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Varoufakis, le Mélenchon grec, contre Macron

Varoufakis, le Mélenchon grec,  contre Macron

 

 

Yanis Varoufakis, ancien ministre des finances grec qui avait été démissionné par Alexis Tsipras, lance un avertissement à Macron dans une tribune du  Journal (grec) des rédacteurs. Yanis Varoufakis, le Mélenchon grec,  estime ainsi que la politique de «dérégulation et d’austérité» souhaitée par l’ex-candidat d’En Marche! va «simplement redistribuer la misère entre les travailleurs français». Selon l’ex-ministre grec, qui argue de conversations personnelles avec Macron, ce dernier a conscience de la casse qu’il va provoquer mais persiste dans cette voie «pour convaincre Berlin d’avancer vers une fédéralisation de la zone euro».» «C’est là que réside la grande erreur d’Emmanuel» car «Berlin ne lui donnera rien», tranche Yanis Varouf Varoufakis.  Ce désaccord profond n’empêche pas l’ancien ministre des finances grec de reconnaître au nouveau président de la République une certaine pugnacité. Dans une tribune parue dans Le Monde le 2 mai dernierlors de l’entre-deux-tours, l’économiste a salué le volontarisme déployé par Emmanuel Macron au moment de la crise grecque pour tenter de sauver son pays de la crise financière. «Alors que la “troïka” des créanciers de la Grèce et le gouvernement de Berlin étranglaient les tentatives de notre gouvernement de gauche nouvellement élu pour libérer la Grèce du carcan de sa dette, Macron a été le seul ministre d’État en Europe à faire tout son possible pour nous aider. Et il l’a fait en prenant un risque politique personnel», a notamment dévoilé l’ancien ministre. Contre l’avis de l’entourage de François Hollande, Emmanuel Macron aurait ainsi tenté jusqu’à la dernière minute de convaincre les dirigeants européens d’épargner à la Grèce «une version moderne du Traité de Versailles». Dans cette même tribune, Yanis Varoufakis avait déjà averti une première fois Emmanuel Macron de son intention de combattre sa politique économique s’il était élu: «Pour ma part, ma promesse à Emmanuel est la suivante: je vais me mobiliser pleinement pour vous aider à battre Le Pen, et je me joindrai avec la même force aux prochaines Nuits debout pour m’opposer à votre gouvernement lorsque – et si – en tant que président, vous tentez de poursuivre la mise en œuvre de votre néolibéralisme qui est déjà un échec».

Nuit debout, le Pape, Varoufakis : l’incantation utile mais insuffisante

Nuit debout, le Pape, Varoufakis :   l’incantation utile mais insuffisante

 

 

 

Les propos ne sont évidemment pas de même nature mais ils ont en commun d’appeler à un changement. Un changement pour davantage d’humanité à l’égard des migrants de la part du pape, un changement pour combattre les excès du capitalisme de la part de l’ancien ministre grec des finances,  un changement enfin de la part de Nuit debout pour un autre système démocratique, une autre société. Des appels utiles mais bien insuffisants car trop isolés, trop  partiels voire contradictoires, en tout cas trop déconnectés de leur contexte. L’appel du pape pour un meilleur accueil  des migrants trouve ses limites dans l’absence d’analyse des facteurs explicatifs de la crise en Irak, en Syrie en Libye voir au-delà. L’appel de Vafourakis pour rompre avec les dégâts du capitalisme international se heurte à l’absence de perspectives crédibles pour réguler l’économie moderne enfin l’appel de Nuit debout est largement handicapé par le flou qui règne sur ce qui est souhaité comme alternative au système actuel. En cause peut-être une question méthodologique car pour changer il convient d’abord de comprendre le présent dans ses dimensions multiples et systémiques. Or tout reste à faire ou presque pour comprendre les mutations qui affectent la société ;  non pas que nous manquions de rapports, d’analyses, d’informations sur chaque thématique mais nous souffrons cruellement d’une insuffisance de compréhension des interactions entre les dimensions sociales, économiques, financières, internationales, technologiques, environnementales et sociétales. L’urgence n’est pas de définir le futur mais d’abord de comprendre les transformations en cours. D’une certaine manière il faut accepter cet exercice de réflexion préalable et la complexité qui l’accompagne à moins de se satisfaire de slogans simplistes vite balayés par les réalités. Mais cet exercice de réflexion collective demande à la fois du temps et un minimum de méthodologie. Or pour l’instant les porteurs de réflexion s’inscrivent davantage dans un processus de foire à idées, sorte d’auberge espagnole ou d’inventaire à la Prévert utile sans doute mais bien insuffisant pour structurer une pensée est encore davantage une vision.

 

Grèce : par trouille de l’Allemagne, la France n’a pas assumé ses positions (Yanis Varoufakis) «

Grèce : par trouille de l’Allemagne, la France n’a pas assumé ses positions (Yanis Varoufakis) « 

Comment interprétez-vous la démission d’Alexis Tsipras?
Le 12 juillet, contre mon avis et celui de nombreux membres du gouvernement et du parti, Alexis Tsipras a décidé d’accepter les mesures d’austérité proposées par l’Eurogroupe et le sommet européen. Elles vont à l’encontre de toute la philosophie de Syriza. Sa majorité s’est rebellée. Sa conclusion fut simple : s’il veut nettoyer le parti, il a besoin de nouvelles élections.

Serez-vous candidat?
Non, je ne serai pas candidat au nom de Syriza. Syriza est en train d’adopter la doctrine irrationnelle à laquelle je me suis opposé depuis cinq ans : étendre encore la crise et prétendre qu’elle est résolue, tout en maintenant une dette impayable. J’ai été viré parce que je m’y opposais. C’est contre cette logique que j’avais déjà rompu avec Papandréou. Alexis Tsipras m’avait choisi parce que je m’y opposais. Maintenant qu’il a accepté la logique que je rejette, je ne peux plus être candidat.

Au moment où ce plan a été finalisé, François Hollande disait que la Grèce allait être sauvée. Il se trompait?
(Il rit). Je pense que François Hollande est profondément, fondamentalement coincé. Nicolas Sarkozy en 2010 disait déjà que la Grèce était sauvée. En 2012, la Grèce a encore été sauvée. Et maintenant, nous sommes encore sauvés! C’est une technique pour cacher la poussière sous le tapis tout en prétendant qu’il n’y en a plus. La seule chose effectuée le 12 juillet a été l’énorme claque infligée à la démocratie européenne. L’Histoire jugera très sévèrement ce qui s’est passé ce jour-là et particulièrement nos leaders qui poursuivent cette mascarade.

Pourquoi dites-vous que la cible des créanciers et de Wolfgang Schaüble, ministre allemand des Finances, est en fait la France?
La logique de Schaüble est simple : la discipline est imposée aux nations déficitaires. La Grèce n’était pas si importante. La raison pour laquelle l’Eurogroupe, la troïka, le FMI ont passé tant de temps pour imposer leur volonté à une petite nation comme la nôtre est que nous sommes un laboratoire de l’austérité. Cela a été expérimenté en Grèce mais le but est évidemment de l’imposer ensuite à la France, à son modèle social, à son droit du travail.

«Dans les sommets européens, la France n’a pas l’autorité nécessaire»

Pendant que vous étiez ministre, comment se comportait la France?
À l’intérieur des sommets européens, à l’intérieur de l’Eurogroupe, j’ai senti que le gouvernement français n’avait pas l’autorité nécessaire pour défendre ou même simplement présenter son point de vue et faire en sorte qu’il compte dans le processus des négociations. J’ai grandi avec l’esprit des Lumières, l’idée aussi que la France avait été essentielle dans la création de l’Union européenne. Ayant tout cela en tête, le silence des Français, celui de Michel Sapin dans l’Eurogroupe, le fait qu’une position française différente ne soit jamais assumée a provoqué chez moi une grande tristesse.

Vous voulez lancer un mouvement européen anti-austérité?
À Frangy, je lancerai un réseau européen de progressistes. Dans les jours terribles de la dictature grecque, nos parents et nos grands-parents allaient en Allemagne, en Autriche, au Canada, en Australie pour la solidarité exprimée à l’égard des Grecs qui souffraient. Je ne viens pas en France chercher une solidarité avec la Grèce. Mais les problèmes auxquels la France fait face sont les mêmes qu’ailleurs. Les Français et les citoyens des autres pays sont soucieux de ce que j’ai à dire parce qu’ils sont préoccupés par l’état de la démocratie, de l’économie, les perspectives d’avenir.

Si vous étiez Premier ministre en Grèce ou si Arnaud Montebourg était président de la République en France, ce serait vraiment différent?
Ce n’est pas une question de personnes. Je suis sûr qu’il y a de bonnes personnes dans le gouvernement français et ailleurs. Les citoyens doivent se réapproprier le cours européen. Si les Allemands, les Français, les Hollandais, les Espagnols prenaient conscience de l’absence totale de responsabilité de leurs dirigeants envers les électeurs, de l’opacité, ils se réveilleraient et demanderaient que cela se passe différemment. Il faut relancer le dialogue et rétablir ce qui a été complètement perdu : la démocratie.

(Interview JDD)

Derrière la Grèce, c’est la France qui est visée (Varoufakis)

Derrière la Grèce, c’est la France qui est visée (Varoufakis)

 

Varoufakis  a raison au moins sur ce point c’est bien la France qui est visée à travers la Grèce. Il est clair que la France a souhaité un accord avec la Grèce pour lui servir de parapluie contre les critiques de l’union européenne à l’égard de sa gestion budgétaire laxiste ; en gagnant du temps avec le maintien de la Grèce dans la zone euro la France évite d’être  en première ligne. Il est indéniable que la France mérite d’ailleurs ces critiques compte tenu de la dérive de ses équilibres financiers (budget, ASSEDIC, retraite, collectivités locales etc.). De ce point de vue les récentes déclarations Hollande  concernant la diminution de la fiscalité en 2016 « quoi qu’il arrive » ne peuvent que susciter de fortes interrogations de la part de l’Allemagne vis-à-vis de la gouvernance française. (L’ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, invité vedette de la « Fête de la Rose » organisée dimanche autour de l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, accuse donc Wolfgang Schäuble de vouloir pousser la Grèce hors de la zone euro « pour atteindre la France ». Très critique à l’égard du troisième plan d’aide récemment accordé à Athènes, il estime que le ministre allemand des Finances veut précipiter un « Grexit » pour « faire tomber les résistances françaises » contre « l’austérité ». « L’Etat-providence français, son droit du travail, ses entreprises nationales sont la véritable cible du ministre des Finances allemand », dit-il dans un entretien au Monde publié samedi, et accordé mercredi en la Grèce. « Il considère la Grèce comme un laboratoire de l’austérité, où le mémorandum est expérimenté avant d’être exporté. La crainte du Grexit vise à faire tomber les résistances françaises, ni plus ni moins », ajoute-t-il, y voyant « le projet du docteur Schäuble ».  Pour Yanis Varoufakis, le troisième plan d’aide à la Grèce est une « capitulation » d’Athènes face à ses créanciers et a été conçu « pour faire sombrer » l’économie grecque.   »Si la Grèce tente, en dépit du bon sens et des lois élémentaires de l’économie, d’appliquer ce mémorandum et les réformes qui l’accompagnent, elle courra droit au Grexit », dit-il.

Grèce : l’ancien ministre des finances Varoufakis a bien été viré

Grèce : l’ancien ministre des finances Varoufakis a bien été viré

Officiellement, il a jeté l’éponge parce que les créanciers ne l’aimaient pas et que le Premier ministre Alexis Tsipras jugeait son départ « utile » pour un accord. Mais dans un entretien au magazine britannique New Statesman, réalisé juste avant l’accord de lundi matin pour négocier une nouvelle aide à l’économie grecque, il révèle avoir en fait perdu à deux contre quatre lors d’une réunion de cabinet après la victoire du non, au cours de laquelle il prônait une ligne dure. Les banques grecques sont fermées depuis le 29 juin, pour éviter une hémorragie de l’épargne, alors que la Banque centrale européenne a cessé d’ajuster le plafond de son aide d’urgence à ces établissements.  M. Varoufakis, persuadé d’avance que cette situation « voulue par la BCE pour sceller un accord » allait se produire, avait prévu « un triptyque » d’actions pour y répondre : « émettre des IOUs » (phonétiquement « I owe you », « je vous dois », des reconnaissances de dettes en euros); « appliquer une décote sur les obligations grecques » détenues par la BCE depuis 2012, pour réduire d’autant la dette, et « prendre le contrôle de la Banque de Grèce des mains de la BCE ». Cela laissait, selon lui, entrevoir une possible sortie de la Grèce de l’euro mais avec la certitude, explique-t-il, qu’il n’y avait de toute façon aucun moyen légal de la pousser dehors. Le tout pour faire peur et obtenir un meilleur accord des créanciers, selon lui. M. Varoufakis éreinte le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. Selon lui, le groupe des ministres des Finances de la zone euro est « complètement, totalement » dominé par lui. « C’est comme un orchestre extrêmement bien dirigé, dont il serait le chef », raconte M. Varoufakis.  Selon lui, « il n’y a que le ministre des Finances français (Michel Sapin, ndlr) qui émettait une tonalité différente de la ligne allemande, et c’était très subtil. (…) Dans l’analyse finale, quand Doc (sic) Schäuble répondait et déterminait la ligne officielle, le ministre français finissait toujours par plier et accepter« , assure-t-il.  Enfin M. Varoufakis, universitaire de carrière, s’en prend à l’absence de débat de fond au sein des instances européennes: « Il y avait un refus pur et simple d’engager des débats économiques. » Et d’assurer que lorsqu’il exposait un argument économique à ses homologues européens, il était confronté à « des regards vides ». « J’aurais pu tout aussi bien chanter l’hymne national suédois, j’aurais obtenu la même réponse », assène-t-il.

Crise grecque: c’est la France qui est visée par l’Allemagne (Varoufakis)

Crise grecque: c’est la France qui est visée par l’Allemagne  (Varoufakis)

Il au moins raison sur ce point l’ancien ministre des fiances grecs. L’affaire grecque n’est qu’un alibi pour s’attaquer en fait à la France et à sa dette. Si le Grexit devait être prononcé alors ce sont les pays du sud qui deviendraient la cible de Bruxelles et en premier la France. D’autant que l’endettement français  n’est pas de 300 milliards (comme en Grèce)  mais de 2 000 milliards. Que cet endettement ne pourra jamais être remboursé (31 000 euros par habitant !). Qu’il faudra donc le restructurer uen jour ou (ce qui revient au m^me) le rembourser avec de la monnaie de singe via uen dévaluation qui devra perdre du pouvoir d’achat aux allemands (et aux autres). Curieux mais il faut que cette problématique émerge de Grèce pour qu’on en parle. Jusque là on a surtout entendu des propos très sentencieux de nos experts vis-à-vis de la Grèce. L’Allemagne veut que la Grèce soit évincée de l’union monétaire pour intimider la France et lui faire accepter « son modèle d’une zone euro disciplinaire », estime samedi l’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, veut une sortie de la Grèce de la zone euro - ou Grexit – pour « mettre les choses au clair, d’une façon ou d’une autre », écrit Yanis Varoufakis dans le journal britannique The Guardian. « Ma conviction est que le ministre allemand des Finances veut que la Grèce soit évincée de la monnaie unique pour susciter une crainte de tous les diables chez les Français et leur faire accepter son modèle d’une zone euro disciplinaire. »  « Schäuble est convaincu qu’en l’état actuel des choses, il lui faut un ‘Grexit’ pour mettre les choses au clair, d’une façon ou d’une autre », poursuit le ministre sortant, qui a démissionné lundi. Le Parlement grec a voté vendredi en faveur de la proposition de réformes faite jeudi par le gouvernement Tsipras à ses créanciers (UE, BCE, FMI). Considérée comme « positive » par les créanciers, cette proposition, qui sera examinée samedi par les ministres des Finances de la zone euro, fait renaître l’espoir d’un accord évitant à Athènes la sortie de l’euro.  Vendredi, le Parlement français – deuxième puissance économique de la zone euro - a adopté des réformes destinées à relancer l’économie moribonde du pays, qui fait face à une faible croissance et à un chômage élevé, ainsi qu’à un important endettement public, source de tensions avec Bruxelles. Pour Yanis Varoufakis, l’Allemagne, bailleur de fonds et chantre de l’orthodoxie budgétaire en Europe, veut faire de la Grèce un exemple pour faire entrer les Français dans le rang.   « Soudainement, l’insoutenable dette publique grecque, sans laquelle le risque de Grexit se serait estompé, a acquis une nouvelle utilité pour Schäuble », affirme-t-il. Selon Yanis Varoufakis, lorsque la Grèce est devenue insolvable en 2010, au lieu d’une restructuration de la dette et d’une réforme de l’économie, c’est l’option « toxique » qui a été choisie : « L’octroi de nouveaux prêts à une entité en faillite tout en prétendant qu’elle restait solvable. »  Depuis que Syriza est arrivé au pouvoir, ajoute l’ex-ministre des Finances, « une large majorité au sein de l’Eurogroupe – sous l’influence de Schäuble – a adopté le Grexit comme solution privilégiée ou comme arme de choix contre notre  gouvernement. » Il estime que si la Grèce finissait par quitter la zone euro, cela prendrait plus d’un an.  »Le Grexit serait l’équivalent de l’annonce d’une forte dévaluation plus de 18 mois à l’avance: une recette pour liquider tout le stock de capital grec et le transférer à l’étranger par tous les moyens possibles », écrit-il.

Grèce-Yanis Varoufakis : les créanciers le dégoûtent

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Le ministre des finances démissionnaire  aura marqué les esprits grâce à son sens de la formule. Une verve qui aura joué dans son départ. En effet, ce lundi 6 juillet, le ministre grec des Finances a annoncé sa démission. Et pour ne pas déroger à sa réputation, il l’a fait avec panache : « je porterai le dégoût des créanciers avec fierté », écrit-il sur son blog. Cette dernière pique conclut 5 mois de franc-parler. Florilège de ses meilleures phrases.

29 janvier 2015: « nous sommes pour un mode de vie frugal »

« Nous sommes pour un mode de vie frugal, nous ne pensons pas que développement signifie multiplication de Porsche Cayenne dans les rues étroites de nos villes, ordures sur les plages et dioxyde de carbone dans l’atmosphère », explique-t-il lors de sa première conférence de presse à Athènes, deux jours après sa prise de fonction.

5 février 2015:  » nous ne sommes même pas tombés d’accord sur le fait de ne pas être d’accord »

« De mon point de vue, nous ne sommes même pas tombés d’accord sur le fait de ne pas être d’accord », déclare Varoufakis à Berlin après un entretien avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble.

8 février 2015:  » si on enlève la carte Grèce, les autres s’écroulent »

« La sortie de la Grèce de l’euro n’est pas une perspective qui rentre dans nos plans, simplement parce que nous pensons que l’Europe est fragile. C’est comme quand on construit un château de cartes. Si on enlève la carte Grèce, les autres s’écroulent », prévient-il dans un entretien à la télévision italienne RAI.

11 février 2015: « substance intellectuelle »

« Wolfgang Schäuble est probablement le seul politique européen avec de la substance intellectuelle », déclare Varoufakis à l’hebdomadaire Stern au sujet du ministre allemand des Finances, qui passe pourtant pour l’un des plus intransigeants vis-à-vis des Grecs.

25 février 2015:  » attendez-vous au pire »

« Ce que je dis à mes homologues est ceci: si vous pensez que vous avez intérêt à abattre des gouvernements progressistes comme le nôtre (…) alors attendez-vous au pire », met-il en garde dans Charlie Hebdo.

27 février 2015:  » nous sommes fiers de (son) niveau d’imprécision »

« Nous sommes fiers de (son) niveau d’imprécision », lance Yanis Varoufakis au sujet du programme d’engagements de réformes transmis par Athènes à ses partenaires européens. En grec, il se félicite de « l’ambiguïté créatrice » de l’accord.

15 mars 2015 : « un honneur que Bild essaie de me nuire »

« C’est un honneur que Bild essaie de me nuire. Plus ils le font, mieux je dors la nuit », déclare Varoufakis à l’agence grecque ANA, après que le tabloïd allemand eut annoncé sa démission imminente.

15 mars 2015:  » petits problèmes insignifiants de liquidité »

« De petits problèmes insignifiants de liquidité ne doivent pas diviser l’Europe », relativise Yanis Varoufakis sur la chaîne allemande ARD.

26 mai 2015: « nous avons rempli nos obligations vis-à-vis des créanciers »

« Depuis quatre mois nous avons rempli nos obligations vis-à-vis des créanciers en puisant jusqu’au fond de notre économie, on ne peut pas faire cela indéfiniment et nos créanciers le savent », lance le ministre sur CNN. « Donc il commence à être temps qu’ils se mettent d’accord » et « fassent le dernier quart du chemin, puisque nous en avons déjà fait les trois autres quarts ».

3 juillet 2015 : « plus gros ratage de l’histoire »

« Nous avons un très mauvais système de gouvernance en Europe », déclare-t-il à BBC News. « Ce n’est pas la bonne manière de diriger une union monétaire. C’est une parodie. C’est une comédie des erreurs depuis maintenant cinq ans. » « Le programme qu’ils ont imposé à ce pays et qu’ils veulent continuer à imposer (…) va rester comme le plus gros ratage de l’histoire économique ».

4 juillet 2015: « ce qu’ils font avec la Grèce a un nom: terrorisme »

« Ce qu’ils font avec la Grèce a un nom: terrorisme », accuse Yanis Varoufakis dans El Mundo. « Pourquoi est-ce qu’ils nous ont forcés à fermer les banques? Pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s’agit de répandre la peur, on appelle ce phénomène le terrorisme », développe le ministre au sujet de la politique du FMI, de la BCE et de l’UE.

 

La Grèce « tout simplement insolvable »(Yanis Varoufakis)

La Grèce  « tout simplement insolvable »(Yanis Varoufakis)

Est le ministre des fiances grec qui le dit. Certes  Il reconnaît les dysfonctionnements qui ont cours en Grèce,  » « L’immunité fiscale des puissants, la corruption, l’oligarchie inefficace… ». Mais il considère que les difficultés rencontrées aujourd’hui par son pays sont « entièrement » dues à son entrée dans la zone euro. « La crise que nous subissons depuis sept ans ne se serait tout simplement pas produite. En 2008, nous aurions eu une petite secousse, comme la Bulgarie, et aujourd’hui, nous connaîtrions depuis trois ou quatre ans une croissance rapide », assure-t-il.  A ceux qui reprochent à la Grèce d’avoir menti sur sa dette pour entrer dans l’Europe, il demande comment peuvent-ils croire que les « Européens soient aussi naïfs? ». Imaginer que les gouvernements grecs de l’époque ont pu flouer leurs futurs partenaires est « hypocrite ». Il estime d’ailleurs que son pays n’aurait « absolument pas » dû entrer dans l’euro. Mais vu que sa crise est entièrement créé par cette entrée, c’est à l’Europe de trouver une solution. Le ministre, ancien universitaire, s’imaginait-il à un tel poste lorsqu’il donnait des cours à l’Université d’Essex en Grande-Bretagne? « Je n’aurais même pas pu l’imaginer l’an dernier! », s’amuse-t-il. Il se qualifie ainsi de « politicien réticent ». Un gage de sérieux selon celui qui juge que « tous ceux qui se montrent enthousiastes envers le pouvoir politique devraient en être écartés. »  A la presse, qui suppute une mise à l’écart du ministre trublion lors des dernières négociations à Bruxelles, il répond qu’il n’y est pas allé car son homologue, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, n’y était pas non plus. D’ailleurs contrairement à ce qu’on pourrait croire, le tenant de la rigueur et celui qui s’oppose le plus ouvertement à lui n’est pas un interlocuteur honni par Yanis Varoufakis. C’est même le contraire: « J’aime bien le rencontrer parce que lui aussi, il appelle un chat un chat. Alors quand nous discutons, c’est très civilisé et très respectueux. Nous ne sommes pas d’accord, mais je sais que je peux croire ce qu’il dit ». Il fustige en revanche les autres acteurs des négociations entre la Grèce et ses créanciers, « des bureaucrates non élus qui parlent du point de vue de leur institution, et ensuite nous passons des heures pour trouver un accord sur un communiqué de presse ». ( La tribune)




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