Chine: La banque centrale va aussi faire tourner sa planche à billets
En annonçant un soutien accru du crédit et une baisse des taux d’intérêt, la banque centrale chinoise ne fait rien d’autre que d’accélérer la planche à billets comme la plupart des autres banques centrales-
Finalement, une sorte de fuite en avant mondiale qui déconnecte de plus en plus la valeur monétaire de la richesse réelle. Les autorités chinoises vont donc amplifier leur soutien au crédit et poursuivre la baisse des taux d’intérêt réels, a déclaré mardi le gouverneur de la Banque populaire de Chine (BPC), Yi Gang, ajoutant que Pékin voulait augmenter la capacité d’octroi de crédit des banques.
Les établissements de crédit sont invités à utiliser le taux préférentiel de prêt (TPP) comme référence lorsqu’elles accordent elles-mêmes des prêts, a ajouté Yi Gang lors d’une rencontre avec des représentants des principales banques du pays, parmi lesquelles figurent Industrial and Commercial Bank of China, Agricultural Bank of China et China Construction Bank.
L’endettement concerne à peu près tous les acteurs économiques, les entreprises, les particuliers et les collectivités publiques notamment locales. D’une certaine manière l’économie chinoise est sous perfusion financière la dette chinoise représentant au moins 300 % du PIB selon les estimations. Du coup les banques sont particulièrement menacées du fait de l’accumulation de créances douteuses par ailleurs difficile à évaluer. Une problématique complexe pour la Chine qui doit faire face à la baisse des exportations par le soutien à la demande intérieure. Mais . Quand l’endettement est élevé, les dangers sur les changes, les Bourses, le marché obligataire et les banques grimpent de concert . Selon les estimations de Bloomberg Intelligence, la dette chinoise tourne autour de 300 % du Produit intérieur brut (PIB). Et les banques enregistrent une rapide progression des créances douteuses (prêts présentant un fort risque de non-remboursement). Dans ce contexte,. Pékin s’est engagé dans un ambitieux rééquilibrage de son modèle économique, plus orienté vers le marché, la consommation intérieure et les services mais la croissance continue de s’essouffler. l’activité manufacturière est dans le rouge depuis des mois et l’industrie est minée par de colossales surcapacités. Soucieuses d’éviter un atterrissage brutal et de prévenir des mouvements sociaux, le gouvernement relance donc une politique monétaire ultra-accommodante.