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Un fonds vert à Paris !!!

Un fonds vert à Paris !!!
La France ne cesse de faire des innovations en matière d’ingénierie financière et notamment d’emprunt. Après les emprunts verts lancés par le gouvernement précédent c’est maintenant un fonds lui aussi dit vert qui va contribuer à la transition énergétique. Reste qu’un emprunt vert ou non demeure un emprunt qu’il faudra un jour rembourser et la France a depuis longtemps dépassé ses capacités de remboursement comme en témoigne d’ailleurs l’importance de la dette et son coût de l’ordre de 40 milliards par an. Le nouveau fonds vert créé à Paris bénéficiera du soutien de la caisse de dépôts bref d’un organisme qui gère les fonds publics, c’est-à-dire d’un organisme d’État. Au lieu de multiplier les sources de financement, il serait-il plus utile et plus rationnel d’exiger que les investissements déjà décidés et financés intègrent une préoccupation environnementale. Anne Hidalgo est cependant catégorique: « Paris doit garder le leadership (!!!) sur le climat ». Pour cela, la capitale a besoin, selon la maire de Paris, « d’une finance utile tournée vers la transition verte » afin « d’accélérer la venue des investissements et des entreprises » sur la question du climat. En lien avec la Caisse des Dépôts, la Ville de Paris vient de signer un partenariat amorçant la création d’un « fonds vert », c’est-à-dire d’un fonds d’investissement dédié à la transition énergétique. Indépendant de la Ville de Paris, ce fonds vert rassemblera les investissements privés et les « injectera dans les entreprises innovantes contribuant à la transition écologique » dans les secteurs des déchets, de l’air ou des énergies renouvelables notamment, indique la municipalité.

Un numéro vert pour lutter contre le terrorisme !

Un numéro vert pour lutter contre le terrorisme !

 

 

La tentative d’attentat dans le train Thalys montre bien toutes les limites du plan de lutte contre le terrorisme. Certes la sécurité totale ne pourra jamais exister pour autant on doit pouvoir améliorer le dispositif existant. Par exemple on sait repérer les individus potentiellement dangereux ceux qui font l’objet d’une fiche S mais on est dans l’incapacité de les suivre. Environ 5000 personnes font l’objet d’une fiche S en France . Dans les gares la  sécurité peut grandement être améliorée par exemple en n’autorisant que les voyageurs munis de billets à pénétrer sur les quais (système pratiqué dans le transport aérien). L’acte dans le train Thalys démontre à l’évidence qu’il faut s’appuyer bien avantage sur la vigilance des citoyens pour lutter contre le terrorisme et pas seulement dans les trains. D’une manière générale dans tous les lieux recevant du public.  De ce point de vue une réflexion reste à entreprendre pour les impliquer de manière plus formelle dans le dispositif de sécurité. A égard  l’annonce de la mise en place de numéro vert dans les trains constitue une avancée, cependant bien insuffisante. Notons que dans le  train le personnel n’a aucune formation pour assurer la sécurité en cas d’attaque de type terroriste ou autre. Les mobiliser n’a pour l’instant aucun sens.  Après l’attaque d’un train Thalys vendredi soir par un homme lourdement armé, maîtrisé par plusieurs passagers, Manuel Valls annonce donc que la SNCF va mettre en place « un numéro national de signalement des situations anormales » dans les gares et les trains. La SNCF va par ailleurs « renforcer le nombre et la visibilité des messages de vigilance dans les gares », a indiqué dans un communiqué le Premier ministre, qui s’est entretenu dans la journée avec le président de la SNCF, Guillaume Pépy. Mais pour Christophe Rouget, commandant de police et porte-parole du syndicat des cadres de la sécurité intérieure, si l’on peut installer des portiques et des contrôles à l’entrée des trains internationaux, c’est plus compliqué pour les trains de banlieue et les TER. « On ne peut pas avoir une sécurisation complète du ferroviaire » et « le risque zéro n’existe pas. » « On ne peut pas avoir une sécurisation complète du ferroviaire, pas de risque zéro » – Christophe Rouget avec Rémi Brancato « L’ensemble des agents du groupe ferroviaire sont pleinement mobilisés pour assurer la sûreté de tous les voyageurs. La sécurité dans les transports repose aussi sur la vigilance des citoyens », souligne le communiqué du Premier ministre, cosigné par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies. Le gouvernement a réaffirmé « la pleine mobilisation des services de l’Etat pour assurer la sécurité de tous en tous points du territoire, notamment dans les transports en commun ». De son côté, le sénateur-maire PS d’Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas, proche de Manuel Valls, a plaidé samedi sur son compte Twitter pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire au Sénat « pour proposer de vraies mesures de sécurité aux passagers de la SNCF ».

 

OGM: feu vert de l’Europe aux OGM et à Monsanto, Bayer et BASF

OGM:  feu vert de l’Europe aux OGM et à Monsanto, Bayer et BASF

 

L’Europe a évidemment plié devant les groupes de pression  américain et allemands pour autoriser des OGM. Résumons cette décision parfaitement hypocrite :  des OGM sont légalement  autorisés en Europe mais on peut les interdire ! Il ne fallait pas s’attendre à autre chose de la part de Juncker, le président de la commission,  qui a l’habitude de se coucher devant les groupes de pressions économiques. La Commission européenne a autorisé vendredi l’importation et la commercialisation de 19 OGM dans l’Union européenne, deux jours après avoir proposé aux Etats membres une réforme leur permettant d’interdire leur utilisation sur leur territoire. Onze produits de la multinationale américaine Monsanto figurent au nombre des OGM autorisés.  Onze produits de la multinationale américaine Monsanto, diverses variétés de soja, maïs, colza et coton, figurent parmi les organismes génétiquement modifiés (OGM) autorisés dorénavant par la Commission européenne. Les huit autres produits sont fabriqués par la firme américaine Dupont et les groupes allemands Bayer et BASF. Dix-sept de ces OGM sont destinés à l’alimentation animale et humaine, les deux autres étant des fleurs coupées. L’autorisation, annoncée ce vendredi par la Commission européenne, est immédiate et vaut pour dix ans dans toute l’Union européenne. Cependant, si les gouvernements européens approuvent la réforme par ailleurs présentée mercredi dernier, ils pourront interdire l’utilisation des OGM sur leur territoire. Dans le cas contraire, les règles applicables seront celles qui ont conduit la Commission européenne à autoriser la commercialisation des OGM considérés comme inoffensif pour la santé animale et humaine dans l’ensemble de l’UE. Cette solution est celle réclamée par les grands groupes. L’organisation Greenpeace accuse le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, « de ne pas avoir l’intention de rapprocher l’Europe des citoyens, comme il l’a promis, et d’agir en faveur des intérêts des Etats-Unis et de Monsanto« .

 

Économie : les voyants sont au vert (Rebsamen) ….poisson d’avril

Économie : les voyants sont au vert (Rebsamen) ….poisson d’avril

 

 

Pour Rebsamen les voyants sont au vert, c’est évidemment un poisson d’avril. Il déclare que la production industrielle repart, ce qui faux. De ma même manière les investissement restent dans le rouge et ce n’est pas le micro plan de Hollande qui va les relancer ( voir article). Cette affirmation du ministre du Travail est donc à prendre avec des pincettes. Elle rappelle étrangement une déclaration de François Hollande, en juillet 2013. « La reprise, elle est là, il y a une production industrielle qui repart, la consommation connaît une petite reprise », avait déclaré le chef de l’État, se montrant pour le moins optimiste. Et d’ajouter : « le second semestre sera meilleur que le premier. » Les lobbies économiques, le gouvernement, les grands médias se donnent pourtant du mal  pour lutter contre le « french bashing » et déclarer que la croissance est bien répartie. Bref quant l’incantation remplace l’analyse de la réalité. En fait  cette croissance pourrait être juste un  poil au dessus des prévisions à 1%. Une croissance de toute manière très insuffisante pour regarnir les carnets de commandes de tous les secteurs ( la croissance du PIB représente une moyenne de l’évolution de toutes les valeurs ajoutées, la vraie richesse produite, il y a donc des disparités). Pas suffisant non plus pour récréer des emplois et inverser la fameuse courbe du chômage. Même la docile INSEE s’y met et déclare ce matin sur France info ( oui, une radio fiancée à 90% par le contribuable et qui fonctionne 30 minutes par jour depuis 15 jours , le service public quoi !). ,l’ INSEE déclare donc que la croissance est repartie pour les consommateurs mais que « les entreprises sont en retard  trainent les en matière d’embauche et d’investissements ». D’abord on voit mal ce qui est réellement parti pour les ménages même s’il y a une très légère croissance de la dépense des ménages ensuite si les entreprises  n’embauchent  pas et ne font pas suffisamment d’ investissements c’est que l a croissance n’est pas réellement repartie de manière significative. D’ailleurs le chômage atteindra mi-2015 10,2%, un niveau inégalé depuis 1997 (Insee). Le taux de chômage devrait continuer à augmenter jusqu’à 10,2% mi-2015 en métropole, selon des prévisions de l’Insee présentées jeudi. Il retrouverait ainsi un niveau inégalé depuis près de 20 ans, fin 1997.   Pas de perspective d’amélioration pour l’emploi en France pour l’année 2015. Selon l’Insee, le taux de chômage devrait continuer à augmenter jusqu’à 10,2% mi-2015 en métropole. Il retrouverait ainsi un niveau inégalé depuis près de 20 ans, fin 1997. En incluant l’outre-mer, le chômage, qui touchait 10,4% de la population active à la fin de l’année dernière, culminerait cet été à 10,6%, prévoit l’Institut national de la statistique, qui mesure le chômage au sens du Bureau international du travail. Ces prévisions, conformes à celles publiées en décembre 2014, ne laissent pour l’heure pas entrevoir l’embellie attendue par le gouvernement pour 2015. Le ministre du Travail, François Rebsamen, « pense » en effet que l’année 2015 sera « meilleure que l’année 2014″ en matière de lutte contre le chômage, et qu’elle devrait « être le tournant ». Le ministre s’attend à « un début de régression » à « la fin de l’année ». En revanche, l’Insee table sur une croissance de 0,4% au premier trimestre de cette année et de 0,3% au deuxième trimestre, des chiffres de bon augure pour le gouvernement, qui espère une croissance annuelle supérieure à 1%. Pour autant, « tant que nous n’avons pas une croissance plus forte, autour de 1,5%, il est difficile de créer de l’emploi », a récemment admis le Premier ministre Manuel Valls. «  La vraie reprise est là » de Hollande, c’était donc bien un poisson d’avril !

Croissance secteur manufacturier : dans le rouge en France, dans le vert en Allemagne

Croissance secteur manufacturier :  dans le rouge en France, dans le vert en Allemagne

 

Le retard français est net pour le secteur manufacturier, toujours en contraction en France avec un PMI « flash » à 48,2 alors qu’en Allemagne, il est en croissance avec un chiffre de 52,4. ( 50 indique la limite  entre croissance et régression). Même pour l’ensemble de l’économie, l’écart est encore significatif le PMI composite allemand ressort à 55,3 contre 51,7 seulement pour le français.  Pour l’ensemble de la zone euro, L’indice des services, lui aussi au plus haut depuis mai 2011, ressort à 54,3 contre 53,7 alors que le consensus le donnait à 53,9 et celui du secteur manufacturier a progressé à 51,9, un plus haut de 10 mois, contre 51,0 le mois dernier et 51,5 attendu. Ces chiffres suggèrent une croissance de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au premier trimestre, précise Markit, soit un chiffre similaire à celui enregistré sur les trois derniers mois de l’an dernier mais inférieur à celui de 0,4% attendu en moyenne par les économistes interrogés par Reuters au début du mois. En outre, même si le sous-indice mesurant l’évolution des prix facturés a atteint un plus haut de huit mois à 49,0, il reste depuis trois ans sous le seuil de 50, ce qui implique que l’inflation est encore loin d’un rebond solide. La hausse des indices PMI a profité entre autres d’un afflux de nouveaux contrats, en particulier dans les services, où leur sous-indice a bondi à 54,6, son plus haut niveau depuis la mi-2011. Dans l’industrie manufacturière, les commandes en attente ont augmenté pour la première fois depuis près d’un an, une évolution encourageante pour l’activité des mois à venir. « Tous les indicateurs vont dans le sens d’une poursuite de la reprise, les entreprises augmentent leurs effectifs et c’est de bon augure pour l’année à venir. »

BCE : toujours l’ attente du feu vert de l’Allemagne pour le rachat de dettes souveraines

BCE : toujours l’ attente du feu vert de l’Allemagne pour le rachat de dettes souveraines

 

Il ya déjà des mois que la BCE a annoncé l’éventualité d’un rachat de dettes souveraines  afin d’une part d’alléger le poids de la dette et de relancer la croissance. Mais jusque là l’Allemagne n’a pas donné son feu vert. D’où les tergiversations du président de la BCE, Draghi qui prévoit ce rachat en 2015, peut-être !. Berlin ne veut pas de cette forme de mutualisation de la dette qui contraindrait l’Allemagne d’une manière ou d’une autre à l’amortir. Il y a la crainte d’une baisse de l’euro, aussi celle de la remontée de taux d’intérêt enfin que les Etats en tirent argument pour ne plus tenir leurs équilibres budgétaires. Autant de justifications qui peuvent être entendus. Se pose cependant la viabilité de l’austérité budgétaire à marche forcée vis-à-vis de la croissance. Car dans le même temps Merkel ne veut ni d’un vrai plan de relance allemand, ni d’un autre plan à l’échelle de l’Europe. A cet égard le plan de 400 milliards de Juncker est une illusion puisqu’il repose essentiellement sur les investissements privés. (350 à 400 milliards de fonds privés pour à peine 20 milliards de fonds publics européens dont certains déjà prévus). Il ne faut pas espérer que ce feu  vert de l’Allemagne vienne rapidement. L’Allemagne a coutume de penser européen en fonction de ses intérêts propres et il faudra un tassement significatif de sa croissance pour que sa position évolue. En attendant les dangers déflationnistes menacent de plus en plus l’Europe. Les derniers chiffres concernant la croissance sont particulièrement inquiétants (+0.1% seulement pour la production industrielle en novembre). 2015 dévait être l’année de la reprise, elle risque d’être l’année de la stagnation.

SNCF « dans le vert mais loin de ce qu’il faut pour apurer la dette (40 milliards !).

SNCF « dans le vert mais loin de ce qu’il faut pour  apurer la dette (40 milliards !).

La SNCF dans le vert, c’est bien en tout cas mieux que d’être dans le rouge comme en 2013 ; pour autant c’est bien loin d’être assez pour apurer  la dette du système ferroviaire comme prévu dans la réforme récemment votée. A la décharge (partielle) de la SNCF le cout de l a grève environ 170 millions. La SNCF « sera dans le vert » au premier semestre, a affirmé lundi son président, Guillaume Pepy, à trois jours de la publication des résultats semestriels de l’entreprise. « S’il n’y avait pas eu cette grève d’environ dix jours, on aurait fait notre budget, mais la grève a coûté 170 millions d’euros, cela représente l’équivalent de dix trains tout neufs par exemple pour l’Ile-de-France », a déclaré M. Pepy sur France 2, en référence au conflit du mois dernier autour de la réforme ferroviaire. M. Pepy a néanmoins précisé que la SNCF serait « dans le vert », ajoutant que « la bonne nouvelle aussi, c’est que la SNCF tient sa dette (…) Notre dette est plutôt en décroissance qu’en augmentation ».  Au premier trimestre, la SNCF a réalisé un chiffre d’affaires de 7,9 milliards d’euros, en hausse de 0,8%, porté notamment par la croissance de l’activité de location d’espaces en gare et l’international, et elle tablait sur une année 2014 « toujours sous contrainte ». La SNCF avait plongé dans le rouge en 2013, accusant au terme de l’année une perte nette de 180 millions d’euros, en raison d’une drastique révision en baisse de la valeur comptable de son parc de rames TGV. Le montant de cette dépréciation s’élève à 1,4 milliard d’euros. Le président de la SNCF a par ailleurs réaffirmé, lundi, la volonté de l’entreprise de faire des efforts tarifaires pour les TGV. « On fait des expériences de baisses des prix. Par exemple en Bretagne, on baisse les premiers prix de 15 à 20% pour voir si avec un TGV moins cher il y a plus de passagers. On commence, c’est plutôt encourageant », a-t-il déclaré. « D’ici 2017, d’ici trois quatre ans, il faut qu’il y ait un billet sur trois qui soit un billet à tout petit prix (…) Cette année, il y a un million de billets à petits prix en plus à la SNCF pour le TGV », a ajouté M. Pepy.

 

Placé ( vert ; EELV) » discrédit politique sur l’ensemble du gouvernement »

Placé ( vert ; EELV) » discrédit politique sur  l’ensemble du gouvernement »

(interviewJDD)

Jérôme Cahuzac a avoué mardi avoir détenu un compte à l’étranger et déclenché une grave crise politique. Qu’en pensez-vous?
Dans cette histoire, on a tous été leurrés. J’ai eu l’occasion de voir de nombreuses fois Jérôme Cahuzac. Je l’ai même entendu éructer contre toutes celles et tous ceux qui attentaient à son honneur. Evidemment, moi qui suis attaché à la présomption d’innocence, je l’ai cru jusqu’à ces aveux. J’en suis encore abasourdi. Je suis bien sûr indigné, scandalisé, dépité. On rajoute une crise morale et éthique à la crise économique et sociale.  

François Hollande dit qu’il ne savait pas. N’est-ce pas là une preuve de naïveté ou d’incompétence?
Quand vous respectez l’ensemble des procédures légales, il n’y a que la justice qui peut agir. S’il y avait eu une enquête commandée à côté, ça n’aurait pas été légal. Ce qui a été fait a été bien fait, et par la presse libre et indépendante, et par la justice. Après, le responsable, c’est quand même Jérôme Cahuzac.

Croyez-vous que l’exécutif n’était au courant de rien?
Je suis peut-être naïf mais je crois les gens! Et je continuerai à le faire. Si à chaque fois qu’il y a un délit, ou même un crime, on en tire une leçon générale par rapport à telle ou telle personne qui aurait éminemment fauté, ça n’est pas possible.

«Je ne veux pas crier avec les loups»

François Hollande souhaite que tout élu condamné pour corruption ou fraude fiscale soit inéligible à vie de tous mandats. Qu’en pensez-vous?
Je ne suis pas particulièrement pour comme je ne suis pas pour la prison à vie pour un meurtre. Le mot « à vie » pose toujours la question du droit. Il ne faut jamais être dans l’urgence là-dessus. Après, l’essentiel de ce qui a été dit correspond à ce que l’on porte.

Le gouvernement a-t-il perdu de sa crédibilité?
Bien sûr! Je ne veux pas accabler Jérôme Cahuzac parce que je ne veux pas crier avec les loups. Mais c’est lui qui portait la politique d’austérité et de rigueur. Il faut être d’une exemplarité absolue pour pouvoir porter ce type de messages. De fait, le discrédit politique s’étend à l’ensemble du gouvernement, mais aussi à l’ensemble de la classe politique avec la combinaison de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, les visites des juges chez Bernard Tapie, Patrick Buisson… Il y a un discours du « tous pourris, tous corrompus ». Je comprends le coup de massue pour les Françaises et les Français qui se disent « de qui se moque-t-on? »

Les débats sur le mariage pour tous ont commencé jeudi au Sénat. Le vote s’annonce serré. Redoutez-vous que le texte ne passe pas?
La majorité est très compacte à l’exception de quelque voix autour de Jean-Pierre Chevènement au groupe RDSE, quelques élus d’Outre-mer qui ont une autre culture vis-à-vis du mariage pour tous. Il y aussi quelque voix centristes en notre faveur ou qui vont s’abstenir. Donc logiquement, si tout le monde dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit, ça devrait passer de quelques voix.

«On pèse peu sur la politique gouvernementale»

Vous êtes favorable à la PMA. Hollande a dit qu’il suivra l’avis du Comité d’éthique. Cela vous inquiète?
Il faut arrêter la reculade! Le Premier ministre avait garanti au groupe socialiste qu’il l’insérait dans le projet de loi sur la famille, avant l’été. Si le président se conforme finalement à l’avis du comité éthique (rendu à l’automne, Ndlr), je dirais que ça suffit! Il y a eu trop de reculs sur les questions sociétales. Je ne comprends pas où le chef de l’Etat espère tirer des bénéfices politiques de cette façon de faire. Ça n’a aucun sens, tout simplement!

A quoi conditionnez-vous votre départ de la majorité?
Il est vrai qu’on pèse peu sur la politique gouvernementale. Mais je ne vois pas aujourd’hui l’intérêt de sortir du gouvernement ni de prendre des distances accrues. Ça serait quelque part une facilité de s’en sortir en disant « on s’en va ». On pourrait faire le « Mélenchon écolo ». Moi j’ai bon espoir de réussir à peser dans la majorité. Il doit y avoir une prise de conscience dans l’exécutif.

Cécile Duflot a plaidé mercredi en Conseil des ministres pour une « inflexion de politique ». Pensez-vous qu’elle va être entendue?
Oui! Notamment sur l’accord interprofessionnel sur l’emploi, pour lequel la gauche du Parti socialiste est excédée. Les députés qui rentrent toutes les semaines dans leurs circonscriptions entendent les électeurs qui ont voté François Hollande au premier tour qui leur disent qu’ils ne voteraient plus pour lui.

Vous êtes critique envers la politique économique sociale, écologique, menée par le gouvernement. Il n’y a plus vraiment de sujets pour lesquels vous apportez votre soutien…
C’est vrai, le raisonnement est difficile à tenir. Je suis un déçu de ce gouvernement et de la politique menée. Je ne m’attendais pas un seul instant à ce que le gouvernement mène une politique aussi infléchie de social-libéralisme et accepte si rapidement les contraintes du marché et les contraintes européennes. Je m’attendais à du volontarisme, à de l’ambition.

«La qualité de la candidature de NKM»

L’automne sera une séquence politique importante pour les écologistes, avec le budget et la transition énergétique. Dans l’entourage de Cécile Duflot, on parle de « moment charnière »…
Nous souhaitons la réussite du gouvernement mais on constate un début d’échec significatif.Comme on est dans ce bateau-là, on préfère tourner la barre avant de toucher l’iceberg. Le président de la République a fait une émission en disant « je, je, je ». Je m’intéresse donc à lui maintenant, et je ne m’occupe pas d’Arnaud Montebourg ou Delphine Batho. Il faut que François Hollande assume ses responsabilités.

Vous vous êtes récemment dit « extrêmement inquiet » concernant les municipales à Paris. Pourquoi?
C’est vrai qu’on arrive après treize ans d’une politique de gauche un peu essoufflée. Anne Hidalgo est porteuse du bilan de Bertrand Delanoë et je ne sens pas de dynamique sociale ou écologiste dans sa campagne. Je ne sens pas de débats d’idées, je n’entends pas de propositions. Quand on voit la situation au niveau national et la qualité de la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet, je me dis qu’il faut faire attention.

Les écologistes souhaitent présenter une liste autonome dans la capitale. Est-ce selon vous indispensable?
Bien sûr.J’appelle cela de mes vœux, comme dans la plupart des villes de plus de 100.000 habitants. C’est une stratégie politique.

Qui pour la mener? Les candidats déclarés ne sont pas des figures du parti au niveau national…
Le combat à Paris est très médiatisé. Mais il ne faut pas que nous les Verts allions aussi dans cette tonalité. Dans ce type d’élections, avoir des gens qui ont les pieds sur le terrain ne m’inquiète pas du tout.

Regrettez-vous que le patron d’Europe Ecologie – Les Verts, Pascal Durand, ne soit pas candidat à Paris?
Oui.Le seul conseil que j’ai à donner à notre excellent secrétaire national, c’est de se confronter au suffrage universel. Ça lui donnera plus de poids. Je veux renforcer sa parole.

Pourquoi pas vous?
(Rires). De nombreux amis me sollicitent en effet. C’est sympathique, beaucoup de gens viennent me voir pour les municipales, les régionales et même déjà pour la présidentielle.J’en suis flatté.

«Il faut que les ministres gardent la tête froide»

Vous avez donc d’autres volontés que celles de rester sénateur?
Beaucoup ont daubé sur mes ambitions ministérielles. J’assume. J’étais disponible mais je n’ai aucune amertume de ne pas y être. Je vais toujours au bout de ma logique, je suis un homme qui veut peser sur mes choix. Je n’ai pas particulièrement envie de faire autre chose que de présider le groupe écologiste au Sénat dans les mois et les années à venir.

Vous avez souvent été décrit comme un « apparatchik ». Cela vous a-t-il blessé?
Ça m’amuse beaucoup. Il s’agissait peut être de stigmatiser un responsable vert qui pour une fois affichait la volonté institutionnelle d’installer l’écologie dans les responsabilités. C’est mon combat depuis quinze ans et je continuerai là-dessus. C’est en disant les choses que l’on peut peser.

Vous gardez espoir malgré la crise politique et morale…
Bien sûr! Et il faut que les ministres gardent la tête froide. Je vois qu’ils ont tous un sentiment de désolation, de déprime. Dans les périodes de crise,il faut garder les nerfs solides.

Vous avez pris la présidence du premier groupe écologiste au Sénat en septembre 2011. Quel regard portez-vous sur les mois écoulés?
Les marges de manœuvres sont faibles mais on a réussi à donner une parole un peu plus libre et rajeunir le Sénat. Il suffit de regarder l’hémicycle pour voir que l’on détonne un petit peu ne serait-ce que par l’âge et les visages!

 

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