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Davantage de Britanniques veulent la nationalité française
Nombre d’expatriés britanniques s’inquiètent de leur situation d’après brexit, parmi eux certains demandent même la nationalité du pays où ils travaillent et/ou résident. Par exemple nombre de Britanniques demandent la nationalité française a bondi de 254% en 2016, l’année du vote sur le Brexit, par rapport à 2015, rapporte lundi le journal Le Monde qui cite des chiffres du ministère de l’intérieur. L’année dernière, 1.363 ressortissants britanniques ont déposé un dossier de naturalisation, contre 385 l’année précédente, toujours selon le quotidien. « Une tendance qui reste encore marginale rapportée aux 150.000 à 400.000 Britanniques vivant sur le sol français, selon les estimations, mais qui montre une véritable crainte de cette population face au flou entourant le Brexit », écrit Le Monde sur son site internet. Compte tenu des délais de procédure, le nombre de naturalisations effectives a faiblement progressé entre 2015 et 2016, de 320 à 439. L’Allemagne a observé en 2016 un phénomène similaire : le nombre de Britanniques ayant acquis la nationalité allemande a fait un bon de 361%, selon l’Office fédéral des statistiques.
Les actionnaires du Credit Suisse ne veulent plus que les dirigeants se sucrent
Les deux actionnaires du Credit Suisse représentés par Institutional Shareholder Services (ISS) et Glass Lewis, deux sociétés de conseil aux actionnaires, veulent voter contre les primes proposées pour la direction à l’occasion de l’assemblée générale annuelle qui se tiendra le 28 avril. En cause des rémunérations de dirigeants trop confortables alors que la banque a affiché des résultats négatifs en 2016. Depuis une votation organisée en 2013, les actionnaires disposent en Suisse d’un droit de veto sur la direction et le conseil d’administration en matière de rémunération des dirigeants. Si les actionnaires de Credit Suisse rejettent les propositions de rémunération, ce serait la première utilisation de ce veto au sein d’une entreprise de premier plan du pays. En plus de la baisse des bonus, le conseil d’administration a décidé de ne pas augmenter ses rémunérations cette année. Mais les sociétés de conseil aux actionnaires n’acceptent pas que des primes soient versées alors même que Credit Suisse a subi l’an passé une deuxième perte consécutive de plusieurs milliards de francs. Globalement la rémunération du directeur général Tidjane Thiam baissera de 4,67 millions de francs après réduction du bonus, mais sa rémunération au titre de 2016 ne passera que de 11,9 millions de francs à 10,24 millions car les principales coupes affecteront les rémunérations de long terme en 2017. Thiam restera l’un des dirigeants des banques européennes les mieux payés. Selon les propositions, l’indemnité versée au conseil de Credit Suisse devrait passer de 12,5 millions de francs à 12 millions. Le titre de la banque perdait plus de 2% à 14,110 francs à la Bourse de Zurich vers 15h00 GMT.
Les patrons de PME veulent une vraie démarche de simplification
La démarche de simplification avait été engagée par Pompidou, elle a ensuite été poursuivie par les différents gouvernements. Malheureusement les nouvelles réglementations ont largement surpassé le volume des simplifications. La Confédération des petites et moyennes entreprises souhaite que les entreprises qui ont adopté une démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises voient leurs démarches administratives allégées. Concrètement, il ne s’agit pas de punir celles qui n’ont pas encore adopté une démarche RSE, respectueuse des relations sociales, des relations inter-entreprises et de l’environnement. Il s’agit en revanche de récompenser celles qui l’ont intégré à leur stratégie de développement et d’inciter les autres à franchir le pas. Il y a un an 170 mesures de simplification avaient été prises, une vraie révolution pour les entreprises et les particuliers avait dit le gouvernement. Première observation dans beaucoup de cas il ne s’agit pas de simplification mais de changement de support, l’informatisation s’introduit dans les procédures sans rien changer sur le fond. En fait, il ne s’agit pas d’une véritable révolution car il faut prendre en compte que les dispositions réglementaires découlent en France de 10 500 lois et d’environ 130 000 décrets sans parler des circulaires et autres arrêtés. Dans chaque décret on impose en moyenne autour d’une vingtaine de contraintes, du coup entreprises et particuliers sont soumis à des millions d’obligations surtout si on ajoute les dispositions prises de la responsabilité des collectivités territoriales. Bref la France et le royaume de la paperasse, des procédures. Pas étonnant il y a de des centaines de milliers de fonctionnaires inutiles qui pour des motifs existentiels ne cessent d’alimenter l’ingénierie administrative. Et les politiques (qui viennent souvent du milieu administratif) sont incapables de contrôler cette boulimie procédurière. Depuis trois ans, 450 mesures de simplification ont déjà été prises, qui ont permis aux particuliers et aux entreprises d’économiser quelque 2,2 milliards d’euros, a dit le Premier ministre, Manuel Valls, en s’appuyant sans doute sur l’étude scientifique du patron de bistrot où il prend son café le matin. « La France est très souvent assimilée à la complexité », a remarqué le chef du gouvernement, en saluant les efforts pour « une France moins rigide, moins complexe, plus souple, plus flexible, plus ouverte, plus moderne, cette France adaptée au monde dans lequel nous vivons ». Certaines mesures présentées mercredi s’inscrivent dans la priorité donnée par le gouvernement à l’emploi. Les petites et moyennes entreprises disposeront ainsi d’un simulateur du coût et des aides à l’embauche, tandis que les demandeurs d’emploi pourront utiliser un simulateur pour trouver une formation adaptée susceptible de déboucher sur un emploi. La création d’entreprises artisanales sera facilitée, avec un assouplissement des règles du stage de préparation à l’installation. La réduction des obligations de sécurité dans les immeubles de bureaux de moins de 50 mètres de haut doit inciter à en construire davantage et de nombreuses obligations seront simplifiées ou supprimées. D’autres mesures visent à simplifier la vie des citoyens comme les attestations de diplômes dématérialisées, la dématérialisation des inscriptions dans les écoles primaires et maternelles, le paiement en ligne des services périscolaires et la simplification de nombreuses démarches. Bref des bricoles pas inutiles mais complètement insuffisantes voire anecdotiques.
Pourquoi les Etats-Unis, les Russes et les Chinois veulent casser l’Europe ? (Attali)
Jacques Attali explique dans une interview d’EurActiv parue dans à la Tribune pourquoi de grandes puissances notamment la Russie et les Etats Unis veulent casser l’Europe et pourquoi le risque de guerre n’est pas à écarter avec les nationalismes qui progressent.
EURACTIV – Il y a dix ans, vous publiiez Une brève histoire de l’avenir, dans lequel vous faisiez déjà des projections pour 2030, à 50 ans.
JACQUES ATTALI - En effet, en cinq phases : déclin relatif de l’empire américain, tentative d’organisation du monde autour de plusieurs puissances indépendantes et hostiles les unes aux autres (ce qui ne fonctionne pas), domination par le marché en l’absence de régulations mondiales, guerre et ordre après la guerre.
Où nous situons-nous ?
À la fin de la deuxième phase et au début de la troisième, c’est-à-dire au sein d’une tentative de régulation. Les États-Unis ont décidé de ne plus être une puissance dominante, de ne plus gérer le monde. Donc on a tout d’abord une tentative de trouver un remplaçant pour les États-Unis, qui ne marchera pas.
Vous ne croyez pas que la Chine pourrait remplir ce rôle ?
Non, la Chine ne le veut pas. Elle veut être puissante, mais pas gouverner le monde comme les États-Unis le souhaitaient. L’Histoire chinoise est une Histoire de puissance et d’influence chinoise, mais pas de domination mondiale. Pékin veut tout ce qui est nécessaire à la croissance chinoise, au bien-être des Chinois. Les Chinois rêvent d’avoir le niveau de vie [actuel] des Américains en 2050. Ils auront alors une immense influence dans la région, mais ne sera pas le pays le plus peuplé du monde, et nombre d’autres enjeux seront apparus.
Revenons un instant à la fin de l’empire américain. Vous parliez de la fin d’un empire il y a dix ans, deux ans avant l’élection de Barack Obama, qui semblait pouvoir retourner cette situation.
Pas vraiment, parce qu’Obama lui-même a toujours répété que l’Amérique n’était qu’une puissance relative, qu’elle ne devait pas intervenir, ce qu’il n’a d’ailleurs pas fait, et qu’il ne pouvait pas porter le fardeau du monde. Ça lui a même été reproché, notamment dans le contexte de la Syrie. Il n’est pas intervenu dans le Moyen-Orient, à l’égard de la Russie il a été ferme, mais sans plus. Il a beaucoup poussé les Européens à faire les choses entre eux. Et Donald Trump est dans la continuité d’Obama de ce point de vue, il va plus loin que lui sur le thème du retrait américain.
Analysons un peu Donald Trump. À la veille de son inauguration à Washington, il a exprimé des propos très durs vis-à-vis de l’Europe, et d’Angela Merkel, par exemple. En se renfermant sur eux-mêmes, les Américains tournent-ils donc le dos à l’idée d’hégémonie ?
Donald Trump a en tout cas une hégémonie médiatique, mais c’est normal, c’est l’élection. Je pense que son discours s’inscrit dans l’idéologie dominante du moment, c’est-à-dire « moi d’abord », « moi, maintenant, tout de suite, d’abord », sans s’occuper des autres ou penser qu’ils peuvent être utiles. Ce qu’il veut, c’est une Amérique forte, qui doit être « la plus forte », mais sans s’occuper de gouverner le monde, l’Amérique latine, etc. Si une idéologie hostile à l’Occident s’installait en Afrique ou en Amérique latine, il ne voudra pas intervenir. Il y a deux scénarios du pire. Le premier serait que la Chine contrôle Taïwan. Il s’est exprimé en faveur de l’indépendance de Tawaïn, mais fera-t-il la guerre pour Taïwan ? Première question. La deuxième question est de savoir ce qui se passera en cas d’invasion des pays baltes par la Russie, qui s’assurerait ainsi un accès à [son enclave de] Kaliningrad. L’armée américaine interviendra-t-elle dans ces deux cas ? Je ne le pense pas. Cela pourrait d’ailleurs donner envie à d’autres de le faire à sa place, mais Donald Trump n’interviendra pas, comme, je pense, Barack Obama ne serait pas intervenu.
Comment voyez-vous les relations entre les États-Unis et l’Europe ?
Nous sommes dans une période très particulière, où les Américains, les Chinois et les Russes ont tous un président fort pour les quatre années à venir. Des présidents qui considèrent que l’Europe n’est pas un allié, mais une proie, un gibier, et qu’il faut reprendre tout ce qui est en Europe. Tous les trois ont donc objectivement intérêt à la faiblesse de l’Europe. C’est la première fois que ça arrive. Avant, ce n’était ni le point de vue d’Obama ni celui des Russes. Tous les trois ont donc intérêt à ce que l’Europe se casse. Et dans le même temps, il y a des élections aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, et probablement en Italie. Ce qui veut dire qu’avant octobre, l’Europe ne sera pas capable de prendre la grande initiative qui est nécessaire aujourd’hui. Aujourd’hui, il faudrait prendre une grande initiative en faveur de l’intégration européenne en matière de défense.
Pourquoi pensez-vous qu’ils pensent comme cela ?
Les autres veulent casser l’Europe, pourquoi ? Parce qu’ils sentent bien qu’à long terme, si l’Europe s’unit, elle deviendra la première puissance du monde. Si l’Europe a un ministre de la Défense, elle sera la première puissance au monde. Non seulement ça, mais le modèle européen deviendrait une force d’attraction. Quand on dit que les États-Unis ont défini un modèle pour le monde, ce n’est pas juste, il s’agit d’un modèle européen. Le monde ne s’américanise pas, il s’européanise, c’est l’Europe qui est le grand modèle de l’Amérique. Ils ont donc intérêt, à tous points de vue, du point de vue de la puissance douce, de l’économie, de la défense, à affaiblir l’Europe. Ils sont donc très heureux du Brexit. Tant les Russes que les Américains vont souffler sur les braises d’un possible « ital-exit », d’un « frexit ». Ils voient bien qu’au 21ème siècle, la grande puissance, avec 550 000 à 8 millions d’habitants, le plus haut niveau de vie, la meilleure position géographique, la meilleure attraction des talents, le meilleur niveau culturel, les meilleurs systèmes de santé, c’est l’Europe.
Comment croyez-vous que l’Europe peut réagir à ça tout en ayant des calendriers assez chargés du point de vue électoral ?
Il faut voir si les institutions fonctionnent indépendamment des calendriers électoraux. Nous sommes à Davos, j’aurais rêvé d’entendre un discours de François Hollande et Angela Merkel qui seraient venus tous les deux et qui auraient dit : « face à Xi Jinping, face à Theresa May, face à Donald Trump, nous affirmons qu’il y a une continuité en Europe et que quelles que soient les élections, nous avons décidé de lancer une Europe de la défense et de la sécurité ensemble ». C’est ça que j’aurais aimé entendre ici à Davos.
De quel genre de leadership avons-nous besoin ?
Nous avons besoin de leaders qui se souviennent, qui incarnent les dangers d’une fragmentation de l’Europe. L’Europe peut retourner à la guerre, supposons que l’Italie sorte de l’euro, que la France aussi, que l’Allemagne parte dans une autre direction : dans trente ans il y aura une guerre franco-allemande. Il faut se souvenir de ce risque qui existe dans le cas d’une rupture de la construction européenne. Il faut des leaders qui ont le sens du tragique, ce que l’on n’a pas. Il ne faut pas des leaders de temps heureux, ni de la neutralité.
Croyez-vous que l’Europe peut avoir un leader comme Trump ?
Oui, il peut y avoir un Trump en France avec Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon. En Allemagne, ça peut arriver si Angela Merkel n’est plus chancelière ou si elle cède dans la coalition face aux membres de la CSU. En Italie, il peut y avoir Beppe Grillo.
Si on se dirige vers ce scénario de petits Trump surgissant en Europe, craignez-vous que cela accélère le risque de guerre, la désintégration de l’Europe ?
Nous sommes dans une période qui ressemble beaucoup à 1910 où il y a eu une vague de progrès techniques, une grande globalisation et une vague de démocratie….. Et il y a eu une crise financière, du terrorisme, et on a choisi le protectionnisme et la guerre. Le 20ème siècle aurait pu être un siècle très heureux, tout était réuni pour qu’il soit heureux. Au lieu de cela, on a eu deux guerres mondiales, de la barbarie jusqu’en 1989. Ca fait seulement 25 ans qu’on est sortis des erreurs de 1910 et on peut faire les mêmes aujourd’hui. On a tout pour avoir un 21ème siècle très heureux : progrès techniques, augmentation des classes moyennes, demande de démocratie partout dans le monde, naissance d’États stables, tout est en place mais en même temps on peut partir vers le pire, c’est même à mon avis vraisemblable
Est-ce qu’on part vers le pire ?
Oui, la seule chose qui est différente de 1910 et qui est positif c’est qu’à cette époque les peuples voulaient la guerre en Europe : les Français, les Anglais, les Allemands, tout le monde voulait la guerre, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Dans votre livre, vous parlez de neuf grandes puissances. On a le G20 donc on est dans une autre dialectique, mais dans ces neuf puissances vous voyez l’UE comme une grande puissance possible.
Les grandes puissances de demain restent la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, les États-Unis, le Nigéria et l’Indonésie. Le G20 pour moi c’est une photo et rien d’autre, ça n’existe pas. Dès le premier G20 j’avais dit « il faut écrire le G vain ». Maintenant, l’Europe est la plus grande puissance du monde, elle est la seule à ne pas le savoir et la seule à ne pas le vouloir. Les Suisses ont fait ça : créer un État du bas vers le haut, mais en général un État est créé par un conquérant : la Russie c’est un conquérant, la Chine aussi, les États-Unis aussi. Les puissances sont toujours créées par un conquérant. Là, on essaie de créer un pays du bas vers le haut, ce que les Suisses ont fait en trois siècles. Ils se sont unis progressivement face à des ennemis. Nous pouvons nous unir, un peu comme les Suisses, face à nos ennemis. C’est pour ça que la menace extérieure est une bonne nouvelle parce que ça va nous forcer à nous unir. Ce qu’il faut faire crève les yeux : il faut faire une Europe de la défense, de la sécurité, qui gère la politique des frontières, qui gère le problème des migrants, qui gère la menace terroriste et qui se prépare à prendre le relais du retrait américain de l’OTAN.
Est-ce que la démocratie est en crise aujourd’hui dans l’Europe et dans le monde ?
Les pays les plus efficaces ne sont pas les démocraties à l’heure où nous parlons. Les trois gouvernements les plus efficaces sont le chinois, le russe et le Vatican. Mais ce ne sont pas des démocraties. Deuxièmement, il y a un grand ennemi de la démocratie en ce moment : le marché devient mondial et la démocratie reste locale. On a donc toutes les conséquences d’un marché tout puissant qui rend la démocratie dérisoire et les citoyens s’en rendent bien compte. Il y a huit milliardaires qui ont une fortune supérieure à 40 % de la population de la planète et le peuple est amené par toute une série de contraintes ou de persuasion à voter en faveur de l’intérêt des milliardaires, ce qui vient de se passer aux États-Unis. Ce n’est pas nouveau, ce n’est pas exceptionnel. Tous les résultats des élections sont les votes en fonction de l’intérêt des plus riches. Ça discrédite la démocratie qui a perdu son pouvoir. La seule solution c’est aller vers le haut, qu’on me dise pas que ce n’est pas possible d’aller vers le haut, c’est possible. Et qu’on ne me dise pas qu’une gouvernance mondiale c’est impossible, on essaye de le faire, la COP21 en est un exemple. Il y a des domaines où il y a une gouvernance mondiale, où il y a une instance mondiale qui décide avec une extrême puissance partout dans le monde. Prenez la FIFA pour le football, elle gouverne le football dans le monde entier. Pourquoi quelque chose qu’on fait pour un sujet aussi important que le football, on ne pourrait pas le faire pour des sujets moins importants comme l’égalité fiscale ou l’harmonisation fiscale, la lutte contre le trafic ou la prostitution.
Vous envisagez ça par thématiques, ou envisagez-vous une gouvernance mondiale ?
Non, il faut que ça soit par thématiques. C’est un peu comme la construction de l’État au Moyen-âge : des corporations se sont mis ensemble pour gouverner leurs corporations et puis ensuite les corporations ensemble ont formé l’État. En Europe c’est comme ça que ça s’est fait. Dans le secteur bancaire, il y a Bâle qui règne, il y a énormément de secteurs où il y a des normes mondiales, il n’y a simplement pas de cohérence d’ensemble. Même sur la fiscalité, l’OCDE fait un travail formidable. L’OCDE et la Commission européenne font un très bon travail d’harmonisation. On peut donc y parvenir, ce n’est pas hors de portée.
Quel est votre souhait à l’aube d’une année très difficile ?
Pour que ça réussisse à l’échelle mondiale il faut d’abord que ça n’échoue pas à l’échelle européenne. Car si on n’est pas capables de le faire à l’échelle européenne, on ne le fera jamais à l’échelle mondiale. L’Europe doit être un modèle. Mon souhait pour 2017 c’est d’abord que l’Europe tienne le coup et que malgré l’absence de leader, on avance de façon crédible vers une Europe de la défense et de la sécurité qui à mon avis est la clé de la survie de l’Europe et de la paix.
On aurait dû commencer par ça, non ?
On ne pouvait pas car on avait le parapluie américain et les Allemands étaient trop près de la guerre et ne voulait pas avoir une armée, à juste titre. Aujourd’hui, personne ne remet en cause la démocratie allemande et les Américains sont plus là, donc il faut absolument l’avoir.
Europe : des mécontents qui veulent quand même demeurer dans l’UE
Il est clair que nombre d’européen sont mécontent du fonctionnement de l’union européenne ; pour autant ils n’envisagent pas de sortir de l’organisation commune. Le mécontentement doit évidemment à la relative inefficacité de l’UE en matière de croissance et d’emploi mais aussi dans le domaine de la sécurité, de la défense et de la politique étrangère. Se mêlent aussi à ces insatisfactions une crise plus générale de la démocratie qui concerne le monde entier. Du coup, les insatisfactions nationales, européennes et mondiales s’ajoutent de manière interactive et nourrissent l’idée que le repliement es t la solution pour certains. Ceci étant une majorité se dégage pour le maintien au sein de l’UE. Un sorte de sagesse sans doute car le populisme qui alimente le nationalisme est beaucoup moins rassurant qu’une Europe certes défaillante mais quand même plus pertinente que le repli sur des espaces plus réduits qui conduiraient à la catastrophe économique. Les électeurs européens sont donc critiques sur l’avenir de leur pays mais ne semblent pas près d’imiter les Britanniques dans leur sortie de l’Union européenne, révèle un sondage WIN/Gallup International publié jeudi 29 décembre. Selon cette enquête menée en ligne auprès de 14 969 Européens, le soutien apporté au bloc européen reste bien supérieur à 60 % en France, en Italie ou en Allemagne, malgré un mécontentement prononcé. Près de 90 % des Grecs interrogés estiment que leur pays va dans la mauvaise direction, comme 82 % des Français, 79 % des Italiens et 62 % des Allemands. Une minorité d’électeurs affirme être prête à voter pour une sortie de l’UE : 36 % des sondés s’y disent favorables en moyenne sur les quinze pays européens étudiés (dont le Royaume-Uni), un chiffre en légère augmentation par rapport à 2015 (33 %). En Allemagne, en France et en Belgique, la part des sondés favorables à une sortie de l’Union a diminué par rapport à l’année dernière. En Finlande et en Grèce, cette part a au contraire augmenté, passant respectivement de 29 à 40 % et de 38 à 46 %. « L’année 2016 a vu les fondations de l’UE sévèrement ébranlées », estime Johnny Heald, directeur du cabinet d’études ORB International, chargé du sondage au Royaume-Uni. « Ce qui ressort c’est l’opinion écrasante des citoyens européens que leur pays va dans la mauvaise direction – très remarquable en Grèce et en France – ce qui prépare un terrain fertile aux partis populistes de droite ». En moyenne, 60 % des sondés déclarent souhaiter moins de migrants et de réfugiés dans leur pays.
Brexit: gonflés les britanniques qui veulent le libre-échange pour l’automobile
Visiblement le gouvernement britannique patauge dans les contradictions. D’un côté ce gouvernement a plaidé pour la rupture avec l’union économique et veut adopter une position radicale pour négocier, d’un autre côté bousculé par les intérêts économiques et financiers le gouvernement affirme en même temps qu’il souhaite que rien ne change concernant les échanges du secteur automobile et d’autres industries. Le Royaume-Uni cherchera a garantir des échanges commerciaux sans droits de douanes avec l’Europe pour le secteur automobile et d’autres industries après sa sortie de l’Union européenne, a déclaré le ministre britannique des Entreprises Greg Clark, dimanche. En clair le gouvernement politique approuve britannique approuve le brexit mais veut continuer de bénéficier de son statut actuel au sein de l’union économique. Une position difficilement compréhensible mais qui tente vainement de rassurer des acteurs économiques de plus en plus inquiets. Du coup avec le temps qui passe et le délai très long pour négocier l’après brexit, le Royaume-Uni pourrait peut-être se rabattre sur la proposition de Tony Blair qui suggère de faire un nouveau référendum pour annuler celui qui a décidé le brexit. Une position qui arrangerait sans doute aussi l’Allemagne qui contrairement à la France ne veut pas de rupture brutale avec la Grande-Bretagne notamment pour exporter ses automobiles et ses machines-outils. Le ministre britannique a indiqué avoir informé Nissan des grandes lignes de la position du gouvernement britannique sur le sujet afin de convaincre la société japonaise de réaliser un investissement important dans la plus grande usine automobile. Nissan a finalement annoncé jeudi dernier qu’il construirait la nouvelle version de son modèle Qashqai sur son site de Sunderland, alors que son PDG Carlos Ghosn avait évoqué le mois dernier la possibilité de renoncer au projet. « Notre intention, notre mandat de négociation, lorsqu’on en viendra aux discussions avec nos partenaires européens, est d’avoir un dialogue constructif et de chercher notre intérêt commun dans cette affaire », a fait déclarer Greg Clark à la BBC. « Notre objectif serait de faire en sorte que nous conservions l’accès aux marchés en Europe et vice versa, sans droits de douanes et sans entraves bureaucratiques, et c’est ainsi que nous aborderons ces négociations », a fait savoir le ministre.
Selon un sondage Elabe, 57% des Français, contre 43%, s’opposent à ce que la France accueille une part des migrants et réfugiés qui ont afflué en Europe notamment en provenance de Syrie.. Des français ne veulent pas davantage de migrants en provenance d’autres régions. On pourrait en conclure que les Français sont égoïstes voire racistes. En vérité les Français sont sensibles à cette tragédie que représente l’immigration surtout lorsqu’il s’agit de réfugiés. Leur avis est surtout motivé par le fait que la France se montre complètement incapable d’assimiler certaines populations d’origine étrangères. Certes beaucoup parviennent à s’intégrer mais sans doute tout autant voir davantage sont à l’origine de la création de zones de non-droit où la sécurité et la civilité sont en permanence menacée. Des zones où l’État ne pénètre que rarement d’ailleurs où se développent la criminalité, des commerces illicites comme celui du trafic de drogue. Officiellement ces zones dites sensibles seraient au nombre d’environ 750, c’est-à-dire en moyenne 7 par département. En réalité il faudrait en compter plusieurs milliers. Même dans nombre de petites villes de 10 000 à 20 000 habitants on compte un ou plusieurs quartiers devenus des zones de non-droit et où il ne fait pas bon de sortir ou d’entrer après 22 heures. Les habitants les plus socialisés quittent progressivement ces quartiers, nombre d’appartements ne sont plus occupés car les conditions de cohabitation sont intolérables. La plupart des hommes politiques qui parlent de plan de rénovation, de réhabilitation, ne connaissent pas grand-chose des réalités de ces quartiers. Bien sûr ils n’y vivent pas et ils résident très loin. Ce sont ces « sauvageons » comme les appelle Jean-Pierre Chevènement qui alimentent les réticences françaises car leur comportement remet en cause l’harmonie des relations entre les groupes et les individus. Mon propos pourra être facilement qualifié de raciste par les sophistes qui théorisent sur l’immigration. Je précise toutefois que je suis marié avec l’une de ses réfugiés en provenance d’Afrique Noire où j’ai été coopérant bénévole pendant 10 ans.
Une majorité de Français ne veulent pas des migrants , pourquoi ?
Selon un sondage Elabe, 57% des Français, contre 43%, s’opposent à ce que la France accueille une part des migrants et réfugiés qui ont afflué en Europe notamment en provenance de Syrie.. Des français ne veulent pas davantage de migrants en provenance d’autres régions. On pourrait en conclure que les Français sont égoïstes voire racistes. En vérité les Français sont sensibles à cette tragédie que représente l’immigration surtout lorsqu’il s’agit de réfugiés. Leur avis est surtout motivé par le fait que la France se montre complètement incapable d’assimiler certaines populations d’origine étrangères. Certes beaucoup parviennent à s’intégrer mais sans doute tout autant voir davantage sont à l’origine de la création de zones de non-droit où la sécurité et la civilité sont en permanence menacée. Des zones où l’État ne pénètre que rarement d’ailleurs où se développent des commerces illicites comme celui du trafic de drogue. Officiellement ces zones dites sensibles seraient au nombre d’environ 750, c’est-à-dire en moyenne 7 par département. En réalité il faudrait en compter plusieurs milliers. Même dans nombre de petites villes de 10 000 à 20 000 habitants on compte un ou plusieurs quartiers devenus des zones de non-droit et où il ne fait pas bon de sortir ou d’entrer après 22 heures. Les habitants les plus socialisés quittent progressivement ces quartiers, nombre d’appartements ne sont plus occupés car les conditions de cohabitation sont intolérables. La plupart des hommes politiques qui parlent de plan de rénovation, de réhabilitation, ne connaissent pas grand-chose des réalités de ces quartiers. Bien sûr ils n’y vivent pas et ils résident très loin. Ce sont ces « sauvageons » comme les appelle Jean-Pierre Chevènement qui alimentent les réticences françaises car leur comportement remet en cause l’harmonie des relations entre les groupes et les individus. Mon propos pourra être facilement qualifié de raciste par les sophistes qui théorisent sur l’immigration. Je précise toutefois que je suis marié avec l’une de ses réfugiés en provenance d’Afrique Noire où j’ai été coopérant bénévole pendant 10 ans.
Une majorité de Français ne veulent pas des migrants de Syrie, pourquoi ?
Selon un sondage Elabe, 57% des Français, contre 43%, s’opposent à ce que la France accueille une part des migrants et réfugiés qui ont afflué en Europe en provenance de Syrie.. Des français ne veulent pas davantage de migrants en provenance d’autres régions. On pourrait en conclure que les Français sont égoïstes voire racistes. En vérité les Français sont sensibles à cette tragédie que représente l’immigration surtout lorsqu’il s’agit de réfugiés. Leur avis est surtout motivé par le fait que la France se montre complètement incapable d’assimiler certaines populations d’origine étrangères. Certes beaucoup parviennent à s’intégrer mais sans doute tout autant voir davantage sont à l’origine de la création de zones de non-droit où la sécurité et la civilité sont en permanence menacée. Des zones où l’État ne pénètre que rarement d’ailleurs où se développent des commerces illicites comme celui du trafic de drogue. Officiellement ces zones dites sensibles seraient au nombre d’environ 750, c’est-à-dire en moyenne 7 par département. En réalité il faudrait en compter plusieurs milliers. Même dans nombre de petites villes de 10 000 à 20 000 habitants on compte un ou plusieurs quartiers devenus des zones de non-droit et où il ne fait pas bon de sortir ou d’entrer après 22 heures. Les habitants les plus socialisés quittent progressivement ces quartiers, nombre d’appartements ne sont plus occupés car les conditions de cohabitation sont intolérables. La plupart des hommes politiques qui parlent de plan de rénovation, de réhabilitation, ne connaissent pas grand-chose des réalités de ces quartiers. Bien sûr ils n’y vivent pas et ils résident très loin. Ce sont ces « sauvageons » comme les appelle Jean-Pierre Chevènement qui alimentent les réticences françaises car leur comportement remet en cause l’harmonie des relations entre les groupes et les individus. Mon propos pourra être facilement qualifié de raciste par les sophistes qui théorisent sur l’immigration. Je précise toutefois que je suis marié avec l’une de ses réfugiés en provenance d’Afrique Noire où j’ai été coopérant bénévole pendant 10 ans.
51% des Occidentaux veulent moins travailler
Une bonne nouvelle dans ce sondage les Français ne sont que 29 % à vouloir réduire leur temps de travail pour par exemple 60 % en Espagne. Une bonne nouvelle toutefois à relativiser car les Français sont ceux qui travaillent le moins sur les 28 pays que compte l’union européenne. Un sondage qui démontre en tout cas la crise de civilisation occidentale ou la valeur travail perd progressivement de sa signification au profit de la civilisation du loisir. Pas étonnant si les délocalisations dans les pays en développement s’accélèrent (avec aussi des les excès qu’on connaît). Mais mes peuples de ces pays ont faim, ils veulent produire, donc travailler, sortir de la pauvreté et accéder à des niveaux de vie décents tandis que les sociétés des pays occidentaux un peu trop gavé sont désabusées et démobilisées. Bien sûr travailler moins constitue une aspiration légitime encore faudrait-il que cette aspiration soit compatible avec l’environnement concurrentiel international. Une étude internationale consacrée aux modes de vie futurs et aux aspirations liées à la mobilité montre que 78% des personnes interrogées dans six pays au mode de vie « occidental » aspirent à ralentir leur rythme de vie et 51% à moins travailler. 74% d’entre elles estiment ainsi que le rythme de vie dans la société actuelle est trop rapide (80% en France, Allemagne, Espagne, USA), 78% souhaitent personnellement ralentir (82% en France), et 50% indiquent manquer de temps pour faire ce qu’elles veulent ou doivent faire (60% en France). Côté travail, 51% aspirent à réduire leur temps de travail (seulement 29% en France, 40% aux Etats-Unis, 50% en Allemagne, 60% en Espagne, Japon, Turquie) et 58% souhaitent pouvoir l’organiser librement. L’étude publiée par l’observatoire Société et Consommation (ObSoCo) pour l’institut de recherche et d’échanges sur la mobilité de la SNCF, a été réalisée fin 2015, auprès de 12.074 personnes dans six pays : France, Espagne, Allemagne, Etats-Unis, Japon, et Turquie.
Loi Sapin 2 : Bercy et les banques veulent supprimer les chèques
Soucieux des intérêts des banques Bercy veut progressivement supprimer les chèques dont la gestion est considérée comme trop coûteuse et leur substituer d’autres moyens de paiement. Ce sera fait dans le cadre dans le cadre de la loi sapin 2 qui dans un premier temps va limiter la valider la validité des chèques à six mois à partir du 1er janvier 2017. Si la France est le pays qui utilise le plus ce moyen de paiement, il est devenu au fil du temps de plus en plus anecdotique. En 1984, 70% des paiements étaient réalisés par chèque. C’était 50% en 2003. Onze ans plus tard en 2014, ils ne représentent plus que 13% de la totalité des paiements. . On devra très vite apprendre à ne régler ses factures et ses menues dépenses que par les moyens alternatifs que favorisent les banques et leurs futures concurrents les opérateurs de télécoms : cartes de paiement, prélèvements automatiques, virements, cartes sans contact et bien sûr par smartphone. Des outils pratiques mais qui sont tous, à l’inverse du chèque, payants et à la charge du consommateur. Sur un plan pratique, les Français sont très attachés à leur chéquier. Collectivement nous réglons encore près de 15% de nos dépenses par chèques. En moyenne cela représente 37 chèques par Français. C’est trois fois plus qu’en Grande-Bretagne et trente fois plus qu’en Allemagne. Les banques estiment que leur traitement coûte trop cher. Ce carnet de chèque gratuit les agace depuis longtemps. Le gouvernement, qui n’est jamais insensible aux réclamations des banquiers, juge que la fiabilité de ce mode de paiement est aléatoire. Les commerçants considèrent qu’il est trop lourd à gérer : ça ralentit aux caisses et c’est trop peu sécurisé. Des arguments qui sont tous recevables. Mais ils signifient aussi la fin des paiements fractionnés et l’obligation pour les artisans mais aussi les caisses des écoles, les clubs associatifs, sportifs, culturels de disposer d’une machine à carte de crédit et aux clients d’une ligne Internet de qualité pour procéder à des virements. Le pic d’utilisation du carnet de chèque est détenu par la tranche des 39-45 ans. Pour un montant moyen de 510 euros. L’objectif est surtout de réduire le coût pour les banques de la gestion des chèques. La substitution du paiement par carte bancaire n’est évidemment pas gratuite.
(Avec Reuters)
Loi travail : Les Français veulent des modifications
18 % des Français pour le maintien intégral du texte, 33 % pour son retrait pur et simple et 48 %qui souhaitent que le gouvernement apporte des modifications « significatives » à son projet de réforme du Code du travail. Plus de 80 % donc des Français ne sont pas satisfaits du projet de loi travail. La modification la plus attendue concerne la flexibilité plus importante donnée aux entreprises pour licencier en raison de motifs économiques, suit le plafonnement des indemnités de licenciement. Or ce sont précisément les points durs que ni le Medef ni le gouvernement ne veulent modifier de manière substantielle. Il y aura peut-être quelques modifications sur ces : mais à la marge et pas de quoi satisfaire les demandes des syndicats réformistes. Or pour faire passer sa loi Manuel Valls a absolument besoin du soutien de ses syndicats réformistes, soutien qui va aussi conditionner la vie des parlementaires socialistes. Les marges de manœuvre sont donc très étroites pour Manuel Valls contraint d’une manière ou d’une autre à faire des concessions s’il veut incarner la vision réformiste à gauche. Les sympathisants du Front de gauche (58%) et du Front national (56%) sont les plus nombreux à réclamer son retrait pur et simple. A gauche, six sympathisants socialistes sur dix et plus d’un électeur sur deux estiment qu’un report du projet est de nature à apaiser le débat. La modification la plus attendue, par 43% des personnes interrogées, concerne la facilitation des licenciements pour motifs économiques. Suivent le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif (38%), la fixation du temps de travail par accord d’entreprises (37%) et l’abaissement du taux de majoration des heures supplémentaires (36%). Mais modifier le projet de référendum en entreprise en cas d’échec des négociations entre partenaires sociaux n’est une priorité que pour 22% des sondés.
2017 : les Français veulent un duel Juppé Macron
Les Français ne veulent surtout pas d’un duel Sarkozy Hollande, deux candidats complètement discrédités dans l’opinion comme l’indique différent sondages ; ils ne sont soutenus que par environ 25 % des électeurs. Avec respectivement 57 et 53 % de bonnes opinions, Juppé et Macon viennent nettement en tête dans les préférences des Français en vue de l’élection présidentielle de 2017 ; Un sondage Odoxa publié dans Le Parisien Dimanche confirme ces préférences. Même Valls est distancé par Macron. Le Premier ministre est en troisième position derrière Emmanuel Macron avec 48% de bonnes opinions. Suivent François Bayrou (43%), Marine Le Pen (27%) à égalité avec Jean-Luc Mélenchon (27%), François Hollande (25%), Nicolas Sarkozy (23%) et Cécile Duflot (19%). Dans l’hypothèse d’une qualification de la présidente du Front national pour le second tour, Alain Juppé s’imposerait avec 70% des voix. Emmanuel Macron recueillerait 65% des voix, Nicolas Sarkozy 56% et François Hollande 54%. Compte tenu de l’évolution des sondages en la défaveur de Sarkozy il n’est pas étonnant que de plus en plus de hauts responsables des républicains prennent leurs distances avec l’ancien président de la république. Ainsi Christian Estrosi (les Républicains), a déclaré dimanche qu’il soutiendrait pour la primaire « celui qui sera capable comme nous l’avons fait en PACA ou dans le Nord de battre Mme Le Pen en 2017″. « Celui qui aura le plus de capacités à réformer le pays, à réunir autour des valeurs de la République pour battre Mme Le Pen en 2017″, a dit le nouveau président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur au « Grand rendez-vous » Europe 1-Le Monde-iTELE. A gauche, où l’idée d’une primaire fait son chemin, certes pour l’instant la plupart des dirigeants du PS la refusent considérant que François Hollande est le candidat naturel des socialistes. Effectivement il y a peu de chances pour que cette primaire soit organisée si effectivement l’actuel président de la république se représente. Cependant il pourrait en être autrement si Hollande décidait de retirer sa candidature en raison notamment de sondages catastrophiques surtout face à Juppé. Une situation qui devrait plaire aux bobos de la vieille gauche qui avait réclamé cette primaire mais qui pourraientt maintenant voir d’un très mauvais œil la très nette percée de popularité de Macon dans l’opinion publique.
Pourquoi les grands patrons veulent-ils posséder les grands medias ?
On peut légitimement s’interroger pour savoir ce qui justifie le féroce appétit des grands patrons vis-à-vis des grands médias. Officiellement il s’agirait de constituer de grands groupes multi médias utilisant plusieurs supports numériques de taille internationale. Pour autant on peut se demander pourquoi les grands patrons rachètent aussi les journaux, les chaînes d’info généraliste en même temps que des radios ; d’une certaine manière il y a sans doute une certaine logique économique pour rationaliser le fonctionnement de différents médias aujourd’hui en difficulté financière et en manque d’audience, un logique aussi pour lancer de nouveaux produits qui fidélisent davantage la clientèle. Mais derrière cette stratégie se cache sans doute aussi la volonté de maîtriser les contenus ; en clair de contrôler la nature et la forme de l’info. Une info par ailleurs de plus en plus congelée, formatée, essentiellement issues des agences de presse, des communiqués des groupes socioprofessionnels et des déclarations des responsables politiques. La réduction des équipes de rédactions ne permet plus de faire le travail d’investigation nécessaire et finalement les journaux et les chaînes de télévision se ressemblent de plus en plus dans leur contenu. À cet égard la logique des conglomérats de masse pourrait bien être percutée par l’apport original de la diversité de supports indépendants d’Internet. Par exemple, Hyperactif cette année, Patrick Drahi, patron de l’empire télécoms Altice (SFR), présent dans 9 pays, parie sur les contenus pour attirer les millions d’abonnés télécoms. C’est en France qu’il crée le noyau dur de son groupe de médias. Après « Libération » l’an dernier, il a repris cette année « L’Express » et une vingtaine d’autres magazines, acquis 49% de NextradioTV (RMC, BFMTV…), dont il pourra prendre le contrôle en 2019. Il a raflé à Canal+ les droits TV du championnat d’Angleterre de football 2016-2019 pour 100 millions d’euros par an, exclusivement pour les abonnés SFR. Enfin, SFR vient de lancer son offre de vidéo par abonnement, Zive. Patrick Drahi, patron en Israël du groupe Hot (télévision, téléphonie) et de la chaîne d’info i24news, possède aussi les cablo-opérateurs américains Suddelink et Cablevision, le premier journal gratuit américain, « AM NewYork », ou encore la chaîne régionale « News 12″. Mais il vise plus haut et entend créer un groupe médias international de plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Face à lui, Vincent Bolloré, tout aussi ambitieux, qui a pris cette année le pouvoir à Vivendi et Canal+ avec seulement 15% du capital, et annonce vouloir créer un grand groupe centré sur les médias. Il dispose pour cela d’une dizaine de milliards de trésorerie, grâce à la vente de SFR à Drahi l’an dernier. Son crédo: des contenus exclusifs. Quand on voit l’évolution de Canal il y a tout lieu d’être inquiet sur la ligne éditoriale. Cette année, il a démarré ses acquisitions: la plateforme internet Dailymotion, 49,9% du groupe de production Banijay-Zodiak, une partie du capital d’Ubisoft, n°3 mondial des jeux vidéos, et de Gameloft (jeux pour smartphone), les radios en ligne Radionomy. Il a aussi déboursé 250 millions d’euros pour retenir pendant 5 ans l’animateur Cyril Hanouna, vedette de sa chaîne D8 – dont la société de production appartient d’ailleurs à Banijay. Il a enfin obtenu l’exclusivité de la diffusion de la chaîne Eurosport sur son bouquet payant CanalSat. D’autres grands patrons collectionnent eux aussi les titres, d’autant que, crise aidant, les médias ne coûtent pas cher. Xavier Niel, patron de Free, et le banquier Matthieu Pigasse, qui avec Pierre Bergé détiennent déjà le groupe Le Monde et L’Obs, lorgnent sur l’audiovisuel: ils ont créé un fonds de 500 millions d’euros avec le producteur Pierre-Antoine Capton pour des rachats en France ou à l’international. Dans la presse, Bernard Arnault (LVMH), propriétaire des Echos, a racheté le quotidien « Le Parisien » tandis que « Le Figaro » (groupe Dassault) a repris le groupe CCM-Benchmark, devenant le leader français d’internet en termes d’audience, juste derrière les géants américains comme Google et Facebook. Egalement en quête de contenus en propre, TF1 va avaler Newen, 3e producteur français, pour créer un champion européen des contenus. Une diversification indispensable alors que la télévision est concurrencée par internet. Les analystes sont unanimes: le tourbillon va continuer. Les médias attirent, mais gagner de l’argent dans ce secteur reste un casse-tête. Leurs nouveaux propriétaires réduisent les coûts, en diminuant les effectifs, comme à Libération et L’Express, en fermant des imprimeries, comme au Parisien ou au Monde, ou en créant des synergies entre les rédactions. Ils testent aussi des modèles payants, avec davantage de pages payantes sur les sites d’info ou lancent des abonnements vidéo illimités à quelques euros par mois. Même l’INA s’y est mis. « Mais il n’est pas du tout évident qu’il y ait un sens économique à intégrer tuyaux télécoms et contenus. Il faudra à Altice vendre beaucoup d’abonnements vidéos à 10 euros par mois pour rentabiliser des droits de 100 millions d’euros par an pour une seule compétition de foot! », avertit Matthieu de Chanville, expert médias chez A.T. Kearney.