Conflit Ukraine : l’Europe divisée
Toujours pas de politique étrangère commune en Europe notamment vis à vs de l’Ukraine. L’Allemagne freine les sanctions pour ne pas casser son business avec la et du coup les mesures contre Poutine demeurent du domaine symbolique. Même en France, la position n’est pas très claire sur la possible livraison des porte-hélicoptères Mistral. Les Vingt-Huit ont à nouveau étalé leurs divisions à propos de l’Ukraine et se sont mis d’accord sur des conclusions minimales. Malgré l’évidente détérioration sur le terrain dans l’est de l’Ukraine, ils réitèrent leur attachement au protocole de Minsk, conclu entre Kiev et Moscou. Ils appellent au retrait des « forces étrangères illégales » et demandent au Service d’action extérieure et à la Commission de préparer une liste de « mesures ciblées » contre des responsables des forces séparatistes – et non contre de nouveaux membres de l’entourage de M. Poutine, comme le réclamaient certaines capitales. Le régime ukrainien est, lui, invité, à procéder à des réformes de fond, destinées notamment à lutter contre la corruption, à protéger les minorités ou à assurer l’approvisionnement énergétique du pays. « Le rôle de l’Union européenne est d’éviter la détérioration de l’évolution sur le terrain », a expliqué Federica Mogherini, la nouvelle Haute représentante pour la diplomatie européenne Elle évoque, par ailleurs, la relance du dialogue avec Moscou, mais les conclusions du Conseil restent évasives sur ce point. Plusieurs ministres l’auraient invitée à se rendre en Russie, mais elle indique qu’elle ne le fera que si les conditions sont réunies pour évoquer les « préoccupations majeures » des Européens. Cela suppose évidemment que leur position soit clarifiée et unifiée.