Des municipales urgentes fixées au 28/06 pour se répartir les rôles
La classe politique était assez divisée sur cette date probable d’un second tour aux 28 juin. Surtout de la part de la république en marche qui a ramassé une claque lors de la première séance. Il s’agit d’une problématique qui mobilise surtout le personnel politique car les français à 55 % ne considèrent pas cette question comme urgente et auraient plutôt souhaité un report à l’automne.
Il est vrai que pour gérer toutes les responsabilités locales, les collectifs doivent être officiellement constitués . Mais derrière , il y a toute une cascade de nominations dans des organismes qui dépassent les frontières de la commune et qui permettent d’ailleurs à certains d’engranger quelque indemnités et allocation substantielles. ( exemple au moins 3000 € mensuels pour un des 10 ou 15 vice-présidents d’une agglo auxquels s’ajoutent des allocations dans différents institutions communes). Cela aussi avec à l’horizon le positionnement pour d’autres élections locales, départementales, régionales ou des élections nationales.
“Après avoir pesé le pour et le contre, nous pensons que la vie démocratique doit reprendre tous ses droits”, a déclaré le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse à Matignon. Mais cette décision, qui concerne 5.000 des 35.000 communes de France et 16 millions d’électeurs, “est réversible” et “nous aurons donc comme le recommande le conseil scientifique une clause de revoyure, elle interviendra sans doute dans deux semaines”, a-t-il ajouté.
Un projet de loi sera donc présenté “à titre conservatoire” le 27 mai pour permettre “le report des municipales au plus tard jusqu’en janvier 2021 dans l’hypothèse où le conseil scientifique” estimerait dans deux semaines que les conditions sanitaires ne seraient plus réunies pour le 28 juin, a précisé Edouard Philippe.
Alors que l’épidémie de coronavirus commençait à prendre de l’ampleur, l’exécutif avait choisi de maintenir le premier tour des municipales, le 15 mars dernier, en imposant des mesures sanitaires strictes. Deux jours plus tard, il ordonnait le confinement de la population et reportait sine die le second tour prévu initialement le 22 mars.
Dans un avis rendu mardi, le conseil scientifique, sur lequel s’appuie l’exécutif depuis le début de l’épidémie, ne s’est pas opposé formellement à la tenue du scrutin en juin tout en évoquant des risques sanitaires “importants” inhérents à la campagne électorale.
Un détail toutefois certaines zones ne disposent pas encore de couverture numérique régulière !