Ventes au détail : au plus bas après les attentats
C’est un peu au doigt mouillé que la Banque de France avait évalué conséquences des attentats en considérant que cela réduirait le PIB de 0,1 %. Ce que constate aujourd’hui la Banque de France c’est un recul de plus de 1 % des ventes de détail. Pour mesurer l’ampleur du phénomène il faudra attendre fin décembre et les gros achats de Noël et du nouvel an. Ce qui paraît certain c’est que les consommateurs hésitent à se rendre dans les très grands magasins et ont tendance à réduire le volume de leurs achats. Les incidences sur la croissance pourraient être plus importantes que prévu surtout en 2016 dans la mesure où en France cette croissance repose surtout sur la consommation des ménages Les ventes au détail ont donc accusé leur plus forte baisse depuis huit mois en novembre en France du fait des attentats de Paris et de Saint-Denis, dont l’impact s’est fait particulièrement ressentir dans les grands magasins, selon l’enquête mensuelle de la Banque de France dans le commerce de détail publiée lundi. L’indicateur d’activité du secteur a reculé de 1,1% sur le mois pour s’inscrire à un plus bas depuis mars, celui des seuls grands magasins chutant de 4,3% à un plus bas depuis juillet 2014. Le rebond des ventes à distance (+3,2%) et, dans une moindre mesure, des supermarchés (+0,8%) n’ont pas suffi à compenser ces baisses, qui ont touché également les hypermarchés (-1,9%). Dans ses dernières prévisions sur l’économie française, publiées début décembre, la Banque de France estimait que l’impact des attentats serait « sans doute transitoire et donc limité ». Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a quant à lui déclaré que l’impact pourrait être de 0,1 point de PIB, soit environ deux milliards d’euros.