Crise : Montebourg vante le modèle japonais
Montebourg a sans doute raison de vanter le modèle japonais mais il est impuissant, d’une part il ne compte guère en France au gouvernement, ensuite il oublie qu’il compte encore moins dans la zone euro (qui gère notre monnaie), enfin il n’est pas crédible pour avoir top parlé, et s’être trop contredit… « D’abord, c’est un pays qui est endetté et qui fait une relance budgétaire de 100 milliards de yens », lance-t-il au micro d’Europe 1. « Et ça n’est pas un gouvernement bolchévique qui fait ça, c’est un gouvernement de droite », précise-t-il. « Deuxièmement, ils ont une banque centrale qu’ils ont soumis aux intérêts du gouvernement, donc ils n’ont plus une banque centrale indépendante qui n’en fait qu’à sa tête. Et troisièmement, c’est une banque centrale qui a décidé de soulager la population japonaise des hausses d’impôts et des coupes budgétaires. Ca, ça pourrait intéresser les Européens », ajoute-t-il. . Le parallèle est certes séduisant. La troisième puissance économique mondiale est sortie au dernier trimestre 2012 de six mois de récession sur fond de conjoncture mondiale déprimée. La croissance s’est accélérée ensuite et plusieurs clignotants se sont mis au vert, même si l’investissement privé (hors immobilier) a continué de reculer au premier trimestre, un signe que les entreprises restent encore prudentes face aux « Abenomics ». Mais le remède japonais n’est pas applicable en France, car le Japon a sa propre monnaie et détient sa dette. Mais à Tokyo Arnaud Montebourg entend bien plaider sa cause. Et pour le dîner donné par l’empereur, jeudi, il confie avoir dû débourser 1.000 euros pour un smoking. Un investissement qu’il considère comme pérenne.