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Environnement: « L’avion vert », la nouvelle escroquerie !

Environnement: « L’avion vert », la nouvelle escroquerie !

L’avion vert, c’est la nouvelle escroquerie environnementale et sémantique du pouvoir et des groupes de pressions. Un peu comme l’électricité dite verte qui n’a de vert que le nom puisque le même réseau transporte énergie nucléaire, énergies polluantes et énergies nouvelles.

Par paresse autant que par mensonge, on qualifie donc les progrès d’économie d’énergie dans l’aérien de vert. Encore une fois il y a des progrès permettre un développement de moteurs plus économes en carburant mais surtout aussi la perspective d’utiliser ce qu’on appelle aussi le kérosène vert. En attendant évidemment les évolutions de techniques nettement plus respectueuses de l’environnement comme l’avion à hydrogène le petit avion électrique.

le SAF est un carburant alternatif mais pas complètement vert car il faut le produire. . Il peut être produit à partir de végétaux ou bien par synthèse de carbone prélevé dans l’air et d’hydrogène (devant lui-même être fabriqué grâce à de l’électricité renouvelable… et surtout sans doute nucléaire ). Notons accessoirement que le nouveau carburant vert utilisé polluera autant que le kérosène classique !

Pour l’instant il s’agit surtout de développer la production de carburant d’aviation durable. Si possible en France, pour des questions de souveraineté. Pour l’instant, il n’y a que TotalEnergies qui produise du SAF (« sustainable aviation fuel ») dans l’Hexagone. Et encore, en très petite quantité.

Mais Emmanuel Macron se montre très confiant pour que notre pays soit autosuffisant en carburant propre en 2030. « Pour respecter les engagements de l’Europe d’incorporer seulement 6 % de SAF sur tous les vols en 2030, la France aura besoin de 500.000 tonnes de carburant d’aviation durable, explique le chef d’État. Et nous avons sécurisé la capacité de fabriquer ces quantités sur notre territoire. »

Pour faciliter le montage financier de ces opérations, l’État va débloquer un budget de 200 millions. Uniquement pour les nouvelles raffineries. TotalEnergies n’aura donc pas droit à ce coup de pouce pour Grandpuits. « Cette aide sera répartie entre les quatre ou cinq projets connus, explique au Figaro le ministre des Transports, Clément Beaune. Chacun d’entre eux touchera donc des dizaines de millions. »

Reste que ce plan fait l’impasse sur un problème majeur posé par le SAF : son prix. Quand une tonne de kérosène vaut 1 000 euros, une tonne de carburant d’aviation propre s’élève en France à 5 000 euros.

L’avion vert: la nouvelle escroquerie !

L’avion vert: la nouvelle escroquerie !

L’avion vert, c’est la nouvelle escroquerie environnementale et sémantique du pouvoir et des groupes de pressions. Un peu comme l’électricité dite verte qui n’a de vert que le nom puisque le même réseau transporte énergie nucléaire, énergies polluantes et énergies nouvelles.

Par paresse autant que par mensonge, on qualifie donc les progrès d’économie d’énergie dans l’aérien de vert. Encore une fois il y a des progrès permettre un développement de moteurs plus économes en carburant mais surtout aussi la perspective d’utiliser ce qu’on appelle aussi le kérosène vert. En attendant évidemment les évolutions de techniques nettement plus respectueuses de l’environnement comme l’avion à hydrogène le petit avion électrique.

le SAF est un carburant alternatif mais pas complètement vert car il faut le produire. . Il peut être produit à partir de végétaux ou bien par synthèse de carbone prélevé dans l’air et d’hydrogène (devant lui-même être fabriqué grâce à de l’électricité renouvelable… et surtout sans doute nucléaire ).

Pour l’instant il s’agit surtout de développer la production de carburant d’aviation durable. Si possible en France, pour des questions de souveraineté. Pour l’instant, il n’y a que TotalEnergies qui produise du SAF (« sustainable aviation fuel ») dans l’Hexagone. Et encore, en très petite quantité.

Mais Emmanuel Macron se montre très confiant pour que notre pays soit autosuffisant en carburant propre en 2030. « Pour respecter les engagements de l’Europe d’incorporer seulement 6 % de SAF sur tous les vols en 2030, la France aura besoin de 500.000 tonnes de carburant d’aviation durable, explique le chef d’État. Et nous avons sécurisé la capacité de fabriquer ces quantités sur notre territoire. »

Pour faciliter le montage financier de ces opérations, l’État va débloquer un budget de 200 millions. Uniquement pour les nouvelles raffineries. TotalEnergies n’aura donc pas droit à ce coup de pouce pour Grandpuits. « Cette aide sera répartie entre les quatre ou cinq projets connus, explique au Figaro le ministre des Transports, Clément Beaune. Chacun d’entre eux touchera donc des dizaines de millions. »

Reste que ce plan fait l’impasse sur un problème majeur posé par le SAF : son prix. Quand une tonne de kérosène vaut 1 000 euros, une tonne de carburant d’aviation propre s’élève en France à 5 000 euros.

Financement transition écologique : Borne contre le rétablissement d’un ISF immobilier vert

Financement transition écologique : borne contre le rétablissement d’un ISF vert

La Première ministre est clairement contre le rétablissement d’un ISF vert destiné à favoriser le financement de la transition écologique et préconisé par le rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry.

Questionnée sur la création d’un « ISF vert », en lien avec le rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry, missionné par elle pour évaluer les impacts économiques de la transition écologique en France, la Première ministre répond que oui, « il faut accélérer » la transition écologique et que « cela passe par différentes mesures ». Elisabeth Borne le concède, « il faudra évidemment plus de financements ». Combien ? La Première ministre « est en train de chiffrer les besoins supplémentaires » mais « il y aura des augmentations de budget dans le projet de loi de finances pour 2024″ !!!! Sans autre précision.

Elle a déclaré : Il ne s’agit pas de faire des nouveaux impôts », fermant ainsi la porte à la mesure. Elle se prononce en revanche pour « réorienter nos ressources, nos financements, en faveur de la transition écologique ». Pour ce faire, Elisabeth Borne affirme avoir « demandé à chaque ministre de regarder dans son budget pour dégager 5% qui peuvent être redéployés précisément au bénéfice de la transition écologique ».Bref, un financement anecdotique d’une part parce qu’on ne dégagera pas une économie de 5 % par ministère et que de toute manière les que les économies réalisées seront alors loin des enjeux ( autour de 20 milliards par an) . Un petit calcul de coin de table vite fait car les 5 % supposés d’économie par ministère représenteraient autour de 20 milliards par an ! Autant dire un tour de passe-passe

Le rapport Pisani-Ferry, présenté lundi 22 mai, affirme notamment que la transition vers une économie décarbonée nécessite des investissements massifs et ne pourra réussir sans aider les ménages et alourdir la dette publique. Le rapport évoque le chiffre de 66 milliards d’euros supplémentaires par an pour la transition énergétique. Il préconise également de taxer le patrimoine financier des plus aisés via un « ISF vert ».

Financement transition écologique : Borne contre le rétablissement d’un ISF vert

Financement transition écologique : borne contre le rétablissement d’un ISF vert

La Première ministre est clairement contre le rétablissement d’un ISF vert destiné à favoriser le financement de la transition écologique et préconisé par le rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry.

Questionnée sur la création d’un « ISF vert », en lien avec le rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry, missionné par elle pour évaluer les impacts économiques de la transition écologique en France, la Première ministre répond que oui, « il faut accélérer » la transition écologique et que « cela passe par différentes mesures ». Elisabeth Borne le concède, « il faudra évidemment plus de financements ». Combien ? La Première ministre « est en train de chiffrer les besoins supplémentaires » mais « il y aura des augmentations de budget dans le projet de loi de finances pour 2024″ !!!! Sans autre précision.

Elle a déclaré : Il ne s’agit pas de faire des nouveaux impôts », fermant ainsi la porte à la mesure. Elle se prononce en revanche pour « réorienter nos ressources, nos financements, en faveur de la transition écologique ». Pour ce faire, Elisabeth Borne affirme avoir « demandé à chaque ministre de regarder dans son budget pour dégager 5% qui peuvent être redéployés précisément au bénéfice de la transition écologique ».Bref, un financement anecdotique d’une part parce qu’on ne dégagera pas une économie de 5 % par ministère et que de toute manière les que les économies réalisées seront loin des enjeux .

Le rapport Pisani-Ferry, présenté lundi 22 mai, affirme notamment que la transition vers une économie décarbonée nécessite des investissements massifs et ne pourra réussir sans aider les ménages et alourdir la dette publique. Le rapport évoque le chiffre de 66 milliards d’euros supplémentaires par an pour la transition énergétique. Il préconise également de taxer le patrimoine financier des plus aisés via un « ISF vert ».

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Projet de loi industrie : vraiment vert ?

Projet de loi industrie : vraiment vert ?

Dans le cadre du projet de « loi industrie verte , un certain nombre de points mériteront d’être éclaircis et assez largement approfondis au cours des débats sur le texte de loi. Par Anaïs Voy-Gillis, chercheuse associée au CEREGE et directrice associée de June Partners dans la « Tribune »


Le document partagé est riche, néanmoins à sa lecture on sent un besoin palpable de clarifier la vision de société et les ambitions portées à travers ces vingt-neuf mesures. Celles-ci ont été construites sur la base d’une large consultation, mais leur lecture rappelle étrangement l’adage « qui trop embrasse mal étreint ». Le manque de liant perceptible entre les propositions questionne : dans quel projet de société s’inscrira cette loi ? En effet, l’enjeu est bien de mettre l’industrie au service d’un projet de société, pas de réindustrialiser pour réindustrialiser.

Autre point de questionnement : la définition même de ce que l’on entend par « industrie verte ». Derrière ce terme, certes séduisant, se cachent un coût financier concret pour les entreprises et un coût social non-négligeable de certaines transitions industrielles (ex. passage du véhicule thermique au véhicule électrique). Pour limiter l’impact de ceux-ci, il convient d’anticiper immédiatement les conséquences concrètes de l’orientation choisie. Par ailleurs, il ne faudrait pas que sous couvert de l’industrie « verte » se voient ostracisées les industries lourdes, alors que celles-ci sont un véritable pilier de notre souveraineté.

Nous pouvons également nous questionner sur les ambitions environnementales que nous défendons à travers cette loi. La France commence à peine à donner une place centrale à la décarbonation qui, si elle demeure absolument nécessaire, est loin d’être suffisante pour limiter le réchauffement climatique.

Raréfaction des ressources en eau, effondrement de la biodiversité, pollution en raison des microplastiques sont des sujets vitaux pour notre avenir. La loi se limite à une timide mesure sur l’industrie circulaire, tandis que le terme « recyclage » n’est employé que deux fois sur 43 pages de propositions.

Dans un monde du jetable, nous devons repenser intégralement la manière de concevoir pour aller vers des produits nativement réparables, recyclables, donc durables. Faire évoluer la façon de produire pour réduire l’emprise au sol des sites de production et leurs impacts environnementaux, changer nos habitudes de consommation pour s’éloigner de l’ère des produits abondants, de courte durée et à faibles prix, sont deux piliers presqu’absents du projet de loi.

Nous devons aller vers davantage de sobriété et de frugalité, et tout ne viendra pas des consommateurs contrairement aux idées préconçues. Si le mot sobriété apparaît une fois dans le document, celui de frugalité n’y est pas mentionné. Notre logiciel doit donc encore évoluer en profondeur pour construire des politiques publiques intégrant les limites du monde dans lequel nous évoluons.

Les propositions sous-estiment la nécessité de penser les usines dans un écosystème. Il n’y aura pas de réindustrialisation pérenne sans capacité à innover et à transformer nos innovations en produits, sans énergie décarbonée, abondante, à prix contrôlé et sans infrastructures pour assurer la logistique des matières et des produits.

Il n’y a aucune occurrence sur le mot « innovation » alors même qu’il est impossible d’affronter les défis auxquels nous sommes confrontés sans innover et sans renouveler en profondeur nos pratiques. Enfin, les propositions n’abordent pas du tout la nécessité de territorialiser les politiques publiques et l’articulation entre l’Union européenne, l’État et les collectivités territoriales.

Aspect intéressant du texte : un quart des 29 propositions concerne les sujets liés à la formation, aux talents et à la diversité. Cela paraît évidemment opportun quand on connaît les tensions de recrutement majeures qui touchent l’industrie aujourd’hui, et ce chômage qui donne bien du fil à retordre à nos hauts fonctionnaires.

On ne peut tout simplement plus se priver d’une partie des talents. Plus de femmes, plus de mixité sociale doivent trouver leur place dans toutes les strates de l’industrie. La clé : l’application de cette loi devra favoriser la reconnexion entre l’offre et la demande d’emploi, où la rencontre n’aura tout simplement pas lieu.

L’ambition de réindustrialiser est centrale et c’est une nécessité absolue. Néanmoins, dans cet élan presque vital, nous oublions collectivement de nous poser une question : quel projet de société voulons-nous construire ? L’argument défendu par Bruno Le Maire « Une usine qui ferme en France, c’est un bureau local du Front National qui ouvre » est loin d’être suffisant pour convaincre nos concitoyens de la nécessité de soutenir la réindustrialisation.

Nous avons besoin d’une vision qui donne l’envie et les arguments à une nation de se mobiliser derrière son industrie, de rêver et de construire ensemble des projets qui dépassent les querelles de chapelle et les ambitions individuelles. L’industrie peut-être notre ciment sociétal, à la condition d’être capable de penser la vision avant de penser les mesures.

Economie-Echanges commerciaux: dans le vert en Allemagne, dans le rouge en France

Economie-Echanges commerciaux: dans le vert en Allemagne, dans le rouge en France


Alors que la France enregistre régulièrement un énorme déficit commercial, les exportations allemandes augmentent fortement ( la France est toujours sur une tendance d’environ 10 milliards de déficits par mois avec un record de déficit de 165 milliards en 2022; L’Allemagne, elle, est sur une tendance d’un excédent de 15 milliards par mois).

La première puissance européenne a exporté au total en février pour 36,7 milliards d’euros en données corrigées des variations saisonnières (CVS), soit une augmentation de 4% sur un mois, selon des données de l’Office fédéral de la statistique (ONS) publiées ce mardi 4 avril. Par rapport à février 2022, les exportations, pilier de la puissance économique allemande, ont progressé de 7,6%.

Les exportations allemandes ont augmenté plus que prévu en février grâce à une forte demande de la Chine, premier partenaire commercial de l’Allemagne (+10,2%). Mais aussi des États-Unis (+9,4%). Avec la Grande Bretagne, les exportations s’affichent aussi en hausse mais moins, de 2,5%. C’est presque pareil avec les pays de l’Union européenne (+2%).

Du côté des importations, elles ont augmenté de 4,6% en données CVS comparé à janvier, contre une hausse de 1,0% attendue par les analystes. La plupart provenaient de Chine, à hauteur de 13,6 milliards d’euros, soit en augmentation de 6,7% par rapport à janvier. Les importations avec les pays de l’Union européenne ont crû de 5,1% sur un mois et celles avec les États-Unis ont par contre baissé de 8,7%.

cependant m’Allemagne a vu fondre de plus de moitié en 2022 son excédent commercial, plombé par les hausses de coûts. Les dernières prévisions officielles, datant de janvier, prévoient toutefois une croissance de 0,2% en 2023, contre une récession de 0,4% prévu l’automne dernier.

Echanges commerciaux dans le vert en Allemagne dans le rouge en France

Echanges commerciaux dans le vert en Allemagne, dans le rouge en France


Alors que la France enregistre régulièrement un énorme déficit commercial, les exportations allemandes augmentent fortement ( la France est toujours sur une tendance d’environ 10 milliards de déficits par mois avec un record de déficit de 165 milliards en 2022; L’Allemagne, elle, est sur une tendance d’un excédent de 15 milliards par mois).

La première puissance européenne a exporté au total en février pour 36,7 milliards d’euros en données corrigées des variations saisonnières (CVS), soit une augmentation de 4% sur un mois, selon des données de l’Office fédéral de la statistique (ONS) publiées ce mardi 4 avril. Par rapport à février 2022, les exportations, pilier de la puissance économique allemande, ont progressé de 7,6%.

Les exportations allemandes ont augmenté plus que prévu en février grâce à une forte demande de la Chine, premier partenaire commercial de l’Allemagne (+10,2%). Mais aussi des États-Unis (+9,4%). Avec la Grande Bretagne, les exportations s’affichent aussi en hausse mais moins, de 2,5%. C’est presque pareil avec les pays de l’Union européenne (+2%).

Du côté des importations, elles ont augmenté de 4,6% en données CVS comparé à janvier, contre une hausse de 1,0% attendue par les analystes. La plupart provenaient de Chine, à hauteur de 13,6 milliards d’euros, soit en augmentation de 6,7% par rapport à janvier. Les importations avec les pays de l’Union européenne ont crû de 5,1% sur un mois et celles avec les États-Unis ont par contre baissé de 8,7%.

cependant m’Allemagne a vu fondre de plus de moitié en 2022 son excédent commercial, plombé par les hausses de coûts. Les dernières prévisions officielles, datant de janvier, prévoient toutefois une croissance de 0,2% en 2023, contre une récession de 0,4% prévu l’automne dernier.

ASSEDIC : désormais dans le vert !

ASSEDIC : désormais dans le vert !

Incroyable mais vrai, l’ASSEDIC qu’on disait presque condamnée il y a encore quelques semaines ou quelques mois réalisnt désormais un bénéfice de près de 4 milliards quiencore doubler annuellement en 2025. En cause, la diminution du nombre de bénéficiaires (moins de chômeurs et moins d’indemnisation) , les chômeurs éliminés des listes aussi la crise du recrutement dans les entreprises qui incite à conserver le personnel. Bref, on est passé d’un déficit de 17 milliards en 2020 à un profit de 4 milliards en 2022 et autant de 2023.De quoi quand même s’interroger sur la pertinence des scénarios macro-économiques du pouvoir et des superstructures . Il faut cependant prendre en compte le poids de la dette qui se situe autour de 55 milliards.

Après avoir soldé l’année 2022 dans le vert, pour la première fois depuis 2008, le régime d’assurance-chômage prévoit de maintenir un excédent sur les trois prochaines années. Après 4,3 milliards l’an passé – un chiffre en légère baisse par rapport aux prévisions de novembre -, les projections de l’Unedic tablent sur un gain plus faible de 3,8 milliards en 2023, avant une accélération les années suivantes, pour atteindre 8,6 milliards d’euros en 2025. Une prévision qui, si elle se réalisait, serait un record « historique », souligne Jean-Eudes Tesson, le vice-président de l’organisme paritaire, qui gère le régime d’assurance-chômage.
L’embellie des chiffres de l’emploi est la première cause de l’optimisme affiché par l’Unedic. Selon ses anticipations, les créations d’emplois devraient repartir à la hausse après une légère stagnation en 2023. Elles ne s’approcheraient pas, pour autant, de l’année exceptionnelle qui vient de s’écouler (+ 300.000 créations nettes en 2022, contre 6000 prévues en 2023 et 152.000 en 2025).
Autre facteur positif, la montée en puissance progressive de la réforme de l’assurance-chômage de 2021, qui durcit les conditions d’accès. Elle permet aujourd’hui des gains de l’ordre de 2,2 milliards d’euros par an.

«L’hydrogène vert, secteur d’avenir pour les entreprises françaises»

«L’hydrogène vert, secteur d’avenir pour les entreprises françaises»

La tribune d’Amélia Lakrafi, députée Renaissance

Une tribune intéressante qui rappelle l’enjeu stratégique de l’hydrogène. Une tribune qui toutefois passe à côté de l’atout central que constitue l’hydrogène vert pouvant être produite à partir du nucléaire. Une question à peine évoquée sans doute pour ne pas froisser les écolos. Toujours la même ambiguïté chez les partisans de Macron. NDLR


• La France fait désormais partie des pays de l’industrie de l’hydrogène vert sur lesquels il faut compter. La visite, les 30 et 31 janvier, du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, à Abou Dhabi, illustre le soutien du gouvernement à l’expansion internationale des entreprises françaises. Les Emirats arabes unis représentent un acteur majeur de ce secteur.
• Lors de la COP 27 en Egypte en novembre 2022, le président Emmanuel Macron rappelait que « le climat ne saurait être une variable d’ajustement ». Cela nous oblige donc à trouver un modèle qui concilie les impératifs de développement économique et de diversification énergétique. Dans cette perspective, la filière hydrogène française tient une place importante puisqu’elle permet de répondre à ce double objectif. Obtenu à partir d’un processus d’électrolyse de l’eau, sa production a une faible empreinte carbone et peut même s’appuyer sur le nucléaire qui est un atout national.
• Cette nouvelle visite de Bruno Le Maire aux Emirats fait suite à celle de juillet 2022. Elle avait débouché sur un renforcement de la coopération énergétique, incluant les énergies renouvelables, dont l’hydrogène.
• Leader mondial. Fin février, Dubaï accueillera le World Hydrogene Mena, grand évènement international qui rassemblera les principaux acteurs de l’hydrogène. Ces visites chez un acteur qui ambitionne de décarboner 50 % de son mix énergétique à l’horizon 2050 n’est donc pas un hasard. Elles résultent d’une stratégie visant à faire de la France un leader mondial dans le secteur de l’hydrogène.
• Pour cela, le gouvernement agit. Le plan France 2030 prévoit une stratégie hydrogène articulée autour de trois axes : décarboner l’industrie en contribuant à l’émergence d’une filière française, développer une grande mobilité à l’hydrogène vert de nos moyens de transport, et soutenir la recherche et le développement pour favoriser les usages futurs.
• Les fleurons industriels français sont déjà à l’origine de grands projets. C’est le cas d’Air Liquide, avec la construction au Canada en 2021 du plus grand électrolyseur PEM au monde. Cette installation permet à l’entreprise française de s’installer durablement sur le marché nord-américain.
• Les PME-PMI tirent aussi leur épingle du jeu. Depuis décembre 2022, la société nantaise Lhyfe, qui fait déjà partie des leaders mondiaux de cette filière, travaille à la construction d’une usine d’hydrogène vert à usage industriel en Allemagne.
• L’industrie des énergies renouvelables, et notamment de l’hydrogène vert, sera à coup sûr un moteur de l’économie française. En plus d’une législation adaptée, la France dispose de tous les savoir-faire d’excellence qui font rayonner ses entreprises dans le secteur : l’énergie, le rail, l’automobile et la tech. La capacité des entreprises françaises à saisir les opportunités sera déterminante.
• C’est particulièrement vrai dans les pays de la 10e circonscription des Français de l’étranger (Afrique, Moyen Orient) que j’ai l’honneur de représenter. Nos entreprises développent des stratégies de transition énergétique très innovantes dans lesquelles nos expatriés apportent tout leur savoir-faire.
• Amélia Lakrafi est députée (Renaissance) de la dixième circonscription des Français établis hors de France.

Collectivités locales : Les limites méthodologiques du budget vert

Collectivités locales : Les limites méthodologiques du budget vert

. Lors du « One Planet Summit » en 2017, une initiative de Budget Vert a été lancée. Dans la suite des accords de Paris, l’idée était de fournir aux États des outils leur permettant de suivre leurs actions et leurs politiques publiques en matière climatique et environnementale. Par Mathieu Nohet, Fondateur de Manty

L’État français a, ainsi, été le premier à mettre en pratique cette initiative, avec un premier budget vert produit en 2021. Plusieurs collectivités locales se sont depuis lancées dans la construction d’un Budget Vert, et de nombreux guides à leur destination ont vu le jour.

Le fonctionnement est le suivant : pour chaque ligne de dépense, on assigne un impact (positif/négatif) suivant six grands objectifs environnementaux : la lutte contre le changement climatique ; l’adaptation au changement climatique et la prévention des risques naturels ; la gestion de la ressource en eau ; l’économie circulaire, les déchets et la prévention des risques technologiques ; la lutte contre les pollutions ; la biodiversité et la protection des espaces naturels, agricoles et sylvicoles.

Ensuite, ces 6 impacts sont agrégés, pour assigner une note globale à la dépense : la dépense est favorable si elle est « positive » sur au moins un axe sans être défavorable par ailleurs ; elle est « neutre » si elle est favorable sur un ou plusieurs axes, tout en étant défavorable sur un ou plusieurs axes ; et enfin, elle est « défavorable » si elle n’est favorable sur aucun axe.

Les limites du Budget Vert

En regardant les résultats de l’exercice pour l’État, on se doute qu’il y a un problème dans le système de classification. Près de 70% des dépenses analysées, soit 32 milliards d’euros sont classées comme « favorables ».

Pour donner un ordre de grandeur, l’État a dépensé 7,45 milliards d’euros uniquement pour subventionner le carburant en 2022. Au-delà de l’aspect politique et de la communication produite autour de la publication, cela pose la question du périmètre des dépenses analysées, et de la manière de les classifier.
La classification actuelle est binaire, sans aucune gradation. Les critères sont suffisamment vagues pour que l’appréciation puisse varier entre 2 évaluations, changeant radicalement les résultats. Aucun impact n’est chiffré. On peut donc imaginer un élu, qui, de bonne foi, met en place une politique publique n’ayant aucun impact, par méconnaissance des ordres de grandeurs ou des critères impactés.

Ainsi, une dépense permettant de protéger la biodiversité de manière anecdotique (installation d’un pigeonnier) ou d’économiser un peu d’eau (chasse d’eau automatisée) apparaitra aussi favorable qu’une dépense liée à l’isolation des bâtiments publics. De même, l’absence de quantification et d’ordre de grandeur pourrait faire apparaitre comme équivalente la dépense liée à l’isolation des bâtiments et une mesure permettant des économies d’énergie beaucoup plus faibles, comme par exemple le fait de changer tous les lampadaires de la ville ou de mettre des minuteurs dans tous les bâtiments.

Pire, les critères peuvent se contredire entre eux. Dans son livre « Pour en finir avec l’apocalypse », Guillaume Poitrinal évoque l’exemple suivant : sur l’ancien site d’une papeterie, une entreprise avait comme projet de construire le plus grand campus en bois du monde. Cet ensemble aurait utilisé la géothermie comme source d’énergie, et serait venu remplacer la friche industrielle, entièrement bétonnée, abandonnée depuis plus de 10 ans. Lors du projet, le diagnostic « faune et flore » du ministère de l’Environnement a découvert 3 espèces rares au milieu du béton et de la ferraille. Un criquet, un papillon et un lézard. Le projet a donc été en partie rejeté, au nom de la protection de la biodiversité. On a bloqué un projet permettant de remettre des milliers de mètres carrés de végétation en pleine terre, et représentant un puits majeur de carbone, afin de conserver une friche industrielle au nom de la protection de la biodiversité.

Les exemples comme celui-ci sont nombreux, on le voit récemment dans l’actualité avec des sujets autour de la gestion de l’eau et de la protection des espaces agricoles. Le besoin de priorisation est clair, et nous devons quantifier les efforts pour pouvoir arbitrer.
L’important c’est le CO2
Le Budget vert ne permet pas de quantifier l’impact des dépenses et se base sur une appréciation subjective, il doit donc être affiné pour pouvoir devenir un véritable outil de décision publique. En l’état, un budget vert ne permet pas réellement d’orienter l’action publique.

En reprenant les critères définis initialement, on voit que le premier critère est celui de la lutte contre le changement climatique. Le réchauffement climatique (autre manière de désigner le changement climatique) est causé exclusivement par l’action des gaz à effet de serre (GES), émis par les activités humaines.
Il est donc naturel de prioriser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui sont la cause du reste. Ces émissions ont l’avantage d’être de plus en plus quantifiables, et de fournir un indicateur objectif, indépendant de toute sensibilité politique.

On peut imaginer une nouvelle forme de budget vert combiné à une comptabilité carbone performante, il s’agirait alors d’un « budget climat » permettant d’orienter l’action publique.
• Pour chaque dépense, évaluer la quantité de GES émise (ou la réduction espérée)
• Lorsqu’il y a besoin d’arbitrer, choisir la dépense permettant la plus grande réduction, ou la moins grande émission de GES
• Lorsque deux dépenses sont équivalentes, prendre en compte, dans l’ordre

o Adaptation au changement climatique
o Gestion de la ressource en eau
o Lutte contre les pollutions
o Biodiversité et protection des espaces naturels
o Economie circulaire, prévention des risques technologiques

Cette démarche, moins simple que celle du budget vert et se prêtant probablement moins à la communication politique, permet d’avancer vers l’objectif zéro émission, tout en prenant en compte d’autres dimensions. La priorisation est assumée, et nécessaire à la prise de décision.

Pour réaliser concrètement ce budget climat, le principal obstacle est la quantification des émissions. De nombreux outils ont vu le jour ces dernières années, permettant à l’État et aux collectivités d’évaluer leurs dépenses :
• L’ADEME et l’État proposent des guides permettant de mettre en place les bases d’une comptabilité carbone :
• Des offres commerciales proposant des outils numériques (Carbo, Greenly) permettent de construire un bilan carbone de manière collaborative, à partir des dépenses de la collectivité
• Des cabinets de conseil spécialisés en comptabilité carbone existent depuis de nombreuses années

Le Budget vert, un outil intéressant… mais limité

Le Budget vert est donc un outil intéressant, mais limité, plus adapté à la communication politique qu’à une véritable politique climatique. L’absence de quantification, la subjectivité de la notation et la multiplication des critères rendent impossible l’orientation de l’action publique à partir des conclusions du budget vert.

Une évolution possible est un « budget climat », basé sur la comptabilité carbone, et priorisant la réduction des GES par rapport aux autres dimensions. La priorité est donnée aux émissions, de mieux en mieux quantifiées, en prenant en compte les autres axes tels que l’adaptation au changement climatique ou la gestion de l’eau lorsqu’un arbitrage est nécessaire.

Système de retraite : provisoirement dans le vert

Système de retraite : provisoirement dans le vert

D’après le conseil d’orientation des retraites, le système a dégagé Près de 900 millions d’euros en plus en 2021, et plus de 3,2 milliards en 2022. 

Ces bons résultats s’expliquent en grande partie par la reprise économique, la baisse du chômage, grâce à des créations d’emplois, qui ont permis au régime d’engranger des recettes ces deux dernières années. Et le montant est conséquent, notamment en 2022 : 3,2 milliards d’euros représentent 0,1% de PIB.

En revanche, les prévisions avancées par le Conseil d’orientation des retraites ne sont pas très optimistes. L’accalmie devrait être de courte durée, puisque dès la fin de cette année, et jusqu’en 2032, la situation du régime devrait se dégrader. Le déficit pourrait aller de -0,5 de PIB à -0,8 point, en fonction de la convention retraite retenue. Soit entre 7,5 et 10 milliards d’euros de déficit en 2027, selon les options retenues – en fonction notamment des scénarios d’évolution du taux de chômage et de la productivité.

Et l’organisme table en moyenne sur un système déficitaire, quel que soit le scénario pour les 25 prochaines années.

Mais à plus long terme, de 2032 à 2070, malgré un vieillissement progressif de la population, la part des dépenses de retraites dans la richesse nationale serait stable ou en diminution, note le COR.

L’institution souligne aussi « les fortes incertitudes qui entourent ses travaux, l’évolution du contexte économique des prochaines années dépendant de la situation internationale ainsi que de la situation sanitaire « .

Si l’organisme est aussi prudent, c’est parce que, par le passé, il a souvent été montré du doigt pour ses projections beaucoup trop optimistes, notamment en matière de baisse du chômage. Il n’empêche, malgré ses précautions, ces conclusions ne manqueront pas de donner du grain à moudre au débat politique, dans un contexte où le chef de l’Etat souhaite mener sans attendre, une réforme des retraites, et où pendant la campagne, il a avancé comme objectif un passage de l’âge légal de 62 à 64 ans. Dans le Point, Olivier Dussopt, le ministre du travail et du plein emploi, en charge du dossier, assure que « le système des retraites est structurellement en déficit. »

De leurs côtés, les syndicats sont nombreux à freiner des quatre fers, jugeant que cette réforme n’est ni « urgente, ni essentielle ». Reçus ce lundi par Olivier Dussopt, ils ont réaffirmé leur opposition à ce chantier. Ils craignent que des mesures figurent dans le futur budget de la sécu, le PLFSS, qui sera discuté cet automne au Parlement.

Présidentielle 2022 : le costume vert, l’ultime bouée de sauvetage de Macron

Présidentielle 2022 : le costume vert, l’ultime bouée de sauvetage de Macron

 

 

Alors que le front républicain s’étiole dangereusement, l’écologie est devenue l’ultime cartouche du président sortant pour tenter de projeter la nation dans une nouvelle aventure commune. L’urgence joue pour lui, observe, dans sa chronique, Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».

 

Chronique. 

Samedi 16 avril, à Marseille, Emmanuel Macron n’a pas lésiné sur les annonces et effets de manche pour se débarrasser de l’étiquette dans laquelle le premier tour risquait de l’enfermer : devenir le candidat des vieux, le défenseur du système, lui qui s’était promis, en 2017, de conduire une révolution pour rendre l’espoir au pays.

Pour rajeunir, il s’est peint en vert et a fait de la transition écologique sa nouvelle frontière, promettant de transformer la France en une « grande nation écologique », qui serait « la première à sortir du gaz, du pétrole et du charbon ».

Sa promesse d’aller « deux fois plus vite » dans la réduction des gaz à effet de serre, lui qui, aux yeux des écologistes, a dangereusement lambiné, est directement liée au résultat du premier tour de la présidentielle marqué par le sérieux coup de semonce que lui a adressé la jeunesse : dimanche 10 avril, les 18-24 ans et les 25-34 ans se sont massivement abstenus. Ils l’ont fait à hauteur de 42 % et de 46 %, selon l’enquête Ipsos-Sopra Steria, contre respectivement 29 % et 28 % cinq ans plus tôt. Et ceux qui se sont rendus dans leur bureau de vote ont privilégié le bulletin Mélenchon devenu, au terme de sa troisième campagne présidentielle, le héraut incontesté de la planification écologique.

Le camouflet a été sévère pour Emmnanuel Macron, qui était, en 2017, le candidat préféré des 25-34 ans et qui s’est retrouvé cette fois relégué en troisième position, distancé de plus de 10 points par l’« insoumis ».

L’autre alerte est venue de l’étiolement de plus en plus manifeste du front républicain face à l’extrême droite. Le 1er mai 2002, près de 1,5 million de personnes, stupéfaites de ce qui venait de se produire en France et farouchement déterminées à défendre les valeurs républicaines, avaient défilé à Paris et en province pour dire non à Jean-Marie Le Pen.

Vingt ans plus tard, samedi 16 avril, ils étaient à peine plus de 20 000 manifestants, selon la police, à clamer leur refus de Marine Le Pen. Beaucoup d’entre eux révélaient simultanément leur difficulté, pour ne pas dire leur incapacité, à glisser un bulletin Macron dans l’urne le 24 avril, désabusés, voire furieux, de se sentir piégés par le résultat d’une élection dans laquelle ils ne trouvent pas leur compte.

Cette difficulté à trancher entre deux rejets est un vrai signal d’alarme quant à l’état de la démocratie française. C’est comme si le projet de Marine Le Pen, qui veut s’affranchir des règles constitutionnelles, des normes et des valeurs européennes pour introduire, par référendum, une discrimination légale entre nationaux et étrangers, était jugé guère plus menaçant pour la République que l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron: en « vert » de terre

 Emmanuel Macron: en « vert » de terre

 

Dans son discours à Marseille, samedi, le président candidat s’est fixé pour cap de faire de la France « une grande nation écologique ». Cette « ambition » n’est pas étrangère au score enregistré par La France insoumise. Reste un défi : repenser la manière dont l’action publique doit s’engager dans cette voie.

Une sorte de conversion  en vert de terre pour séduire à la fois les écolos verts rouges et les insoumis rouges verts. Plutôt une transformation en ver de terre qui a pour propriété  tout digérer. Ou l’appétit insatiable de Macron pour tout ce qui passe. Encore heureux qu’il n’y ait pas de courants politiques bouddhistes en France car Macron marcherait les pieds nus.

Editorial du « Monde ».

 

Depuis le début de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait le plus grand mal à expliquer aux Français pourquoi il sollicitait un second mandat. Samedi 16 avril, à Marseille, il a trouvé un but, exposé une vision, lancé un défi. Confessant des manquements, des retards, des faux pas, il s’est fixé pour horizon de faire de la France une « grande nation écologique »« la première à sortir du gaz, du pétrole et du charbon ». Dans la foulée, il a promis « d’aller deux fois plus vite dans la réduction des gaz à effet de serre », alors que son mandat reste marqué par l’abandon de la taxe carbone, consécutive au mouvement des « gilets jaunes ».

Cette « nouvelle ambition » portée par un président de la République qui a été, tout au long de son quinquennat, accusé par les organisations environnementales de ne pas agir suffisamment contre le réchauffement climatique peut prêter à caution. D’autant qu’elle n’est pas intervenue spontanément. Elle résulte de la pression exercée par le bon score de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle. Devenu le héraut de la planification écologique, l’« insoumis » a récolté 22 % des suffrages exprimés le 10 avril et réalisé des scores importants chez les moins de 35 ans. La façon dont ses électeurs vont se reporter au second tour est devenue déterminante, alors que la seule consigne qu’ils ont reçue est de ne pas donner leur voix à Marine Le Pen.

Pour ne pas se couper d’une jeunesse qui, face au dérèglement climatique et à la dégradation de la biodiversité, rêve d’un autre monde en s’exaspérant que rien ne bouge assez vite, Emmanuel Macron se devait d’envoyer des signaux forts. Il a repris à son compte les notions de « planification écologique » et d’« avenir en commun » développées par Jean-Luc Mélenchon. Il a fait siens plusieurs engagements contenus dans le projet du candidat, comme la rénovation thermique de 700 000 logements par an sur toute la durée du quinquennat. Il a en revanche assumé deux désaccords de fond, l’un sur le nucléaire, l’autre sur la décroissance.

La partie la plus intéressante du discours de Marseille a porté sur la façon dont, concrètement, le président sortant s’y prendrait, s’il était réélu, pour tenir son ambition. La démission de Nicolas Hulot, qu’il avait nommé en 2017 ministre d’Etat, ministre de la transition écologique et solidaire, avec rang de numéro trois du gouvernement, reste un échec cuisant. En quittant son ministère, le militant écologiste avait déploré son extrême solitude au milieu de structures gouvernementales et administratives qui continuaient de penser et de fonctionner comme avant.

uel Macron tire les leçons de ces blocages. Dans le schéma qu’il défend, c’est le premier ministre, chargé de l’interministériel, qui piloterait la planification écologique, épaulé par deux ministres « forts », l’un responsable de la « planification énergétique », l’autre de la « planification écologique territoriale » en lien avec les élus locaux.

Tout dans le détail reste encore à inventer, mais l’intention est enfin assumée : l’action publique, dans son ensemble, doit être repensée à l’aune de la transition écologique. Parallèlement, une nouvelle approche, moins verticale, plus participative, plus décentralisée se dessine, pour tenter de donner corps à cette révolution présentée comme l’ambition de toute une nation. On peut déplorer que la mue s’opère si tardivement, mais on peut aussi se réjouir qu’elle soit enfin affirmée.

 

Macron repeint en vert et président des écolos !

Macron repeint en vert et président des écolos !

Il y a évidemment quelque chose d’ubuesque et de particulièrement théâtral dans cette annonce de Macron de devenir un président de la république écolo. Certes Macron a fait le choix de la réduction du carbone de manière prioritaire via le nucléaire. En même temps, il ne remet pas tellement en cause le type de développement et de consommation et propose toujours de développer les inutiles éoliennes pour faire plaisir à l’Allemagne et au pays d’une nord.Des pays qui sont en fait les principaux financiers de la guerre en Ukraine en raison de la politique énergétique . Macron repeint en vert doit faire rougir Sandrine Rousseau, elle, l’anti croissance, l’anti capitaliste, l’anti impérialiste, et même l’anti démocrate. L’agité du bonnet d’Europe écologie les Verts a en effet refusé de voter pour le candidat de son parti et même estimé qu’il n’était pas nécessaire de rembourser ses frais de campagne. Bref si Macron se repeint en vert, Rousseau révèle sa vraie couleur le rouge  communiste gauchiste

 

« La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas », a-t-il lancé lors d’un meeting dans les jardins du Pharo, sous un soleil éclatant.

Devant quelques milliers de personnes, il a promis un « renouvellement complet » de sa politique, disant avoir « entendu » le message du premier tour où l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, chantre de la planification écologique, a failli créer la surprise et accéder au second tour.

Proposition choc: Emmanuel Macron a promis un Premier ministre « directement chargé de la planification écologique », « appuyé par deux ministres forts ».

Un « ministre de la planification énergétique », qui « aura pour mission de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon ».

Et un ministre « chargé de la planification écologique territoriale » qui, dans un « agenda de décentralisation massive », va oeuvrer pour « changer nos moyens de se déplacer au quotidien », « réinvestir sur le fluvial et le fret ferroviaire », « accélérer la rénovation des logements, au moins 700.000 par an sur les 5 ans qui viennent », ou encore « agir pour la qualité de l’eau, de l’air, de l’alimentation ».

« Ce message écologique du premier tour, nous devons aujourd’hui savoir lui donner une perspective nouvelle pour le 24 avril et les années qui viennent », a-t-il insisté, tout en défendant son bilan.

« Nous n’avons pas rien fait durant ces cinq années », a souligné M. Macron, citant notamment « Notre-Dame-des-Landes, Europacity, la Montagne d’or en Guyane, le Terminal 4 de Roissy ». « Tous ces projets, qui les a arrêtés parce qu’ils n’étaient pas écologiques? C’est nous, pas eux! »

 »

« Mais ce que le Giec nous a encore dit, c’est que ça ne suffit pas, il faut aller deux fois plus vite. Vous savez quoi ? On va le faire », a-t-il ajoutéDe manière très démagogique, disant vouloir réconcilier deux angoisses, celle de ceux qui craignent une « planète plus viable » et celle de « ceux qui craignent un changement trop rapide ».

« Je n’ai aucune envie de faire 5 ans de plus. Non, je ne veux pas les faire en plus, je veux complètement refonder. Je veux que ce soit 5 années de renouvellement complet », a-t-il souligné.

Attaquant son adversaire du second tour Marine Le Pen – « même incompétente, elle est climatosceptique » – il a lancé aux militants: « ne sifflez pas l’extrême droite, battez-la le 24 avril. »

Energies label vert : le nécessaire compromis européen

Energies label vert  : le  nécessaire compromis européen

 

Un papier du Monde revient sur le probable accord concernant le label vert accordé par l’Europe aux énergies.

 

Il y aura donc bien plusieurs nuances de vert en Europe. Après des mois d’hésitation, la Commission européenne a enfin présenté un projet de labellisation des investissements nécessaires à la transition écologique. L’exercice est périlleux, car il n’existe pas de consensus au sein des Etats membres de l’Union européenne sur les moyens de parvenir en 2050 à la neutralité carbone, l’objectif que se sont fixé les Vingt-Sept dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Pour contourner l’obstacle, Bruxelles fait preuve de pragmatisme afin que chaque pays puisse tenir cet agenda en fonction de ses propres choix énergétiques.

Regroupée sous le terme rébarbatif de taxonomie, cette nomenclature européenne consiste à définir ce qu’est une activité économique durable afin de flécher les financements dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe. Si une source d’énergie n’y figure pas, elle aura du mal à trouver les capitaux nécessaires à son développement et risque de se retrouver rapidement hors jeu. Ainsi, soixante-dix secteurs d’activité, représentant 93 % des gaz à effet de serre émis sur le territoire européen (construction, transport, industrie ou encore énergie), ont été passés au crible pour savoir s’ils peuvent bénéficier du précieux label.

Le projet peut être encore amendé d’ici sa publication définitive dans quelques jours. Même si cette taxonomie est loin d’être parfaite, elle permet malgré tout à l’Europe de renforcer son leadership environnemental, en définissant une norme en matière de finance « verte », qui pourrait devenir une référence pour le reste du monde.

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