Archive pour le Tag 'verte'

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Offres d’électricité verte : du pipeau

Offres d’électricité verte : du pipeau

 

 

La grande fiction de l’électricité vertes a été confirmé par une enquête de du 20 Heures de France 2 ; Ce que les personnes informées savent  évidemment car il n’existe qu’un seul réseau de distribution où toutes les origines d’électricité sont mélangées. Pire, il faut systématiquement compenser l’intermittence des éoliennes par exemple par des centrales le plus souvent à charbon !

Mais la promesse semble impossible à tenir, car dans le réseau, tout est mélangé, que ce soit le nucléaire ou le renouvelable. En fait, la trentaine de fournisseurs qui proposent ces contrats financent, avec l’argent des consommateurs, les producteurs d’énergies renouvelables en leur proposant des certificats d’origine. Il y en a ainsi des dizaines de milliers référencés sur internet, mais on retrouve au milieu des barrages hydroélectriques ou des parcs éoliens en Europe, une centrale à charbon en Allemagne où se sont fournis deux entreprises d’énergie.

La centrale de Jänschewalde est surnommée « tueuse de climat », mais elle a réussi à figurer sur la liste grâce à une activité mineure, qui représente 3% de sa production, et classée comme verte. C’est autorisé, mais cela choque des militants écologistes, et rend sceptique le médiateur de l’énergie en France.

 

En France, on promet de vendre de électricité vertes, en fait on ne vend que ce qui est dans le réseau de distribution où notamment la nucléaire produit 75% du volume total ;

Fiscalité verte des carburants : une imposture

Fiscalité verte des carburants : une imposture

Une imposture parce que nombre de Français sont condamnés à cette fiscalité faute de moyens alternatifs. Faut-il rappeler que les transports collectifs sont insuffisants ou que le coût de 30 000 euros minimum pour une voiture électrique est inabordable pour beaucoup. Il existe déjà de nombreuses nuances de vert, vert  d’eau, vert kaki, vert de-gris etc., il faudra y ajouter une nouvelle nuance à savoir, le vert fiscal. Jusque-là, l’impôt n’avait pas de couleur mais l’ingénierie fiscale investit dans l’esthétisme coloré. En plus des impôts classiques,  il y a désormais la fiscalité dont l’objectif serait de nature écologique. C’est ce qu’affirme le gouvernement à propos de  la fiscalité sur le carburant. On pourrait comprendre cette augmentation si le produit de l’impôt était effectivement affecté à la transition environnementale ;  par exemple financer les transports collectifs ou encore transformer le concept et l’utilisation du véhicule individuel. Malheureusement cet impôt ira rejoindre les autres dans le trou abyssal du  budget. Pour donner une légitimité à cette fiscalité verte, le gouvernement va distribuer quelques primes à l’achat les véhicules moins polluants. Le gouvernement exclut en effet de transiger sur cette fiscalité verte, en dépit des questionnements suscités par la nouvelle hausse des taxes sur les carburants prévue en 2019, mais promet de revaloriser les aides aux particuliers. Pour ce faire, Bercy prévoit notamment de faire participer les constructeurs au financement du renforcement programmé de la prime à la conversion écologique, destinée à aider les Français à s’équiper en véhicules moins polluants. “Une bonne politique, c’est de garder son cap. Nous ne ferons pas de retour en arrière”, avait assuré le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, tout en disant entendre “les remarques et les inquiétudes des Français.” Depuis le début de la discussion des textes budgétaires à l’Assemblée mi-octobre, les critiques de l’opposition, de droite comme de gauche, se sont notamment cristallisées sur l’aspect “punitif” de la montée en charge de la fiscalité écologique pour le pouvoir d’achat, dans un contexte où les cours du pétrole sont déjà élevés. Notons qu’en plus le gouvernement prélève encore davantage lorsque les cours sont élevés grâce à la TVA. En outre le budget 2019 prévoit d’augmenter les taxes sur le gazole de plus de 6 centimes d’euros par litre, et celles sur l’essence de près de trois centimes, une hausse que le gouvernement a tenté de relativiser, par rapport par à celle liée à l’envolée des cours du pétrole.

Fiscalité verte des carburants : une imposture

Fiscalité verte des carburants : une imposture

Une imposture parce que nombre de Français sont condamnés à cette fiscalité faute de moyens alternatifs. Faut-il rappeler que les transports collectifs sont insuffisants ou que le coût de 30 000 euros minimum pour une voiture électrique est inabordable pour beaucoup. Il existe déjà de nombreuses nuances de vert, vert  d’eau, vert kaki, vert de-gris etc., il faudra y ajouter une nouvelle nuance à savoir, le vert fiscal. Jusque-là, l’impôt n’avait pas de couleur mais l’ingénierie fiscale investit dans l’esthétisme coloré. En plus des impôts classiques il y a désormais la fiscalité dont l’objectif serait de nature écologique. C’est ce qu’affirme le gouvernement à propos de  la fiscalité sur le carburant. On pourrait comprendre cette augmentation si le produit de l’impôt était effectivement affecté à la transition environnementale ;  par exemple financer les transports collectifs ou encore transformer le concept et l’utilisation du véhicule individuel. Malheureusement cet impôt ira rejoindre les autres dans le trou abyssal du  budget. Pour donner une légitimité à cette fiscalité verte, le gouvernement va distribuer quelques primes à l’achat les véhicules moins polluants. Le gouvernement exclut en effet de transiger sur cette fiscalité verte, en dépit des questionnements suscités par la nouvelle hausse des taxes sur les carburants prévue en 2019, mais promet de revaloriser les aides aux particuliers. Pour ce faire, Bercy prévoit notamment de faire participer les constructeurs au financement du renforcement programmé de la prime à la conversion écologique, destinée à aider les Français à s’équiper en véhicules moins polluants. “Une bonne politique, c’est de garder son cap. Nous ne ferons pas de retour en arrière”, assure le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire dans un entretien au Parisien dimanche, tout en disant entendre “les remarques et les inquiétudes des Français.” Depuis le début de la discussion des textes budgétaires à l’Assemblée mi-octobre, les critiques de l’opposition, de droite comme de gauche, se sont notamment cristallisées sur l’aspect “punitif” de la montée en charge de la fiscalité écologique pour le pouvoir d’achat, dans un contexte où les cours du pétrole sont déjà élevés. Notons qu’en plus le gouvernement prélève encore davantage lorsque les cours sont élevés grâce à la TVA. En outre le budget 2019 prévoit d’augmenter les taxes sur le gazole de plus de 6 centimes d’euros par litre, et celles sur l’essence de près de trois centimes, une hausse que le gouvernement a tenté de relativiser, par rapport par à celle liée à l’envolée des cours du pétrole.

Fiscalité verte : La couleur de l’imposture

 

 

Il existe déjà de nombreuses nuances de vert d’eau, vert kaki vert,-de-gris etc., il faudra y ajouter une nouvelle à savoir, le vert fiscal. Jusque-là, l’impôt n’avait pas de couleur mais l’ingénierie fiscale investit dans l’esthétisme coloré. En plus des impôts classiques il y a désormais la fiscalité dont l’objectif serait de nature écologique. C’est ce qu’affirme le gouvernement à propos de  la fiscalité sur le carburant. On pourrait comprendre cette augmentation si le produit de l’impôt était effectivement affecté à la transition environnementale ;  par exemple financer les transports collectifs encore transformer le concept et l’utilisation du véhicule individuel. Malheureusement cet impôt ira rejoindre les autres dans le trou abyssal du  budget. Pour donner une légitimité à cette fiscalité verte, le gouvernement va distribuer quelques primes à l’achat les véhicules moins polluants. Le gouvernement exclut en effet de transiger sur cette fiscalité verte, en dépit des questionnements suscités par la nouvelle hausse des taxes sur les carburants prévue en 2019, mais promet de revaloriser les aides aux particuliers. Pour ce faire, Bercy prévoit notamment de faire participer les constructeurs au financement du renforcement programmé de la prime à la conversion écologique, destinée à aider les Français à s’équiper en véhicules moins polluants. “Une bonne politique, c’est de garder son cap. Nous ne ferons pas de retour en arrière”, assure le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire dans un entretien au Parisien dimanche, tout en disant entendre “les remarques et les inquiétudes des Français.” Depuis le début de la discussion des textes budgétaires à l’Assemblée mi-octobre, les critiques de l’opposition, de droite comme de gauche, se sont notamment cristallisées sur l’aspect “punitif” de la montée en charge de la fiscalité écologique pour le pouvoir d’achat, dans un contexte où les cours du pétrole sont déjà élevés. Notons qu’en plus le gouvernement prélève encore davantage lorsque les cours sont élevés grâce à la TVA. En outre le budget 2019 prévoit d’augmenter les taxes sur le gazole de plus de 6 centimes d’euros par litre, et celles sur l’essence de près de trois centimes, une hausse que le gouvernement a tenté de relativiser, par rapport par à celle liée à l’envolée des cours du pétrole.

L’escroquerie de l’électricité verte

L’escroquerie de l’électricité verte

 
 

Nombre d’articles, suggérés par les lobbys qui bénéficient largemenet des subventions de l’Etat, vantent la commercialisions de l’électricité verte. D’autant plus que l’électricité verte serait moins chère dans les années à venir que l’électricité classique.   Avec force arguments écolos qui ne peuvent que séduire, en tout cas les plus naïfs. Les lobbys cherchent ainsi à attirer les capitaux de grands utilisateurs, voire de particuliers pour reverdir leur image comme si on pouvait distinguer dans  les « tuyaux » (le réseau)  l’électricité classique et l’électricité écolo. La vérité c’est qu’en général l’électricité issue des énergies renouvelable va dans le réseau général pour des questions d’équilibre et de continuité. Même Leclerc promet à se clients particulier de l’électricité verte. Que Leclerc se lance dans la vente d’électricité pourquoi pas. Jusqu’à maintenant fois les Français se sont montrés particulièrement réticents pour passer un contrat avec les sociétés concurrentes d’EDF. En cause surtout la qualité du service notamment en matière d’après-vente. C’est une chose que de commercialiser l’énergie électrique et évidemment autre chose que d’être en capacité de faire face aux dysfonctionnements. C’est sans doute pourquoi environ 85 % des abonnés sont fidèles à EDF. Là où on peut s’étonner c’est que Leclerc promet de vendre une électricité verte. La grande marque de distribution nous a habitués à des annonces tonitruantes et sulfureuses. C’était la marque de fabrique du fondateur de Leclerc, une communication de camelot qui continue avec le fils Leclerc actuellement responsable du groupe. On voit mal comment Leclerc pourrait assurer la commercialisation d’énergies vertes dans toute la France dans la mesure où l’électricité provenant de sources non nucléaires est réinjectée pratiquement de façon systématique dans le réseau global. Cette annonce est une fumisterie qui récupère la mode écolo avec des arguments particulièrement mensongers. Le pire c’est sans doute l’offre tarifaire particulièrement intéressante de Leclerc qui permettrait d’obtenir des tarifs réduits de la de 25 % mais traduits en bons d’achat chez Leclerc uniquement. De quoi rendre de vieux clients nettement dépendants. On se demande pourquoi Leclerc qui vend aussi beaucoup de fuel au particulier n’annonce pas aussi la vente de fuel vert !

Électricité : Leclerc veut vendre de l’électricité verte !

Électricité : Leclerc veut vendre de l’électricité verte !

 

 

 

Que Leclerc se lance dans la vente d’électricité pourquoi pas. Jusqu’à maintenant fois les Français se sont montrés particulièrement réticents pour passer un contrat avec les sociétés concurrentes d’EDF. En cause surtout la qualité du service notamment en matière d’après-vente. C’est une chose que de commercialiser l’énergie électrique et évidemment autre chose que d’être en capacité de faire face aux dysfonctionnements. C’est sans doute pourquoi environ 85 % des abonnés sont fidèles à EDF. Là où on peut s’étonner c’est que Leclerc promet de vendre une électricité verte. La grande marque de distribution nous a habitué à des annonces tonitruantes et sulfureuses. C’était la marque de fabrique du fondateur de Leclerc, une communication de camelot qui continue avec le fils Leclerc actuellement responsable du groupe. On voit mal comment Leclerc pourrait assurer la commercialisation d’énergies vertes dans toute la France dans la mesure où l’électricité provenant de sources non nucléaires est réinjectée pratiquement de façon systématique dans le réseau global. Cette annonce est une fumisterie qui récupère la mode écolo avec des arguments particulièrement mensongers. Le pire c’est sans doute l’offre tarifaire particulièrement intéressante de Leclerc qui permettrait d’obtenir des tarifs réduits de la de 25 % mais traduits en bons d’achat chez Leclerc uniquement. De quoi rendre de vieux clients nettement dépendants.

«Les clients porteurs de notre carte fidélité (14,2 millions, NDLR) bénéficieront de la plus importante réduction avec des remises sous forme de bons d’achat, sachant que tous nos futurs clients profiteront d’un tarif compétitif par rapport à la concurrence», précise son PDG sans vouloir dévoiler ses tarifs. Afin de proposer de l’électricité verte, la coopérative compte acheter des certificats d’électricité «Garantie d’origine» certifiant que chaque kilowattheure (KWh) d’électricité acheté a été produit à partir d’une source d’énergie renouvelable (hydraulique, éolien et solaire). En phase de test auprès de 1500  salariés du groupe, cette nouvelle offre proposera des tarifs «garantis un an». Elle pourra être souscrite en ligne et gratuitement comme chez les 27 fournisseurs référencés. À terme, le groupe Leclerc compte créer environ 200 emplois nets en France et s’appuyer sur un centre d’appels à Tourcoing.

«Réorienter l’épargne des Français vers la finance verte »

 «Réorienter l’épargne des Français vers la finance verte »

Philippe Zaouati, le directeur général de Mirova (Natixis AM)  décrit  la dynamique  en faveur de l’investissement durable mais regrette que le projet de loi Pacte n’ait rien prévu dans ce domaine. (Interview la Tribune)

 

Six mois après le « One Planet Summit », où en est le plan d’action de l’Europe pour la finance verte ?

Philippe Zaouati : Ce sujet avance très bien. La Commission européenne a présenté le 24 mai son « paquet législatif » sur la finance durable, dont les principales mesures sont la définition d’une taxonomie des actifs verts et de règles sur les obligations d’information des investisseurs institutionnels, la création d’indices de référence bas carbone et la prise en compte des préférences environnementales des clients [par les entreprises d'investissement et les distributeurs d'assurance, ndlr]. Ces mesures devraient être adoptées d’ici à mai 2019. Les choses suivent donc leur cours au niveau européen.

Où en est la proposition du « Green Supporting Factor », la carotte réglementaire demandée par certaines banques, notamment françaises ?

D’un point de vue prudentiel, il serait plus logique de pénaliser les actifs « bruns ». D’un point de vue politique, il est plus facile de donner un avantage aux actifs verts. Jamais l’Europe ne saura trouver un accord sur une définition des actifs « bruns », les Polonais, les Tchèques voire les Allemands seraient contre l’inclusion du charbon par exemple. Le « Green Supporting Factor » ne fait pas partie du paquet législatif de la Commission sur la finance durable. Cela reste pour l’instant une idée présentée par le commissaire Valdis Dombrovskis, à laquelle le président de la République Emmanuel Macron a apporté son soutien. Les régulateurs y sont opposés, beaucoup de banques y sont favorables, la Fédération bancaire française, mais la Deutsche Bank aussi. Chez Natixis, nous avons décidé de l’appliquer d’ores et déjà en interne, comme l’avait annoncé au One Planet Summit Laurent Mignon [l’ex-directeur général qui vient de prendre la présidence de la maison-mère BPCE]. Nous allons appliquer un bonus aux actifs verts et un malus aux actifs bruns de notre portefeuille pour démontrer que cela est faisable.

Votre ouvrage s’intitule « La finance verte commence à Paris ». Cependant, depuis le début de l’année, le leader mondial  des arrangeurs de green bonds n’est plus le Crédit Agricole, mais l’Américain Bank of America Merrill Lynch…

Le début de 2017 avait été marqué par l’obligation verte géante de la France (7 milliards d’euros), qui avait bénéficié au Crédit Agricole l’an dernier. Ceci dit, il n’y a pas tellement de secteur où deux acteurs français apparaissent dans les quatre premiers des League Tables [BNP Paribas est 2ème et Crédit Agricole CIB 4ème, ndlr]. La France garde une très bonne place. La compétition internationale est là et c’est une bonne nouvelle. A l’étranger, que ce soit à Francfort, à Madrid ou à Stockholm, où se tenait le 29 mai la conférence franco-suédoise sur la finance verte, la France est perçue comme le pays en pointe, il n’y a pas de débat. La finance verte permet de créer des liens forts entre la place de Paris et d’autres places financières.

Depuis trois ans, depuis l’élan donné par la COP21, les choses ont radicalement changé en France : la finance durable est devenue un sujet business, dont se saisissent les plus hauts dirigeants des entreprises. Notre initiative Finance for Tomorrow n’intéresse plus seulement les responsables du développement durable mais des dirigeants de grands groupes, qui ont un vrai poids en interne. L’enjeu aujourd’hui est de savoir si l’on peut recréer de la compétitivité pour la place de Paris, dans un monde post-Brexit, autour du sujet de la finance durable. Il y a encore une certaine inertie et des résistances. On n’ira nulle part en essayant de copier-coller la City. Il faut se montrer innovant pour créer la place financière de demain.

La Bourse de Paris doit-elle avoir un compartiment dédié à la finance verte pour la mettre en valeur ?

Je ne suis pas sûr qu’un compartiment dédié soit nécessaire, pour les « green bonds » par exemple, c’est surtout du marketing. Euronext, qui est membre de Finance for Tomorrow, n’a pas forcément intérêt à imiter ce qu’a fait le Luxembourg. En revanche, nous travaillons avec Euronext sur la mise en avant de la Fintech verte. Euronext pourrait aussi avancer sur le sujet des indices bas carbone, une des mesures prévues dans le paquet de la Commission européenne.

N’êtes-vous pas déçu de l’absence de mesures en faveur de la finance verte dans le projet de Loi Pacte ?

Il y a des choses intéressantes dans la future loi Pacte, sur l’objet social de l’entreprise  notamment, ce qui est très positif du point de vue de l’investissement responsable. En revanche, je reste sur ma faim en matière de fléchage de l’épargne. Après la remise du rapport Ducret-Lemmet sur la stratégie française de la finance verte en décembre, il y a eu quelques annonces sur les produits labellisés dans les contrats d’assurance, mais c’est très nettement insuffisant.

Il faut une stratégie pour réorienter l’épargne des Français vers les produits verts et responsables. Les labels existants en France ne sont pas assez efficaces, il faut les clarifier et leur attribuer un vrai budget de promotion : le label TEC (transition énergétique et climat) porte à confusion avec la technologie et mériterait d’être rebaptisé. Il faudrait un label de base « responsable » ISR (Investissement Socialement Responsable) puis des labels de fléchage, l’un green et l’autre solidaire. Se pose aussi la question de la distribution : il faut que les conseillers bancaires aient l’obligation de proposer dans les contrats d’assurance vie des produits responsables. La part de marché des produits verts et responsables est de 2% à 3% c’est extrêmement faible. Elle est de 30% dans l’épargne salariale. Il y a une marge de progression ! C’est là que l’on attend un objectif politique.

Les professionnels du capital-investissement ont récemment communiqué sur leur engagement dans la croissance durable. En font-ils assez ?

Le capital-investissement est un maillon important car il agit directement dans les entreprises et les aide à se transformer. Il y a une prise de conscience des enjeux ESG [Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance, ndlr], mais le private-equity français pourrait faire beaucoup plus. A l’étranger, on a vu la création de grands fonds à impact dont certains à plus d’un milliard de dollars : The Rise Fund (mené par le fonds américain TPG), celui de Partners Group [PG Life], ou encore celui d’Ambienta en Italie (635 millions d’euros), avec un objectif global dans la transition énergétique. Il existe peu de fonds thématiques en France, à part Demeter qui est labellisé TEC, et quelques sociétés de gestion dans les énergies renouvelables. Les acteurs français craignent d’être cantonnés à un secteur, à une niche. Ils pourraient aller plus loin et porter ce discours plus fort : c’est tout l’enjeu du « mainstreaming » de la finance durable, comment rendre ce sujet plus grand public.

Obligation verte : ça reste un emprunt !

Obligation verte : ça reste un emprunt !

 

 

 

On peut évidemment se féliciter que certains emprunts soient de plus en plus orientés en direction des investissements liés à la croissance verte. Pour autant, la France qui son s’enorgueillit  d’avoir lancé les premiers emprunts d’État verts  au monde (mais après la Pologne quand même) devrait sans doute faire preuve de davantage de modestie. En effet un emprunt reste un emprunt et viendra s’ajouter à la dette française faute de ressources suffisantes pour le rembourser. Pourtant le gouvernement considère que le lancement de ces deux emprunts présente un caractère historique et que  les ambitions françaises sont sans commune mesure avec l’obligation assimilable d’Etat (OAT) de 750 millions de dollars et d’une maturité de cinq ans annoncée en décembre par la Pologne. L’Agence France Trésor (passée, selon Michel Sapin, d’une « hésitation suspicieuse » à une hésitation bienveillante » pour finir par un « enthousiasme dans l’action ») ne souhaite pas divulguer d’objectif chiffré.  « Avec cette obligation en euros, nous espérons susciter l’engouement d’autres Etats européens, ou d’autres entreprises, pour plus d’obligations, encore plus vertes et plus responsables », confie ainsi Michel Sapin, qui souligne que cette obligation verte devra permettre à la France de se financer au même coût, voire à un coût moindre, qu’avec des OAT classiques. « Nous pourrions bénéficier d’un effet de marché avantageux, lié aux règles qui suscitent de la demande verte», se prend-il à espérer. Avec cette obligation verte, la France, déjà à l’origine de 20% des émissions mondiales de green bonds, entend contribuer au bon fonctionnement du marché grâce à la grande qualité de crédit et à la liquidité de l’actif. Encore une fois reste qu’il faudra rembourser ce nouveau type d’obligations. De ce point de vue, avec un endettement dépassant  2000 milliards,  la France a certainement atteint et même dépassé ses capacités d’emprunt surtout si la tendance à la remontée des taux ce confirme. On peut aussi se poser la question de la pertinence de l’affectation de ses obligations vers la croissance verte. Peut-être aurait-il été plus utile de contraindre la totalité des emprunts à comporter une part d’orientation de croissance verte ce qui serait économiquement, financièrement et écologiquement plus cohérent. Sinon on risque de faire coexister des investissements au service d’une croissance verte et d’autres qui vont à l’encontre au contraire des préoccupations environnementales.

100% d’énergie verte en 2050 ?

100% d’énergie verte en 2050

Ce serait peut être possible mais visiblement certains syndicats partisans du nucléaire s’y  opposent, ce que révèle uen article de la Tribune. « Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050 », l’étude menée conjointement par l’Ademe et la Direction générale de l’énergie et du climat du ministère de l’écologie et dont la publication vient d’être reportée, relance le débat sur le mix énergétique futur de la France, alors que la loi sur la transition énergétique doit revenir au Parlement en deuxième lecture.  C’est une position bien délicate que le directeur général de l’Ademe, Fabrice Boissier, s’est efforcé de tenir jeudi matin lors d’un rendez-vous avec la presse en amont du colloque organisé par l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie les 14 et 15 avril prochains sur « La place des énergies renouvelables dans le mix électrique français ». En effet, alors que cet événement devait être l’occasion de rendre publique une étude exploratoire financée par l’Ademe (et co-pilotée par la DGEC) intitulée « Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050 », il n’en est aujourd’hui plus question. Raisons invoquées par l’agence, qui promet une publication « dans quelques mois » : des hypothèses en nombre insuffisant notamment en termes de coûts et de disponibilité de certaines technologies ; une absence de chiffrage des impacts économiques et, plus globalement, après consultation du Comité d’échange (composé de professionnels de la filière, dont RTE, EDF ou encore le Syndicat des énergies renouvelables), la conclusion qu’une version « plus complète et utile » était nécessaire. Il s’agit pourtant là du fruit de 14 mois de travail, exposé sur près de 120 pages. Mais pas question pour l’Ademe de se contenter de calculs de coin de table et autres discours incantatoires qui ont pu être tenus par des organisations plus radicales lors du débat national sur la transition énergétique. L’Ademe, c’est plus sérieux que ça, et Fabrice Boissier de rappeler que les objectifs du projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte sont très proches des hypothèses développées dans les scenarios prospectifs de l’agence. En effet, l’objectif de 32% du mix énergétique (40% du mix électrique) retenu dans le texte de loi n’est guère éloigné des 35% évoqués dans le scénario Ademe à 2030. Quant aux 55% qui figurent dans le scénario 2050 de l’agence, ils permettent de respecter le facteur 4 (diminution par 4 des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050), un des principaux piliers la transition énergétique. Dans le même temps, l’Ademe affirme que « cette étude, essentiellement scientifique et technique, n’a pas vocation à documenter directement une politique énergétique » et rappelle que la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) est établie pour 5 ans, à comparer avec l’horizon étudié de 2050. Dans l’étude elle-même, les auteurs avaient pris la précaution d’affirmer : « L’Ademe est tout à fait consciente que cette étude n’est qu’une première pierre à un édifice qu’il sera nécessaire de continuer de construire les années prochaines. Les résultats engendrent de nouvelles questions, que de futures études pourront très certainement traiter. » Il semblerait pourtant qu’elle ait déplu. FO et la CGT, traditionnellement opposés aux énergies renouvelables, auraient notamment donné de la voix. Le simple fait d’évoquer une France qui pourrait, un jour même lointain, se passer du nucléaire reste apparemment tabou. Mais puisqu’elle a finalement fuité et été mise en ligne par le site Médiapart dès mercredi soir, on peut en résumer les grandes lignes : un mix électrique français issu à 100% d’énergies renouvelables est possible, et pour un coût qui serait finalement proche de celui correspondant au scénario retenu pour la transition énergétique, dans lequel la part du nucléaire atteindrait 50% en 2025 (contre 77% aujourd’hui). Ce serait possible car la France dispose des ressources (solaire, éolien, hydoélectricité, géothermie, énergies marines, biomasse, etc.) nécessaires, et même bien plus que cela, à en croire l’étude, qui évoque un potentiel de 1 268 TWh « trois fois plus important » que la demande anticipée de 422 TWh. Et ce, y compris en cas de conditions climatiques défavorables. Dans le scénario de référence, l’éolien se taillerait la part du lion avec 63% du mix électrique (17% pour le solaire, 13% pour l’hydraulique et 7% pour le thermique). Une hypothèse téméraire au regard des difficultés actuelles de la filière française, en retard sur ses objectifs à 2020. Conscients de cette écueil, les auteurs de l’étude ont d’ailleurs prévu un scénario alternative dans lequel une plus grande quantité de solaire en toiture, l’énergie houlomotrice et le stockage viennent compenser le « déficit » d’éolien terrestre et de photovoltaïque au sol. Mais le volet économique de l’étude est sans doute le plus frappant : le coût de cette conversion au « tout renouvelable » ne serait pas significativement plus élevé que le prix actuel de l’énergie : 119€/MWh, à comparer avec 91/MWh aujourd’hui…et 117 €/MWh dans un scénario intégrant 40 % seulement de renouvelables en 2050 (et potentiellement 50 % de nucléaire). Certes, ce coût pourrait augmenter selon la disponibilité de certaines technologies, et leur prix. C’est le cas notamment des dispositifs de pilotage de la demande et du stockage, deux points essentiels à la validité du scénario. Celui-ci implique à la fois une efficacité énergétique au top et une forte maîtrise de la demande aboutissant à une légère diminution de la consommation. Il repose aussi sur des capacités de stockage suffisantes pour garantir un équilibre permanent entre l’offre et la demande, malgré le caractère intermittent de certaines énergies renouvelables (essentiellement le solaire et l’éolien). C’est précisément pour ces raisons que le syndicat des énergies renouvelables (SER), qui salue « la qualité scientifique de l’étude », notamment les calculs précis effectués au pas horaire, regrette le report de la publication. « Même si certaines hypothèses sont tirées aux limites (la part très importante de l’éolien terrestre, par exemple), c’est un exercice qui permet d’ouvrir une réflexion sur la capacité des renouvelables à couvrir la demande électrique française, et surtout sur les conséquences techniques, économiques et industrielles que cela implique, souligne Damien Mathon, son délégué général. Anticiper les enjeux industriels pourrait justifier une politique de soutien de l’offre, propre à favoriser les ruptures technologiques. » C’est en effet grâce à ce genre d’études prospectives que l’on peut éviter de prendre du retard sur certaines technologies , telles que le « power to gaz » ou l’hydrogène, qui permettent un stockage de longue durée et sur lesquelles l’Allemagne a un train d’avance. Or, si cette généralisation des renouvelables est possible en France, elle l’est très certainement (voire plus facilement) ailleurs, et une expertise sur ces technologies favoriseraient la place des industriels français sur le marché mondial…  Bien loin de cette hypothèse de 100%, la France est aujourd’hui à la peine sur ses objectifs à l’horizon 2020. Alors qu’elle s’est engagée à atteindre 23% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique (27% pour le mix électrique), sa trajectoire actuelle ne la conduirait qu’à 17% (23% pour la seule électricité). L’Ademe se montre plus confiante sur l’atteinte des objectifs à 2030. Fabrice Boissier reconnaissait jeudi qu’ils étaient « réalistes mais ambitieux », nécessitant un changement de société, de modes de production et de consommation de l’énergie, et donc, « une impulsion politique. »

La fiscalité verte : pas une nouvelle fiscalité !! C’est quoi alors ?

La fiscalité verte : pas une nouvelle fiscalité !! C’est quoi alors ?

 

Le pauvre détenteur du portefeuille de l’écologie a encore commis une bévue en annonçant une nouvelle taxe carbone (dite de transition énergétique) alors que nombre d’élus PS réunis à la Rochelle reprochaient le ralbol fiscal. Une erreur de calendrier sans doute, c’est en tout cas ce qu’on retiendra de cette rencontre. Du coup rétropédalage de Martin qui affirme que ce n’est pas une nouvelle taxe mais une fiscalité de substitution ; substitution à quoi ? Il n’en sait rien, il va travailler sur la question ! En faiat il s’agit d’un cadeau aux écolos pour faire oublier leur maigre bilan au gouvernement. Du coup on pourrait aboutir à une taxe sans rendement en 2014 mais sera régulièrement augmentée ensuite. Il n’y a que deux champs sur lesquels peut peser significativement une fiscalité verte : le transport et le logement. Autrement dit on va surtout pénaliser ce qui n’ont pas les moyens de faire autrement (parce les investissements d’isolation des logements sont hors de portée et que pour le transport, il n’y a pas de moyens alternatifs). Autant dire qu’on va toucher les moins favorisés sur leurs dépenses contraintes . On ne connaît pas encore son modus-operandi, mais promis, la future contribution climat-énergie « ne sera pas une taxe nouvelle », a redit vendredi le ministre de l’Environnement, Philippe Martin. Après avoir recueilli les applaudissements jeudi lors de l’université d’été des Verts au moment de son annonce, le ministre socialiste a dû faire face aux critiques d’une partie des dirigeants de son parti, comme Ségolène Royal ou François Rebsamen, chef de file des sénateurs PS. Vendredi, en marge de l’université d’été du PS à La Rochelle, le successeur de Delphine Batho s’est montré plus prudent. « Il ne s’agira pas d’une taxe nouvelle, supplémentaire », a expliqué le ministre. « Ce n’est pas une fiscalité additionnelle mais une fiscalité de substitution », a-t-il assuré. « S’il s’agissait d’une taxe nouvelle, je serais contre, comme j’étais contre la taxe carbone » que Nicolas Sarkozy avait tenté de mettre en place durant le dernier quinquennat, a-t-il martelé. Selon Philippe Martin, « il ne s’agit pas du tout de cela, il s’agit simplement de faire en sorte que la transition énergétique permette de redonner du pouvoir d’achat aux Français ». « Nous sommes en train de travailler un dispositif qui n’aura aucune incidence en terme de pression fiscale sur les Français en 2014 », a aussi indiqué le ministre. En gros, on annonce, et après on travaille. Interrogé sur un éventuel défaut de pédagogie gouvernementale, Philippe Martin a répondu: « la pédagogie, je suis en train de la faire, elle est parfois longue ». Selon lui, l’objectif est de faire en sorte que la « part de verdissement de notre fiscalité soit plus importante », à l’image de ce qui se fait dans d’autres pays européens. Il a promis que le gouvernement allait faire en sorte que le futur dispositif n’ait « aucun impact financier sur les classes les plus basses et les classes moyennes ».

 

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