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Le vaccin de Johnson & Johnson autorisé aux États-Unis: un grand espoir

Le vaccin de Johnson & Johnson autorisé aux États-Unis: un grand espoir

 

Les autorités américaines viennent de donner leur autorisation pour l’utilisation du vaccin de Johnson & Johnson qui présente deux avantages logistiques conséquents: il ne s’administre qu’en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur. 

 

Ce vaccin présente deux avantages logistiques conséquents: il ne s’administre qu’en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur. L’efficacité du vaccin était lors des essais de 85,9% contre les formes graves du Covid-19 aux États-Unis. Toutes régions de l’essai clinique confondues, elle était de 66,1% contre les formes modérées de la maladie, et globalement «similaire» pour toutes les catégories de population (âges, ethnies). Les effets secondaires les plus fréquemment observés étaient une douleur à l’endroit de l’injection, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires.

L’entreprise américaine s’est engagée à acheminer 100 millions de doses aux États-Unis avant la fin du mois de juin. Avec 600 millions de doses commandées au total à Pfizer et Moderna, les États-Unis disposeront déjà, d’ici la fin juillet, d’assez de vaccins pour immuniser la quasi-totalité de la population. Et il faudrait ajouter les possibilités offertes par le nouveau vaccin.

 

Canada: un PDG viré après un vaccin à l’étranger mais pas en France

Canada: un PDG viré après un vaccin à l’étranger mais pas en France

 

Curieusement en France on apprend que certaines personnalités se vantent presque d’avoir réussi à se faire vacciner alors qu’elles ne font pas parti vraiment des populations prioritaires content tenu de leur âge   et de leur état pathologique. On se demande par exemple pourquoi Sarkozy ou encore le bavard ministre de la santé ont réussi à se faire vacciner;

 

Dans le même temps les trois quarts des plus de 75 ans attendent encore en vain un rendez-vous pour la vaccination. On objectera que le ministre de la santé fait partie du personnel médical. Le problème est qu’il y a longtemps qu’il a vu un malade ! Même interrogation que Sarkozy et d’autres. Le chef du principal fonds de pension au Canada, Mark Machin, lui,  a été démissionné après s’être rendu aux Émirats arabes unis pour se faire vacciner, malgré les recommandations du gouvernement d’éviter les voyages à l’étranger, a annoncé vendredi 26 février son employeur. «Récemment, notre président et chef de la direction Mark Machin a décidé de se rendre personnellement aux Émirats arabes unis où il s’est arrangé pour se faire vacciner contre le Covid-19», a expliqué l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC) dans un communiqué. «Après des discussions hier soir avec le conseil, M. Machin a présenté sa démission et celle-ci a été acceptée», ajoute Investissements RPC.

Vaccin : la solution Novavax

Vaccin : la solution Novavax

S’il est autorisé, le dispositif du laboratoire jusque-là moribond pourrait devenir une arme redoutable contre la pandémie

 

Novavax est sur le point de voir son vaccin contre la Covid-19 autorisé aux Etats-Unis. Pour les scientifiques, s’il obtient le feu vert des autorités, le dispositif pourrait devenir une arme redoutable contre la pandémie et afficher des avantages non négligeables par rapport à ses concurrents.

En janvier 2020, des salariés de Novavax se sont réunis dans un bar du Maryland pour essayer de savoir comment sauver leur carrière. Depuis des décennies, la petite société de biotechnologie pour laquelle ils travaillaient essayait, sans succès, de développer un vaccin. Elle possédait tout juste assez de trésorerie pour tenir six mois et son action valait moins de 4 dollars, ce qui la valorisait à 127 millions de dollars.

Aujourd’hui, après 33 ans d’existence, Novavax est sur le point de voir son vaccin contre la Covid-19 autorisé. Pour les scientifiques, s’il obtient le feu vert des autorités, le dispositif pourrait devenir une arme redoutable contre la pandémie et afficher des avantages non négligeables par rapport à ses concurrents. En effet, des données préliminaires indiquent le vaccin Novavax pourrait être le premier à empêcher la propagation asymptomatique du coronavirus et fournirait une protection plus longue.

Si le schéma à deux injections est validé, restera à fabriquer et distribuer le vaccin en grandes quantités, un défi car, à court d’argent, la biotech a vendu une partie de son outil de production en 2019.

Les investisseurs, qui avaient alors laissé l’entreprise pour morte, misent désormais sur le fait que les régulateurs approuveront le vaccin de Novavax dans les prochains mois. Résultat : l’action a bondi de 106 % depuis le début de l’année, et vaut désormais 229 dollars. Fin janvier, Novavax a publié des données préliminaires indiquant que son vaccin était efficace pour protéger contre la Covid-19 (même s’il l’est un peu moins contre le variant sud-africain, qui semble toutefois poser problème à d’autres vaccins). Les résultats des essais cliniques aux Etats-Unis pourraient être publiés fin mars.

D’ici là, la valorisation de Novavax a atteint 15,4 milliards de dollars, loin devant des entreprises qui affichent pourtant des milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, dont le géant des médicaments génériques Teva Pharmaceutical Industries.

L’autorisation de mise sur le marché serait une nouvelle preuve des bouleversements que la pandémie a provoqués sur le marché pharmaceutique. Les vaccins les plus perfectionnés ont été développés par des petits nouveaux qui se sont appuyés sur des technologies peu usitées pour imaginer et fabriquer des dispositifs beaucoup plus vite qu’avec les méthodes traditionnelles. Alors que Merck, géant du secteur, a récemment renoncé à proposer un vaccin contre la Covid-19 après des résultats décevants, des novices ambitieux (dont Moderna et BioNTech) ont mis au point, testé et produit des vaccins à la vitesse de la lumière. Et ce sont leurs dispositifs qui sont actuellement administrés à travers le monde.

Le vaccin de Novavax « semble aussi efficace que les autres vaccins, avec une durée de protection potentiellement supérieure », résume John Moore, immunologiste au Weill Cornell Medical College de New York. D’abord sceptique vis-à-vis de l’entreprise et de son produit, le docteur Moore explique que les données préliminaires l’ont convaincu au point qu’il s’est porté volonté volontaire pour les tests et a acheté des actions Novavax, qu’il a revendues depuis.

Le succès de Novavax pourrait changer la donne. Le lancement des vaccins de Pfizer/BioNTechModerna et AstraZeneca s’est révélé plus lent que prévu et les laboratoires peinent à satisfaire une demande colossale. Novavax affirme, lui, pouvoir produire plusieurs milliards de doses sur l’année à venir si la production est lancée en avril, soit autant (voire plus) que ces concurrents. La semaine dernière, Novavax a annoncé avoir conclu un accord avec Gavi, une organisation internationale basée à Genève, pour distribuer des doses à travers le monde.

« J’admire leur ténacité, leur persévérance, leur volonté de ne jamais abandonner, déclare Roger Pomerantz spécialiste des maladies infectieuses et des vaccins qui dirige aujourd’hui la biotech ContraFect après avoir travaillé chez Merck, qui a refusé de travailler avec Novavax il y a quelques années. Mais à la fin, il faut produire un vaccin. »

Contrairement aux dispositifs Pfizer et Moderna, les deux seuls autorisés aux Etats-Unis, le vaccin Novavax n’a pas besoin d’être conservé à des températures en dessous de zéro, un point fort pour les hôpitaux, cliniques et pharmacies qui n’ont pas de réfrigérateurs.

Si Novavax a utilisé des méthodes qui lui sont propres, la démarche est la même que pour les vaccins traditionnels (notamment ceux contre le zona et l’hépatite B), un élément qui a séduit les scientifiques.

Les vaccins Pfizer et Moderna reposent sur une technologie innovante qui utilise des molécules baptisées ARN messager pour apprendre au corps à créer la protéine S du coronavirus, ce qui provoque une réponse immunitaire.

Celui d’AstraZeneca utilise une autre technologie (qui s’appuie sur un virus inoffensif du chimpanzé entraînant également une réponse immunitaire) ; il est autorisé en Europe et au Royaume-Uni.

L’histoire compliquée de Novavax éclipse ses efforts. Il y a seize ans, le produit phare du laboratoire était une crème contre les bouffées de chaleur des femmes préménopausées qui ne s’est jamais vendue. En faillite, le groupe a fait appel à Gale Smith, aujourd’hui âgé de 71 ans, biologiste moléculaire qui dirigeait une petite société de mise au point de vaccins.

Novavax a choisi une troisième option : au lieu d’expliquer au corps comment fabriquer la protéine S, le laboratoire en injecte directement une version synthétique légèrement modifiée. Pour ce faire, les scientifiques du groupe ont utilisé le baculovirus, un virus propre aux arthropodes, dans lequel ils ont inséré des instructions génétiques pour produire la protéine S, puis infecté des cellules de légionnaire d’automne (un insecte aussi appelé noctuelle américaine du maïs).

Ces cellules ont été cultivées dans des bioréacteurs contenant 6 000 litres de liquide (des cuves qui ressemblent étrangement à des fûts de brasserie). C’est là que la protéine a été produite, avant d’être isolée, purifiée et injectée sous forme de vaccin, accompagnée d’un autre élément, appelé adjuvant, qui démultiplie la réponse immunitaire et rend le vaccin plus efficace.

L’histoire compliquée de Novavax éclipse ses efforts. Il y a seize ans, le produit phare du laboratoire était une crème contre les bouffées de chaleur des femmes préménopausées qui ne s’est jamais vendue. En faillite, le groupe a fait appel à Gale Smith, aujourd’hui âgé de 71 ans, biologiste moléculaire qui dirigeait une petite société de mise au point de vaccins.

Etudiant, le docteur Smith avait participé à l’élaboration de la méthode utilisant les baculovirus pour transporter l’ADN d’un agent infectieux vers des cellules d’insectes pour créer des vaccins, une méthode aujourd’hui utilisée pour le vaccin contre la grippe et le papillomavirus.

Pendant une décennie, le laboratoire l’a utilisée pour développer des vaccins contre le VIH, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), la grippe porcine, Ebola ou le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS). A chaque fois, Novavax a obtenu des premiers résultats prometteurs et obtenu le soutien d’entités publiques et à but non lucratif, dont la fondation Gates.

Mais les vaccins ont échoué lors des phases suivantes ou les épidémies ont reflué, rendant un traitement moins nécessaire.

Les dirigeants ont tout fait pour remonter le moral de leurs équipes. Stanley Erck, vétéran du Vietnam âgé de 72 ans et directeur général, invitait souvent ses collaborateurs à une soirée bowling, pizza et bières le vendredi. Gregory Glenn, pédiatre responsable de la recherche et du développement, essayait lui aussi de mobiliser les troupes.

« Où trouverez-vous une mission aussi noble, aussi intéressante et aussi rémunératrice ? », a-t-il un jour demandé aux chercheurs.

Mais des dirigeants et des salariés ont fini par partir, minant le moral du docteur Glenn. Il y a quelques années, en rentrant chez lui, il s’est mis à pleurer, raconte-t-il. « J’avais le sentiment de les laisser tomber et d’avoir péché par excès d’enthousiasme », soupire-t-il.

En 2014, Novavax a racheté une société suédoise qui produit un adjuvant dérivé de l’écorce d’un arbre chilien qui renforce la réponse immunitaire générée par un vaccin.

Avec cet adjuvant, Novavax a commencé de travailler sur des vaccins contre le virus respiratoire syncytial (VRS), qui cause chaque année l’hospitalisation d’environ 58 000 enfants aux Etats-Unis et peut s’avérer mortel. En 2015, le cours de l’action a doublé quand Stanley Erck a annoncé que le vaccin pourrait devenir « le plus vendu de l’histoire des vaccins en termes de chiffre d’affaires ».

« Je suis patron d’une biotech, je suis optimiste, je le reconnais », indique-t-il.

L’année suivante, le vaccin a échoué lors de la phase 3. En novembre 2016, le lendemain de l’élection présidentielle, un tiers des salariés ont été accueillis par un message annonçant leur licenciement en raison des déboires du vaccin contre le VRS.

« Ça a été une énorme surprise, un jour triste et lugubre, les gens étaient accablés », raconte Kwanho Roh, biologiste cellulaire qui a échappé au licenciement mais a perdu un tiers de ses équipes avant qu’il ne décide de quitter la société.

En 2019, quand un nouvel essai de vaccin contre le VRS a échoué, Novavax est officiellement devenu le petit laboratoire qui n’arrive à rien. Quand Stanley Erck prenait la parole lors de conférences, ils n’étaient parfois que trois à venir l’écouter. En mai de cette même année, au moment où l’action ne valait plus que 36 cents et risquait d’être exclue du Nasdaq, Novavax a lancé un regroupement d’actions à raison de 20 actions pour une. Le titre a fini l’année en baisse de 39 % et a été sorti de l’indice biotechnologique du Nasdaq. Mais pour le docteur Smith, aucun doute : son équipe progressait sur son vaccin.

Début 2020, Novavax réalisait les essais cliniques d’un nouveau vaccin, cette fois-ci contre la grippe. Le laboratoire étudiait également les possibilités d’amélioration de son vaccin contre le VRS, qui semblait efficace, et s’était d’ailleurs rapproché des régulateurs et de partenaires commerciaux potentiels.

Les premières données du vaccin contre la grippe étaient impressionnantes, mais les salariés s’inquiétaient du manque de trésorerie. Stanley Erck, lui, savait que c’était la dernière chance de son entreprise et que certains de ses collaborateurs avaient déjà un pied dehors.

Lorsque la pandémie a frappé, les dirigeants de Novavax ont fait le choix difficile de réorienter leurs efforts vers le vaccin contre la Covid-19, au risque de retarder celui contre la grippe. Le laboratoire avait déjà travaillé sur d’autres coronavirus et estimait donc avoir ses chances.

En janvier, Novavax a acheté le gène de la protéine S auprès d’un fournisseur de Shanghai, mais les liaisons aériennes ont été suspendues et la livraison n’est jamais arrivée. Au bout de quelques jours, le bureau américain du fournisseur, situé dans le New Jersey, a accepté de produire le gène et de le livrer à Washington chez Novavax.

Quelques semaines plus tard, le laboratoire a utilisé le baculovirus pour créer un vaccin qui devait alors être testé. Mais, à court d’argent, Novavax ne pouvait pas fabriquer de doses en grandes quantités.

En mars, Stanley Erck et d’autres responsables de laboratoires pharmaceutiques se sont réunis à la Maison Blanche pour parler du vaccin contre la Covid-19. Il n’y est pas allé par quatre chemins. « Soyons honnêtes : on a besoin d’argent », a-t-il expliqué au président Trump, selon une transcription de la conversation.

Le laboratoire a obtenu 2 milliards de dollars au titre de Warp Speed, le programme public de soutien au développement du vaccin, et de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, une organisation à but non lucratif installée en Norvège. Novavax a également levé des fonds auprès d’un hedge fund.

Pour tester son vaccin, le docteur Glenn a fait appel aux chercheurs de l’université de l’Oklahoma, qui ont proposé quinze singes élevés pour la recherche médicale. Conjugués à d’autres études sur des animaux et des tests préliminaires sur des humains, les essais qui ont eu lieu ont montré une efficacité suffisante pour faire le buzz dans le secteur.

En octobre, Novavax a repoussé la date du lancement des essais cliniques aux Etats-Unis en raison de la complexité de la fabrication des doses, prenant du retard sur ses concurrents.

Pour les analystes de Stanford C. Bernstein, si le vaccin est validé, Novavax pourrait engranger 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires cette année. Mais les dirigeants du laboratoire, plus conscients que quiconque du risque d’échec lors des essais cliniques, n’ont pas encore sorti le champagne

Le 28 janvier, le laboratoire a déclaré qu’une analyse intermédiaire de la phase 3 révélait que son vaccin était efficace à 89 % pour protéger les humains du virus au Royaume-Uni, où un variant commençait de circuler et d’inquiéter les autorités. En revanche, il n’est efficace qu’à 49 % contre le variant qui sévit en Afrique du Sud, a révélé une autre étude réalisée dans le pays, même si ce chiffre monte à 60 % chez les personnes séronégatives.

A l’instar des autres fabricants de vaccins contre la Covid-19, Novavax reformule son vaccin pour qu’il soit plus efficace contre les nouvelles souches.

Larry Corey, spécialiste des maladies infectieuses au Fred Hutchinson Cancer Research Center, a participé à la mise en place des essais fédéraux des vaccins contre la Covid-19. Il raconte que le dispositif de Novavax a plusieurs avantages potentiels, à commencer par le fait le vaccin contient une dose relativement faible de produit : il sera donc plus facile de produire de grandes quantités et de faire durer les stocks.

« La faisabilité et le potentiel sont très importants », affirme le docteur Corey.

Pour les analystes de Stanford C. Bernstein, si le vaccin est validé, Novavax pourrait engranger 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires cette année. Mais les dirigeants du laboratoire, plus conscients que quiconque du risque d’échec lors des essais cliniques, n’ont pas encore sorti le champagne.

Les investisseurs misent sur une baisse d’environ 10 % du titre Novavax, signe d’un certain scepticisme. A titre de comparaison, le taux de positions courtes sur le S&P 500 (qui met en perspective les positions vendeuses par rapport à l’encours total) n’est que de 2,5 %.

Les résultats des essais à grande échelle aux Etats-Unis seront dévoilés fin mars. Stanley Erck affirme qu’il est inquiet mais optimiste. Ses proches sont, eux, surtout stressés. Sa femme, le docteur Sarah Frech, a ressorti il y a peu une figurine dont elle pense qu’elle porte chance.

« Elle est plus superstitieuse que moi », plaisante-t-il.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Marion Issard)

Vaccination Covid-19: les généralistes autorisés mais sans vaccin !

Vaccination Covid-19: les généralistes autorisés mais sans vaccin !

Officiellement à partir de jeudi, certains généralistes, un peu plus de la moitié, seront théoriquement autorisés à vacciner contre le Coronavirus. Le seul problème c’est qu’ils ne disposeront pas de vaccin. Une annonce complètement ridicule du même type que celle de tous les vaccinodromes ouverts quelques jours et rapidement fermés faute de vaccin. Les médecins heureux bénéficiaires pourraient recevoir chacun un flacon (de quoi vacciner 10 personnes maximum )  et vont devoir arbitrer entre leurs patients. Pendant que les annonces se succèdent, les vaccinations, elles, progressent au pas d’escargot. 2,5 millions de personnes vaccinées depuis le début de l’année quand il y en a déjà plus de 15 millions au Royaume-Uni par exemple. La campagne de vaccination française révèle un véritable fiasco de la politique sanitaire.

 

Ce que confirme sur franceinfo Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).

 

franceinfo : Comment cela va se passer avec les médecins ?

 

Jean-Paul Ortiz : Les médecins généralistes peuvent s’inscrire auprès des pharmaciens ce soir. On le sait depuis vendredi soir seulement par une circulaire de la Direction générale de la santé, on a été avertis très tardivement. On va avoir le flacon de 10 doses, a priori, en début de semaine prochaine et on conseille aux médecins généralistes de prévoir les vaccinations à partir de jeudi prochain, 25 février. Il faut que le médecin vaccine les patients entre 50 ans et 64 ans qui ont des comorbidités. Il faut qu’il prévoie à l’avance dans sa clientèle celles et ceux qui sont le plus à risque.

Pourquoi faut-il prévoir à l’avance ?

 

Les patients sont très demandeurs, c’est très bien, les Français veulent se faire vacciner. On a des patients presque en pleurs qui nous disent qu’ils veulent se faire vacciner, qu’ils n’arrivent pas à obtenir de rendez-vous, que sur la plateforme il n’y a aucun rendez-vous possible. Nos patients sont demandeurs donc cela veut dire que l’on va pouvoir très vite vacciner les dix premiers patients. Mais il faut l’organiser à l’avance. Quand on est seul dans un cabinet c’est un petit peu plus compliqué, c’est plus facile quand on est dans un cabinet de groupe ou dans un centre de vaccination organisé par les médecins libéraux. L’offre de vaccination est importante mais il manque des vaccins parce que dix doses ce n’est vraiment pas beaucoup pour la semaine prochaine.

Comment vont être choisis les patients ?

Il faut laisser les médecins s’organiser. Ils connaissent leur patientèle, ils savent qui est le plus à risque. Ils pourront en vacciner 10 la semaine prochaine, la semaine d’après, celle du 1er mars, on nous annonce deux à trois flacons, c’est-à-dire 20 à 30 doses par médecins. C’est ce que l’on espère. En moyenne nationale, on pense qu’il y a par médecin généraliste entre 60 et 80 personnes à vacciner dans les critères du vaccin AstraZeneca. D’ici fin mars, on devrait avoir terminé cette tranche de population, 50-64 ans avec comorbidité.

Craignez-vous un afflux de demandes ?

La demande est forte mais elle va au-delà de ça. Les patients de plus de 75 ans, on n’a pas terminé de les vacciner avec le vaccin Pfizer. Pour l’instant on a un trou, ce sont les 65-75 ans qui n’ont pas le droit à une vaccination. Il faut vite vacciner toutes ces personnes à risques parce que c’est comme ça qu’on va diminuer les tensions hospitalières. On le voit dans d’autres pays, comme Israël qui a beaucoup développé la vaccination et où la tension hospitalière a diminué de 40% en quelques semaines.

 

Vaccin : la nouvelle arme diplomatique de la Chine

Vaccin : la nouvelle arme diplomatique de la Chine 

Un article du Wall Street Journal évoque la nouvelle arme diplomatique de la Chine avec sa diffusion massive de vaccins notamment dans les pays pauvres.

Un vaste terminal de fret récemment ouvert à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie) est au cœur du réseau d’approvisionnement tentaculaire mis en place par la Chine pour accélérer la livraison de ses vaccins contre le coronavirus – et accroître dans le même temps son influence dans les pays en développement.

A l’une des extrémités du terminal se trouve une chambre froide de la taille d’un terrain de football destinée à accueillir les flacons de vaccins fabriqués par les laboratoires pharmaceutiques publics chinois. A l’autre extrémité, une salle de contrôle remplie d’écrans d’ordinateurs héberge des techniciens chinois et éthiopiens qui ont pour mission de surveiller la température de chaque lot de vaccins.

Cette semaine, plus d’un million de doses de nouveaux vaccins chinois contre la Covid-19 passeront par le terminal, ont expliqué des responsables d’Ethiopian Airlines. Des milliers de doses y ont déjà transité, ont précisé ces sources ainsi que des responsables du gouvernement. D’autres cargaisons de vaccins sont attendues dans le cadre d’un partenariat entre le géant chinois des technologies, Alibaba Group Holding, et la compagnie aérienne éthiopienne publique, ont affirmé des responsables de celle-ci.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que la Chine s’employait à fournir des vaccins à plus de 60 pays, et que 20 d’entre eux les utilisaient déjà. Il a précisé qu’en Afrique, la Chine avait envoyé des doses en Guinée équatoriale, au Zimbabwe et en Sierra Leone, et que seize autres pays devraient suivre

L’enjeu pour la Chine relève du « soft power » : il s’agit de s’assurer les bonnes grâces des responsables politiques des pays en développement qui ont besoin de vaccins à bas coût, et de jouir du prestige d’avoir été le pays capable de s’ériger en gardien de la santé publique mondiale.

Depuis des mois, le gouvernement chinois ainsi que les entreprises publiques et privées jettent les bases d’une offensive vaccinale allant de l’Afrique au Moyen-Orient, en passant par l’Amérique latine. Tous ces acteurs ont mis en place une chaîne d’approvisionnement permettant le contrôle de la température des vaccins depuis les sites de fabrication jusqu’à leur distribution – et de prolonger par la même occasion la « route de la soie sanitaire », selon l’appellation utilisée par Pékin.

« La Chine a là une réelle opportunité gagnant-gagnant si elle s’y prend bien », estime Ray Yip, expert en santé publique et ancien directeur de l’antenne chinoise de la fondation de Bill et Melinda Gates. A l’heure où les Etats-Unis et l’Europe se concentrent sur leurs propres populations, la Chine peut se présenter comme un « chevalier blanc », observe-t-il.

L’administration Trump avait accordé la priorité à la constitution de stocks de vaccins pour un usage national, refusant de participer à l’initiative multilatérale Covax, soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et visant à fournir suffisamment de doses pour vacciner 20 % de la population des pays en développement d’ici à la fin 2021. L’équipe Biden a annoncé une contribution de 4 milliards de dollars en faveur de Covax, la moitié de la somme devant être déboursée immédiatement.

Dès le mois de juin, le président Xi Jinping avait affirmé que l’Afrique bénéficierait des vaccins chinois. Son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, qui s’est rendu dans cinq pays africains en janvier, avait déclaré à l’occasion du Nouvel An que la distribution de vaccins en Afrique constituait une priorité pour Pékin cette année.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que la Chine s’employait à fournir des vaccins à plus de 60 pays, et que 20 d’entre eux les utilisaient déjà. Il a précisé qu’en Afrique, la Chine avait envoyé des doses en Guinée équatoriale, au Zimbabwe et en Sierra Leone, et que seize autres pays devraient suivre.

L’Afrique compte certains des endroits du monde les plus difficiles à desservir, nombre de pays ne disposant pas des infrastructures adéquates pour prendre livraison des vaccins et les transporter. Les deux vaccins à ARN messager développés par des entreprises occidentales et en cours d’utilisation, dont des études ont montré qu’ils étaient efficaces à plus de 90 %, nécessitent d’être stockés à des températures extrêmement basses. Selon de nouvelles recherches publiées ce mois-ci, l’un des deux, commercialisé par Pfizer et BioNTech, pourrait être conservé dans des congélateurs ordinaires plutôt que dans des « super-congélateurs ».

Trois vaccins mis au point en Chine, respectivement par Sinopharm, Sinovac Biotech et CanSino Biologics, et fondé sur des méthodes de fabrication plus classiques, peuvent être stockés dans des systèmes de réfrigération conventionnels et sont donc plus faciles à acheminer dans les pays en développement.

D’après les essais cliniques, l’efficacité des vaccins chinois est comprise entre 50,4 % et 86 % – 50 % environ au-dessus du seuil jugé nécessaire par l’OMS pour assurer une protection de la population. Néanmoins, les fabricants chinois ont communiqué peu de données quant à la manière dont leurs chercheurs ont évalué l’efficacité des vaccins. De nombreux experts en santé publique s’interrogent sur les données chinoises et ont lancé des mises en garde contre une utilisation trop précoce, notamment chez les populations âgées.

L’an dernier, les essais de Sinovac au Brésil ont été suspendus, avant d’être repris, après l’annonce selon laquelle un participant s’était suicidé. Depuis lors, aucun cas grave d’effet secondaire du vaccin n’a été rapporté.

Une porte-parole de CanSino n’a pas souhaité apporter de commentaire. Sinovac et Sinopharm n’ont pas répondu à une demande de commentaire. Le président de Sinopharm a affirmé dans un entretien à un journal du Parti communiste chinois qu’aucun effet secondaire grave n’avait été observé chez les patients vaccinés.

Diplomatie vaccinale

Selon certains analystes politiques, la Chine pourrait avoir fait des promesses difficiles à tenir dans un domaine où elle manque d’expérience. La survenue d’un problème sur un vaccin pourrait avoir un impact démesuré sur sa réputation. De son côté, Pékin n’a pour l’instant vacciné que 3 % des 1,4 milliard d’habitants que compte le pays, et les analystes affirment que les fabricants chinois atteignent leurs limites en termes de production.

En outre, la diplomatie vaccinale n’est pas une garantie de succès pour Pékin qui, en matière d’affaires étrangères, recourt aujourd’hui à des « loups combattants », des diplomates qui s’expriment sur les réseaux sociaux en attaquant leurs adversaires, petits et grands. Pour bien des capitales, Pékin gâche ainsi les résultats des initiatives lancées au début de la pandémie, lorsqu’elle cherchait à redorer son blason en distribuant des masques et d’autres équipements de protection personnelle.

Les premières livraisons de vaccins et les engagements pris par la Chine témoignent des relations que Pékin a nouées à travers le monde, notamment dans les pays concernés par sa nouvelle Route de la soie, un projet d’infrastructures qui se chiffre en milliers de milliards de dollars, et d’autres investissements allant de centrales hydrauliques à l’extraction minière

Mais « ceux qui bénéficient du vaccin chinois auront une autre image de la Chine », affirme Peng Nian, chercheur au National Institute for South China Sea Studies, un think tank chinois soutenu par l’Etat. « Ce type d’objectif est difficile à atteindre au travers de grands projets de construction, ou d’accords bilatéraux », souligne le chercheur.

Les premières livraisons de vaccins et les engagements pris par la Chine témoignent des relations que Pékin a nouées à travers le monde, notamment dans les pays concernés par sa nouvelle Route de la soie, un projet d’infrastructures qui se chiffre en milliers de milliards de dollars, et d’autres investissements allant de centrales hydrauliques à l’extraction minière. Les pays bénéficiant des vaccins chinois ont exprimé leur soutien aux intérêts de la Chine dans le monde.

Plus d’une douzaine de pays ont approuvé l’utilisation de ces vaccins et certains responsables européens ont indiqué qu’ils étaient prêts à l’envisager. Des doses ont notamment été livrées au Maroc, en Turquie et en Egypte. Parmi les chefs d’Etat ou de gouvernement s’étant fait injecter en public l’un des vaccins chinois figurent l’émir de Dubaï, Mohammed bin Rashid al Maktoum, le président indonésien, Joko Widodo, ou encore le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Les fabricants de vaccins chinois ont signé des contrats prévoyant la fourniture de plus de 500 millions de doses à l’étranger, selon la société de recherche Gavekal Dragonomics. L’Indonésie arrive en première place, avec 125 millions de doses du vaccin Sinovac, selon Gavekal Dragonomics.

Les Etats-Unis de leur côté ont commandé 600 millions de doses des vaccins Pfizer et Moderna, et ont signé des contrats avec d’autres laboratoires dont les vaccins doivent encore être autorisés.

Le 7 janvier, les Seychelles ont commencé à vacciner leurs résidents à l’aide de 50 000 doses du laboratoire Sinopharm données par les Emirats arabes unis, a indiqué le ministère de la Santé – une quantité suffisante pour vacciner la moitié de la population de cette nation de l’Océan indien stratégiquement positionnée, où Pékin cherche depuis des années à déjouer les efforts de l’Inde pour y établir une base militaire. Le 15 février, le Zimbabwe a reçu un don de 200 000 doses du vaccin Sinopharm de la part de la Chine, selon un tweet publié par le ministère de la santé. Le Sénégal avait lui aussi reçu 200 000 doses début février, selon un communiqué en ligne du ministère sénégalais de la Santé.

Chaîne du froid

Les premiers vaccins chinois transitant par le terminal de fret à Addis-Abeba étaient notamment adressés à l’Ouganda, ont indiqué des responsables éthiopiens et ougandais. Quelque 70 tonnes de vaccins Sinovac et Sinopharm sont arrivées à l’aéroport d’Entebbe la dernière semaine de décembre et étaient destinées aux travailleurs d’une zone industrielle du nord de Kampala, ainsi qu’à certains hauts responsables ougandais, selon des sources gouvernementales, des médecins et une note interne au ministère ougandais de la Santé que le Wall Street Journal a pu consulter.

A Kampala, sur le site de SinoAfrica Medicines & Health, filiale du conglomérat public chinois Northern International Group, des gardes de sécurité privés munis de scanner pour contrôler la température surveillent un entrepôt récemment reconverti, en compagnie d’agents de police armés.

Derrière une clôture de 3 mètres de haut, SinoAfrica stocke les vaccins chinois dans des bâtiments maintenus à la température requise avant leur distribution en Ouganda et à travers l’Afrique orientale. Des camions de livraison frigorifiques attendent d’être chargés. Dans les prochains jours, ils commenceront à distribuer les vaccins à l’intérieur et en dehors de la capitale.

L’Ethiopie est un pilier de la chaîne du froid chinoise en Afrique. En décembre, des responsables chinois et éthiopiens ont lancé les travaux de construction du siège des centres africains de contrôle et de prévention des maladies à Addis-Abeba, un bâtiment de 90 000 mètres carrés largement financé par la Chine et construit par des entreprises chinoises.

La Chine avait pu tester sa chaîne du froid en Éthiopie au début de la pandémie. Dans le cadre d’un accord conclu l’année dernière entre le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et le fondateur d’Alibaba, Jack Ma, Ethiopian Airlines avait distribué plus de 14 millions de masques chirurgicaux, gants et autres articles de protection personnelle fabriqués en Chine et donnés aux pays africains par les fondations de Jack Ma et d’Alibaba.

Ethiopian Airlines avait travaillé avec la division logistique d’Alibaba pour livrer à l’aide de ses avions un premier lot de matériels chinois à 52 des 54 pays d’Afrique en sept jours seulement, selon la compagnie.

Dans des pays à court d’argent comme le Zimbabwe, le Nigeria et le Soudan, où le personnel médical en première ligne travaille souvent pendant des mois sans être payé, les dons de M. Ma ont été accueillis avec reconnaissance. Des ministres de divers gouvernements africains étaient présents sur le tarmac pour assister au déchargement des équipements de protection. La télévision chinoise d’Etat avait diffusé une vidéo montrant le premier avion d’Ethiopian Airlines décollant de l’aéroport de Canton et communiquant avec le personnel de la tour de contrôle. « Merci à la Chine », déclarait le pilote. Et le contrôleur aérien répondait : « Longue vie à l’amitié sino-africaine ! »

La presse internationale avait salué l’initiative de M. Ma et de Pékin – alors que la Chine s’était vu reprocher pendant des semaines d’être à l’origine de la pandémie. Le partenariat s’étant révélé un succès, M. Ahmed a ensuite encouragé Ethiopian Airlines à approfondir ses relations avec les entreprises chinoises. La compagnie aérienne a ainsi réorienté son activité de transport de passagers, en perte de vitesse, en faveur du fret et de la logistique.

Début décembre, elle s’est associée avec Alibaba dans le transport de vaccins en vue d’effectuer des livraisons bihebdomadaires dans les pays d’Afrique et d’autres régions du monde. Une porte-parole d’Alibaba a précisé que l’entreprise avait procédé à un vol d’essai et était en pourparlers avec des « acteurs clés » pour assurer le bon déroulement des vols.

« Le vaccin est désormais la priorité de notre entreprise, a déclaré Fitsum Abady, responsable de la logistique chez Ethiopian Airlines. C’est la mission d’une vie. »

Selon des spécialistes de la logistique et des analystes, les deux entreprises feront probablement face à des difficultés auxquelles leur expérience passée ne les a pas préparées. Les conditions de transport de vaccins dépassent la chaîne du froid habituelle, soulignent-ils. En outre, la division logistique d’Alibaba sert d’intermédiaire entre les clients et les fournisseurs de service tiers, ce qui l’expose à des risques si elle peine à suivre l’intégralité du processus de livraison, ajoutent-ils.

Parallèlement, l’empire de M. Ma fait l’objet de pressions de la part des autorités chinoises depuis que l’homme d’affaires a prononcé un discours dans lequel il critiquait les autorités réglementaires chinoises, ce qui a conduit Xi Jinping à annuler l’introduction en Bourse de l’entreprise de technologie financière de M. Ma, Ant Group. Celle-ci a indiqué qu’elle respectait les exigences officielles et qu’elle était en train de passer en revue ses activités.

Le projet de distribution de vaccins suit cependant son cours. Les lots seront vérifiés dans le nouveau centre de suivi du terminal aéroportuaire, les boîtes de vaccins intégrant des capteurs de fabrication chinoise qui envoient en continu des informations concernant leur température. Le responsable de la logistique, Yibeltal Mariyam, indique que de nouvelles commandes arrivent en provenance de pays comme le Kenya et l’Afrique du Sud.

« Le déploiement des vaccins à travers l’Afrique ne prendra pas six mois mais plusieurs années – et peut-être même plus », estime Bisrat Mariyam, qui dirige l’équipe d’Ethiopian Airlines responsable des produits pharmaceutiques.

Nicholas Bariyo à Kampala et Raffaele Huang à Pékin ont contribué à cet article

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Anne Montanaro)

Vaccin : le profit avant l’intérêt général

Vaccin : le profit avant l’intérêt général

 

Il faut faire des traitements et des vaccins anti-Covid des biens communs de l’humanité expliquent, dans une tribune au « Monde », une centaine d’experts du monde médical, parmi lesquels Alfred Spira, Patrick Pelloux, Henri Sterdyniak ou Hélène Colombani, appelant à organiser la mutualisation de toutes les technologies validées.

Tribune.

 

On se rappelle en mai 2020 la déclaration du président de la République d’instituer le vaccin comme un bien public mondial : « Si nous arrivons ensemble à développer un vaccin produit par le monde entier, pour le monde entier, on pourra alors véritablement parler d’un bien public mondial d’une importance unique pour notre siècle. Avec nos partenaires, nous nous engageons à le rendre disponible, accessible, abordable par tous ».

Or nous y sommes. Et dans un contexte de course de vitesse entre les mutations du virus et l’augmentation de la production des vaccins pour protéger la population mondiale, la capacité industrielle est à l’évidence trop limitée. Des vaccinations programmées sont annulées et retardées en France et en Europe, alors que la demande vaccinale de la population se renforce, et nous ne sommes pas en mesure de répondre à l’appel du ministre de la santé d’Afrique du Sud qui demande l’accès aux stocks de vaccins.

Les annonces récentes de sous-traitance d’une partie de la production à quelques laboratoires venus en renfort, pour conditionner le vaccin ou fabriquer le principe actif de quelques centaines de millions de doses en 2021 ou 2022, ne suffisent pas à changer la donne.

Pour cela, il faut organiser la mutualisation de toutes les technologies validées pour essaimer la production à l’échelle européenne, à notre porte, et à l’échelle mondiale. On sait que l’on ne peut pas contrôler la pandémie si on laisse proliférer et circuler des variants, qu’ils viennent de Grande-Bretagne, de Californie, d’Afrique du Sud ou du Brésil.

Or l’Union européenne (UE) et les Etats membres disposent des moyens juridiques pour suspendre les brevets en temps d’urgence sanitaire, notamment les licences d’office ou obligatoires, et organiser les transferts de technologie vers tous les laboratoires industriels compétents.

En France, la loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 du 23 mars 2020 a prévu « de prendre toute mesure permettant la mise à la disposition des patients de médicaments appropriés pour l’éradication de la catastrophe sanitaire ».

Le Conseil de l’Europe vient d’adopter un amendement en ce sens et demande à tous les Etats membres et à l’Union européenne « de surmonter les obstacles et les restrictions découlant des brevets et des droits de propriété intellectuelle, afin d’assurer la production et la distribution à grande échelle de vaccins dans tous les pays et pour tous les citoyens ».

Vaccin pour tous les Britanniques

Vaccin pour tous les Britanniques

 

Au moins sur un point, Boris Johnson peut se targuer d’être en avance en matière de politique sanitaire. Il faut cependant reconnaître qu’il a été long à reconnaître la pandémie puis à la combattre. Il tente de compenser son retard et ses erreurs par une campagne de vaccination très dynamique facilitée par le vaccin découvert au Royaume-Uni.

Ainsi les Britanniques pourront tous être vaccinés d’ici fin juillet. Une différence avec la France qui promet pour la même date que 70 % de la population pourra être elle aussi vaccinée. Si l’on examine les chiffres, la différence entre les deux pays est de taille. La France en effet à ce jour arrive péniblement à 2,5  millions de vaccinés alors qu’il en faudrait 7 millions par mois pour atteindre l’objectif. On est loin du compte et la plupart des centres de vaccination demeurent fermés ou ne répondent  plus à aucun appel faute de vaccin.

La Grande-Bretagne vise désormais à donner une première dose à tous les plus de 50 ans d’ici le 15 avril, a déclaré le gouvernement, après avoir indiqué qu’il souhaitait qu’ils reçoivent le vaccin d’ici mai.

Si tous les adultes reçoivent une dose d’ici la fin du mois de juillet, ce sera bien en avance sur un objectif précédent qu’ils recevraient un vaccin d’ici l’automne. Après avoir subi le cinquième pire bilan officiel du COVID-19 au monde et une série de mésaventures dans sa réponse à la pandémie, le gouvernement de Johnson a agi plus rapidement que la plupart des pays occidentaux pour sécuriser l’approvisionnement en vaccins, lui donnant une longueur d’avance.

Johnson a averti qu’il était nécessaire d’éviter la complaisance, ajoutant que le verrouillage ne serait levé que lentement.

«Nous allons maintenant viser à offrir un coup à chaque adulte d’ici la fin juillet, nous aidant plus tôt les plus vulnérables, et prendre des mesures supplémentaires pour alléger certaines des restrictions en place», a déclaré Johnson dans un communiqué.

« Mais il ne devrait y avoir aucun doute – la voie de sortie du verrouillage sera prudente et progressive, car nous continuons tous à nous protéger et à protéger ceux qui nous entourent. »

Jusqu’à présent, le Royaume-Uni a donné une première dose de vaccin à 17,2 millions de personnes, plus d’un quart de ses 67 millions d’habitants .

Vaccin de Novavax : bientôt plus d’un milliard de doses

Vaccin de Novavax : bientôt plus d’un milliard de doses

Dans le cadre du dispositif international Kovacs qui vise à assurer la fourniture de vaccin a 20 % de la population de 200 pays, l »entreprise de biotechnologie américaine Novavax s’est engagée à mettre à disposition du programme international de vaccination anti-Covid Covax 1,1 milliard de doses de son candidat vaccin, a indiqué vendredi Gavi.

L’objectif est donc de disposer d’un total de 1,1 milliard de doses de Novavax, produites par la société biotechnologique elle-même ou par le SII, a expliqué un porte-parole de Gavi. Ce vaccin américain en deux doses fait l’objet d’un examen continu par l’Agence européenne des médicaments (EMA), ce qui ouvre la voie à une demande prochaine d’autorisation dans l’UE. C’est un vaccin dit «sous-unitaire», à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Ses concepteurs affirment qu’il est efficace à 89,3%.

Coronavirus: pour la recherche d’un vaccin universel ( chercheurs)

Coronavirus: pour la recherche d’un vaccin universel  ( chercheurs)

Des chercheurs demandent que la mise en place d’un plan mondial de recherche pour trouver un vaccin qui puisse ouvrir la Covid 19,ses variants actuels et même les futurs . Ils justifient l’effort qui doit être entrepris par le coût social et sanitaire mais aussi économique de la pandémie actuelle. Un cout qui serait de l’ordre de 10 000 à 15 000 milliards de $ selon eux.

 

 «Créer les outils pour empêcher la prochaine pandémie de coronavirus est à notre portée et devrait être considéré comme une priorité de santé mondiale», ont écrit les épidémiologistes Wayne Koff et Seth Berkley dans un éditorial publié par la revue Science. Tous deux sont à la tête d’organisations promouvant les vaccins. Les coronavirus sont une grande famille de virus, et celui causant la maladie Covid-19 s’appelle SARS-CoV-2. Des variants sont progressivement apparus, dont les experts craignent que l’un d’eux puisse un jour être totalement résistant aux vaccins actuellement développés spécifiquement contre le virus souche découvert en 2019. Le variant sud-africain a déjà montré qu’il pouvait en réduire l’efficacité.

 

. Il existe «des milliers» de ces virus «capables d’infecter un grand nombre d’animaux», depuis lesquels ils pourraient être transmis aux humains, expliquent les deux experts. «Il y a une possibilité croissante pour que d’autres coronavirus sautent d’une espèce à une autre», ajoutent-ils. En cause notamment: l’appropriation de nouveaux territoires par une population croissante, qui peut provoquer des contacts avec certains animaux «auparavant isolés», et le développement des voyages internationaux, qui rendent possible une diffusion rapide d’une maladie à l’échelle mondiale.

Vaccin : le grand mensonge des vaccinations des plus de 75 ans

Vaccin :  le grand mensonge des vaccinations des plus de 75 ans

Les grands médias commencent à se réveiller sur l’énorme mensonge des vaccinations des plus de 75 ans considérés comme prioritaires mais dont la plupart n’ont pu obtenir de rendez-vous que pendant les premiers deux ou trois jours de la campagne vaccinale. Depuis, la plupart des centres de  vaccination sont pratiquement fermés et ou en tout cas ne répondent plus à aucune sollicitation.

 

On voit vraiment mal comment la majorité des Français pourrait être vaccinée d’ici la fin de l’été alors que les plus de 75 ans, objectif prioritaire ne  pourront pas l’être avant au moins un mois ou deux.

 

Pendant ce temps-Véran  et les autorités sanitaires compensent l’insuffisance des vaccins par des flots de discours  complètement surréaliste sur la vraie situation. Pour preuve, ce voyage  en Moselle d’Olivier Véran dont on se demande pourquoi il s’est déplacé. En effet face à l’épidémie galopante dans cette région vétéran n’a strictement rien décidé. Bilan, on l’a vu un peu plus à la télévision comme lors de sa propre vaccination mise en scène.

Vaccin : mea culpa de l’UE

Vaccin : mea culpa de l’UE

 

 

C’est un phénomène assez rare en France de voir un responsable politique faire son mea culpa. C’est en effet plus habituel dans les milieux anglo-saxons. Ainsi la présidente de la commission européenne( d’origine allemande) a clairement reconnu l’échec de l’union économique en matière de planification de la vaccination.-

Le chef de l’exécutif européen s’est entretenu avec les législateurs du Parlement européen à la suite de critiques concernant la lenteur du déploiement des vaccins .

Von der Leyen, qui a également pris la parole devant cinq groupements de législateurs européens au cours des 10 derniers jours, a déclaré que 26 millions de doses de vaccin avaient été délivrées et que, à la fin de l’été, 70% des adultes du bloc des 27 pays auraient dû été inoculés.

«Et pourtant, il est un fait que nous ne sommes pas aujourd’hui là où nous voulons être dans la lutte contre le virus», a-t-elle déclaré aux législateurs européens.

«Nous étions en retard avec l’approbation. Nous étions trop optimistes sur la production de masse. Et peut-être étions-nous également trop certains que les commandes seraient effectivement livrées à temps », a-t-elle déclaré.

L’UE lancera un nouveau réseau d’essais cliniques pour fournir plus rapidement des données aux régulateurs et la Commission créera un groupe de travail pour aider à stimuler la production de vaccins, a déclaré von der Leyen. Reste à savoir si la tendance va suivre quand on connaît les lourdeurs bureaucratiques de Bruxelles.

Doutes sur le vaccin AstraZeneca

Doutes sur le vaccin AstraZeneca

 

Au Royaume-Uni, plusieurs membres du gouvernement ont voulu rassurer sur l’efficacité du vaccin fierté de Boris Johnson, alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent

Par Cécile Ducourtieux, correspondant du monde à Londres rend compte de ses interrogations .

Si au Royaume-Uni aucun expert ou politique ne remet encore ouvertement en cause la politique vaccinale du pays, l’inquiétude pointe au 10 Downing Street, alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent concernant le vaccin d’AstraZeneca et de l’université d’Oxford, menaçant de saper la confiance (jusqu’à présent très élevée) des Britanniques dans ce vaccin « national », conçu par le plus prestigieux campus du pays et produit par la firme anglo-suédoise, pour l’essentiel sur le sol britannique.

Pas moins de quatre membres du gouvernement sont montés au créneau lundi 8 février, pour rassurer sur son efficacité, à commencer par le premier ministre, Boris Johnson, au lendemain de la suspension par l’Afrique du Sud du déploiement du vaccin, à la suite de la publication d’une étude préliminaire montrant son peu d’efficacité sur les formes légères de la maladie associée au variant B.1.351 (dit « sud-africain »). « Je reste convaincu que le vaccin Oxford-AstraZeneca est très efficace pour prévenir les cas graves et les morts, ce qui est quand même l’essentiel », a martelé M. Johnson, en marge de la visite d’un centre de diagnostic, à Derby, au centre de l’Angleterre.

 « Rien ne prouve » que le vaccin Oxford et AstraZeneca « n’est pas efficace » pour éviter aux gens de tomber gravement malades, avait assuré un peu plus tôt à la BBC le secrétaire d’Etat à la santé, Edward Argar. « Nous devons garder à l’esprit que les vaccins déployés dans notre pays semblent très efficaces pour contrer le variant actuellement dominant au Royaume-Uni [le variant Kent, baptisé “B117”] », a insisté pour sa part Nadhim Zahawi, le ministre de la vaccination, dans une tribune au Daily Telegraph« La campagne vaccinale se déroule très bien, presque un quart des adultes britanniques ont reçu une première dose, et nous sommes en train de passer un tournant [le nombre de nouvelles infections a baissé de 25 % sur une semaine], j’ai confiance dans le fait que nos vaccins sont efficaces », a ajouté Matt Hancock, le ministre de la santé, lors d’une conférence de presse en direct du 10 Downing Street.

Le vaccin d’AstraZeneca et Oxford est au cœur de la stratégie vaccinale du pays et de son succès : fabriqué à raison d’environ 2 millions de doses par semaine, il est facile à transporter et peut se conserver au réfrigérateur. Il a été massivement déployé dans les maisons de retraite et les petits centres de santé. Une remise en cause massive de son efficacité serait une catastrophe – d’abord pour les Britanniques, mais aussi pour Boris Johnson, qui compte bien sur cette campagne menée tambour battant pour faire oublier un très lourd bilan du Covid-19 (presque 113 000 décès).

Vaccin: Qu’est ce que AstraZeneca

Qu’est ce que  AstraZeneca

Deux chercheurs de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) ayant participé au développement du vaccin du laboratoire AstraZeneca bientôt en application en France en expliquent la genèse.

Selon Jean Castex, l’arrivée de ce troisième vaccin devrait permettre d’accélérer le rythme de la vaccination. Dans son avis, rendu public mardi, la Haute Autorité de santé (HAS) a détaillé la stratégie vaccinale pour le AstraZeneca: il n’est pas recommandé pour les plus de 65 ans, faute de données actuellement disponibles sur son efficacité dans cette classe d’âge. Dans The Conversation, deux chercheurs de l’université d’Oxford ayant participé à son développement expliquent comment il a été mis au point. 


La pandémie de Covid-19 a débuté il y a un an et nous disposons déjà de plusieurs vaccins pour lutter contre cette maladie, dont celui mis au point par l’équipe dont nous faisons partie à l’université d’Oxford.

Avec notre partenaire, le laboratoire AstraZeneca, nous avons soumis des données provisoires d’efficacité et des données de sécurité pour le vaccin aux autorités de réglementation partout dans le monde, afin d’obtenir une évaluation et une approbation indépendantes. À ce jour, le vaccin a été approuvé pour une utilisation d’urgence au Royaume-Uni, en Inde, au Maroc, en Argentine et au Salvador.

Il s’agit non seulement d’une excellente nouvelle pour anticiper un retour à la normale, mais aussi d’un véritable exploit scientifique. En général, il faut des décennies pour mettre au point un vaccin. Or, voilà qu’après seulement 12 mois, plusieurs vaccins contre le Covid-19 sont déjà sur le marché. Voici comment nous sommes parvenus à mettre au point le vaccin d’Oxford dans de tels délais.

Une longueur d’avance

Notre vaccin fonctionne en acheminant la séquence génétique de la protéine de pointe (protéine « Spike ») du Sars-CoV-2 aux cellules de l’organisme. Rappelons que les protéines de pointe sont les structures qui « couronnent » la surface du coronavirus, lui donnant l’apparence caractéristique dont il tire son nom. Les cellules de l’organisme vacciné lisent ce code génétique et commencent à produire des copies de la protéine de pointe. Le système immunitaire met alors en place une réponse contre ces protéines étrangères et la garde en mémoire. Cela signifie que si le Sars-CoV-2 pénètre plus tard dans l’organisme, ses protéines de pointe seront détectées par le système immunitaire, qui s’activera pour détruire le coronavirus.

Cela peut sembler compliqué, mais lorsque la pandémie est arrivée, nous avions une longueur d’avance, car nous avions déjà mis au point une méthode d’administration – ou plateforme – pour notre vaccin et nous l’avions testé pour d’autres maladies pendant près de dix ans. Connue sous le nom de ChAdOx1, cette plateforme a été créée en modifiant un adénovirus inoffensif qui provoque le rhume chez les chimpanzés.

Le ChAdOx1 a été choisi car il peut générer une forte réponse immunitaire. En outre, ce n’est pas un virus qui se réplique, donc il ne peut pas provoquer d’infection. Il avait déjà été utilisé en toute sécurité sur des milliers de sujets lors d’essais cliniques de vaccins contre d’autres maladies, notamment le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers), causé par un autre type de coronavirus.

Nos recherches en cours sur le ChAdOx1 s’inscrivent dans le cadre de la préparation à la « maladie X ». L’expression « maladie X » est utilisée pour désigner la prochaine épidémie grave, qui pourrait être causée par un agent pathogène encore inconnu des scientifiques. C’est ce qui s’est produit avec le coronavirus Sars-CoV-2 ; le Covid-19 figure désormais aux côtés de sept autres maladies et de la « maladie X » désignées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme prioritaires pour la recherche, en raison du risque qu’elles représentent pour la santé publique.

 

Une fois que les chercheurs en Chine ont publié la séquence génétique du coronavirus, nous avons pu produire rapidement notre vaccin en combinant le vecteur ChAdOx1 avec la séquence génétique de la protéine de pointe du Sars-CoV-2.

La préparation à la maladie X a finalement permis à notre équipe de passer directement aux essais de notre vaccin sur des animaux dès le début de 2020, puis de combiner les données de ces essais avec les données déjà recueillies lors d’essais antérieurs utilisant le ChAdOx1, pour prouver l’efficacité dudit vaccin.

Rendre les essais sur l’homme plus efficaces

Avec les données issues de nos études sur les animaux en notre possession, nous étions prêts à passer aux essais cliniques – qui consistent essentiellement en une série de tests visant à montrer qu’un traitement est sûr et efficace chez l’être humain.

Les essais de vaccins sont généralement divisés en trois phases. La phase 1 évalue l’innocuité (sécurité) d’un vaccin et sa tolérance, ainsi que la réponse immunitaire. La phase 2 implique des essais sur un groupe de personnes plus nombreux et plus diversifié et sert à déterminer la dose et le calendrier optimaux.

La phase 3 vise ensuite à tester la sécurité et l’efficacité d’un vaccin sur un groupe important de personnes, souvent dans plusieurs endroits. Cette évaluation se fait généralement en surveillant le nombre de cas d’infection observés dans un groupe qui reçoit le vaccin par rapport à un groupe qui ne le reçoit pas.

Habituellement, les différentes phases d’essai sont menées séparément, en prenant du temps entre chacune pour préparer les protocoles et les demandes de financement, puis pour obtenir les approbations éthiques et réglementaires. Mais pour notre vaccin, nous avons entrepris des essais combinés de phase 1 et 2 et de phase 2 et 3 afin d’accélérer le processus de développement.

Cette façon de procéder ne signifie pas que nous sautons des étapes, mais plutôt que nous lançons l’étape suivante dès que nous avons recueilli suffisamment de données sur la phase précédente, après que ces données ont été examinées par un comité indépendant.

Lentement mais sûrement

Certaines personnes mettent en doute la sécurité du vaccin en raison de la rapidité de sa mise au point. Cependant, l’essai du vaccin contre le Covid-19 à Oxford – qui est toujours en cours – fait l’objet de la même attention que les autres essais de vaccins.

 

Tous les participants sont étroitement surveillés, et toute personne développant une maladie grave ou devant être hospitalisée, quelle qu’en soit la raison – même une jambe cassée – fait l’objet d’un rapport. Si l’un de ces événements est considéré comme pouvant être lié au vaccin, une évaluation indépendante est effectuée pour étudier soigneusement les données médicales. Pendant cette période, la vaccination est suspendue. Elle est relancée une fois que l’évaluation est terminée et que l’on considère qu’il est possible de continuer en toute sécurité.

Effectuer des essais dans différentes populations est crucial, car tout vaccin contre le Covid-19 est susceptible d’être distribué auprès d’un grand nombre de personnes partout dans le monde. À la fin des essais que nous menons, 24 000 personnes auront été inclues, dans quatre pays, et 30 000 autres auront participé aux essais menés par nos partenaires. Au total, le vaccin aura été testé sur près de cinq fois plus de volontaires que ce qui est habituellement requis pour l’homologation d’un vaccin.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Il est signé Tonia Thomas, Vaccine Knowledge Project Manager, University of Oxford et Rachel Colin-Jones, Visiting Academic, Centre for Clinical Vaccinology and Tropical Medicine, University of OxfordLire l’article original.

Défaillance vaccin français : une remise en cause nécessaire

Défaillance vaccin français : une remise en cause nécessaire

 

A juste titre le président du Medef s’inquiète de l’incapacité de la France à produire un vaccin. La critique est justifiée mais on aimerait évidemment que le président du Medef soit aussi sévère vis-à-vis de la politique de Sanofi qui privilégie les profits à court terme et la distribution de dividendes au détriment de la recherche.

 

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé jeudi que c’était « le moment de se remettre en cause » pour le « pays de Pasteur », face à l’absence d’un vaccin français contre le Covid-19.

Dans le cadre d’un colloque dédié au progrès, l’organisation patronale a publié un sondage réalisé avec Odoxa mettant en avant les doutes -voire la défiance- des Français concernant les nouvelles technologies, l’innovation ou encore la science, un sentiment plus élevé que dans d’autres pays européens.

« Je n’irais pas jusqu’à dire que les difficultés de Sanofi, l’échec du vaccin Pasteur sont le syndrome de ce doute, car il y a une part de malchance dans la recherche médicale. Mais quand même, le pays de Pasteur qui n’arrive pas à être dans la course aux vaccins, est-ce qu’il y a un lien avec ce qui a distillé le principe de précaution dans la société? On peut se poser la question », s’est interrogé M. de Bézieux en introduction aux débats.

Citant « deux citoyens français, l’un Stéphane Bancel qui a créé Moderna, l’autre qui est le patron d’AstraZeneca » Pascal Soriot, il a estimé que « le génie français n’a pas disparu, simplement il est allé s’exprimer dans un autre contexte. Ca peut être une bonne nouvelle, ce qui est un peu inquiétant c’est qu’il n’y ait pas les mêmes à la maison, c’est qu’on n’ait pas aussi des Français qui soient restés en France dans des grandes entreprises pharmaceutiques ou des biotechs ».

« C’est quand même le moment de se remettre en cause là-dessus », a poursuivi Geoffroy Roux de Bézieux.

Trois vaccins – BioNTech/Pfizer, Moderna et AstraZeneca – ont à ce jour reçu un agrément des autorités européennes.

Vaccin chinois : critique de Macron

  • Vaccin chinois : critique de Macron
  • La  critique de Macron des vaccins chinois est surtout fondée sur  un manque de transparence mais aussi par des préoccupations politique contre un pays qui se comporte aujourd’hui un peu comme un bulldozer tant à l’intérieur entre parenthèses (emprisonnement d’un million de ouïgours, emprisonnement et même condamnation à mort de certains chefs d’entreprise insuffisamment dociles).
  • Plus généralement il s’agit sans doute pour Macron de freiner les velléités allemandes de trouver des accommodements avec la Chine afin de faciliter les exportations d’outre-Rhin. L’accusation de Macron est assez forte quand il indique: «  il est presque sûr que si ce vaccin n’est pas approprié, il facilitera l’émergence de nouveaux variants ; il ne va absolument pas arranger la situation des pays» l’ayant adopté, a déclaré Emmanuel Macron, en évoquant la situation de la capitale de l’Amazonie, Manaus, dans le nord du Brésil, où un variant est désormais dominant.
  •  Le président de la république a critiqué la «diplomatie chinoise du vaccin» fournissant notamment des pays des Balkans, du Golfe, et africains, «dans des proportions qui ne sont pas tout à fait claires pour nous, mais avec des succès diplomatiques manifestes». «Cela peut donner l’idée qu’ils sont plus efficaces que l’approche multilatérale que nous avions il y a quelques mois. Mais je pense que si nous avons une approche globale et coordonnée, je pense qu’à très long terme, nous pouvons être plus efficaces», a-t-il insisté.
  • Une critique destinée à la Chine mais aussi un message à l’Allemagne qui a grandement facilité l’accord de principe sur les investissements réciproques entre l’union européenne et la Chine alors que la France n’y était pas très favorable.
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