise après le vote de la loi et sa mise en œuvre durant quelques années permettront de préciser les prises en charge qui devront être envisagées pour les mineurs en fin de vie qui endurent des souffrances inapaisables et intolérables, et dont la mort est attendue

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