Italie : vers de nouvelles élections… qui ne changeront rien
L’Italie risque de s’enfoncer à nouveau dans la crise politique et pour longtemps ; le président de la république a refusé de nommer un anti européen aux finances, du coup Conté, le Premier ministre, a dû démissionner. A sa place, le président italien Mattarella a nommé ce lundi 28 mai l’économiste Carlo Cottarelli, un ex-FMI, à la tête d’un gouvernement de transition, chargé d’accompagner la 3e économie de la zone euro vers de nouvelles élections. Cette décision censée rassurer l’Europe a provoqué une grande colère chez les vainqueurs des dernières élections, la Ligue et le M5S.
« Je me présenterai au Parlement avec un programme qui, si j’obtiens la confiance, inclura le vote du budget 2019. Ensuite, le Parlement sera dissous, avec des élections début 2019″, mais sans la confiance, les élections se dérouleront « après le mois d’août », a dit le nouveau Premier ministre pressenti. À l’issue de son entretien avec le président Mattarella.
Le problème c’est qu’aucune force politique de peut parvenir à elle seule à obtenir uen majorité ; Il faudra donc des alliances y compris contre nature comme celle entre le mouvement 5 étoiles populo- gauchiste avec l’extrême droite de la ligue et de Berlusconi. « Si je n’obtiens pas la confiance, le gouvernement démissionnera immédiatement et sa mission principale sera de gérer les affaires courantes et d’accompagner le pays vers des élections après le mois d’août », vraisemblablement en septembre ou en octobre, a précisé M. Cottarelli. « Je voudrais souligner que le gouvernement resterait alors neutre (…). Je m’engage à ne pas être candidat aux prochaines élections et je demanderai le même engagement à tous les membres du gouvernement », a-t-il ajouté. Il a assuré qu’il présenterait son équipe gouvernementale « très rapidement ». Carlo Cottarelli, ancien responsable du Fonds monétaire international (FMI), a assuré que la situation des comptes publics était actuellement « sous contrôle » et en a promis « une gestion vigoureuse ». L’approche de son gouvernement sera résolument européenne, a-t-il également expliqué. « Un dialogue avec l’Europe pour défendre nos intérêts est essentiel. Nous pouvons faire mieux qu’avant. Mais cela doit être un dialogue constructif dans la pleine reconnaissance que, comme pays fondateur de l’Union européenne, notre rôle dans l’union reste essentiel, de même que la poursuite de notre participation à l’eurozone », a-t-il déclaré.