Archive pour le Tag 'victimes'

Guerre commerciale : les États-Unis les plus grosses victimes

Guerre commerciale : les États-Unis les plus grosses victimes


L’augmentation des droits de douane annoncée par le président ne relève pas d’une rationalité commerciale, mais seulement électoraliste, souligne l’économiste Antoine Bouët dans une tribune au « Monde ». Les Etats-Unis risquent d’en pâtir, avant tout au détriment des bas revenus et des classes moyennes.

Donald Trump a donc déclaré la guerre (commerciale) au monde entier avec ses « tarifs réciproques » et annoncé un « Liberation Day » (« jour de libération »), le 2 avril 2025. Des droits de douane augmentés de 20 points de pourcentage pour l’Union européenne, de 34 % pour la Chine, de 37 % pour le Bangladesh…

La liste s’allonge ad nauseam. Ils s’ajoutent à des décisions de début de mandat : taxation supplémentaire universelle de 25 % des importations d’acier, d’aluminium et de produits dérivés, et d’automobiles, mais aussi des droits de douane appliqués au Canada et au Mexique, pourtant membres avec les Etats-Unis de l’accord de libre-échange nord-américain.

A la suite du « Liberation Day », la Chine et les Etats-Unis se sont livrés à une guerre douanière sans précédent : représailles, contre-représailles… avec, finalement, de chaque côté, des tarifs bien au-dessus de 100 %. Le Canada et l’Union européenne ont aussi annoncé des représailles contre les Etats-Unis.

Le 9 avril, volte-face du président américain, qui annonce une pause de quatre-vingt-dix jours dans l’application de ses tarifs réciproques. Puis le 12 avril, les produits électroniques sont exemptés de surcharge tarifaire. Là aussi, la décision est présentée comme temporaire.

Une baisse du PIB mondial

Imaginons qu’il n’y ait eu aucun recul après le « Liberation Day » et que les tarifs réciproques, ainsi que les représailles annoncées, aient été appliqués. Selon une première estimation du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii), le tarif douanier américain serait passé de 2,6 % au début du premier mandat Trump à plus de 30 % aujourd’hui.

Cette guerre commerciale de début 2025 impliquerait à terme une baisse du produit intérieur brut (PIB) mondial de presque 0,8 % et du commerce mondial de biens de 4,2 %. Cette perte de PIB mondial est le coût d’une moindre rationalité dans l’organisation de la production mondiale. Elle ne tient pas compte de l’incertitude qui est aujourd’hui à son maximum et qui pèsera forcément sur l’investissement et la croissance dans le monde.

Guerre commerciale : Les États-Unis seront surtout les victimes

Guerre commerciale : Les États-Unis seront surtout les victimes ( BDF)

Dans un entretien accordé à La Tribune dimanche, le gouverneur de la Banque de France est revenu sur la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump, et dont les premiers effets se font déjà sentir sur l’activité.

Pour François Villeroy de Galhau, la nouvelle administration, aux commandes des États-Unis depuis environ deux mois, met à mal la stabilité de l’activité outre-Atlantique, avec une «imprévisibilité» qu’exècrent les chefs d’entreprise. Le tout, en promettant de déréglementer à foison le monde économique, malgré les risques que cela implique. «En encourageant les crypto-actifs et la finance non-bancaire, l’administration américaine sème les germes d’ébranlements futurs», avertit-il ainsi, jugeant même que le pays risquait «de pécher par négligence».

Le gouverneur va même plus loin, estimant que cette dérégulation pose les bases d’une crise économique à venir outre-Atlantique. «Beaucoup anticipaient début 2025 un boom de croissance aux États-Unis, et on s’attendait à voir monter le cours des actions américaines et du dollar. Or, c’est le contraire qui se passe ! Le protectionnisme est très négatif pour tous. Mais il pénalise d’abord les États-Unis». Un exemple de «but contre son camp», juge François Villeroy de Galhau, reprenant des termes déjà employés cette semaine sur France Inter.

Les victimes de Trump et de Poutine

Les victimes de Trump et de Poutine

Donald Trump tend la main à Vladimir Poutine par-dessus les têtes des Européens et des Ukrainiens. Face à cette nouvelle donne, les Européens n’ont d’autre choix que d’assumer désormais eux-mêmes leur sécurité et de cesser de compter sur le soutien de Washington.

par Jacques Rupnik
Directeur de recherche émérite, Centre de recherches internationales (CERI), Sciences Po dans The Conversation

Ce n’est pas « la fin de l’histoire », comme l’annonçaient certains après 1989, mais certainement la fin d’une ère marquée par l’alliance transatlantique des démocraties occidentales mise en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L’alliance avait été créée à l’instigation des États-Unis ; c’est le président américain qui est en train de la défaire.

Dans la guerre en Ukraine, Trump prend le parti de la Russie. Se termine ainsi un chapitre vieux de 75 ans de notre histoire, laissant derrière lui non seulement des dommages collatéraux mais aussi une série de « victimes ». En voici les plus importantes.

Première victime : l’Ukraine
Après la fameuse scène de l’altercation à la Maison Blanche entre, d’une part, Donald Trump et J. D. Vance et, de l’autre, Volodymyr Zelensky, le 28 février dernier, il est apparu clairement que l’objectif de Washington était de parvenir rapidement à un accord de « paix » négocié par Trump et Poutine, et imposé aux Ukrainiens. Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis et de la Russie s’étaient d’ailleurs déjà rencontrés à Riyad le 18 février.

Le 4 mars, dans son discours au Congrès, Trump a présenté comme un petit trophée la lettre que venait de lui envoyer son homologue ukrainien, où il avait écrit : « Je veux une paix durable et je suis prêt à négocier maintenant. »

« Négocier » ? Alors que l’Ukraine, mise hors jeu après le voyage de Zelensky à Washington, s’est vite réintroduite dans les préparatifs de négociations en s’adaptant à certaines exigences américaines ? Deux analogies historiques peuvent être invoquées : les accords de Munich de septembre 1938 – quand la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont sacrifié la Tchécoslovaquie à Hitler – et le pacte Hitler-Staline d’août 1939 qui a permis à l’Allemagne nazie de se tailler des sphères d’influence en Europe de l’Est. Mais ces comparaisons historiques ne valent que si la Russie de Poutine aussi s’adapte au « moment Trump » et à sa volonté de régler le conflit par-dessus la tête des Européens.

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À lire aussi : De Munich 1938 à Trump 2025, des Sudètes au Donbass, quelles leçons de l’histoire ?

En acceptant « un accord de paix », l’Ukraine donnerait également aux États-Unis l’accès à des terres rares (une partie d’entre elles se trouvent dans le Donbass contrôlé par la Russie). En bref, on ne laisse pas d’autre choix à l’Ukraine, désormais privée de l’appui militaire américain (y compris du renseignement et de la capacité d’attaquer le territoire russe) : voulez-vous continuer à vous battre seuls, prenant le risque d’être progressivement épuisés et occupés par la Russie ? Ou êtes-vous prêts à céder une partie de votre territoire à la compagnie minière « Donald Trump & Co » ? À condition de se dépêcher, car le président américain a promis que l’accord serait conclu dans les cent jours.

Deuxième victime : l’Europe
La deuxième victime est l’Europe. Ou, plus précisément, la situation politique et de sécurité héritée à la fin de la guerre froide et confirmée pendant le moment unipolaire américain (Charles Krauthammer) qui a suivi 1989.

Ce moment n’était que passager. Jusqu’à présent, l’écrasante majorité des États membres de l’UE considéraient comme acquis que le bouclier de sécurité américain les protégerait à jamais. Dès lors, ils pensaient avoir l’obligation de s’aligner sur l’agenda des États-Unis en matière de politique étrangère et de sécurité, et à soutenir leurs aventures internationales, y compris la guerre de 2003 en Irak (la France et l’Allemagne étant alors minoritaire dans leur rejet de l’intervention). Les Européens de l’Est étaient particulièrement catégoriques : à leurs yeux, il fallait suivre les Américains dans le désert de Mésopotamie car il s’agissait du meilleur investissement pour leur propre sécurité, surtout au moment où ils étaient sur le point d’adhérer à l’OTAN.

Les États-Unis étaient et restaient « la nation indispensable », selon l’expression empruntée à Madeleine Albright. Pour beaucoup, notamment en Allemagne, le premier mandat de Donald Trump était perçu comme une simple parenthèse. Aujourd’hui, c’est en réalité le mandat de Joe Biden qui s’apparente à une parenthèse, entre Trump I et Trump II.

L’appel d’Emmanuel Macron en faveur d’une « autonomie stratégique » ou d’une souveraineté européenne a été perçu avec suspicion comme un nouveau stratagème néo-gaulliste visant à éloigner les Européens de leurs alliés américains. Une perception erronée, car ce que proposait Macron était l’« eurogaullisme », c’est-à-dire une « autonomie stratégique » non pas française, mais européenne.

La triste vérité derrière le tournant de Trump vers la Russie
Les Européens, en état de choc, doivent maintenant faire face à certaines vérités crues concernant le rapprochement de Trump avec la Russie. L’Alliance, elle aussi victime du rapprochement Trump-Poutine, perd son bien le plus précieux : la confiance. La garantie que représente l’article 5 de l’OTAN – le principe de défense collective selon lequel une attaque contre un allié est considérée comme une attaque contre tous les alliés – est toujours formellement là, mais la foi dans la garantie américaine a disparu.

Nous venons d’assister à un « découplage » entre les alliés européens et les États-Unis. Il s’agissait d’un objectif à long terme de la politique étrangère soviétique pendant la guerre froide ; il se réalise maintenant sous Poutine.

Dans les années 1980, lors du déploiement des missiles soviétiques à moyenne portée SS20 (qui pouvaient atteindre l’Europe occidentale, mais pas les États-Unis), les Européens de l’Ouest ont soutenu le déploiement, en réponse, des missiles américains Pershing sur leur territoire. François Mitterrand s’était rendu au Bundestag pour défendre sa position face à la forte réaction pacifiste de l’Allemagne : « Le pacifisme est à l’Ouest et les euromissiles sont à l’Est », avait souligné le président français.

Un moment décisif pour les Européens
Il s’agit maintenant d’un moment décisif pour les Européens et il reste à voir s’ils se montreront à la hauteur de la situation.

La conférence de Munich a donné lieu à une version peu encourageante. J. D. Vance a d’abord surpris son auditoire en déclarant qu’il était plus inquiet de la menace intérieure pesant sur l’Europe (le libéralisme et ses valeurs progressistes) que de la menace extérieure, à savoir Poutine. Il a reproché aux Européens de ne pas respecter les valeurs démocratiques et la volonté des peuples, laissant l’assistance perplexe et stupéfaite : le désaccord entre Washington et l’UE ne portait pas seulement sur la guerre en Ukraine, mais sur la démocratie en tant que telle.

Les tensions entre, d’une part, la souveraineté populaire telle qu’elle s’exprime dans les élections et, d’autre part, l’État de droit avec la séparation des pouvoirs et ses contraintes constitutionnelles sont au cœur d’un débat vieux de plus de deux siècles des deux côtés de l’Atlantique (voir les mises en garde de Tocqueville contre la « tyrannie de la majorité »).

Vance a défendu la version trumpienne de la « démocratie populiste » en s’attaquant à la version européenne dominante de la démocratie libérale fondée sur l’État de droit. Alors que Vance se précipitait vers sa rencontre avec la cheffe du parti d’extrême droite AfD, le président de la Conférence de Munich, Christoph Heussgen, un diplomate allemand chevronné, au lieu de répondre sur le fond, a fondu en larmes. Un symbole pathétique de la difficulté d’une certaine élite européenne à se confronter au schisme.

À l’issue de cette séquence, les Européens ont réalisé qu’ils se retrouvaient désormais seuls. Et qu’ils devaient agir.

La réunion organisée à Londres le 2 mars 2025 suggère qu’une coalition de volontaires est en train de se former pour soutenir l’Ukraine, qu’elle est déterminée à donner corps à une « politique de sécurité et de défense commune » européenne dont on parle depuis longtemps et qu’il s’agit maintenant de mettre en œuvre.

Et qui fera partie de cette coalition ?
La France et le Royaume-Uni, en raison de leur capacité militaire, de leur statut de puissance nucléaire et de leur culture stratégique, seront au cœur de cette coalition. Le triangle de Weimar Paris-Berlin-Varsovie sera probablement son axe principal au sein de l’UE.

Emmanuel Macron, après ses hésitations initiales, a adopté une position de plus en plus dure à l’égard de la Russie et peut se targuer d’être un précurseur en termes d’« autonomie stratégique » de l’Europe. Le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, a pour la première fois ouvertement suggéré que les dépenses de défense ne devraient pas être restreintes par des limites désormais caduques et que la sécurité allemande et européenne devra être envisagée indépendamment des États-Unis.

Le premier ministre polonais Donald Tusk, actuellement en charge de la présidence tournante de l’UE, met en garde depuis longtemps contre les ambitions expansionnistes de la Russie. Parmi les pays européens, la Pologne est celui dont l’effort en vue de la construction d’une capacité de défense européenne est le plus notable : elle consacre 4,5 % de son PIB à la défense et possède une armée de près de 250 000 hommes.

La coalition comprendra également d’autres pays, dont la République tchèque, qui a eu l’initiative d’une coordination des pays de l’UE pour les livraisons de munitions à l’Ukraine. Les pays d’Europe du Nord feront partie de la coalition : le Danemark, mobilisé pour la défense du… Groenland (!), la Finlande et la Suède qui connaissent bien la menace russe, et qui ont rejoint l’OTAN pour découvrir que son fondateur est en train de la quitter…

Comme l’a très bien dit Tusk, « 500 millions d’Européens attendent que 340 millions d’Américains les protègent contre les 140 millions de Russes ». Il est temps que les Européens prennent leur destin en main…

Inondations Espagne: au moins 200 victimes

Inondations Espagne:  au moins 200 victimes

 

 

Conséquence notamment du réchauffement climatique,  plus de 200 personnes sont mortes dans les inondations survenues mardi 29 octobre en Espagne. Dans la région de Valence, première touchée, les secours sont à pied d’oeuvre.


Entre recherche des disparus et grand nettoyage, secours et habitants restent fortement mobilisés, quatre jours après les inondations soudaines qui ont fait plus de 200 morts en Espagne.

 

Si les inondations sont finies, les dégâts sont de fait immenses, après la crue du ravin de Poio qui a surpris les habitants de la commune mardi dernier. La vase s’est infiltrée partout et le travail de déblayage est désormais immense.

Le Premier ministre Pedro Sanchez a fait état d’un nouveau bilan de 213 morts ce matin, annonçant l’envoi de 10.000 soldats et policiers supplémentaires.

 

 

Eboulement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, 2000 victimes

Eboulement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, 2000 victimes

Un vaste glissement de terrain survenu vendredi a déjà enseveli plus de 2.000 personnes dans les hautes terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont annoncé lundi les autorités de ce pays du Pacifique. «Le glissement de terrain a enterré vivantes plus de 2.000 personnes et a causé d’importantes destructions», a déclaré le centre de gestion des catastrophes de cet archipel au bureau de l’ONU dans la capitale Port Moresby, selon une copie d’une lettre obtenue par l’AFP.

 Un village à flanc de montagne de la province d’Enga, dans le centre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a été presque totalement anéanti lorsqu’un pan du mont Mungalo s’est effondré vendredi vers 03h00 (17h00 GMT jeudi), engloutissant des dizaines de maisons et surprenant leurs habitants dans leur sommeil.

 

Les proviseurs d’écoles parisiennes dénoncent les menaces dont ils sont victimes

Les proviseurs d’écoles parisiennes dénoncent les menaces dont ils sont victimes

Des proviseurs de lycée et des principaux de collège à Paris lancent un cri d’alarme. Plus de 170 d’entre eux, sur 380 à Paris, se sont rassemblés place de la Sorbonne ce lundi 4 mars pour dénoncer leurs situations, rapporte Le Figaro et le JDD. Ils disent être de plus en plus menacés lorsqu’ils font face à des atteintes à la laïcité. Ces fonctionnaires sont nombreux à avoir fait les frais d’insultes, d’intimidations voire de harcèlement et de menaces de mort, notamment après avoir rappelé à un élève de respecter la laïcité à l’école.

Beaucoup ont déposé des mains courantes ou ont porté plainte. Ces proviseurs parisiens se sont également rendus place de la Sorbonne en soutien au directeur du lycée Ravel qui a été menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile dans l’enceinte de l’école.

Le week-end dernier, des représentants syndicaux parisiens des chefs d’établissement, tels que SNPDEN-Unsa, ID-FO et Sgen-CFDT, ont lancé un appel à la solidarité, relate Le Figaro. « Une fois encore, des collègues chefs d’établissement sont menacés de mort dans le cadre de leur fonction pour avoir fait respecter les valeurs de l’école publique et en particulier, le principe de laïcité », ont-ils déploré dans un communiqué commun, rappelant que les informations se déforment et se propagent rapidement en ligne.

 

Ce mercredi 7 février: hommage aux victimes du Hamas

Ce mercredi 7 février: hommage aux victimes du Hamas

Une cérémonie aura lieu à Paris, en l’honneur des victimes françaises de l’attaque menée le samedi 7 octobre 2023 par le Hamas en Israël. Ce jour-là, l’offensive du mouvement islamiste a entraîné la mort de plus d’un millier de personnes présentes dans l’État hébreu, en majorité des civils, dont 42 Français.
L’hommage national qui sera rendu par Emmanuel Macron concernera aussi les six autres Français blessés le jour de l’attaque, les quatre otages français du Hamas libérés et les trois autres concitoyens « toujours disparus et présumés otages ».

Le discours d’Emmanuel Macron sera « placé sous le signe universel de la lutte contre l’antisémitisme et à travers lui (…) toutes les formes de haine, de racisme et d’oppression envers des minorités », selon l’entourage du locataire de l’Élysée.

Se pose cependant la question de l’hommage à toutes les victimes notamment du terrorisme.

Un temps mémoriel mériterait d’être décidé mais d’une autre ampleur et de manière plus solennelle.

Blocage Céréales russe : des millions de victimes à prévoir

Blocage Céréales russe : des millions de victimes à prévoir

Avec le retrait de la Russie de l’accord sur les exportations des céréales ukrainiennes, L’ONU alerte sur la perspective de crise et de famine dans les pays pauvres. La conséquence sera notamment une réduction de l’offre et une montée conséquente des prix.

Après la décision lundi de la Russie de suspendre l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire au motif que ses propres livraisons de produits agricoles et d’engrais sont entravées par les sanctions, l’ONU tire la sonnette d’alarme sur le risque de catastrophe alimentaire mondiale que la flambée des prix qui a suivi cette décision fait planner sur des millions de personnes à l’échelle de la planète. L’Ukraine et la Russie sont en effet d’importants exportateurs de céréales.

« La hausse des prix sera ressentie de manière plus aiguë par les habitants des pays en développement », a déclaré le Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l’Onu au Conseil de sécurité, Martin Griffiths, ajoutant qu’à l’heure actuelle 362 millions de personnes dans 69 pays avaient besoin d’une aide humanitaire.

Pour lui, la fin de l’accord « fait planer le risque de voir des millions de personnes touchées par la faim, voire pire ».

« Certaines personnes souffriront de la faim, d’autres subiront la famine, et beaucoup risquent de mourir à cause de ces décisions », a-t-il ajouté,

Céréales : des millions de victimes avec le blocage russe

Céréales : des millions de victimes avec le blocage russe

Avec le retrait de la Russie de l’accord sur les exportations des céréales ukrainiennes, L’ONU alerte sur la perspective de crise et de famine dans les pays pauvres. La conséquence sera notamment une réduction de l’offre et une montée conséquente des prix.

Après la décision lundi de la Russie de suspendre l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire au motif que ses propres livraisons de produits agricoles et d’engrais sont entravées par les sanctions, l’ONU tire la sonnette d’alarme sur le risque de catastrophe alimentaire mondiale que la flambée des prix qui a suivi cette décision fait planner sur des millions de personnes à l’échelle de la planète. L’Ukraine et la Russie sont en effet d’importants exportateurs de céréales.

« La hausse des prix sera ressentie de manière plus aiguë par les habitants des pays en développement », a déclaré le Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l’Onu au Conseil de sécurité, Martin Griffiths, ajoutant qu’à l’heure actuelle 362 millions de personnes dans 69 pays avaient besoin d’une aide humanitaire.

Pour lui, la fin de l’accord « fait planer le risque de voir des millions de personnes touchées par la faim, voire pire ».

« Certaines personnes souffriront de la faim, d’autres subiront la famine, et beaucoup risquent de mourir à cause de ces décisions », a-t-il ajouté,

Violences: au moins 700 commerces victimes

Violences: au moins 700 commerces victimes

Plus de 700 commerces on France ont été victimes d’attaques et de dégradations depuis le début des violences urbaines mardi soir, a annoncé samedi le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire. Lors d’une conférence de presse, il a précisé que 200 points de vente de la grande distribution, 250 bureaux de tabac et 250 agences bancaires avaient été attaqués, pillés et pour certains intégralement brulés, auxquels viennent s’ajouter beaucoup de magasins de mode et d’articles de sport, ainsi que des enseignes de restauration rapide. Il faudra y ajouter les pillages qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche

« Vous voyez que ça concerne tout le territoire, toutes les enseignes et tous les commerces », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était trop tôt pour établir une évaluation chiffrée des dégâts.

Bruno Le Maire a ajouté que la première réponse à apporter était d’assurer la sécurité des biens et des personnes ainsi que « le retour à l’ordre le plus vite possible. »

Il a également proposé plusieurs mesures pour aider les commerçants , demande aux assureur d’accélérer les indemnisations et de réduire les franchises, demande aux banques de faire preuve d’une plus grande souplesse lors des échéances de paiement, possible report du versement des charges sociales et fiscales et prolongation d’une semaine des soldes dont le coup d’envoi a été donné il y a seulement quelques jours.

Violences-Policiers tués: hommage aux victimes … et après ?

Violences-Policiers tués: hommage aux victimes … et après ?

Après le drame de Roubaix, le président de la république a tweeté

« Ils étaient engagés pour les autres. Je leur rends hommage. »

Inutile de tourner autour du pot, le véritable responsable du drame de Roubaix qui a tué trois jeunes policiers et la coupable bienveillance des pouvoirs publics vis-à-vis de la consommation de drogues en France.( Autre exemple la bienveillance coupable des pouvoirs publics vis-à-vis de Teknival ou des centaines de participants ont été verbalisées pour consommation de drogues). En effet le conducteur de l’Alfa Roméo, âgé de 24 ans et tué dans la collision, « présente un taux d’alcool dans le sang de 2,08g par litre de sang et il est par ailleurs positif au cannabis », a annoncé La procureure.

Cet hommage a eu lieu lieu jeudi .

Un hommage évidemment mérité mais qui pose la question de l’après compte tenu de la déferlante de la drogue en France.

Le cannabis est de loin la substance illicite la plus consommée en France. En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Policiers tués: hommage aux victimes … et après ?

Policiers tués: hommage aux victimes … et après ?

AprèsNotamment le drame de Roubaix, le président de la république a tweeté
« Ils étaient engagés pour les autres. Je leur rends hommage. »

Inutile de tourner autour du pot, le véritable responsable du drame de Roubaix qui a tué trois jeunes policiers et la coupable bienveillance des pouvoirs publics vis-à-vis de la consommation de drogues en France.( Autre exemple la bienveillance coupable des pouvoirs publics vis-à-vis de Teknival ou des centaines de participants ont été verbalisées pour consommation de drogues). En effet le conducteur de l’Alfa Roméo, âgé de 24 ans et tué dans la collision, « présente un taux d’alcool dans le sang de 2,08g par litre de sang et il est par ailleurs positif au cannabis », a annoncé La procureure.

Gérald Darmanin a annoncé qu’un hommage leur serait rendu d’ici la fin de la semaine. Ce mardi, BFMTV a appris de sources concordantes que cet hommage aurait lieu jeudi à partir de 15h.

Un hommage évidemment mérité mais qui pose la question de l’après compte tenu de la déferlante de la drogue en France.

Le cannabis est de loin la substance illicite la plus consommée en France. En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Réforme des retraites : les citoyens victimes de leurs émotions ?

Réforme des retraites : les citoyens victimes de leurs émotions ?

Par
Alain Faure
Directeur de recherche CNRS en science politique, Université Grenoble Alpes (UGA) dans the Conversation.

Un article de nature psycho sociologique et finalement assez peu politique par ailleurs assez flou qui brasse en vrac pas mal de concepts . NDLR

La spontanéité et l’intensité avec lesquelles les opposants à la réforme des retraites expriment leur mécontentement ont-elles une influence sur la structuration de leurs argumentaires ?

Les termes utilisés pour décrire le phénomène parlent d’eux-mêmes : révolte, déni de démocratie, honte, scandale, humiliation, trahison…

Dans tous les témoignages, la perception des enjeux semble indexée à des ressentis personnalisés, comme si le contexte de la réforme libérait la parole sur des sentiments enfouis.

Les avis mettent volontiers en scène des souffrances personnalisées. Des situations de mal-être, qui semblaient jusqu’alors contenues ou indicibles, sont avancées pour commenter les effets de la réforme. On est presque sur le registre de la révélation : les colères contre la réforme mettent des mots inédits sur des fragilités et des impuissances.

Ces émotions influencent-elles la formation et l’expression des opinions politiques ? La question n’a pas toujours été prise au sérieux dans les sciences sociales mais elle suscite un renouveau pluridisciplinaire depuis deux décennies. En France par exemple, des philosophes et des historiens suggèrent un tournant émotionnel qui serait lié à la fois à la mondialisation, à la montée de l’individualisme, au développement des réseaux sociaux et à la crise écologique.

Ils mobilisent des données comme la haine, la peur, le doute, la foi et le désir pour proposer une relecture de la vie en société autour de ces dimensions sensibles. Mais dans le champ de la science politique et chez les sociologues, l’équation reste surtout abordée sous l’angle des émotions exprimées et apparentes qui reflètent ou accentuent des rapports de domination.

Certains travaux s’intéressent par exemple aux passions qui caractérisent les manifestations dans la rue. D’autres analysent la façon dont la compassion et l’empathie sont convoquées dans des procès ou pour résoudre des conflits. D’autres encore montrent comment l’authenticité des larmes en direct peut nourrir la stratégie d’un leader politique.

Qu’ils soient individuels ou inscrits dans un cadre collectif, qu’ils expriment des actes de résistance ou de conquête, ces dispositifs émotionnels caractérisent ce que Machiavel nommait la comédie du pouvoir et que Guy Debord a plus tard nommé la société du spectacle. Pour reprendre la principale thèse de Norbert Elias, ces émotions visibles légitiment la société de cour sans qu’il n’y ait jamais de réelle remise en cause de l’ordre établi et des codes du pouvoir en place.

Avec la réforme des retraites, les coups de sang ont une portée émotionnelle particulière dans la mesure où leur caractère viscéral déborde les ressorts classiques de la violence symbolique théorisés par Pierre Bourdieu.

Alors que ces questionnements existentiels s’exprimaient jusqu’alors essentiellement dans le cadre privé de confidences ou de confessions, ce dernier saute sous la pression de la charge émotionnelle.

Dans une perspective psychanalytique, on pourrait dire que les prises de parole sur la réforme ressemblent à un passage à l’acte. En évoquant publiquement des traumatismes jusque-là refoulés, les individus font preuve de résilience.

Et ce travail d’introspection révèle des fêlures, viscérales et parfois narcissiques, dans leur rapport aux institutions et à l’autorité. Ces ressentiments viennent de loin.

Le mouvement actuel fait ainsi penser aux découvertes de l’anthropologue Pierre Clastres lorsque ce dernier s’intéressait à la façon dont les membres des tribus amazoniennes dites pré-étatiques concevaient le vivre ensemble en rejetant explicitement toute forme organisée coercitive et tout leadership autoritaire. On peut faire le parallèle avec les opposants à la réforme qui la réfutent d’abord au nom de leur dignité et de leur liberté menacées.

Les blessures enfouies qui surgissent en premier dans les témoignages concernent le sentiment aigu, et tout particulièrement pour les populations les plus fragiles, d’un désaveu : avec la réforme, leur dignité est bafouée et leur fierté est atteinte.

La retraite touche frontalement aux questions de l’utilité sociale, du destin individuel et du rapport à la mort. Les calculs sur l’âge légal et sur les annuités fonctionnent comme un miroir grossissant qui interpelle chacun sur la reconnaissance de la place qu’il occupe dans la société. La réforme rappelle les inégalités de salaires, elle souligne les problèmes rencontrés en matière de santé, les capacités d’adaptation au marché du travail, le rôle de la famille dans les moments difficiles, les itinéraires professionnels chaotiques, la perte d’estime de soi dans les périodes de crise…

Le gouvernement a certes construit son raisonnement à l’aune de formules budgétaires pour sauver le système des retraites par répartition. Mais la méthode possède un vice de forme qui est souvent perçu comme insupportable : le temps de cotisation procède d’une équation comptable où les individus sont considérés comme de simples pions sur un vaste échiquier. Leur contribution n’est évaluée qu’à l’aune de critères quantifiés, planifiés et indicés de façon indifférenciée sans prêter aucune attention aux aléas et aux échecs propres à chaque trajectoire de vie.

C’est à ce stade que les blessures deviennent politiques. Le manque de reconnaissance, qui vient du monde politique, est perçu comme une preuve d’arrogance, de mépris, parfois même de morgue.

Emmanuel Macron devient le héraut de la verticalité et du parlementarisme rationalisé, il symbolise avec le 49.3 une conception autoritaire et surplombante du pouvoir. Il amplifie malgré lui les bouffées de détestation du politique car il a échoué pour l’instant dans sa tentative à incarner simultanément les deux corps du Roi.

Les passions tristes de la citoyenneté du nombril
C’est sur ce malentendu et ce dilemme que les émotions brouillent peut-être les voies classiques de politisation des opinions. Les indignations ne se limitent pas à des cris et des larmes.

Au fil des épreuves affrontées, elles orientent peut-être l’apprentissage de la citoyenneté. De manifestation en manifestation, les blessures intimes de chaque histoire de vie deviennent la boussole des raisonnements. Les discours cristallisent des souffrances et des fragilités. Et chaque ressenti gagne en légitimité… Un peu comme pour le mouvement des « gilets jaunes » sur les ronds-points, les cris du cœur deviennent des motifs de ralliement et les refus du changement des arguments politiques.

En superposition à ces réactions personnalisées de dignité et fierté, la réforme provoque aussi un cocktail émotionnel moins vertueux à base de violence et d’intolérance. La violence provient du sentiment que les libertés premières sont gravement menacées par la réforme. L’intolérance se diffuse sur l’idée qu’il y a, dans cette réforme, une immense majorité de victimes impuissantes et quelques coupables manipulateurs. Juste après la séquence traumatique du confinement sanitaire, la période est particulièrement anxiogène. Le débat sur l’âge de la retraite fait office d’accélérateur : les passions tristes du dégoût et du repli y trouvent soudainement matière à toutes les formes d’expression et de propagation, comme en témoignent certains discours de haine qui prennent parfois une ampleur inquiétante. La violence et le repli reflètent aussi une forme d’épuisement ou d’incapacité à discuter avec l’autre.

Cette panne d’altérité pourrait profiter – comme le souligne une étude de la Fondation Jean-Jaurès – au parti du Rassemblement national qui sait si bien agréger les frustrations et les peurs.

Et les appels au référendum, qu’ils soient de droite ou de gauche, favorisent l’illusion dangereuse d’une vox populi souveraine et salvatrice.

En combinant la dignité et la fureur, la fierté et le repli, les journées de mobilisation nationale font converger les émotions. Elles donnent du crédit, de la lumière et donc de la légitimité à une citoyenneté du nombril pour le moins équivoque sur le plan démocratique.

Comment faire de la politique et des politiques publiques à l’aune de cette confusion émotionnelle que les réseaux sociaux sans cesse décuplent ? La question reste en suspens, d’autant plus quand les médiateurs traditionnels semblent céder, eux aussi, aux aveuglements de leurs propres blessures émotionnelles.

Retraites: Les jeunes surtout victimes

Retraites: Les jeunes surtout victimes

Directeur au sein du cabinet international de conseil Brunswick, Maxime Sbaihi a travaillé comme économiste dans le secteur financier à Paris et à Londres. Il a dirigé le think-tank libéral GenerationLibre de 2018 à 2021. Il vient de publier Le Grand Vieillissement aux Éditions de l’Observatoire.intreview dans l’Opinion

Quel est le problème fondamental de notre système de retraite ?
Le problème fondamental, en réalité, est très simple, il est démographique. Le système de retraite à la française marche par répartition, c’est-à-dire que ce sont ceux qui travaillent aujourd’hui qui paient pour ceux qui ont travaillé hier. Ça marche très bien quand il y a beaucoup d’actifs et très peu de retraités. Or, aujourd’hui, c’est de moins en moins le cas.

On a de moins en moins d’actifs pour de plus en plus de retraités. A peu près 18 millions de retraités aujourd’hui en France, 23 millions en 2060. Ce sont des chiffres qu’on n’a jamais connus. C’est un problème qui n’a pas été préparé et qui va aller grandissant puisque le vieillissement de la population va continuer, va s’accélérer.

Le problème c’est qu’on accumule aujourd’hui les déficits par le système de retraite, c’est-à-dire qu’on engrange des dettes pour payer nos retraites. Quitte à créer de la dette, je préfère que ce soit un investissement dans l’avenir, dans les écoles, la formation, les universités, plutôt que pour payer des retraites. Là, c’est vraiment tout l’inverse.

On hypothèque l’avenir au nom du présent parce qu’on est incapable d’équilibrer nos comptes. Et c’est un problème, d’ailleurs, qui n’est pas que limité aux retraites puisque le vieillissement de la population va aussi engranger des dépenses croissantes notamment sur la santé, la dépendance, le grand âge, la perte d’autonomie.

Donc les retraites ne sont, quelque part, que la première étape de ce grand problème démographique auquel la France est confrontée.

Pourquoi la réforme des retraites pénalise-t-elle les jeunes générations ?

Ce qui pénaliserait aujourd’hui les jeunes générations c’est de ne rien faire, de ne surtout rien toucher au système de retraite actuel. Aujourd’hui, ces jeunes générations sont confrontées à des taux de cotisation records, qu’aucune génération auparavant n’a connus.

Et puis elles vont devoir partir beaucoup plus tard à la retraite qu’aujourd’hui, avec des conditions beaucoup moins intéressantes que celles dont bénéficient les retraités d’aujourd’hui. Donc c’est un peu la triple peine pour ces nouveaux arrivants.

Une des solutions pour régler le problème financier et démographique, c’est de faire travailler un peu plus ceux qui sont proches de la sortie du marché du travail pour qu’ils cotisent aussi un petit peu plus. Donc repousser l’âge de départ à la retraite, pour moi c’est une mesure nécessaire pour mettre à contribution ceux qui partent bientôt à la retraite et pas seulement ceux qui rentrent sur le marché du travail.

Le problème, néanmoins, c’est qu’on demande des efforts uniquement aux actifs, ce sont eux qui doivent travailler plus, cotiser plus. Et je pense qu’il faut demander des efforts à toutes les générations, pas seulement celles qui travaillent aujourd’hui.

Que préconisez-vous donc pour rééquilibrer les efforts entre actifs et retraités ?
Ce qui faut bien comprendre c’est que la démographie a un coût et qu’il n’y a aucune raison que ce coût soit uniquement porté par les nouvelles générations. Toutes les générations doivent faire des efforts, les retraités aussi. C’est une question de solidarité intergénérationnelle.

Collectivement, les retraités ont les moyens de contribuer à cet effort. Je rappelle que la France est un des rares pays où les retraités sont en moyenne plus riches que les actifs. Je pense aussi qu’ils en ont la responsabilité puisqu’il faut bien comprendre que beaucoup de retraités, et notamment la première vague de baby-boomers, n’a pas assez cotisé. Elle touche aujourd’hui en pension, deux fois ce qu’elle a cotisé pendant sa vie active. Donc là il y a clairement un décalage de financement qu’il faut combler.

Enfin, je pense que les retraités ont aussi la responsabilité de contribuer à cet effort. C’est une forme de devoir, le devoir multiséculaire, d’aider les nouvelles générations, en tout cas de ne pas leur laisser une dette de financement.

Il y a aussi, d’une certaine façon, un renvoi d’ascenseur après le Covid qui a coûté très cher d’un point de vue économique pour lequel tout un pays c’est quand même confiné, mobilisé dans un formidable élan de solidarité entre les générations pour protéger les personnes âgées.

Il est normal aujourd’hui qu’elles soient aussi mises à contribution pour rétablir nos comptes sociaux. Alors comment faire pour les mettre à contribution ?

Il y a deux manières très simples : premièrement, la CSG, qui aujourd’hui est à un taux inférieur pour les retraités. Ce qui est quand même assez anormal étant donné que la CSG sert justement à financer la sécurité sociale au-delà des cotisations. Aligner les taux de CSG entre les retraités et les actifs, ce serait une première manière de rétablir une sorte de justice sociale et de faire rentrer de l’argent, plusieurs milliards d’euros.

Il y a aussi un abattement de 10% sur l’impôt sur le revenu au titre des frais professionnels, qui n’est pas que réservé aux actifs, qui est aussi disponible pour les retraités. Or, on peut estimer que cet abattement est injustifié étant donné que les retraités n’ont plus de frais professionnels.

Enfin, une dernière piste, peut-être la moins évidente, c’est de ne pas indexer totalement les pensions sur les retraites, là aussi dans un effort d’alléger la facture pour les actifs. En tout cas ce sont des pistes qu’il faut, je pense, envisager. Encore faut-il avoir le courage de les porter politiquement.

Guerre Ukraine : 180.000 victimes russes, 100.000 côté ukrainiennes

Ukraine : vers une boucherie avec déjà 180.000 victimes russes, 100.000 côté ukrainien

La guerre en Ukraine s’oriente de plus en plus vers une boucherie type 14-18 , ele a déjà fait fait près de 180.000 morts ou blessés dans les rangs de l’armée russe, et 100.000 côté ukrainien sans compter 30.000 civils tués, selon des estimations données dimanche par le chef de l’armée norvégienne. «Les pertes russes commencent à approcher environ 180.000 soldats morts ou blessés», a affirmé le chef d’état-major norvégien Eirik Kristoffersen dans une interview à la chaîne TV2.

«Les pertes ukrainiennes sont probablement au-delà des 100.000 morts ou blessés. De plus l’Ukraine a environ 30.000 civils qui sont morts dans cette guerre affreuse», a indiqué le général norvégien. La Russie et l’Ukraine n’ont pas donné de bilans fiables de leurs pertes depuis des mois. En novembre, le chef de l’armée américaine Mark Milley avait affirmé que l’armée russe avait subi des pertes de plus de 100.000 morts ou blessés, avec un bilan «probablement» similaire côté ukrainien. Ces chiffres ne peuvent pas être vérifiés de source indépendante.

Malgré ses lourdes pertes, «la Russie est en mesure de continuer pendant pas mal de temps», a également affirmé le chef d’état-major norvégien dimanche, citant les capacités de mobilisation et de production d’armement de Moscou. «Ce qui inquiète le plus, c’est si l’Ukraine va être capable de maintenir l’armée de l’air russe hors de la guerre», alors qu’elle a jusqu’ici pu être largement tenue à l’écart «grâce aux défenses antiaériennes ukrainiennes».

L’essentiel des frappes russes ces derniers mois a été mené par des missiles à longue portée. Le général norvégien a également appelé à livrer rapidement des chars de combat à l’Ukraine, un dossier freiné jusqu’ici principalement par l’Allemagne. «S’ils doivent passer à l’offensive durant l’hiver, ils en ont besoin rapidement», a affirmé Eirik Kristoffersen à TV2. Malgré des appels pressants de l’Ukraine et de plusieurs pays européens, Berlin a refusé vendredi de fournir ses tanks Leopard à Kiev.

Ces chars lourds sont présents dans les rangs de plusieurs autres nations européennes, dont la Norvège, mais leur livraison à l’Ukraine est en théorie soumise au feu vert allemand.

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