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Covid: une vaccination tous les ans (Moderna)

Covid: une vaccination tous les ans (Moderna)

D’après le directeur général de Moderna un rappel sera nécessaire tous les ans

 

Stéphane Bancel explique que c’est un virus qui ne disparaîtra plus:

 

« Il faut qu’on vive avec comme la grippe, on sait très bien faire ça. Alors il y a une période d’un an ou deux qui va être un peu compliquée parce qu’on est pas capables de vacciner toute la planète », a déclaré le chef d’entreprise sur notre antenne. « On est dans un monde interconnecté aujourd’hui (…), et donc nous anticipons des variants qui vont revenir vers l’hémisphère nord à l’automne et l’hiver prochain et donc on sait que les rappels seront bien sûr très importants ».

 

 

Vaccination France : 7,5 millions de doses supplémentaires Pfizer

Vaccination France : 7,5 millions de doses supplémentaires Pfizer

La vaccination semble se enfin s’accélérer un peu partout notamment grâce à l’arrivée massive de vaccins Pfizer.

En effet, La France a reçu mardi la première partie des quelque 7,5 millions de doses supplémentaires de vaccin Pfizer-BioNTech contre le COVID-19 dont elle va bénéficier au cours du deuxième trimestre, a déclaré Jean Castex.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé le 14 avril dernier que l’UE recevrait au total 50 millions de doses supplémentaires de ce vaccin au cours du deuxième trimestre grâce à une accélération des livraisons par le groupe pharmaceutique américain.

« Parmi ces doses supplémentaires, près de 7,5 millions vont bénéficier à la France. Leur livraison, qui débute ce jour sur le territoire, s’échelonnera jusqu’à la fin du mois de juin », a précisé le Premier ministre dans un communiqué.

Virus : ne pas tout miser sur la vaccination

Virus : ne pas tout miser sur la vaccination

Le directeur de l’Institut de santé globale à Genève, en Suisse*, explique l’importance de la vaccination mais qui ne peut dans l’immédiat constituer le seul moyen de lutte ( interview JDD)

Les restrictions commencent-elles à porter leurs fruits?
C’est encore tôt pour le dire. On n’a pas cassé la courbe au niveau national et la situation demeure contrastée sur le territoire. Dans les Hauts-de-France et en Île-de-France, il semble qu’on soit en train de passer un pic, avec un taux de reproduction du virus, le R, proche de 1. Mais on a vu dans le passé qu’il peut y avoir un palier, puis la circulation remonte… Dans d’autres Régions, les contaminations progressent toujours, mais avec une accélération moins rapide que les semaines précédentes. En Auvergne, en Bourgogne ou en Bretagne, la pente est moins raide. Disons que c’est plutôt encourageant.

 

Quand saura-t-on si le confinement est efficace?
En fin de semaine prochaine. L’enjeu sera la réduction du taux de reproduction du virus. Or il faut en général deux semaines pour que celui-ci se stabilise à un niveau lié à l’efficacité du confinement. S’il reste supérieur à 1, ce sera préoccupant. Avec les écoles fermées et les mesures de freinage adoptées, on peut espérer le voir redescendre à 0,7. Concrètement, une fois passé sous ce seuil, le nombre d’infections diminuera de moitié chaque semaine. En trois semaines à un tel rythme, on passerait de 40 000 à 5 000 nouveaux cas quotidiens. Une reprise en main quasi complète de l’épidémie… Bien sûr, la présence des variants et ce confinement moins strict peuvent changer la donne. Néanmoins, cet objectif n’est pas irréaliste : le ­Portugal l’a atteint en trois semaines en se confinant et en fermant les écoles à partir de mi-janvier.

Trois semaines de vacances en avril ne suffiront probablement pas à revenir sous la barre des 5 000 cas quotidiens

Que sait-on de l’impact de la fermeture des établissements scolaires?
C’est cette mesure qui a permis au Portugal, au Royaume-Uni, à l’Irlande et au Danemark de ­reprendre le contrôle. L’arrêt des activités des adultes est important mais un autre grand vivier est celui des écoles. Autour d’elles, c’est la vie : les parents qui déposent les enfants, discutent entre eux, les enseignants… Leur fermeture freine fortement les interactions sociales. Néanmoins la situation reste très fragile, comme on le voit en Allemagne ou en Grande-Bretagne. Si les contaminations redescendent en France, il faudra maintenir l’effort au-delà des vacances du printemps.

Aucun objectif chiffré ne conditionne la réouverture des écoles ou la reprise de certaines activités…
Je le regrette. Car trois semaines de vacances en avril ne suffiront probablement pas à revenir sous la barre des 5 000 cas quotidiens. Mais on ne pourra pas en rendre comptables Emmanuel Macron ni son gouvernement, puisqu’ils n’ont pas fixé d’objectif à atteindre pour les indicateurs sanitaires, à part pour la vaccination ! Il nous faut sortir du « vivre avec » pour s’orienter enfin vers une stratégie de suppression du virus. Le risque majeur, avec la stratégie actuelle, est de revenir sur ce plateau élevé qui a pourri la vie des Français depuis décembre, au-dessus de 10-15 000 cas par jour. Il serait alors difficile de relancer la vie économique, culturelle et sportive, d’ouvrir les restaurants et les bars, avec une circulation menaçant à tout moment de repartir à la hausse.

Est-il réaliste de tout miser sur le vaccin pour sortir de la crise?
Cela me paraît un pari hasardeux. Et risqué si de nouveaux variants émergent et mettent en péril l’efficacité des vaccins ; si l’acheminement ne se fait pas au rythme voulu ; si le cas d’AstraZeneca se posait avec d’autres vaccins et remettait en cause l’adhésion de la population. Les pays européens qui réussissent (Grande-Bretagne, Portugal, Danemark, Norvège, ­Finlande ou Allemagne) s’appuient sur deux piliers : la vaccination, mais aussi une circulation minimale du virus.

Notre situation sanitaire est-elle discordante par rapport à celle de nos voisins?
Il est un peu tôt pour le dire. Si la France décidait de tendre vers cet objectif, elle se situerait à un mois ou un mois et demi de la situation britannique actuelle. La Grande-Bretagne, qui sort de deux mois de confinement, observe une chute drastique des infections et de la mortalité, amplifiée par sa politique vaccinale. Elle est dans une situation sanitaire très enviable et donne le cap à toute l’Europe. La France pourrait connaître cette situation début juin si elle maintient son niveau de restrictions jusque-là.

Les pays champions dans cette lutte ne tolèrent pas la circulation du virus sur leur territoire

L’exemple américain sonne-t-il comme un avertissement?
Le même schéma se reproduit dans les nations qui ont parié sur le seul vaccin pour régler le problème. La situation actuelle aux États-Unis sera celle de la France en juin si elle ne va pas au bout de l’objectif clair de réduction de circulation du virus. Au prix de nombreux efforts, les États-Unis observaient une baisse continue des cas depuis début janvier. Cette dynamique s’est arrêtée, probablement avec l’arrivée des variants. Aujourd’hui, le taux de reproduction qui avait chuté à 0,8 remonte au-dessus de 1. La mortalité qui ne cessait de baisser ne décroît plus. La couverture vaccinale américaine est pourtant bien supérieure à la nôtre (33 % contre 14 %). Les courbes des États-Unis aujourd’hui pourraient être celles de la France mi-mai, avec l’équivalent de 15 000 cas par jour. ­C’est-à-dire un plateau trop élevé. Il suffit alors d’un taux de reproduction juste supérieur à 1 pour que ça reflambe.

La France approche des 100 000 décès dus au coronavirus. Le bilan est-il plus lourd qu’ailleurs?
Notre taux de mortalité, 145 pour 100 000 habitants, ressemble à celui de nos homologues européens. Moins bien que l’Allemagne (93), mais mieux que les États-Unis (169). Ce qui est impressionnant, c’est la comparaison de ces taux selon les stratégies adoptées. Dans les pays ayant visé la suppression du virus, la mortalité est dix à quarante fois moindre : au Japon, on compte 7 décès pour 100 000 habitants, 3 en Corée, 13 et 15 en Finlande et en Norvège. Quant aux pays ayant choisi le « zéro Covid », ils affichent des performances exceptionnelles : 0,34 décès pour 100 000 habitants en Nouvelle-Zélande, 0,54 en Chine, 0,04 à Taïwan. Idem en Thaïlande, au Vietnam, ou dans les provinces canadiennes de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick.

La boussole française, c’est la capacité du système hospitalier. Faut-il en changer?
Oui, nous n’avons pas le choix. Les pays champions dans cette lutte ne tolèrent pas la circulation du virus sur leur territoire. Et l’économie suit le sanitaire. Retarder le confinement est une vision très court-termiste. Mieux vaut, tant sur les plans sanitaire, que social et économique, résoudre la crise le plus vite possible plutôt que de laisser la circulation du virus traîner et gangréner la société comme une partie de l’Europe le fait depuis novembre.

L’Institut Pasteur estime qu’il ne faut pas espérer reprendre une vie normale, grâce à la vaccination, avant la fin de l’été…
Dans la sphère publique, tant que tout le monde n’est pas protégé, il faudra en effet conserver les mesures barrière, l’Institut ­Pasteur a raison. Mais au niveau privé, quand deux personnes (ou même six ou douze!) toutes vaccinées se réunissent, il n’y a pas d’utilité à les maintenir entre elles. Un grand-parent vacciné et ses petits-enfants (s’ils n’ont pas de facteurs de risque de complication sévère) peuvent reprendre leur vie comme avant. Ils conserveront des précautions avec les non-vaccinés à risque car on ne connaît pas encore l’efficacité du vaccin sur la transmission du virus. Si on parvient à un niveau très bas en juin, la situation très sûre du fait de la vaccination. Il sera alors crucial de retracer les chaînes de contamination, d’isoler efficacement les porteurs de virus et de contrôler les frontières.

Vaccination dès 55 ans : le nouveau gros mensonge de Véran

Vaccination dès 55 ans : le nouveau gros mensonge de Véran

 

 

Chaque semaine ou presque un représentant du gouvernement pour justifier la lenteur de la vaccination tente de compenser avec l’annonce d’une nouvelle tranche d’âge autorisée à se faire vacciner. Cette fois Olivier Véran, le ministre de la santé, annonce la possibilité de vacciner dès maintenant les plus de 55 ans. Ceci alors qu’on n’a même pas été en capacité de vacciner la totalité plus de 75 ans et encore moins des plus de 65 ans. Ne parlons pas de la vaccination des enseignants qui d’ avril est reporté à l’été en juin ou juillet voire plus tard. Pas étonnant  si l’opinion publique à près  de 65 % ne croient pas dans les promesses du gouvernement en matière de politique sanitaire et particulièrement en matière de vaccination. Les déclarations d’Olivier V éran  dans le JDD :

 

Le vaccin d’AstraZeneca est dans la tourmente. Allez-vous le suspendre?
Ce vaccin est très efficace et protège contre les formes graves du Covid‑19. C’est ce que nous disent toutes les autorités sanitaires. De très rares cas de thrombose ont été observés, alors que plusieurs dizaines de millions de personnes ont été vaccinées en Europe. L’Agence européenne des médicaments, qui pointe un risque rare surtout chez les jeunes femmes, conclut que la balance bénéfice-risque demeure favorable. La France a toujours pris des précautions – suspension temporaire puis limitation aux plus de 55 ans – et a toujours suivi l’avis de la Haute Autorité de santé et de l’Agence nationale de sécurité du médicament, qui recommandent aujourd’hui, tout comme le Conseil d’orientation du professeur ­Fischer, de poursuivre son utilisation, avec les mêmes indications qu’aujourd’hui.

 

Mais comment lutter contre la défiance qui monte?
AstraZeneca était jusqu’à présent réservé aux seuls plus de 55 ans atteints de comorbidités. Dès demain, tous les Français de plus de 55 ans, sans conditions, pourront recevoir ce produit. On élargit la vaccination ! Les autorités sanitaires y sont, là aussi, favorables. Ça complète l’annonce de l’extension de la campagne vaccinale par Pfizer et Moderna à tous les plus de 60 ans à compter du 16 avril. Beaucoup d’aidants familiaux ont entre 55 et 60 ans, d’autres sont en couple avec un partenaire plus âgé. Ils s’inquiétaient de devoir attendre un mois de plus. Ils pourront désormais se protéger avec AstraZeneca.

Une première livraison du vaccin Johnson & Johnson est attendue demain en France, avec une semaine d’avance

Que se passe-t‑il  pour les 600.000 soignants de moins de 55 ans ayant déjà reçu une première dose d’AstraZeneca?
En cohérence, nous leur proposons un rappel avec un vaccin à ARN messager, douze semaines après la première injection. Ce sera d’ailleurs mon cas. Pour les plus de 55 ans qui ont reçu une première dose ­d’AstraZeneca, la règle ne change pas. Rappel avec AstraZeneca à douze semaines.

Cette décision ne risque-t‑elle pas de nourrir l’hésitation vaccinale?
L’hésitation vis‑à-vis du vaccin AstraZeneca ne m’étonne pas et ne m’inquiète pas, dès lors qu’il y a eu un signal de sécurité européen. La confiance revient déjà. Vendredi, plus de 157 000 Français ont reçu une injection avec ce produit. Ça redécolle ! Et souvenons-nous que les Français, autrefois sceptiques, sont désormais à 70 % favorables aux vaccins.

Comment accélérer encore la campagne?
Une première livraison du vaccin Johnson & Johnson est attendue demain en France, avec une semaine d’avance. Ces 200 000 doses vont intégrer très prochainement le circuit de distribution des pharmacies et des cabinets médicaux et infirmiers. J’en ouvre aussi l’accès, par cohérence et souci d’efficacité, à tous les plus de 55 ans, sans conditions. Par ailleurs, nous activons un autre levier : l’espacement des deux doses de vaccin à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna. À compter du 14 avril, pour toutes les premières injections, nous proposerons un rappel à quarante-deux jours au lieu de vingt-huit actuellement. Ça va nous permettre de vacciner plus vite sans voir se réduire la protection, car l’âge moyen des personnes vaccinées baisse et le niveau d’immunité des moins de 70 ans est suffisant pour espacer les deux injections sans perte de chance. Les scientifiques estiment désormais avoir le recul suffisant, et beaucoup de nos voisins le font déjà. Pour les personnes fragiles, le délai pourra rester de vingt-huit jours sur avis médical. Enfin, à compter de la fin avril, nous allons expérimenter en Moselle – où le variant sud-africain est très présent – la distribution du vaccin Moderna aux pharmacies et aux médecins. Ce dispositif sera étendu en mai puis généralisé en juin.

L’espacement des doses de vaccins à ARN messager doit nous faire gagner 1,8 million d’injections sur la seconde quinzaine de mai.

Quel objectif vous fixez-vous?
L’espacement des doses de vaccins à ARN messager doit nous faire gagner 1,8 million d’injections sur la seconde quinzaine de mai. Pour rendre le dispositif encore plus souple, nous ajoutons la possibilité, quand cela se justifie, d’utiliser ces deux vaccins au mécanisme biologique identique. Par exemple, de recevoir une première dose de Pfizer-BioNTech et une seconde de Moderna. Ce ne sera pas la règle, mais ce ne sera pas un obstacle.

Quelle place prendront les autotests qui arrivent demain en pharmacie?
Ils vont se déployer progressivement dans des milliers d’officines tout au long de la semaine et compléter utilement les près de 4 millions de tests gratuits, PCR et antigéniques, effectués chaque semaine en France. On pourra se tester chez soi et, en cas de résultat positif, il faudra confirmer celui-ci par PCR. Non seulement pour vérifier s’il y a un variant, mais aussi pour conserver un outil de suivi.

Voulez-vous en faire un outil de dépistage à l’école?
Oui, ils vont être rapidement mis à disposition dans les établissements scolaires. Nous envisageons d’aller jusqu’à deux tests par semaine par élève et par enseignant.

Gageons qu’après la stabilisation viendra la baisse. Pour cela, nous devons encore tenir.

A-t‑on  atteint le pic de la troisième vague?
Nous voyons les premiers signes qui montrent que le comportement des Français, les mesures de freinage et la vaccination ont enrayé la très forte hausse. Aujourd’hui, nous sommes autour de 40.000 cas quotidiens. Ça reste très haut. Cette stabilisation est plus nette encore dans les départements où les mesures de freinage ont été prises dès le 20 mars. Gageons qu’après la stabilisation viendra la baisse. Pour cela, nous devons encore tenir.

Que se passerait-il si nous revenions sur un haut plateau après ce confinement?
Ce serait un mauvais scénario. C’est pourquoi il est bien trop tôt pour relâcher nos efforts. Lors de la deuxième vague, nous étions montés à 50.000 cas quotidiens et la descente s’était faite de manière rapide, jusqu’à 10.000 cas début décembre. Nous avons cette fois un handicap, puisque les variants sont plus contagieux et plus dangereux. Mais nous avons aussi des atouts : la vaccination, le climat plus chaud et moins humide. Tout cela nous donne de bonnes raisons d’espérer, mais il est trop tôt pour dire à quel rythme ça va baisser.

Vous venez d’appeler les médecins retraités en renfort. L’hôpital craque?
La pression reste très forte et le nombre d’admissions en réanimation va continuer d’augmenter pendant plusieurs jours, nous le savons. Les mesures de freinage devraient nous permettre d’éviter d’atteindre le pic de la première vague, mais celui de la deuxième sera dépassé. Nous mobilisons tous les soignants, retraités, étudiants et libéraux, pour ouvrir des lits de réanimation – 350 la semaine dernière – en fonction des besoins. La plateforme Renfort Covid a déjà recueilli 25.000 inscriptions de volontaires, et 500 nouveaux les ont rejoints après l’appel du Président. Les soignants ont besoin de reconnaissance et de perspectives. Au-delà de l’augmentation générale de 183 euros net déjà accordée, j’avais annoncé une revalorisation des carrières à l’hôpital. Demain, lors du comité de suivi du Ségur de la santé, je proposerai des revalorisations fortes des grilles salariales aux infirmiers, aides-soignants, cadres de santé ou encore kinés. Une infirmière en fin de carrière touchera enfin plus de 3.000 euros net par mois.

Vaccination des enseignants : encore retardée de nouveau

Vaccination des enseignants : encore retardée de nouveau

 

 

Encore une promesse de non tenu celle de la vaccination des enseignants qui devait intervenir en avril et qui ne pourra avoir lieu avant mi-juin. Pas avant les vacances scolaires. Le couperet est tombé mardi 6 avril, lors d’un échange en visioconférence entre Emmanuel Macron et des élèves de 3e du collège Itard à Oraison, dans les Alpes-de-Haute-Provence : les professeurs feront partie des publics prioritaires une fois la vaccination ouverte aux moins de 50 ans. Autrement dit, à la mi-juin, alors qu’Emmanuel Macron tablait, fin mars, pour le mois d’avril, expliquant qu’il fallait vacciner «matin, midi et soir».

 

 

Un report confirmé à demi-mot, jeudi 8 avril, par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à l’issue du Conseil des ministres hebdomadaire : «Je n’ai pas de date précise à vous annoncer aujourd’hui. Évidemment, notre premier objectif est de vacciner les personnes qui sont le plus à risque de développer une forme grave ou de décéder du Covid. (…) Une fois cet objectif atteint, alors que nous étendrons la vaccination au grand public, il y aura des campagnes de vaccination spécifiques pour des professions particulièrement exposées, comme les enseignants» a-t-il ainsi expliqué, à partir de 17 minutes et 50 secondes dans la vidéo ci-dessous. Le porte-parole s’est ainsi contenté d’un «objectif» à atteindre «dans les prochaines semaines».

 

Et macro comme d’habitude de s’emmêler les pinceaux dans ses contradictions. «D’un point de vue de santé publique, il n’y aurait aucun sens à vacciner un enseignant de 30 ans en priorité sur ses parents de 70 ans – ce serait même un contresens sanitaire», a-t-il dit dans une usine qui embouteille des vaccins Pfizer/BioNTech. «À partir du moment où on ouvrira la vaccination aux moins de 55 ans, on aura une politique de priorisation de certaines professions, au premier rang desquelles nos enseignants», a-t-il aussi confirmé.

Monde rural : à l’écart de la vaccination ?

Monde rural : à l’écart de la vaccination ?

 

Dans la France profonde, il est clair que l’accès aux grands centres de vaccination est plus compliqué qu’ailleurs. La plus grande proximité est celle des infirmiers et des pharmacies. Mais lesquels jusqu’à maintenant ne disposent pas de doses nécessaires. Notons aussi que nombre de ruraux âgés éprouve de graves problèmes de mobilité. Avec ses collègues de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), le président de l’association donc alerté le gouvernement sur le danger de tout miser sur les vaccinodromes installés dans les métropoles au détriment de solutions de proximité adaptées aux campagnes.

Face à ces 38% de la population vivant dans une commune de moins de 3.500 habitants, le président de l’association des maires ruraux de France suggère de permettre à ces professionnels de santé, présents sur tout le territoire, d’injecter des doses de Pfizer et de Moderna.

À ce jour, ils ne sont habilités qu’à administrer de l’Astra­Zeneca mais pas des vaccins à ARN messager, qui se conservent à très grand froid.

Il y a 5 134 communes disposant d’une seule pharmacie, et bien souvent, pour celui ou celle qui s’y rend régulièrement, elle incarne une figure rassurante face à des mégacentres anonymes et qu’ils trouvent peu sûrs. D’après leur fédération, les pharmaciens pourraient vacciner 1 million de personnes par semaine.

Vaccination enseignants :«mi-avril probablement» ? Encore une promesse !

Vaccination enseignants :«mi-avril probablement» ? Encore une promesse !

 

Encore une promesse de coiffeur de la part du ministre de l’éducation qui indique la vaccination des enseignants débuterait à mi avril. En clair d’ici 10 jours. Les vaccinations de l’ensemble du personnel enseignant et non enseignant devraient être terminées en deux mois. Rappelons que les effectifs représentent environ 900 000 enseignants et 300 000 non enseignants.

Cette promesse fait suite à d’autres qui ne seront sans doute pas davantage honorer.

Dans une allocution télévisée le 31 mars, le président Emmanuel Macron a aussi annoncé que la vaccination serait élargie à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans le 16 avril, puis à toutes celles de plus de 50 ans le 15 mai. Il avait aussi parlé d’une «stratégie spécifique» pour «toutes les professions les plus exposées», en particulier les enseignants.

 

Ouvrir la vaccination aux moins de 25 ans

Ouvrir la vaccination aux moins de 25 ans

 

 

 

À juste titre les députés d’agir réclament l’ouverture de la vaccination aux moins de 25 ans. On sait que la priorité retenue par le gouvernement a été de choisir l’étrange page les plus âgés. Peut-être pas le choix le plus efficace car on sait que les personnes âgées savent mieux se protéger que les plus jeunes. En outre et surtout les jeunes sont très mobiles et même s’ils sont asymptomatiques ils constituent des vecteurs de diffusion de la pandémie dans la population.

 

Les députés du groupe de centre droit Agir-Ensemble (majorité présidentielle) ne veulent pas que les jeunes soient vaccinés en dernier. Dans une question écrite, la députée du Nord Valérie Petit demande au premier ministre «d’organiser une campagne de vaccination massive des jeunes de moins de 25 ans» pour «que les universités puissent rouvrir et pour lutter contre une propagation de l’épidémie».

Mercredi, le président de la République a annoncé que la vaccination sera ouverte «à partir de la mi-juin à l’ensemble des Français de moins de 50 ans». Mais le groupe Agir-Ensemble veut accélérer le rythme pour les moins de 25 ans, comme l’a rappelé jeudi son président, Olivier Becht. «Il faut penser une nouvelle stratégie vaccinale pour les jeunes, avec notamment le vaccin monodose Johnson&Johnson qui doit leur être prioritairement administré», écrit dans un communiqué le député du Haut-Rhin. La France doit recevoir les premières doses de ce vaccin à la fin du mois d’avril.

 «Nous sommes préoccupés par cette situation de jeunes qui doivent faire des stages cet été pour valider leur master, leurs études et parfois à l’étranger, alors que la condition vaccinale risque d’être posée pour voyager dans certains pays. Nous pensons qu’il serait bien que ces jeunes soient prioritaires, notamment ceux qui sont partis à la recherche d’un emploi en fin d’études», a insisté Olivier Becht lors du débat organisé jeudi à l’Assemblée nationale.

Quant à Valérie Petit, qui s’inquiète de la santé mentale des plus jeunes, elle veut «sécuriser la rentrée 2021 en présentiel». Tout en rappelant elle aussi que «l’Europe réfléchit à un certificat sanitaire pour pouvoir voyager d’un pays à l’autre dès le mois de juin prochain» qui pourrait être pénalisant pour les jeunes non vaccinés.

Alors que les jeunes ont «consenti bien des sacrifices pour protéger leurs aînés» et «payé un tribut assez lourd sur le plan social et économique», les vacciner «leur permettrait de reprendre leurs études et de revenir à une vie normale en sécurité», avance la députée du Nord qui estime que «les jeunes doivent retrouver des opportunités d’être ensemble, essentielles dans leur construction».

Encore une promesse mensongère de vaccination

Encore une promesse mensongère de vaccination 

 

 

 

Contrairement aux promesses, les personnes âgées de plus de 75 ans sont encore loin d’être toutes vaccinées. Beaucoup attendent  en vain un rendez-vous faute évidemment de doses suffisantes  chez les praticiens. Pourtant face à ce désastre de la politique de vaccination, le président de la république annonce encore l’ouverture à de nouvelles catégories d’âge La vaccination contre le Covid-19 sera ainsi élargie à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans dès le 16 avril, puis à toutes celles de plus de 50 ans le 15 mai, a annoncé Emmanuel Macron. Les personnes de moins de 50 ans suivront mi-juin et  »d’ici à la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés », s’est engagé le chef de l’Etat.

La vérité est que le sort du pays est entièrement dans les mains des laboratoires puisque l’État a été incapable d’imposer une fabrication d’urgence sur le sol français. Pire certains vaccins fabriqués en Europe et en France au même été exporté en Grande-Bretagne et ailleurs.

 

Du coup les annonces de macro relèvent encore de promesses de coiffeurs :

 

« A partir du 16 avril, les premiers rendez-vous seront ouverts pour les personnes qui ont entre 60 et 70 ans », puis  »à partir du 15 mai (…) pour nos concitoyens qui ont entre 50 et 60 ans », a déclaré le chef de l’Etat. Suivra « à partir de la mi-juin (…) l’ensemble des Français de moins de 50 ans », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’une « stratégie spécifique sera par ailleurs prévue pour toutes les professions les plus exposées, en particulier nos enseignants, mais aussi nos forces de l’ordre et plusieurs autres ».

Un mea culpa pour la vaccination des plus de 70 ans

« Nous tiendrons l’objectif que je nous ai fixé », a-t-il insisté, « à savoir que d’ici à la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés ».

Le président de la République a cependant reconnu des lacunes dans la vaccination des personnes de plus de 70 ans : « Je sais que beaucoup de nos aînés ont essayé de prendre rendez-vous pour se faire vacciner ces dernières semaines, trop souvent sans succès et j’en suis profondément désolé. »  »Ce n’est pas acceptable », a-t-il affirmé, expliquant avoir  »demandé à l’Assurance maladie de mobiliser des équipes pour y remédier »« L’ensemble des plus de 75 ans qui n’ont pas réussi à obtenir un rendez-vous seront appelés », a-t-il assuré, tandis qu’« en parallèle un numéro spécial sera mis à disposition pour prendre un rendez-vous ».

L’Afrique : continent délaissé de la vaccination

L’Afrique : continent délaissé de la vaccination

 

 

Les membres du personnel médical de l’hôpital général Eka Kotebe reçoivent la première dose du vaccin d’AstraZeneca contre la Covid-19, à Addis-Abeba en Ethiopie, le 13 mars 2021

Les pays occidentaux ne devront pas se plaindre si des pays comme la Russie ou la Chine font de la vaccination une arme diplomatique, politique et économique.  De toute évidence, l’Afrique est le parent pauvre de la vaccination. Au mieux ,   la France demande aux membres du G7 de réserver de 3 % à 5 % de leurs vaccins pour l’initiative Covax, une plateforme qui ambitionne de livrer plus de 2 milliards de doses d’ici la fin de l’année pour vacciner 20 % de la population des 189 pays bénéficiant d’un dispositif certifié par l’OMS, la Banque mondiale et l’Unicef.

Mais plusieurs chefs d’État dénoncent ce misérabilisme vaccinal tandis que les pays développés accumulent les réserves de vaccins.

« La dénonciation de l’initiative Covax est une remise en cause du multilatéralisme condescendant, confie une dirigeante d’ONG africaine. Une guerre diplomatique se joue en coulisse. Les Africains veulent, comme les Occidentaux, privilégier une approche bilatérale pour se fournir directement auprès de la Chine, de l’Inde ou de la Russie. » Le vaccin chinois est déjà disponible au Maroc et l’Algérie prévoit d’accueillir une usine pour la confection du vaccin russe Spoutnik.

 

Les premières livraisons d’AstraZeneca et Pfizer ont débuté en Afrique à la fin février. « C’est ce qu’on appelle du multilatéralisme efficace même si ça prend un peu de temps à mettre en place car il y a tout un processus de préparation des pays au déploiement de campagnes vaccinales », confie une source élyséenne qui plaide aussi pour la vaccination rapide du personnel de santé africain tout en déplorant le détournement de doses de vaccins Covax pour fournir les pays riches.

Accélérer sur la vaccination: le mensonge permanent

Accélérer sur la vaccination: le mensonge permanent

 

La situation devient catastrophique en matière sanitaire en particulier dans les services de réanimation. Nous sommes clairement engagés dans une troisième vague avec une hausse exponentielle de tous les indicateurs critiques. Du coup, Macron qui a refusé un vrai confinement -et même contester le mot – se voit acculé à n’agiter que les perspectives de vaccination.

Le problème c’est que la France vaccine actuellement autour de 60 000 personnes par jour quand il en faudrait 400 000 pour essayer d’atteindre une certaine protection collective. Par comparaison la Grande-Bretagne qui a déjà vacciné une grande partie de la population n’a enregistra hier que 17 décès quand la France en affiche près de 400 par jour. Macron a manqué son pari concernant le non confinement,, il ne lui reste plus qu’une arme celle d’une vaccination plus qu’hypothétique et surtout le recours aux discours de promesses illusoires comme ces grands vaccinodromes  qui ne servent à rien faute de dose vaccinale.

Le Stade de France accueillera un centre de vaccination …. mais sans vaccin

Le Stade de France accueillera un centre de vaccination …. mais sans vaccin

 

Encore une énorme opération de communication de la part des autorités nationales mais aussi locales avec cette perspective de transformer le Stade de France en immense centre de vaccination. Une véritable escroquerie comme la plupart des centres de vaccination qui faute de dose n’ont pu fonctionner que quelques jours et ne prennent strictement aucun rendez-vous.

 

Il y a de ce point de vue une grande complicité entre des autorités publiques bureaucratiques incompétentes et des autorités locales qui mettent leur grain de sel dans une problématique qui dépasse évidemment l’espace géographique de leur mandat.

 

Le virus ne connaît évidemment pas les frontières des agglomérations, des départements ou des régions. Mais pour les responsables locaux c’est l’occasion de faire parler de et de réclamer à cor et à et à cris une politique sanitaire décentralisée alors que ce qui compte c’est la prise en compte des bassins d’emploi notamment dont  la géographie fait  le plus souvent abstraction du découpage politique et administratif.. À Marseille, l’emblématique stade Vélodrome accueille déjà depuis lundi un centre de vaccination contre le Covid-19. Il est installé dans les locaux d’une tribune, et non sur la pelouse ou dans les tribunes, selon les autorités régionales de santé (ARS). Bref une toute petite partie du stade équivalente aux vestiaires.

 

On peut comprendre qu’on puisse prendre des mesures supplémentaires en Seine-Saint-Denis où  le taux d’incidence a franchi LE CAP EXCEPTIONNEL DE 546 NOUVEAUX CAS POUR 100 000 HABITANTS. Il y a pour cela tout le réseau existant notamment des pharmacies et des généralistes autrement plus efficaces et moins coûteux que ces centres géant DE VACCINATION BIDON.

Covid-19: la campagne de vaccination à l’arrêt

Covid-19: la campagne de vaccination à l’arrêt

 

 

Les résultats de la France en matière de campagne de vaccination n’étaient déjà pas très brillants puisqu’on comptait au bout de deux mois et demi seulement de l’ordre de 5 millions de vaccinés. Se sont ajoutés les difficultés d’Astra Zeneca à fournir les doses commandées. Et comme si cela n’était pas suffisant, la France s’est bêtement alignée sur l’Allemagne pour porter un coup à ce vaccin en l’interdisant pendant plusieurs jours. De quoi instiller un doute supplémentaire sur le produit du labo concerné. En fait depuis plusieurs jour, s la vaccination française est à peu près à l’arrêt ou presque. C’est tout juste si on parvient à vacciner de 200 000 personnes par jour quand par exemple les États-Unis en vaccinent 1 million.

 

Et pour masquer cette carence tragique, le gouvernement ne cesse d’annoncer de nouvelles tranches d’âge autorisé à recevoir le vaccin alors qu’on n’a même pas vacciné encore la moitié des personnes âgées de plus de 75 ans. La vérité c’est que la plupart des centres  vaccination ne fonctionnent  pas et ne répondent même pas au téléphone. Les pharmaciens ont été récemment autorisés à une vaccination dont ils connaissent les principes. Le seul problème c’est qu’ils ne disposent  pas de doses et se contentent  de noter les noms des candidats à la vaccination. En moyenne la France n’a vacciné que de l’ordre de 7 % de la population.

Vaccination Covid-19: Israël un exemple ?

Vaccination Covid-19: Israël un exemple ?

 

Un article du Wall Street Journal  revient sur le caractère exemplaire de la vaccination en Israël.

 

Un mardi récent, en face d’une rue pleine d’Israéliens nouvellement vaccinés, une foule s’est formée pour protester contre la pression à se faire vacciner exercée par le gouvernement et les avantages accordés à ceux qui l’ont été.

Sous le beuglement de la techno, de nombreux manifestants anti-vaccins portaient des autocollants indiquant « pas de vaccination forcée » et affirmaient qu’ils étaient les seuls à pouvoir décider comment disposer de leur propre corps. Leur principale doléance : le passeport vert émis par le gouvernement qui permet aux personnes ayant reçu leurs deux injections d’accéder aux bars, salles de sport et restaurants.

« Je suis en bonne santé ; mon corps sait comment dépasser ça, estime Tamir Hefetz, âgé de 46 ans, l’un des organisateurs de la manifestation anti-vaccin. Le passeport vert est une chose terrible. »

Dans les dernières étapes de sa campagne de vaccination, Israël tente de convaincre les personnes récalcitrantes de se faire vacciner avant que de nouveaux variants de coronavirus ne fassent grimper, une fois de plus, les niveaux d’infection et ne causent davantage de dégâts pour l’économie du pays.

A présent que plus de 55 % de la population israélienne a reçu au moins une injection et plus de 46 % deux injections, la campagne de vaccination du pays atteint un stade critique. Après un pic à plus de 230 000 injections par jour mi-janvier, le déploiement du vaccin a ralenti à 100 000 injections par jour au cours des dernières semaines

Mais les poches de résistance auxquelles le gouvernement israélien fait face reflètent les difficultés qui attendent de nombreux pays occidentaux, y compris les Etats-Unis, une fois la majorité de la population vaccinée.

« Plus on avance, plus c’est difficile », a expliqué Yuli Edelstein, le ministre israélien de la Santé, dans un entretien. « C’est exactement comme un marathon. »

A présent que plus de 55 % de la population israélienne a reçu au moins une injection et plus de 46 % deux injections, la campagne de vaccination du pays atteint un stade critique. Après un pic à plus de 230 000 injections par jour mi-janvier, le déploiement du vaccin a ralenti à 100 000 injections par jour au cours des dernières semaines.

Les experts avertissent que pour qu’Israël parvienne à un niveau d’immunité et de détection permettant de quitter les cycles répétés d’ouverture de l’économie et de confinements, ce rythme doit accélérer.

Gili Regev, directrice de la division d’épidémiologie du Centre médical Chaim Sheba, a indiqué qu’Israël ne parviendrait pas à l’immunité de groupe avec le variant anglais avant que 80 % de la population ne soit vaccinée, un niveau actuellement impossible tant que les enfants de moins de seize ans ne peuvent pas être injectés. Avant cela, seule la vaccination d’un aussi grand nombre que possible de personnes âgées de plus de seize ans améliorera les perspectives.

« Plus il y a de gens vaccinés, plus l’ensemble de la population est en sécurité », a-t-elle résumé.

Le docteure Regev estime que seuls 4 % des Israéliens qui se voient offrir un vaccin le refusent, mais de nombreux autres n’ont pas pris la peine d’aller se faire vacciner, bien que plusieurs villes aient mis en place des sites de vaccination mobiles et lancé des campagnes de sensibilisation. Le gouvernement israélien a également développé un système d’incitation élaboré, basé sur les passeports verts qui permettent aux personnes vaccinées d’accéder aux possibilités de divertissement, de restauration et d’entraînement sportif qui restent globalement fermées aux personnes non vaccinées.

Depuis le début de la campagne de vaccination, les organisations israéliennes de prestations de soins de santé ont ciblé toutes les personnes concernées à l’aide de textos, d’appels téléphoniques et d’e-mails pour les faire venir sur les sites de vaccination.

Ces appels restent lettre morte auprès de personnes telles que Katy Drabkin de Holon, une ville au sud de Tel Aviv. Elle est récemment passée à vélo près d’un centre de vaccination de la ville pour tenter de convaincre les personnes faisant la queue de ne pas se faire injecter. Elle ne fait pas confiance aux informations des médias classiques sur les vaccins et s’indigne de subir des discriminations pour avoir refusé le vaccin.

« Ce qui se passe actuellement, c’est que nos médias appartiennent à l’establishment, qui appartient lui-même à des personnes avec un intérêt personnel », juge-t-elle. « Maintenant, ils convainquent tout le monde qu’on fait face à une pandémie dangereuse. »

Shiri, âgée de 45 ans, qui a assisté à la manifestation anti-vaccins à Tel Aviv mais n’a pas souhaité donner son nom de famille par peur de représailles sur son entreprise, doute également de l’utilité d’une injection. Elle a invité son mari et ses trois enfants à distribuer les autocollants anti-vaccin aux passants.

« Je ne suis pas certaine de la sécurité ni de l’efficacité », a-t-elle déclaré au sujet du vaccin.

Israël s’en est initialement bien sorti pendant la première vague de pandémie, mais a subi une deuxième vague devastatrice après une réouverture trop précoce à l’été, ce qui a contraint le pays à un deuxième confinement. Le pays s’est de nouveau confiné en décembre après la propagation du variant britannique, plus contagieux, à l’origine d’une troisième vague, la plus meurtrière jusqu’ici. A ce jour, plus de 6 000 personnes sont mortes de la Covid-19 et les confinements ont coûté des milliards de dollars à l’économie locale.

La campagne pro-vaccins réussit à convaincre certaines personnes. Amos Yekutiel, de Jérusalem, ne prévoyait pas de se faire vacciner, mais l’a fait après être passé à côté d’un site de vaccination établi dans un bar du voisinage. Ses amis l’ont averti qu’il ne pourrait pas le fréquenter avant de se faire vacciner, ce qui a poussé l’homme de 36 ans à sauter le pas.

« Je ne suis pas complotiste. J’estimais simplement ne pas en avoir besoin », a-t-il expliqué. Maintenant qu’il a changé d’avis, il est impatient de sortir au restaurant et de dîner en groupe. « Cela donne davantage de liberté. »

Pour finir de persuader les sceptiques, le ministère israélien de la Santé s’attaque également aux fausses informations sur les vaccins, répandus principalement sur les réseaux sociaux. Des responsables de la santé travaillent avec le ministre de la Justice pour retirer les fausses informations sur les vaccins et publier des informations pour réfuter les mythes autour d’eux.

A Jérusalem, deux étudiants religieux ont déclaré que malgré les mises en garde de beaucoup de leurs amis les décourageant de se faire vacciner, ils ont finalement sauté le pas après avoir posé des questions au personnel soignant bénévole sur le fonctionnement du vaccin et en avoir discuté avec leurs parents.

« [Au début], on s’est regardés et on s’est dit ‘‘bien sûr que non’’ », a déclaré Yaakov Silverman, âgé de 21 ans, qui mangeait une glace lorsqu’un bénévole l’a trouvé avec son ami et leur a proposé de se faire vacciner dans un bar avoisinant. « Mais nous avons posé quelques questions… et nous en avons discuté et on s’est dit ‘‘Pourquoi ne pas le faire ?” » ​

Dov Lieber, à Tel Aviv, a contribué à cet article

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Astrid Mélite)

AstraZeneca : le rythme de vaccination remise en cause

AstraZeneca : le rythme de vaccination remise en cause

 

La suspension du vaccin risque de mettre très fortement en cause le rythme de vaccination en France. D’abord parce que les vaccins Astra Zeneca devaient constituer l’une des plus importantes sources d’approvisionnement pour les semaines et les mois à venir. Une source en plus réduite par le laboratoire lui-même qui  ne tient pas ses engagements vis-à-vis de leurs points surtout la suspicion vis-à-vis de la vaccination va aussi contribuer à nourrir le doute vaccinal.

 

Le vaccin Astra Seneca est soupçonné de provoquer des troubles de la coagulation et d’entraîner notamment des hémorragies et où des formations de caillots. Ceci étant, le lien de cause à effet est encore loin d’être prouvé. Normalement l’agence européenne du médicament devrait se positionner sur cette question cette semaine. L’organisation mondiale de la santé préconise, elle, de continuer avec ce vaccin. Le produit du laboratoire Astra Zeneca était critiqué par certaines professions médicales elle-même. Pour remplacer le vaccin suspecté, on compte sur les arrivages des laboratoires Spitzer, Moderna, Janssen voire Spoutnik. Le président de la république avait promis de vaccinés 10 millions de personnes d’ici fin avril. L’objectif déjà difficile à atteindre pourrait être reporté d’un mois ou deux. Nombre de centres de vaccination vont donc continuer de demeurer porte fermée et de ne plus répondre au téléphone.

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