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Croissance : les États-Unis aussi vers la récession

Croissance : les États-Unis aussi vers la récession

Par Alex Domash, Harvard Kennedy School et Lawrence H. Summers, Harvard Kennedy School.( dans la Tribune, extrait)

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Le président de la Fed, Jerome Powell a estimé qu’il y avait de « bonnes chances » de parvenir à un « atterrissage en douceur » de l’économie américaine. Selon lui, ce relèvement des taux ne devrait pas conduire à une récession ou à une aggravation du chômage si « les conditions économiques et financières évoluent de manière cohérente » avec les attentes de la banque centrale.

 

Nos recherches récentes suggèrent toutefois que cet « atterrissage en douceur » reste hautement improbable et qu’il existe bel et bien une forte probabilité de récession dans un avenir proche.

En effet, une inflation élevée et un faible taux de chômage constituent deux puissants prédicteurs de futures récessions. Depuis les années 1950, chaque fois que l’inflation a dépassé 4 % et que le taux de chômage a été inférieur à 5 %, l’économie américaine a connu une récession dans les deux ans.

Or, l’inflation est aujourd’hui de 8,5 % sur un an et le taux de chômage de 3,6 %, ce qui laisse penser qu’une récession sera très difficile à éviter.

L’inflation reste fondamentalement causée par un excès d’argent par rapport aux biens disponibles à l’achat. Or, à court terme, l’offre de biens dans l’économie demeure plus ou moins fixe – la politique budgétaire ou monétaire ne peut rien y changer. Le travail de la Fed consiste donc à gérer la demande totale dans l’économie afin qu’elle s’équilibre avec l’offre disponible.

Lorsque la demande dépasse trop l’offre, l’économie commence à surchauffer et les prix augmentent fortement. Selon notre évaluation, les mesures de cette surchauffe, telles que la forte croissance de la demande, la diminution des stocks et la hausse des salaires - ont commencé à se manifester dans l’économie tout au long de l’année 2021. Mais le nouveau cadre opérationnel que la Fed a adopté en août 2020 l’a empêchée d’agir jusqu’à ce qu’une inflation soutenue soit déjà apparente.

Par conséquent, la banque centrale américaine apparaît aujourd’hui très en retard dans sa réponse à la surchauffe de l’économie.

 

Néanmoins, l’histoire des « atterrissages en douceur » n’incite pas à l’optimisme. En effet, nous avons constaté que, chaque fois que la Fed avait freiné suffisamment fort pour enrayer l’inflation de manière significative, l’économie était entrée en récession. Bien que certains aient affirmé qu’il y a déjà eu plusieurs exemples d’atterrissage en douceur au cours des 60 dernières années, notamment en 1965, 1984 et 1994, nous montrons dans notre analyse que ces périodes ne ressemblent guère au moment actuel.

Dans ces trois épisodes, la Fed opérait en effet dans une économie où le chômage était nettement plus élevé, la hausse des prix moindre et la croissance des salaires plus faible. Dans ces exemples historiques, la banque centrale avait également augmenté les taux d’intérêt bien au-delà du taux d’inflation – contrairement à aujourd’hui, où l’inflation est de 8,5 % alors que les taux d’intérêt devraient rester inférieurs à 3 % jusqu’en 2023.

En conséquence, il y a peu de raisons d’être optimiste quant à la possibilité de ralentir l’inflation pour atteindre la fourchette de 2 % visée par la Fed. Selon notre analyse, la croissance actuelle des salaires implique une inflation supérieure à 5 %. L’histoire montre également que la croissance des salaires ne ralentit pas sans une augmentation significative du chômage et une récession.

L’économie américaine reste en outre confrontée à des pressions inflationnistes supplémentaires dues à la hausse des prix des céréales et de l’énergie en raison de la guerre en Ukraine et à de nouvelles perturbations de la chaîne d’approvisionnement, le Covid-19 imposant de nouveaux blocages en Chine. Ces facteurs menacent d’exacerber encore plus l’inflation au cours de l’année à venir.

Selon notre évaluation, ce problème d’inflation apparaît donc peu susceptible d’être résolu sans un ralentissement économique significatif. Dans l’ensemble, la combinaison d’une économie en surchauffe, de la hausse des salaires, du retard de la politique de la Fed et des récents chocs d’offre signifie qu’une récession dans les deux prochaines années est certainement plus probable qu’improbable.

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Par Alex Domash, Research Fellow, Harvard Kennedy School et Lawrence H. Summers, Charles W. Eliot University Professor, Harvard Kennedy School

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

Alex Domash et Lawrence H. Summers,

Zone euro : vers la déflation

Zone euro : vers la déflation

 

Croissance atone, prix qui atteignent  un record de baisse, les risques de déflation menacent la zone Euro. Une sorte de situation comme le Japon qui aura mis dix ans pour en sortir. L’inflation dans la zone euro a enregistré un nouveau recul en mars, tombant à son plus bas niveau depuis novembre 2009 et alimentant les spéculations sur de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire par la Banque centrale européenne (BCE) afin de conjurer les risques de déflation. La hausse des prix à la consommation au sein des 18 pays de la zone euro est ressortie à 0,5% en rythme annuel en mars contre 0,7% le mois précédent, selon les données préliminaires publiés lundi par Eurostat. Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient en moyenne à un chiffre de 0,6%, déjà inquiétant pour une économie de la zone euro qui peine à sortir de la récession. L’inflation se situe ainsi pour le sixième mois consécutif sous le seuil de 1% l’an, ce que le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a qualifié de « zone dangereuse ». Son recul renforce la probabilité d’une réduction de ses taux directeurs par la BCE à l’occasion de la réunion de son conseil des gouverneurs jeudi. Il alimente aussi les spéculations sur des mesures plus radicales comme le passage des taux en territoire négatif ou des rachats d’actifs à l’instar de ceux conduits par la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre ou la Banque du Japon. Le fait que les fêtes de Pâques, qui s’accompagnent habituellement de tensions sur les prix dans certains secteurs comme les voyages et l’hôtellerie, tombent en avril pourrait toutefois pousser la BCE à l’attentisme jusqu’à sa réunion de politique monétaire de juin. « La question de l’éventualité de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire va rester très présente », juge Nick Kounis, responsable de la recherche économique d’ABN Amro. « La banque centrale a toutefois fait preuve d’une certaine tolérance à l’inflation basse récemment. »  

 

Artisans : vers la grève des impôts ?

Artisans : vers la grève des impôts ?

 

L’Union professionnelle artisanale lance à partir de mercredi une mobilisation nationale pour protester contre « l’asphyxie » des commerçants et artisans de proximité, a annoncé mardi l’UPA. »C’est la proximité qui va mourir, c’est l’animation des quartiers, des centre-villes, des villages qui disparaît », a déclaré Jean-Pierre Crouzet, président de l’UPA lors d’une conférence de presse. La mobilisation se traduira par des affiches noires barrées des mots « sacrifiés mais pas résignés » sur les vitrines, ainsi que l’adresse d’un site internet où signer une pétition de soutien.  Un film diffusé sur internet doit, avec les réseaux sociaux, relayer l’opération. « Cette mobilisation vise à montrer l’exaspération des chefs d’entreprise de l’artisanat et du commerce face à l’accumulation des prélèvements sociaux et fiscaux supplémentaires », a précisé l’organisation professionnelle. Mais certains veulent aller plus loin et préconisent la grève des impôts.  Le président de l’UPA Jean-Pierre Crouzet a estimé à 1,1 milliard d’euros les prélèvements supplémentaires sur les entreprises d’artisanat au titre de l’année 2013. « Il est malheureusement évident que certaines entreprises ne vont pas se remettre de ce coup de massue », a-t-il affirmé. Citant des chiffres de la Banque de France, l’organisation professionnelle indique que le nombre de défaillances d’entreprises de moins de 11 salariés a augmenté de 4,3% de juillet 2012 à août 2013, soit 54.000 défaillances en un an. « Toutes les heures, c’est six entreprises qui disparaissent », a calculé M. Crouzet. Il a également exprimé son « opposition totale à toute récupération politique ou tout engagement politique ». « La question est plutôt de savoir quel projet de société nous avons et est-ce une nouvelle société qui s’annonce, une société standardisée, sans lien social ? », a-t-il ajouté. Parmi les huit demandes de l’UPA, figurent le « retrait de toutes les charges sociales supplémentaires qui pèsent sur les travailleurs indépendants depuis le 1er janvier 2013″ et le « remplacement du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) par une baisse directe du coût du travail ». L’UPA exige aussi entre autres la « révision du mode de calcul de l’impôt sur le revenu des travailleurs indépendants de sorte que les bénéfices réinvestis dans l’entreprise ne soient plus soumis à l’IR ».

Suisse : vers la fin du secret bancaire ?

Suisse : vers la fin du secret bancaire ?

 

Peut-être bientôt la fin du décret bancaire en Suisse davantage par peur des représailles des Etats-Unis et de l’Europe. Mais sans secret bancaire, on comprend mal pourquoi les clients mettraient encore autant d’argent en Suisse ! Près des deux tiers des banquiers helvétiques pensent que la Suisse partagera les informations sur ses clients étrangers avec ses voisins européens d’ici à 2016, montre une étude publiée mardi. L’Union européenne et les Etats-Unis font pression sur la Suisse, où sont placés plus de 1.500 milliards d’euros, afin qu’elle renonce au secret bancaire pour faciliter la lutte contre l’évasion fiscale. L’étude, réalisée auprès de 49 banques privées et gestionnaires d’actifs indépendants, illustre la résignation croissante des banques helvétiques face à la levée du secret bancaire depuis la menace proférée par la justice américaine de retirer leur licence à plusieurs d’entre elles et l’amende de 780 millions de dollars (580 millions d’euros) infligée à UBS. En juin, un comité d’experts nommés par Berne a appelé le gouvernement à se préparer à partager avec l’Union européenne des données sur ses clients étrangers mais une telle mesure suscite encore des réticences au sein du gouvernement comme du Parlement. « La stratégie du ‘plus blanc que blanc’ du gouvernement et du Parlement suisses est peut-être dépassée dans la mesure où une majorité de personnes interrogées pensent que des échanges automatiques d’informations auront été mis en place dans les trois prochaines années », soulignent les auteurs de l’étude. Le mois dernier, Berne s’est dite prêt à signer la convention de l’OCDE et du Conseil de l’Europe sur « l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale », en clair l’échange – volontaire et pas forcément automatique – d’informations sur les contribuables étrangers disposant d’avoirs en Suisse.

 




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