Archive pour le Tag 'vide'

Urbanisme : la place du « vide » dans la ville

 Vous avez dit porosité ? Dans le langage scientifique, nous parlons de porosité pour définir un matériau ou un corps qui contient des pores, c’est-à-dire des espaces vides dans sa structure, des interstices entre ses molécules. En urbanisme, la notion de porosité amène à se questionner sur la place du vide dans la ville, ces espaces libres et indispensables qui constituent les interstices de l’urbain et de l’humain. Par Olivia Cuir, Fondatrice et Directrice Générale Esprit des Sens et Fondatrice SenCité et Thierry Picq, Professeur à emlyon et fondateur Act4 Talents dans La Tribune

 

Dans une ville poreuse, les lieux et usages se côtoient et s’imbriquent, sans être parfaitement délimités. Œuvrons à faire de l’espace public le prolongement d’un chez soi, à modifier les configurations urbaines classiques par de nouvelles pratiques !

La chaise par exemple, placée dans l’espace public, agit comme un lien social, une couture poreuse entre le public et le privé. Symbole de l’hospitalité en ville, elle invite au repos, à l’échange, à la contemplation. Multiplions donc les « aires de repos » où l’on peut se poser, se rassembler et dialoguer, et ainsi ralentir le flux de circulation.

Nous sommes convaincus que les décideurs politiques et les acteurs publics peuvent décider de favoriser la porosité des interstices urbains par des programmes d’animation. Par exemple, les projets d’urbanisme transitoire, qui accompagnent le changement d’image, d’usage ou de statut d’un site, le plus souvent par le biais d’une vie sociale intensifiée, constituent une opportunité capable de créer les conditions pour que les citadins s’approprient l’espace public et en deviennent acteurs.
Animer les interstices urbains permet d’en faire des espaces apprenants, des lieux d’expérimentations et donc d’innovation sociale. La porosité peut être synonyme de partage, de continuité entre le bien individuel et le bien commun.

Un lien ténu entre porosité et ville sensible
La démarche SenCité, dont l’acronyme vient du latin « sensa », les sentiments et « civitas », la ville, fait des expériences émotionnelles la clé du mieux-vivre en ville. SenCité, c’est la ville du bon sens, à la fois intelligente (smart) et sensible (sensorielle), qui révèle les émotions, les sensations.

La porosité urbaine favorise la ville sensible, puisqu’elle incite à l’ouverture. Elle créé du lien entre habitants, et, ainsi, du mieux-être. Renforcer le collectif permet de développer les solidarités, en particulier au niveau local, à l’échelle du quartier. A cette échelle, il est possible de trouver dans l’espace public comme un prolongement de l’intime, de son cocon et du confort qu’il permet, lorsque les proximités aux lieux et aux autres sont renforcées.

Il faut travailler les continuités entre les dimensions urbaines en considérant le corps dans l’espace. Partir du corps et de ses sens permet de saisir les expériences sensorielles urbaines et de les augmenter. En encourageant la marche en ville, par exemple, les piétons peuvent prendre davantage conscience de leurs sens, de leurs perceptions et des émotions qui y sont associées. La porosité urbaine s’écrit (ou se définit) à la fois par et pour l’humain, qui dessine la ville sensible au creux de sa déambulation.

L’approche sensible d’un territoire peut aussi devenir un facteur d’attachement, puisqu’elle permet d’identifier ce qui fait la « qualité de ville » d’un territoire, ses atouts sensoriels. Mettre en avant ce qui constitue la singularité d’une ville, d’un lieu, permet à ses habitants de se l’approprier et d’en prendre soin.

Sortons les émotions du cercle de l’intime ! L’émotion collective permet le projet collectif, pour faire de la ville un lieu de partage, de réflexion et d’expériences urbaines positives.

Les conditions de la réussite de la porosité
Mais comment créer les conditions de réussite de la porosité urbaine ?

Les déclinaisons de celle-ci ne sont pas les mêmes selon les villes, les régions, les pays, car intimement liées aux particularités sociales et sensibles d’un territoire et à son histoire.

Les immeubles de centre-ville des pays nordiques, par exemple, sont dotés de larges fenêtres qui laissent passer la lumière lors des courtes journées d’hiver, mais qui permettent également d’entrevoir le quotidien des habitants lorsque la nuit tombe, participant à flouter les limites entre espace public et privé.

Ouvrons nos habitats et nos lieux de travail pour entrer en connexion avec notre environnement !

Les lieux peuvent être « hybrides », au sens de la philosophe Gabrielle Halpern qui appelle à hybrider maisons de retraite, musées, restaurants… pour que ces espaces accueillent d’autres types de publics et deviennent à la fois des lieux de vie, des terrains d’apprentissage et des leviers de rencontres et de croisements. L’installation de pianos dans les halls de gares illustrent ce phénomène : ils invitent la musique et l’échange au cœur d’un espace dédié au voyage, provoquant des situations inattendues vécues de façon très positives.

Les espaces doivent proposer une continuité dans l’expérience de l’individu qui y circule. Le dehors peut-être une extension du dedans, pour des cheminements et ressentis vécus sans rupture à travers les lieux. La ville sensible faite de porosité permet une accessibilité et donc une inclusivité plus grande, puisqu’elle remet l’humain au cœur du processus urbain.

Le maire, vecteur de lien social
Nous sommes convaincus que les maires ou les élus de proximité, au sens large, parce qu’ils sont proches des habitants de leur commune, peuvent jouer un rôle déterminant pour favoriser la porosité urbaine et permettre aux villes de révéler leur sensibilité. A l’image d’un directeur artistique ou d’un chef d’orchestre, qui s’appuie sur sa vision d’ensemble pour créer l’harmonie, ils doivent permettre le mieux-vivre ensemble et être de véritables vecteurs de lien social, pour une société résiliente tournée vers la ville de demain.

Un nouveau rôle et un nouveau défi pour nos élus susceptible de les réconcilier avec les citoyens !

Parti renaissance: Attal pour remplacer le vide de la pensée de Macron

Parti renaissance: Attal pour remplacer le vide de la pensée de Macron

 

Le parti de Macron n’a réellement jamais existé d’ailleurs les dirigeants au départ ont été désigné par Macron lui-même. Ensuite comme en Union soviétique les apparatchiks ont désigné les autres apparatchiks y compris jusqu’au niveau local. Bref Macon n’a jamais voulu d’une instance susceptible de faire émerger des contestataires qui par exemple ont saboté la gestion de François Hollande.

Du coup, très rares ont émergé de nouveaux responsables de dimension réellement nationale. On les compte sur les doigts d’une main. Macron s’est toujours attachée à s’entourer d’experts complaisants et transparents. Il a toujours tout fait pour écarter tout ce qui pouvait lui faire ombrage; exemple Borloo ou encore dernièrement  Thierry Breton éjecté de son poste de commissaire européen; sans parler d’Attal viré de premier ministre après six mois alors qu’il commençait tout juste à faire émerger sa politique.

C’est donc une opération sauve-qui-peut pour ceux qui restent des macronistes  et Attal est candidat pour essayer de remplacer le vide de la pensée contradictoire de Macron  avec pour seul adversaire possible l’ancienne première ministre transparente Élisabeth Borne! Comme militant de gauche charismatique ont fait mieux ! Pourquoi pas aussi Bruno Lemaire le champion des comptes publics et de la justice sociale ! A moins que Darmanin …

 

JO Athlétisme : le grand vide de la France

JO Athlétisme : le grand vide de la France

 

La France peut s’enorgueillir à juste titre de bons résultats globaux aux JO. À noter cependant qu’il s’agit de récompenses dans des disciplines relativement techniques voire parfois marginales et qui cachent le grand vide du pays dans l’épreuve reine de l’athlétisme. Heureusement pour la France avec le temps, on a multiplié les disciplines de toutes sortes où le pays peut parfois briller. Par contre dans l’épreuve reine au cœur des jeux à savoir l’athlétisme, c’est à peu près le vide absolu. En cause la politique sportive du pays qui a notamment pas très petitement disparu de l’enseignement scolaire et qui demeure encore marginale dans la population malgré quelques progrès dans ce domaine. Pour résumer comme le signale Teddy Riner la France n’est pas un pays sportif. En effet ses résultats sporadiques même brillants cachent l’indigence du sport dans le pays.

 

 

 

JO France: Des médailles qui cachent le grand vide de l’athlétisme

JO France:  Des médailles qui cachent  le grand vide de l’athlétisme

La France peut s’enorgueillir à juste titre de bons résultats globaux aux JO. À noter cependant qu’il s’agit de récompenses dans des disciplines relativement techniques voire parfois marginales et qui cachent le grand vide du pays dans l’épreuve reine de l’athlétisme. Heureusement pour la France avec le temps, on a multiplié les disciplines de toutes sortes où le pays peut parfois briller. Par contre dans l’épreuve reine au cœur des jeux à savoir l’athlétisme,  c’est à peu près le vide absolu. En cause la politique sportive du pays qui a notamment pas très petitement disparu de l’enseignement scolaire et qui demeure encore marginale dans la population malgré quelques progrès dans ce domaine. Pour résumer comme le signale Teddy Riner  la France n’est pas un pays sportif. En effet ses résultats sporadiques même brillants cachent l’indigence du sport dans le pays.

 

À la date du 7 août, encore trois médailles, mais aucune en or pour les Bleus. La délégation française reste quatrième au tableau des médailles avec 51 médailles, dont 13 en Or, 17 en Argent, 21 en Bronze. Si le podium est désormais composé des Etats-Unis, la Chine et de l’Australie qui a pris le large avec 18 médailles d’or, l’Equipe de France doit désormais regarder derrière. La Grande-Bretagne, la Corée et le Japon talonnent les Bleus avec seulement une médaille d’or de moins (12).

 

Politique- Législatives : le saut dans le vide de Macron

Politique- Législatives : le saut dans le vide de Macron

 

Macron a voulu se montrer en grand stratège en pensant que la précipitation écraserait droite et gauche. La vérité, c’est que le roi est nu et qu’il n’y a aucun plan à l’Élysée pour sortir le pays de l’éventuelle chienlit qui se prépare dans toutes les hypothèses.

Selon un député du camp présidentiel, « il y a un divorce entre Macron et la Macronie » depuis que le chef de l’État a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, le soir des résultats des élections européennes.

« Je pensais que tout était prêt pour cette dissolution. Mais non, il n’y a aucun plan de l’Élysée », a confié confie un ministre à BFM. .
« Si on est réélu, ça sera malgré Macron: il y a un divorce entre Macron et la Macronie », résumé un député de la majorité.

Preuve de cette situation, sur les 22 ministres candidats aux élections législatives, le visage du président de la République est quasiment absent des affiches officielles de campagne, quand celui du Premier ministre Gabriel Attal est presque aussi rare. Un temps bien différent de 2017.

De la même manière, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a estimé que la dissolution a « créé de l’incompréhension ». « C’est la décision d’un seul homme, le président de la République. C’est sa prérogative, il l’a exercée », a-t-il affirmé au micro de France inter.

Emmanuel Macron s’est une nouvelle justifié sur son choix mardi: « Il fallait que les gens clarifient leur choix, parce qu’aux européennes, ils ont beaucoup voté pour les extrêmes et qu’à l’Assemblée, je n’ai qu’une majorité relative et que c’était impressionnant de désordre », a affirmé le chef de l’État aux enfants qui l’écoutaient. Avant de poursuivre: « J’ai trois ans devant moi, je ne vais pas me représenter au pouvoir. Donc j’ai dit: ‘nous, on a besoin que ce soit clair’ (…) Et donc c’est un moment de sursaut un peu ».

Le problème, c’est que le risque de désordre voire de chaos sera encore pire vraisemblablement après les élections et le pays encore davantage ingérable

Législatives : le saut dans le vide de Macron

Législatives : le saut dans le vide de Macron

 

Macron a voulu se montrer en grand stratège en pensant que la précipitation écraserait droite et gauche. La vérité, c’est que le roi est nu et qu’il n’y a aucun plan à l’Élysée pour sortir le pays de l’éventuelle chienlit qui se prépare dans toutes les hypothèses.

Selon un député du camp présidentiel, « il y a un divorce entre Macron et la Macronie » depuis que le chef de l’État a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, le soir des résultats des élections européennes.

« Je pensais que tout était prêt pour cette dissolution. Mais non, il n’y a aucun plan de l’Élysée », a confié confie un ministre à BFM. .
« Si on est réélu, ça sera malgré Macron: il y a un divorce entre Macron et la Macronie », résumé un député de la majorité.

Preuve de cette situation, sur les 22 ministres candidats aux élections législatives, le visage du président de la République est quasiment absent des affiches officielles de campagne, quand celui du Premier ministre Gabriel Attal est presque aussi rare. Un temps bien différent de 2017.

De la même manière, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a estimé que la dissolution a « créé de l’incompréhension ». « C’est la décision d’un seul homme, le président de la République. C’est sa prérogative, il l’a exercée », a-t-il affirmé au micro de France inter.

Emmanuel Macron s’est une nouvelle justifié sur son choix mardi: « Il fallait que les gens clarifient leur choix, parce qu’aux européennes, ils ont beaucoup voté pour les extrêmes et qu’à l’Assemblée, je n’ai qu’une majorité relative et que c’était impressionnant de désordre », a affirmé le chef de l’État aux enfants qui l’écoutaient. Avant de poursuivre: « J’ai trois ans devant moi, je ne vais pas me représenter au pouvoir. Donc j’ai dit: ‘nous, on a besoin que ce soit clair’ (…) Et donc c’est un moment de sursaut un peu ».

Le problème, c’est que le risque de désordre voire de chaos sera encore pire vraisemblablement après les élections et le pays encore davantage ingérable

Projet de loi agriculture : des promesses et du vide

Projet de loi agriculture : des promesses et du vide

Finalement le projet de loi agriculture pourrait essentiellement viser  la transmission des exploitations. Pour le reste, ce sont de grands principes et des promesses sans perspectives concrètes. Ainsi va-t-on décréter le caractère d’intérêt général de l’agriculture. Ce qui évidemment ne changera pas grand-chose pas davantage que le concept de souveraineté alimentaire encore plus ambiguë quant aux perspectives d’échange internationaux.

C’est un peu la spécialité de la France de graver dans le marbre législatif voire dans la constitution des principes qui ne changent pas grand-chose.

 

On observera d’ailleurs que la mesure la plus discutée et la plus ambiguë aussi comme les tarifs garantis ne figurent pas dans ce texte.

 

 Moins de trois mois après le début de la crise agricole qui a secoué la France jusqu’à la fin du Salon de l’agriculture, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, présente ce mercredi matin en Conseil des ministres son projet de loi d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture.

Repoussé en urgence mi-janvier à la demande d’Emmanuel Macron, qui jugeait le texte trop peu ambitieux pour répondre au malaise des agriculteurs français, celui-ci ne sera pas seulement consacré au défi d’installer 20.000 agriculteurs. Il « affirme le caractère d’intérêt général majeur de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture en tant qu’elles garantissent la souveraineté alimentaire de la nation, qui contribue à la défense de ses intérêts fondamentaux. 

 

Société- Le vide des médias pendant la trêve des confiseurs

Société- Le vide des médias pendant la trêve des confiseurs

C’est devenu une tradition, la vie économique s’arrête en grande partie entre Noël et le nouvel an. Il en est de même dans les médias ou le sport occupe une grande partie avec quelques faits divers. Notons d’ailleurs que les premières plumes, les grands éditorialistes sont partis en vacances au soleil ou à la neige. À la place on voit des seconds couteaux dans beaucoup d’émissions de radio de télé et autres médias. Exemple sur BFM on apprend qu’une voiture était mal garée à Nice:

 » La circulation de la ligne 1 du tramway a été à l’arrêt pendant 15 minutes ce samedi 30 décembre. En cause, une voiture garée sur les rails, avenue Jean-Jaurès, indique Nice-Matin.

Le tramway a donc dû être immobilisé dans les deux sens de circulation vers 16h, pendant un quart d’heure, le temps que la fourrière intervienne pour déplacer le véhicule gênant. »

Il est certain qu’on pourrait largement nourrir les médias actuels et même beaucoup de nouveaux uniquement avec les voitures mal garées en France. On pourrait même sans doute faire un concours national est consacré une télé réalité sur le sujet d’importance évidemment stratégique et culturelle évidente.

Le quasi vide des médias pendant la trêve des confiseurs

Le quasi vide des médias pendant la trêve des confiseurs

C’est devenu une tradition, la vie économique s’arrête en grande partie entre Noël et le nouvel an. Il en est de même dans les médias ou le sport occupe une grande partie avec quelques faits divers. Notons d’ailleurs que les premières plumes, les grands éditorialistes sont partis en vacances au soleil ou à la neige. À la place on voit des seconds couteaux dans beaucoup d’émissions de radio de télé et autres médias. Exemple sur BFM on apprend qu’une voiture était mal garée à Nice:

 » La circulation de la ligne 1 du tramway a été à l’arrêt pendant 15 minutes ce samedi 30 décembre. En cause, une voiture garée sur les rails, avenue Jean-Jaurès, indique Nice-Matin.

Le tramway a donc dû être immobilisé dans les deux sens de circulation vers 16h, pendant un quart d’heure, le temps que la fourrière intervienne pour déplacer le véhicule gênant. »

Il est certain qu’on pourrait largement nourrir les médias actuels et même beaucoup de nouveaux uniquement avec les voitures mal garées en France. On pourrait même sans doute faire un concours national est consacré une télé réalité sur le sujet d’importance évidemment stratégique et culturelle évidente.

soit engagée ».

Loi immigration: Macron attend maintenant que le conseil constitutionnel la vide de son contenu

Loi immigration: Macron attend maintenant que le conseil constitutionnel la vide de son contenu


On ne peut guère s’étonner de la distance que prennent les Français par rapport au système politique tellement complexe et même parfois tordu. Ainsi en majorité les Français entre 60 et 70 pour cent approuvent le besoin d’une loi régulant la question de l’immigration notamment pour des questions sociétales. Pour dire les choses encore plus clairement en raison du choc de civilisation provoquée par la non intégration et encore moins la non assimilation de beaucoup d’ arrivants ; en tout cas d’une partie. Notamment par exemple sur le concept de laïcité et ses modalités d’expression et d’influence dans la société.

Le projet de loi accouché dans la douleur semblait répondre plus ou moins à l’attente des Français. Le problème, c’est que certains politiquement espèrent maintenant que le conseil constitutionnel va interdire nombre de dispositions. Des dispositions que la majorité au pouvoir a du mal à avaler mais auxquelles il a bien été obligé d’adhérer our obtenir une majorité.

Bref la politique du « en même temps », le slalom permanent entre des objectifs voire des idéologies contradictoires. Du coup, si le conseil constitutionnel devait supprimer les dispositions les plus centrales la crise sur ce sujet reviendrait rapidement au premier plan.

Accusé par la gauche d’avoir inscrit dans la loi des propositions portées de longue date par le Rassemblement national, Emmanuel Macron entend donc s’assurer de la bonne régularité des mesures qu’en réalité il ne soutient pas. Rappelant, dans une lettre envoyée aux Sages le 21 décembre, que 60 articles ont été ajoutés aux 26 initiaux, au fil de la discussion parlementaire, le chef de l’État «souhaite au nom de la mission que (lui) confie l’article 5 de la Constitution que les dispositions de la loi ne puissent être mises en œuvre qu’après que le Conseil constitutionnel aura vérifié les droits et les libertés que la Constitution garantit.»

Macon espère que certaines dispositions seront rejetées. Parmi ces dernières, pourraient être censurés les quotas pluriannuels d’immigration votés par le Parlement, le rétablissement d’un délit de séjour irrégulier, ou encore la mesure faisant fluctuer le versement des prestations sociales selon la situation professionnelle et la durée de présence en France. Comme le montre le site du Conseil constitutionnel, les Sages ont été également saisis par la première ministre et par plus de soixantaine de députés de gauche, représentés par les présidents des groupes insoumis, écologiste, socialiste et communiste.

Un travail vide de sens… comme les loisirs numériques

Un travail vide de sens… comme les loisirs numériques


Le consultant Jacques Marceau analyse, dans une tribune au « Monde », la transformation du temps de vacances et de repos en temps de consommation de loisirs, obéissant à la même logique de performance que le temps de travail.

Le débat sur les retraites qui a marqué le premier semestre de cette année aura mis en lumière la relation complexe et souvent conflictuelle que les Français entretiennent avec le travail et, implicitement, la place des loisirs dans leur vie. Un conflit exacerbé par les questionnements sur le sens du travail qui ont émergé à la faveur de la crise du Covid-19 et des dérèglements climatiques.

En effet, dans une société productiviste qui n’a eu de cesse d’élever le niveau de confort et de sécurité de ses citoyens, l’antonyme du travail, c’est-à-dire le repos, s’est mué en loisirs dont l’avantage est d’être un produit de consommation, donc un agent économique. Une mutation qui a conféré aux loisirs un statut d’acquis social parfaitement en ligne avec les fondamentaux de notre société consumériste en tant qu’il participe de sa prospérité.

Le droit au repos est ainsi subrepticement devenu un droit aux loisirs, la retraite apparaissant dorénavant non plus comme la jouissance d’un repos bien mérité, mais « le temps de faire ce que l’on n’a pas eu le temps de faire avant ». Et c’est en faisant de la réduction du temps de travail un marqueur du progrès social que le temps de loisir est devenu lui-même un objet de tensions, soumis aux mêmes injonctions d’efficacité et de performance que le travail : il faut « réussir » ses vacances, en « profiter » et surtout ne rien gâcher. Comme si les vacances étaient le seul moment de vie qui vaille la peine, et l’expression n’est pas anodine, « d’être vécu » !

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que la fameuse « valeur travail » ait pris un sacré coup de vieux, y compris auprès de nos élites. D’autant plus que la valeur travail, traditionnellement considérée comme le ciment de la cohésion sociale et d’une unité nationale qui se réalise dans l’effort, se voit aujourd’hui ringardisée, voire entachée du péché de corruption de l’homme et de la nature. Une évolution théorisée par de nombreux philosophes au premier rang desquels André Gorz (1923-2007), l’un des pères de la décroissance qui promeut le principe d’une « civilisation du temps libéré » s’affranchissant de l’asservissement à la valeur du travail.

Cependant, la nature ayant horreur du vide, le loisir n’a pas attendu pour occuper ce temps libéré et, à l’ère du numérique, à le transformer à son tour en asservissement. Se « vider la tête » est ainsi devenu l’injonction propre à ceux que le travail a déjà lessivés : à la perte de temps passé à un travail vide de sens se substitue celle consacrée à des loisirs numériques eux-mêmes vides de sens .

Emeutes quartiers: le grand vide politique

Emeutes quartiers: le grand vide politique

« Tout se passe comme si les quartiers étaient dans un vide politique, comme si les rages et les révoltes ne débouchaient sur aucun processus politique » estime François Dubet le Professeur émérite de sociologie à l’université de Bordeaux, François Dubet qui a travaillé sur la théorie sociologique, la sociologie de l’éducation, les inégalités sociales et les sentiments d’injustice. Il est l’auteur de La préférence pour l’inégalité. Comprendre la crise des solidarités (Seuil, 2014), Le temps des passions tristes. Inégalités et populisme (Seuil, 2019) Tous inégaux, tous singuliers. Repenser la solidarité (Seuil, 2022).


Que vous inspirent la mort, à Nanterre, de Nahel M. par un policier et les émeutes qui ont éclaté ensuite dans la plupart des banlieues françaises ?

Chaque « bavure » policière, chaque révolte des banlieues est singulière mais c’est la répétition des événements qui devrait nous interroger.

Depuis les émeutes de la banlieue lyonnaise, dans les années 1980, nous avons connu plusieurs dizaines de révoltes – certaines locales, d’autres plus larges comme en 2005, certaines dans des grandes villes, d’autres dans des plus petites. Chaque fois, un ou plusieurs jeunes ont été tués ou blessés par la police et chaque fois, les jeunes ont saccagé les équipements publics de leur quartier – les mairies, les centres sociaux, les écoles… Chaque fois, la violence a débordé des cités et chaque fois, les pillages se sont mêlés à la révolte. Dans tous les cas, les parents ont compris ces jeunes qui sont leurs enfants tout en condamnant les violences qui détruisent leur quartier.

Chaque fois aussi, les uns condamnent les violences policières, la ségrégation, le racisme, la pauvreté et les ghettos urbains, alors que d’autres condamnent les immigrés et l’ensauvagement de la société. L’impuissance des acteurs politiques semble aussi se répéter .

Discours de Macon :toute l’opposition condamne le vide

Discours de Macon :toute l’opposition condamne le vide

D’une manière générale toute l’opposition de droite comme de gauche a considéré que l’intervention du président à la télévision hier soir était surtout marquée par le déni et une posture hors-sol. Un discours déjà entendu des dizaines de fois qui n’apporte rien de concret. Un président qui n’a pas été capable de manifester la moindre empathie et qui continue sa politique solitaire et brutale pouvoir.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, estime qu’il n’a « rien de concret » dans cette prise de parole. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT affirme pour sa part sur LCI qu’ »il n’y aura pas de retour à la normale tant qu’il n’y aura pas de retrait de la réforme des retraites ». Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force Ouvrière, appelle sur franceinfo à « continuer de mettre la pression » et à rester « déterminés ». « J’ai trouvé ça hallucinant », a réagi de son côté François Hommeril, le président de la CFE-CGC. Concernant les 100 jours mentionnés par Emmanuel Macron pour apaiser le pays, Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, déclare : « On a 100 jours devant nous pour de nouveau faire la démonstration que cette réforme ne passe pas, ne peut pas passer contre la volonté générale ». Les membres de la classe politique ont eux aussi réagi à cette intervention.

Le député LFI et président de la Commission des finances à l’Assemblée nationale, Éric Coquerel, pense qu’ »Emmanuel Macron croit être sorti de la crise alors qu’il est en plein milieu ». « Cela sonnait creux et faux comme une casserole », selon Éric Coquerel. « Je me demandais s’il allait oser refaire le coup de la refondation, comme après les Gilets jaunes, comme après le Covid… ». « Pour sauver le pays, il devrait commencer à abroger une réforme dont personne ne veut.

« Tout ça pour ça », regrette Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV. Dans le camp écologiste on considère qu’Emmanuel Macron n’a pas fait d’annonces. La députée écologiste Sandrine Rousseau commente cette allocution avec un tweet laconique qui tient en trois mots : « Bon ben. Rien ». Un ton que partage aussi Marine Tondelier sur Twitter : « tout ça pour ça » écrit la secrétaire nationale d’EELV, « ceux qui ont boycotté avaient raison : ils n’ont rien raté ».

« Je suis inquiet de ce discours », déclare sur franceinfo François-Xavier Bellamy, eurodéputé Les Républicains, « en l’écoutant, on a le sentiment que le président est muré dans un déni de réalité qui touche maintenant à l’absurde ».

Emmanuel Macron « ignore les souffrances » des Français pour Marine Le Pen Du côté du Rassemblement national, la présidente du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, estime qu’Emmanuel Macron « a choisi de nouveau de tourner le dos [aux Français] et d’ignorer leurs souffrances » en n’annonçant pas la tenue d’un référendum ou le retrait de la réforme des retraites.

Politique- Macron : la verticale qui mène au vide ?

Politique- Macron : la verticale du vide ?

Par
Michel Wieviorka
Sociologue, membre Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS, EHSS-CNRS), Auteurs historiques The Conversation France

Les mobilisations sociales, hier avec les « gilets jaunes », aujourd’hui sur les retraites et sur la question de l’eau et des mégabassines, sont de plus en plus débattues sous l’angle des affrontements entre forces de l’ordre et acteurs contestataires. Comme s’il n’y avait plus qu’à attribuer aux uns ou aux autres la responsabilité dans l’essor de la violence, et à dénoncer les CRS et les BRAV-M, ou les anarchistes, les black blocs et les autres.

En démocratie, la violence est toujours potentiellement présente, mais elle s’installe et se médiatise quand les problèmes ne sont pas traités politiquement, quand la crise ne se transforme pas en débat ou encore quand les demandes émanant du corps social ne peuvent pas déboucher sur des négociations ou des compromis.

Pour éviter la violence, la prévenir, ou en sortir, comme l’a montré le programme IPEV (International Panel on Exiting Violence) à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme dans ses travaux et rencontres organisées entre 2015 et 2020, il faut des acteurs qui s’impliquent.

On peut alors rendre possibles le débat et la négociation, en créer les conditions et les mettre en œuvre concrètement. Ce n’est pas la même chose, et ne mobilise pas nécessairement les mêmes personnes.

Le déclin des institutions et des médiations
La situation actuelle de la France appelle deux types d’analyses complémentaires. Celles-ci se chevauchent sans se juxtaposer complètement.

D’une part, il convient d’examiner les processus qui, sur la durée, ont vu progressivement s’affaiblir les acteurs susceptibles d’assurer le traitement politique des problèmes sociaux. Et d’autre part, la période récente implique de s’intéresser à l’écroulement – sinon programmé, du moins délibéré et avéré – des institutions et des médiations susceptibles de contribuer au règlement politique pacifique et constructif des tensions, des crises et des différends. Un état de fait dans lequel le locataire de l’Élysée a une claire responsabilité.

La fragmentation et le déclin des médiations du corps social avec le pouvoir remontent au milieu des années 70. La France était alors à la fois intégrée par une République sans problème en tant que telle, et structurée par le conflit du mouvement ouvrier et des maîtres du travail, typique des sociétés industrielles.

Le libéralisme ou le néo-libéralisme n’affectaient pas encore le modèle républicain du service public et des grandes entreprises publiques ou nationalisées. Déjà, mai 68 avait vu apparaître un acteur inédit, étudiant. De nouvelles contestations ont suivi, de type post-industriel, sociétales si l’on veut.

Puis, l’idée républicaine et la laïcité sont redevenues des enjeux passionnels, alors que les extrémismes de tous bords, notamment islamistes, se développaient. La désindustrialisation, les mutations de l’économie, bien des changements culturels – et pas seulement dans les entreprises – ont affaibli le syndicalisme, et les grands acteurs du système politique se sont étiolés. L’archipellisation dont parle le sondeur Jérôme Fourquet traduit la décomposition d’un ancien monde et la marque de l’entrée difficile dans un nouveau.

Les mobilisations contemporaines oscillent entre conduites de crise réactives, violentes parfois, et formation de mouvements sociaux et culturels (sur l’environnement, le genre, diverses questions éthiques touchant à la vie, à la mort ou encore à la « race », etc.)
t.
Dans un paysage fragmenté, avec une population inquiète du fait de l’inflation, épuisée après la crise sanitaire, l’archipel France peine à fonctionner, les médiations déclinent – tout le contraire de la créolisation créative chère à l’écrivain Édouard Glissant.

Dès lors, l’ensemble se désarticule : le jeu de partis politiques classiques en déclin semble sans grand rapport avec le corps social (même lorsqu’il s’agit des syndicats). Il en va de même avec les institutions que sont le Sénat et la Chambre des Députés.

L’ancrage social et territorial et la capacité de mobilisation des grandes associations à l’existence plus ou moins ancienne régressent : quand en plein confinement, le 2 juin 2020, une manifestation pourtant interdite rassemble quelque 20 000 personnes pour exiger la vérité à propos de la mort d’Adama Traoré dans un local policier, quatre ans plus tôt, ce n’est pas à l’initiative de SOS Racisme ou de la Ligue des droits de l’Homme, mais à celle d’un collectif animé par sa sœur.

Aujourd’hui, les syndicats, qui ont su s’unir face au pouvoir pour exiger le retrait de sa loi sur les retraites, n’en sont pas moins suspendus à la radicalité de la base. Des initiatives leur échappent, par exemple, la coordination des contrôleurs de la SNCF en grève du 2 au 5 décembre 2022.

Les violences qui guettent désormais toute contestation importante sont un composé indémêlable de deux logiques : elles proviennent du dehors du mouvement mobilisé, mais n’en entretiennent pas moins des liens de sens avec lui. Et les acteurs paisibles qui protestent ne persistent pas tous dans une attitude pacifique. Ils notent que la violence permet d’obtenir plus du pouvoir qu’en son absence, et parfois se laissent emportés par la colère ou la rage, en situation de manifestation par exemple.

Le chef de l’État, dès 2017, s’est engagé sur une pente claire : le pouvoir est considéré comme s’exerçant de haut en bas, et très peu de médiations semblent trouver grâce à ses yeux.

À plusieurs reprises, notamment durant la crise liée à la pandémie, il a décidé de subordonner les pouvoirs judiciaire et législatif à l’exécutif, pour, affirmait-il alors, mener la « guerre » au Covid-19. Dans la lutte contre le terrorisme, il s’est également employé à décréter des mesures d’exception. Sur le social, il ne prend pas forcément en compte les syndicats, y compris réformistes comme la CFDT – une attitude qui est une constante et ne date pas uniquement du débat sur la réforme des retraites.

Cette propension à annuler les médiations est perceptible dans de nombreux domaines : suppression du corps diplomatique parachevant une « évolution préoccupante » selon les experts ; désinvolture vis-à-vis des élus locaux ou régionaux, par exemple encore ces jours-ci en n’invitant pas la plus importante de leurs associations, celle des Maires de France, à la réunion de travail du 13 mars 2023 sur la décentralisation ; dynamitage de la gauche, puis de la droite classique dont on vient d’observer les effets à l’occasion du débat parlementaire sur les retraites (le parti Les Républicains est moribond ou presque).

Quelle est la part ici de la personnalité du chef de l’État et de l’hybris, selon le mot de son ministre de l’Intérieur d’alors Gérard Collomb, qui ont amené Emmanuel Macron à se voir régulièrement accusé de l’exercice d’un pouvoir « jupitérien » ? Au risque donc d’éliminer toute intermédiation entre le chef de l’État et le peuple, quitte à ouvrir un boulevard à l’extrême droite ? Ces questions relèvent d’une psychologie politique toujours risquée – mais on ne manque pas, aujourd’hui, d’enquêtes journalistiques et de témoignages pour documenter cette fabrication d’une verticale du vide, institutionnelle, politique et sociale.

Celle-ci doit beaucoup à la conception que le chef de l’État a de son rôle. Les institutions de la Ve République la facilitent, d’où les demandes récurrentes de passage à la VIᵉ. Mais les acteurs sociaux, politiques ou culturels font-ils tous les efforts possibles pour aller dans le sens du débat et de la négociation ? Oui, si l’on considère l’intersyndicale déterminée, conjuguant radicalité défensive et réformisme ouvert à la négociation, qui s’oppose à la réforme gouvernementale des retraites. Non, si l’on se souvient des « gilets jaunes » : l’idée intéressante du Grand Débat, où l’on peut retrouver la pensée de Paul Ricœur, n’a pas abouti finalement à une négociation, faute d’avoir mobilisé les acteurs concernés, et ce, de leur fait, et pas seulement de celui du pouvoir.

Peut-on imaginer un renversement de tendances ? Il faudrait au moins une profonde réforme institutionnelle et un personnel politique renouvelé – toutes choses qui semblent pour l’instant hors d’atteinte.

Société-Désertification du territoire : une dizaine de métropoles et le vide ailleurs

Société-Désertification du territoire : une dizaine de métropoles et le vide ailleurs

La mode de la métropolisation risque d’aboutir à un aménagement du territoire composé d’un côté d’une dizaine de villes de plus d’un million d’habitants concentrant une majorité d’emplois et de l’autre des zones en voie de régression voire de désertification. Un non-sens non seulement économique et social mais aussi environnementale et sociétal. En effet l’hyper concentration qui génère effectivement une croissance endogène provoque aussi des dégâts humains et environnementaux catastrophiques.

Les créations d’emplois en effet se concentrent depuis une dizaine d’années sur les aires urbaines de plus de 500.000 habitants, zones où l’on trouve les métiers les plus dynamiques – notamment les postes de cadres – au détriment des villes petites et moyennes, constate une étude de France Stratégie. Au total, c’est une douzaine de métropoles régionales qui se partagent quasiment la moitié (46%) des emplois, dont 22% pour Paris et 24% en province. Et ce marché de l’emploi à deux vitesses se creuse. La situation est inédite: entre en 1968 et 1999, la croissance de l’emploi profitait à l’ensemble du pays… avant que les territoires ne se différencient de plus en plus, et que la fracture ne se transforme en fossé entre 2006 et 2013.

C’est durant cette période que les aires urbaines de plus de 500.000 habitants ont massivement créé des emplois alors que les villes moyennes, les petites villes et les communes isolées ont subi des pertes, observe l’organisme placé auprès du Premier ministre. Ce phénomène a un nom: la «métropolisation». Or cet aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres conduits le reste à la désertification.

La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une aberration environnementale) tandis que certaines petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup, les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour rejoindre des zones plus riches en emplois. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations, les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services.

La réactivation des villes moyennes, des zones rurales défavorisées passe d’abord par une analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB, population, services etc.) ; aussi par une prise en compte des typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà, il convient d’agir sur les leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel de sa responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040 certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un Français sur trois aura plus de 60 ans).

L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être.

123



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol