Coronavirus : la Chine « promet » un vaccin pour bientôt !
Après les annonces de certaines firmes américaines concernant la possibilité trouver un traitement voire un vaccin pour le Coronavirus, la Chine ne pouvait rester en retrait. En effet, si la compétition est légitime en matière de recherche, elle l’est beaucoup moins concernant les profits financiers et politiques qui sont attendus. D’ores et déjà les annonces plus ou moins bidon permettent aux industries pharmaceutiques d’engranger de substantiels gains de valeur en matière de capitalisation. La Chine à l’origine du virus veut tenter de rattraper ses bévues diplomatiques un peu ridicules (qui allaitent jusqu’à persuader certains pays des vertus de son modèle démocratique et politique ! )Aujourd’hui la Chine veut démontrer qu’elle est toujours dans la course économique et technologique. Elle est grandement menacée sur le plan technologique avec le refus de certains pays d’utiliser la technique chinoise 5G. Pour montrer sa performance technologique, la Chine annonce d’ores et déjà la possibilité de mettre sur le marché un vaccin contre le Coronavirus d’ici la fin de l’année. Une possibilité sans doute mais qui passerait par dessus tous les processus scientifiques qui permettent de valider un vaccin sur l’homme tout en mesurant bien les contre-indications. On peut certes peut-être raccourcir certains processus de validation scientifique, cependant il paraît peu vraisemblable d’envisager la mise sur le marché d’un vaccin réellement opérationnel avant au moins 2021. La preuve sans doute que la compétition ne se situe pas seulement dans le domaine de la recherche, mais aussi du terrain politique et des profits financiers
Pour mémoire rappel des phases conduisant à un vaccin ( Wikipédia)
Phase I
Dans cette phase, les chercheurs ne s’intéressent pas vraiment à son efficacité mais plutôt à son l’innocuité. Généralement pour cette phase on teste à dose croissante le vaccin sur des petits groupes (rarement plus de 100). Le nombre de doses peut varier en fonction du type de vaccin. Les effets secondaires sont soigneusement répertoriés. Mais à ce stade certains effets secondaires graves comme la réaction anaphylactique sont rarement détectés en raison du très petit nombre de participant.
Le protocole d’étude doit établir les effets secondaires spécifiquement au vaccin et les quantifier (injection peu douloureuse ou très douloureuse).
Les chercheurs s’intéressent bien entendu à la réponse immunologique (par exemple le dosage des anticorps). Mais ce dosage n’est pas forcément synonyme d’efficacité du vaccin. On parle d’immunogénicité du vaccin.
Phase II
Si la phase I est concluante (pas d’effets secondaires graves plus réponse immunitaire satisfaisante) on peut débuter la phase II, ou on commence d’abord par augmenter la taille du groupe étudié : même protocole que la phase I mais plus de participants (phase II a);
Lorsque le nombre de participants est atteint, on peut commence à tester si la réponse immunitaire peut prévenir la maladie : on teste l’efficacité de la réponse immunitaire.
Beaucoup de vaccins ne passent pas cette phase : ils ont une réponse immunitaire satisfaisante mais celle-ci n’est pas efficace ou suffisante pour empêcher la maladie.
Phase III
Cette phase est la plus longue et la plus coûteuse : entre 8 et 13 ans et environ 750 000 000 millions d’euros.
Les test de sécurité et d’efficacité continuent mais à ce stade s’ajoutent les études d’homogénéité d’un lot à l’autre qui consistent à vérifier l’homogénéité de la fabrication de plusieurs lots cliniques d’un point de vue clinique.
Enfin des études d’administrations simultanées vérifient l’absence d’interférence significative lorsqu’il est administré concomitamment à un vaccin déjà homologué et inclus dans les programmes courants de vaccination.
Malgré la plus grande taille des groupes étudiés, les effets secondaires très rares ne seront pas connus au cours de la phase III : les essais cliniques de sécurité en phase III sont normalement conçus pour observer les effets indésirables jusqu’à un taux de 1 pour 10 000.
Cette phase va définir le ratio risques/bénéfices qui est obligatoire pour l’enregistrement de ces vaccins.