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Valoriser le rôle local d’intermédiation du député

Valoriser le rôle local d’intermédiation du député

Cécile Untermaier, députée socialiste, propose dans une tribune au « Monde » que l’on reconnaisse dans le droit le rôle d’élu de terrain des députés, pour le moment insuffisament mis en valeur. Ce rapprochement avec l’échelle locale pourrait aider à surmonter la défiance qui s’est installée.(Le Monde)

Tribune. 

 

Le constat d’une crise de la représentation n’est pas nouveau, mais il s’accélère depuis plusieurs années. Les chiffres de l’abstention aux dernières élections présidentielles l’attestent : 26 % au premier tour, 28 % au second tour, selon deux sondages de l’IFOP. La défiance de la société civile à l’égard des gouvernants trouve en partie ses racines dans le fonctionnement actuel de nos institutions.

Représentant du peuple détenteur de la souveraineté nationale, le rôle national du député est consacré par les articles 3 et 24 de la Constitution. Ce dernier vote la loi, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Mais, juridiquement, il est sans lien avec sa circonscription dans laquelle il est pourtant élu. Cependant, reconnaître par le droit, les missions spécifiques du député sur le terrain, c’est élargir le champ de son action et nouer un lien fort, concret et de cohérence entre la politique nationale et la vie locale.

Certes, le mandat impératif est prohibé, mais un cadre juridique apporterait un fondement aux actions qu’il déploie à l’échelle locale, tout en donnant le droit aux citoyens de lui demander des comptes sur l’accomplissement de cette mission. Ce contrat de confiance, que représente l’élection, l’oblige. En tant qu’élu de proximité, il lui incombe d’œuvrer en faveur de sa circonscription et des habitants, de porter des projets de développement économique, social et écologique.

Il doit être à l’écoute des citoyens, notamment lors des permanences parlementaires, où les administrés viennent chercher une aide pour résoudre une difficulté sérieuse ou bien un soutien à une action qu’ils portent. Il agit aussi comme une interface entre le Parlement, le territoire, les autorités déconcentrées et le gouvernement. C’est là tout l’apport de la loi de 2014 interdisant le cumul d’un mandat de parlementaire avec un mandat exécutif local, portée par la majorité socialiste.

La multiplication des mandats n’a pour conséquence que de réduire le temps consacré à chacun d’entre eux et donc la portée des actions. Le mandat de parlementaire exige du temps, de l’énergie, tout autant qu’une présence dans l’Hémicycle. Et, l’argument selon lequel cette réforme produirait des élus « hors-sol », déconnectés de la réalité du terrain, revient en fait à méconnaître, voire à renier, la dimension locale intrinsèque du député.

Le député est un élu éclairé par les administrés et les élus de son territoire. En tant que législateur, il est de sa responsabilité d’exprimer son point de vue sur un texte et, dans cet objectif, de recueillir aussi les observations du terrain. Les diverses rencontres qu’il accepte ou qu’il organise favorisent l’approche concrète des projets. Les ateliers législatifs citoyens que j’ai créés en 2012 ainsi que les conseils citoyens en 2017 sont un moyen d’éclairer la loi, en apportant un autre regard.

Valoriser l’apport culturel à l’économie

Valoriser l’apport culturel à l’économie

 

L’économiste Françoise Benhamou considère, dans une tribune au « Monde », que la pandémie pourrait déboucher sur une offre culturelle moins mondialisée, plus diversifiée et prête à monétiser sa diffusion numérique.

 

 

Tribune. La crise que traversent actuellement les activités culturelles est le révélateur d’une révolution silencieuse, faite de quatre mouvements : la montée de l’événementiel, l’inscription dans la mondialisation, l’importance prise par le numérique et le poids croissant du secteur privé au sein de l’offre.

La pandémie a mis un coup d’arrêt à tout ce qui relève de l’événementiel : expositions, foires, spectacles, séances de cinéma, festivals. Or les modèles économiques de pans entiers de la culture se sont progressivement construits à partir des recettes de l’événementiel. Le système des foires empêché, le marché de l’art doit se réinventer. Fermés, les musées ne peuvent plus compter sur la billetterie. La programmation des maisons d’art lyrique et symphonique et des salles de musiques actuelles est durablement perturbée, les artistes internationaux étant empêchés de se déplacer. Les villes et régions, qui tentaient de s’inscrire dans cet ordre culturel mondialisé en soutenant des festivals attractifs et spécialisés, doivent y renoncer pour un temps indéterminé.

Quant au numérique, il a dicté la configuration des nouveaux modèles économiques de certains pans de l’industrie culturelle. L’épidémie vient casser le modèle lentement élaboré de l’artiste compensant la baisse des rémunérations issues de la musique enregistrée par les tournées et les spectacles. La longueur de l’épidémie entraîne des pertes sèches : il faut renoncer à jouer des œuvres nouvelles, et le numérique apparaît alors plus comme un pis-aller que comme un complément.

Nouveaux modèles

Enfin, dans un pays qui, comme la France, a su développer un maillage culturel public du territoire grâce à des bibliothèques, des salles de concerts, etc., la part du privé tend à être sous-estimée et regardée avec soupçon. Pourtant, l’action et l’offre culturelles sont aussi portées par le secteur associatif et par toute une constellation de grandes et petites entreprises et de commerces. Aux aides destinées à l’économie générale, tels le PGE [prêt garanti par l’Etat] ou le chômage partiel, se sont certes ajoutées des aides spécifiques. Mais cela n’empêchera pas certains de faire faillite et de concentrer cette offre dans des mains moins nombreuses.

La crise semble cependant dessiner de nouveaux modèles. Une économie plus modeste, avec des programmations qui évitent les dérives inflationnistes. Une économie attentive à ce que les productions nouvelles soient plus largement diffusées qu’aujourd’hui. Une économie plus vertueuse du point de vue de son empreinte écologique, avec une moindre propension à la circulation effrénée et coûteuse des œuvres et des stars. Une économie plus centrée sur le local, faisant appel à des artistes de la scène régionale, facteur de diversité culturelle. Une économie qui ne fait pas l’impasse sur le travail des associations, à la lisière du culturel et du social, ou du culturel et de l’éducatif. Une économie qui utilise le numérique pour ce qu’il apporte : entrer par effraction dans les foyers, faire connaître des œuvres et des lieux, mais qui doit être monétisé, même à petit prix. Le numérique a permis, pendant les confinements, de jouir d’une offre culturelle inventive et de faire vivre un patrimoine trop souvent conservé dans les tiroirs, mais il faut glisser de la gratuité destinée à fidéliser un public que l’on comptait retrouver rapidement vers la monétisation de l’offre, indispensable à deux titres : apporter des recettes et rompre avec l’idée que ce qui est culturel est gratuit et donc ne vaut rien.

«Valoriser le mix énergétique français»

«Valoriser le mix énergétique français»

Au delà des mesures du plan de relance en faveur de l’atome, la déléguée générale du Groupement des industriels français du nucléaire (Gifen) Cécile Arbouille attend de l’Etat qu’il se prononce en faveur de l’EPR 2 et qu’il valorise davantage le mix énergétique français (interview dans l’Opinion)

Le plan de relance accorde une enveloppe de 470 millions d’euros sur deux ans au nucléaire. 200 millions sont dédiés au développement des compétences, 100 millions iront s’investir en fonds propres dans le capital des ETI et PME fragilisées de la filière. Le solde, 170 millions, est alloué à la recherche sur le SMR, le réacteur nucléaire modulaire, à puissance et taille réduites.

Créé il y a deux ans, le Gifen porte la voix des industriels français du nucléaire. S’il n’y a pas de décision de renouvellement du parc de centrales de l’hexagone, la filière perdra sa capacité à attirer les talents, avertit sa déléguée générale.

Avez-vous le sentiment que le nucléaire a été bien servi dans le plan de relance ?

Nous sommes très satisfaits du positionnement de l’énergie nucléaire, classée dans le chapitre écologie et énergies vertes de ce plan. C’est ce que nous défendons depuis longtemps, puisque le nucléaire est l’énergie qui rejette le moins de CO2 par kilowattheure. Le fait que cela soit reconnu de cette manière est un signal qui nous contente évidemment. Le plan souligne aussi que le nucléaire permet de disposer d’une capacité de production d’électricité bas carbone sur le long terme, c’est exactement notre message.

Concernant le montant alloué, nous avions présenté un certain nombre de projets en cours nécessitant le soutien des pouvoirs publics. Comme souvent, on espère toucher plus que ce que l’on reçoit, c’est le jeu. Ceci dit, comparé à d’autres filières très affectées par la pandémie, l’automobile, l’aéronautique notamment, la somme allouée au nucléaire n’est pas anecdotique. En résumé, ce plan est un bon signal mais l’essai devra être transformé, puisque nous demandons surtout l’accompagnement de l’Etat pour le renouvellement du parc nucléaire, avec les EPR 2.

Toutes les mesures allant dans le sens du développement de l’industrie nucléaire sont une bonne nouvelle pour nos adhérents. Le projet de SMR est porté par quelques grands acteurs, EDF, le CEA et Naval Group, qui sont aussi membres du Gifen. Les fournisseurs représentés dans notre syndicat travaillent en moyenne à 20 % pour le nucléaire. Ils opèrent aussi pour l’aéronautique et l’automobile notamment. Dans la crise actuelle, ils ne souhaitent qu’une chose : remplir leurs carnets de commandes.

Justement, dans quel état se trouve la filière ?

La dernière cartographie du secteur recense 3 200 entreprises et environ 220 000 emplois directs et indirects. Il y a de nombreux nouveaux entrants dans l’industrie nucléaire puisqu’elles n’étaient que 2 600 dans le précédent relevé de 2014, pour un nombre de jobs légèrement croissant. Ce qu’il est important de retenir est que nous sommes sur des métiers de long terme, à niveau de qualification et de technicité plus élevés que la moyenne de l’industrie. Il s’agit d’activités pour la plupart non délocalisables, c’est à la fois un atout et un enjeu majeur pour le réseau des PME françaises, et pour l’économie du pays.

La question des compétences se pose dans la filière depuis un moment. Il faut distinguer deux points. D’une part, la compétence “gestion de grands projets” : pendant 20 ans, on a construit une centrale nucléaire tous les 6 mois, et ensuite plus rien pendant 15 ans. Il a fallu la reconstruire. C’est en cours. D’autre part, les compétences techniques. C’est la problématique à laquelle répond directement ce plan, et c’est fondamental. Le soudage est cité, il y a aussi la chaudronnerie, l’électricité, la logistique industrielle. Nous sommes là sur une problématique commune à l’ensemble des filières industrielles. On manque de soudeurs qualifiés, ce n’est pas propre au nucléaire. Le Gifen s’est doté d’une commission “compétences et formation”, qui travaille sur ce thème. Le plan excell lancé par EDF l’an dernier va dans le même sens. L’aide financière de l’Etat est un complément fort bienvenu.

L’avenir du nucléaire français est-il à l’exportation ?

Nos adhérents travaillent déjà à plus de 50 % à l’exportation. C’est important car cela permet de consolider les compétences et les ressources dans la durée, en s’appuyant sur un portefeuille diversifié de clients. Mais s’il n’y a pas de décision de renouvellement du parc français de centrales, la filière perdra évidemment de sa substance et de sa capacité à attirer les talents. Nous travaillons depuis plus d’un an avec EDF pour apporter tous les éléments demandés par l’Etat, en vue de sa décision concernant la construction de 6 nouveaux EPR pour remplacer les centrales arrivant en fin de fonctionnement.

La montée de ce que certains appellent la “dictature écologiste”, souvent antinucléaire, vous préoccupe-t-elle ?

Nous essayons avec nos petits moyens de casser un certain nombre d’idées reçues négatives. La première précision à apporter, et à répéter inlassablement, est que le nucléaire est l’une des énergies les moins carbonées, y compris si on la compare avec le solaire et l’éolien. Il y a un aspect irrationnel concernant l’atome. Certains mouvements écologistes, notamment en Allemagne, se sont créés uniquement sur le thème de l’antinucléaire. Face aux pressions, il y a, c’est vrai, une forme de silence des pouvoirs publics sur les atouts du mix énergétique français. Des éléments politiques entrent en jeu, avec la prise en compte de l’électorat écologiste, très souvent antinucléaire. Nous sommes là pour insister sur le savoir-faire français et sur le fait que cette énergie coche toutes les cases face aux problématiques actuelles. C’est un sujet complexe, et nous aimerions effectivement que le politique fasse la promotion du nucléaire.

Que pensez-vous des moyens déployés par le plan de relance pour développer l’hydrogène (2 milliards d’euros sur 2 ans) ?

Sur l’aspect purement industriel, cela peut être une chance pour l’énergie nucléaire. En effet, si l’on veut vraiment obtenir un cycle de production d’hydrogène bas carbone, l’atome sera nécessaire. On peut encourager la perspective de transports roulant à l’hydrogène, mais seulement s’il y a du nucléaire en amont.

 

 

G7 : un sommet pour surtout valoriser Macron

G7 : un sommet pour surtout valoriser Macron  

Avec le temps et dès les jours prochains, les médias prendront le recul nécessaire pour relativiser l’importance du G7 qui aura surtout permis à Macron de se valoriser. Ainsi il aura essayé de compenser par sa posture internationale son manque de crédit au plan national. Le G7 aura surtout été une grosse opération de communication pour Macron. Le président de la république en a profité occuper tous les jours la télévision et les autres médias. Pour le reste les orientations du G7 constituent de très vagues promesses. Pour compenser l’absence du sujet environnement au cours de ce G7, Macron s’est polarisée sur la situation de l’Amazonie en critiquant à juste titre beaucoup le président brésilien qui par ailleurs a refusé l’aide décidée par le G7. Notons cependant une orientation nouvelle vis-à-vis du projet d’accord commercial avec le Brésil (aussi avec l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay).

Négocié depuis 20 ans, le vaste traité de libre-échange entre l’Union européenne et plusieurs pays d’Amérique du Sud (Mercosur) ne sera pas avalisé «en l’état» par la France, a assuré Emmanuel Macron, alors qu’il le jugeait encore «bon» à la fin du mois de juin. «En l’état, je ne signerai pas le Mercosur», a-t-il souligné, en invoquant des inflexions du président brésilien sur l’Accord de Paris sur le climat. Selon Emmanuel Macron, Jair Bolsonaro a, depuis son élection en octobre dernier, «envoyé plusieurs messages disant clairement qu’il sortirait de fait» de l’Accord de Paris. Or, «je veux que l’Accord de Paris soit respecté par tous ceux qui signent», a répété le président. Pour le reste, le traité pose des «conditions inédites» sur le plan des contrôles et de l’écologie, a-t-il garanti, alors que le texte inquiète des éleveurs européens comme des écologistes.

Mais le coup médiatique aura été, la venue du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif,. «Ce n’est pas un coup de poker», a assuré le chef de l’État sur France 2. «C’est je crois, le rôle que la France doit jouer.» Convaincu qu’«on n’a pas tout réglé» sur le sujet, Emmanuel Macron a mis en avant les deux points sur lesquels les membres du G7 sont «d’accord»: «on ne veut pas que les Iraniens puissent avoir la bombe nucléaire, et on ne veut pas qu’il y ait d’escalade pour créer la guerre». Face aux sanctions américaines contre l’Iran et devant le «risque d’embrasement», le président s’est aussi félicité que Donald Trump ait jugé réaliste une rencontre avec le président iranien dans les semaines à venir. «On a baissé la pression», a-t-il résumé. Preuve que le G7 aura surtout servi de moyens de communication et de promotion pour Macron, lors  de son intervention de lundi soir à la télé il a parlé de l’évolution de la réforme des retraites

Dans la perspective de la réforme des retraites prévue pour le début de l’année prochaine, Emmanuel Macron a indiqué sa préférence: un calcul des droits à la retraite lié à la durée de cotisation plutôt qu’à l’âge de départ. Pour «que ce soit juste en termes de cotisations (…), je préfère qu’on trouve un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l’âge, car si vous avez un accord sur la durée, si vous commencez plus tard, vous finissez plus tard, et quand vous commencez plus tôt vous partez plus tôt». «Je veux que cette réforme incarne un changement de méthode», a-t-il poursuivi. Pour le changement de méthode il ne faut sans doute pas s’attendre à grand chose de nouveau par contre ce concept de durée de cotisation au lieu de l’’âge mérite intérêt.

 




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