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La gauche : quelle utilité ?

La gauche : quelle utilité ?

Invité du «Talk Le Figaro», le sénateur du Val d’Oise et porte-parole du PS s’est interrogé sur l’utilité de la gauche.

Pour le sénateur du Val d’Oise et porte-parole du PS,  jeudi, sur le plateau du «Talk Le Figaro». «La politique, c’est de la dynamique autour d’un projet», a-t-il rappelé, se félicitant que les forces de gauche décident de se parler.

 

Sur une hypothétique union, «l’enjeu n’est pas d’avoir une coalition de logos, mais un projet pour la France», défend encore le sénateur socialiste du Val-d’Oise. Pour lui, peu importent les étiquettes, tous ceux qui souhaitent participer, sont les bienvenus, pour travailler, pour commencer à construire une majorité. À ce stade, selon lui, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Si plusieurs leaders de gauche se disent déjà candidats à présidence de la France, «la date de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle, n’est pas arrivée», souligne le porte-parole du PS. Il rappelle aussi que l’automne est généralement propice aux ambitions, mais qu’ensuite «chacun devient raisonnable».

 

Rachid Temal estime que le progrès est indispensable aux classes moyennes et populaires, «ceux pour qui on se bat», pour faire avancer leur condition. Il y a aussi la question de la République et de la laïcité, sur laquelle le socialiste se dit «très intransigeant». Il estime que la République est une chance, que la gauche «porte l’émancipation». 

«La gauche n’est pas morte, elle existe», soutient fermement Rachid Temal. Aujourd’hui plus que jamais, face aux politiques de droite, «il faut que la gauche démontre son utilité pour les Français», abonde-t-il. Le problème évidemment c’est que 80 % de la population dans un récent sondage considèrent que la gauche est dans un très mauvais état. Pire, que le parti socialiste au mieux récupérerait autour de 6 % des voix aux élections présidentielles.

Entreprise : Rééquilibrer utilité et performance

Entreprise : Rééquilibrer utilité et performance

 

Michel Bauwens et Raphaële Bidault-Waddington(*)., deux chercheurs militent pour une autre évaluation de la performance des entreprises.

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La crise covid-19 a mis à l’arrêt des pans entiers de l’économie. Malgré le dé-confinement, les réglementations, le ralentissement durable, l’incertitude, et les nouvelles normes d’usage remettent en question l’utilité et donc la source de création de valeur et la raison d’être de nombreuses entreprises. La crise accentue également la prise de conscience du caractère si peu durable et potentiellement caduque de nombreuses activités. Il n’y a pas de création de valeur économique sans valeur d’utilité, que celle-ci soit purement fonctionnelle ou d’ordre plus immatériel. Pourquoi relancer une activité à l’identique si celle-ci est en voie d’obsolescence ?

Faillites et chômages vont être les premières conséquences de cette crise paradigmatique et existentielle des organisations économiques. Les entreprises doivent ré-ausculter leurs gisements de valeurs et contributions positives à la société pour devenir résiliente et retrouver leur utilité, leur sens comme leur prospérité. Elles ne peuvent plus simplement servir leurs clients et leurs actionnaires (silo), mais doivent développer des visions éco-systémiques d’elles-mêmes prenant la pleine mesure de leurs différentes chaînes d’impact et de valeur(s), pour devenir robustes et durables. La notion d’impact vient remplacer celle de performance.

Nouvelle forme d’organisation générative

Si les audits de responsabilité sociale (RSE) ont favorisé la prise de conscience et la mesure de ces externalités, cette évaluation doit devenir le cœur de la refondation stratégique des modèles organisationnels et économiques, en tandem avec une réflexion sur leur mission, raison d’être et utilité publique (notion de purpose difficile à traduire). La labellisation des « entreprises à mission » (Loi Pacte, 2019) et des B-Corp sont des processus  qui peuvent aider les entreprises à ré-explorer en profondeur leurs gisements de valeur pour réinventer leur modèle d’affaire et leur modèle social.

La notion émergente d’ »entreprise générative » se présente aussi comme une alternative à l’entreprise « extractive« . Marjorie Kelly en propose une architecture de propriétés intéressante: vocation vitale (vs. vocation financière) ; propriétaires engagés (vs. actionnariat fantôme) ; gouvernance centrée sur la mission (vs pilotage automatique des marchés financiers) ; financeurs partenaires (vs finance « casino ») ; chaînes de valeurs éthiques (vs valeur de marchandise).

 

Le modèles des communs est une autre grille de lecture stratégique de l’entreprise pour comprendre où sont ses potentialités de réinvention, de création d’activité, d’emploi et de valeur, au bénéfice du bien commun. Le modèle des plateformes montre que la formation des communautés est le terreau sur lequel grandit l’économie collaborative. La communauté forme la valeur autour d’une infrastructure qui la catalyse et devient écosystème.

Comment chaque entreprise peut-elle réinvestir et faire éclore (générer) la valeur latente de ses différentes communautés, que ce soit ses salariés, ses clients, ses actionnaires et ses organisations partenaires (économiques, territoriaux, sociaux, culturels, académiques) ? Quelles ressources matérielles et immatérielles, usages et culture ont-elles en communs ? Quels talents former et mobiliser pour donner à l’entreprise sa capacité d’action, de transformation et de résilience (vs. capitaux inertes) ? Et quel contrat de confiance et d’échange peuvent-elle passer avec leurs parties-prenantes internes et externes pour créer ensemble valeur(s) et prospérité partagées ? La fabrique de commun est au cœur de l’entreprise générative de demain.

 

Ce laboratoire du design organisationnel et ontologique qui cherche à refonder l’entreprise, s’accompagne d’un volet comptable. Comment rendre compte des écosystèmes de valeurs et d’impacts multiples qui se forment autour de l’entreprise ?  Là encore, de nombreuses expérimentations existent. Une piste est le développement de comptabilités ‘outside-in‘ qui aide l’entreprise à s’adapter et travailler en intelligence avec la donne publique.

 

Le modèle du mouvement (germanophone) de l’Économie pour le Bien Commun (Felber), propose de faire évaluer l’entreprise par 17 clusters de partie-prenantes et d’impacts autour de l’entreprise. Sa taxation est ensuite ajustée au niveau de ses performances collectives, ce qui l’incite à aller dans la bonne direction. Une autre stratégie consiste à internaliser complètement ces nouvelles orientations, tel que le propose le projet Compta CARE.

Dans ce modèle, l’obligation fiduciaire de gérer et faire fructifier le capital financier, est étendue aux capitaux humain et naturel, formant ainsi les trois capitaux à dorénavant cultiver et préserver.  Les dirigeants deviennent légalement responsable du bon traitement de ces ‘ressources primordiales’. D’autres modèles de comptabilité en « triples capitaux » (Gray) existent. En remettant le bilan de l’entreprise dans une perspective éco-systémique, ils viennent redéfinir la notion même de valeur ajoutée.

 

Des comptabilités ‘post-capitalistes’ voit également le jour, notamment la comptabilité « contributive » adaptée aux entreprises aux cadres légaux flous tels que les communautés auto-organisées du logiciel libre ou des pratiques de design partagé (ex : arduino, wiki-house, open-motors, etc.). Par exemple, le Open Value Network de Sensorica, comptabilise, toutes les contributions, y compris non marchandes.  Le REA (Resources-Events-Agents) est lui une comptabilité de flux, conçu pour gérer des écosystèmes collaboratifs. Enfin, le projet ‘Global Thresholds and Allocations’, du groupe ‘Reporting 3..0′, intègrent les flux de ressources (matières et énergies) dans les flux comptables en tenant compte des limites planétaires.

Une autre approche comptable des écosystèmes collaboratifs, vient des technologies blockchain qui rendent possibles des comptabilités partagées.  Leurs programmes distribués façonnent simultanément une infrastructure légale, comptable et transactionnelle, autour de laquelle s’organise l’activité des entreprises impliquées, y compris leurs flux et usages les plus tangibles.

Tous ces modèles émergents sont des grilles d’analyse que les entreprises peuvent utiliser pour faire face à la crise et réinventer leurs utilité, schéma socio-économique et prospérité, tout en intégrant leurs externalités et en respectant les limites planétaires, tel que le suggère Kate Raworth dans son livre « Doughnut Economics » (Cornerstone, 2018).

*Michel Bauwens est le fondateur de la Peer to Peer Foundation (wiki.p2pfoundation.net), un réseau international de chercheurs engagés, et spécialistes de la production et de l’économie de pair à pair.

Raphaële Bidault-Waddington est la fondatrice du LIID Future Lab (liid.fr), une plateforme de recherche prospective sur les mutations des écosystèmes économiques, urbains, socio-culturels et académiques. »

 

Jean louis Debré conteste l’utilité des réseaux sociaux

Jean louis Debré  conteste l’utilité des  réseaux sociaux

 

L’inénarrable Jean-Louis Debré qui vient de quitter la présidence du conseil constitutionnel conteste  l’utilité démocratique des réseaux sociaux concernant en particulier le débat en cours sur la loi travail. J.-L. Debré : «Si on commence à gouverner avec les réseaux sociaux, on ne fera rien». De toute évidence Jean-Louis Debré a du mal à vivre avec son temps, sans doute pourquoi on l’a d’ailleurs nommé à la tête du surprenant conseil supérieur des archives là ou il pourra exercer ses compétences archaïques. Certes, la démocratie ne peut se réduire à un lien exclusif et direct avec l’opinion publique pour autant les réseaux sociaux apportent une contribution essentielle à des débats précédemment confisqués par des corps intermédiaires souvent sclérosés. JL Debré conteste aussi les primaires pour les présidentielles prétextant le fait qu’elles sont cadenassées par les partis politiques. Un argument qui n’est pas complètement faux encore faudrait-il préciser que précédemment sauf pour De Gaulle le candidat unique de chaque sensibilité politique était déjà désigné par le parti. Depuis que son mandat a pris fin, à minuit vendredi, Jean-Louis Debré a recouvré la parole. Il était dimanche l’invité de l’émission « BFM politique» avec « le Parisien » – « Aujourd’hui en France » et RMC.  Jean-Louis Debré a passé aussi de longues minutes à dénoncer la « tyrannie de l’instantané », générée par l’impact des réseaux sociaux. Elle fabrique selon lui « des politiques qui réagissent plutôt qu’ils agissent ». «Je n’appartiens plus à ce monde politique-là », a souligné Debré, s’attristant que la politique soit devenue « un spectacle ». Il conteste donc le principe des primaires à droite en vue de la présidentielle de 2017. « Il a une confiscation du choix du peuple par des combines des partis politiques. Elles divisent tout le monde », critique-t-il, fustigeant une « logique » qui le choque.  Face à Caroline De Haas, militante de gauche à l’origine de la pétition « Loi Travail : non, merci ! », lancée contre le projet de réforme de Myriam El Khomri, Debré s’est offusqué : « La légitimité ne se fonde pas sur le nombre mais sur une élection. Si on commence à gouverner avec les réseaux sociaux, on ne fera rien. Que ceux qui sont contre la loi commencent par la lire ! » Ou quand les pétitionnaires sont considérés par Jean-Louis Debré comme d’incurables ignorants ! Curieux de la part d’un responsable dont l’intelligence ne caractérise pas la personnalité ! 




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