« J’ai toujours vécu avec des vaches » (Hollande)
On se demande s’il parle du PS ou de la campagne ; A l’en croire il serait même fils de paysan ; En fait son père était médecin ORL à Rouen et il devait élever peu de vaches et de poulets. Peu importe, il faut se réconcilier avec ces ruraux qui se sentent encore davantage abandonnés que les banlieues pauvres. Du coup Holande s’invente une biographie paysanne. A moins de deux mois des élections régionales, François Hollande s’adresse donc directement aux chasseurs et, plus généralement, aux ruraux. Il a reçu pour l’occasion à l’Elysée le magazine Le Chasseur français, qui publie mercredi son interview. Et pour défendre la « campagne », le chef de l’Etat n’hésite pas à puiser dans ses souvenirs. « Je vis en ville – ça ne vous a pas échappé – même s’il y a beaucoup d’arbres à l’Élysée. Mais je suis né à la campagne », rappelle le Président. Dans une « vieille ferme près de Rouen », où il a passé son enfance, François Hollande allait ainsi « chercher le lait tous les matins ». « En famille, nous consommions les poulets que nous élevions nous-mêmes, ainsi que les œufs. J’ai toujours vécu avec des vaches dans des prés. C’est une chance formidable qui m’a été donnée et j’en remercie mes parents », explique-t-il, racontant encore avoir « respirer le grand air » et « ramasser des myrtilles » lors de ses vacances en Savoie et en Haute-Loire. « Bien plus tard quand la Corrèze m’a accordé sa confiance j’ai pu découvrir des paysages protégés, de magnifiques exploitations agricoles où on élève le veau sous la mère, des espaces boisés, propices aux champignons et notamment aux cèpes », dit encore le chef de l’Etat. François Hollande n’hésite pas à insister sur les avantages d’une carrière politique passée en Corrèze. Là-bas, il a « pu découvrir la chasse ». « Les jours d’ouverture sont l’occasion de fêtes qui se préparent dans l’enthousiasme, dans l’émulation et dans la camaraderie », dit-il, avant de confesser : « J’ai assisté à des battues mais je ne suis pas chasseur. » François Hollande dit comprendre « le sentiment d’éloignement, de délaissement et parfois d’abandon que ressentent nos concitoyens ruraux » et promet de « démontrer » que les territoires ruraux sont « à l’avant-garde » dans le développement du pays. « Je n’ai jamais voulu regarder la ruralité comme un espace qu’il faudrait mettre sous cloche, comme une nostalgie en se disant que c’était le bon temps ; non. J’ai toujours pensé que le meilleur service qu’on pouvait rendre à nos campagnes, c’était de les développer, c’était de leur apporter de l’activité », détaille-t-il, sans vraiment faire de nouvelles annonces.