Archive pour le Tag 'urgence'

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Pouvoir d’achat : une urgence !

Pouvoir d’achat : une urgence !

D’une manière générale, les Français ne sont guère familiers des questions économiques et financières. Comment en mathématiques ils sont souvent les derniers en matière de connaissances de ces matières pourtant essentielles. Jusqu’à l’été en effet peu ont été sensibilisés à propos de la problématique de l’inflation.

Pourtant il fallait s’attendre à des formes de dévalorisation du pouvoir d’achat après l’arrosage général d’argent gratuit pendant la crise sanitaire. Des milliards et des milliards ont ainsi été déversés dans l’économie. Certains étaient nécessaires pour faire face d’abord aux questions sanitaires ensuite pour soutenir des secteurs en difficulté notamment ceux qui avaient été contraints de stopper leurs activités. Le problème c’est que l’ensemble de l’économie a bénéficié sans distinction de cet argent gratuit ( argent sans intérêt voir avec intérêt négatif) notamment pour spéculer sur les marchés financiers; les gouvernements se sont aussi largement servis au-delà même des dépenses liées aux conséquences de la crise sanitaire.

Pour parler simplement les banques centrales y compris la banque centrale européenne ont fait tourner la planche à billets. Du coup, la masse monétaire est devenue très excessive en rapport à la valeur de la richesse. Il fallait donc un rattrapage qui s’effectue aujourd’hui par l’inflation. De fait en Europe par exemple la monnaie se trouve dévaluée par rapport au dollar qui constitue la référence pour les échanges commerciaux internationaux et donc pour les importations dont la France est tellement friande( la balance commerciale de la France va accuser un doublement de son déficit de leurs 250 milliards cette année).

La prise de conscience de la gravité de l’inflation a surtout été massive lorsque les Français se sont rendus compte que l’élévation du prix moyen du panier dans les grandes surfaces. Une augmentation non pas de 11 % comme l’indique l’INSEE mais plus proche de 20 %. Nombre d’opérateurs économiques ont bénéficié de la politique monétaire accommodante et nombre de ces opérateurs maintenant profitent de l’inflation pour discrètement augmenter la facture y compris dans la grande distribution. Le phénomène est général. Certes il y a des raisons objectives à augmenter les prix compte tenu de l’augmentation des conditions de production mais beaucoup en profitent pour en rajouter sur la facture.

Le pouvoir n’a même pas été capable de mettre en place une étude sur cette problématique de l’inflation pour mieux connaître ces facteurs explicatifs. Sans doute parce que ce pouvoir être lié au pouvoir financier.

Les économistes distingués ( souvent très proche du pouvoir et rémunéré par celui-ci) ont régulièrement expliqué qu’il fallait craindre la spirale salaires-prix. Davantage par philosophie libérale que par démonstration scientifique. La conséquence de la régression du pouvoir d’achat sera une récession grave et durable. Depuis des années le pouvoir d’achat des salaires et pensions est bloqué en euros constants. Avec ce pic exceptionnel d’inflation, la situation devient intenable notamment pour les couches moyennes et défavorisées.

L’urgence d’une réflexion collective sur la revalorisation des revenus est indiscutable non seulement pour sauver le pouvoir d’achat mais pour éviter une crise économique voire financière. De ce point de vue, le choix délibéré de choisir la lutte contre l’inflation au détriment de la défense du pouvoir d’achat constitue un suicide économique

Protéger les océans : une urgence

Protéger les océans : une urgence

Alors que les gouvernements négocient à l’ONU un nouveau traité sur la haute mer, une cinquantaine d’artistes et d’intellectuels européens et américains, parmi lesquels Jane Fonda, Javier Bardem, Alec Baldwin, Joanna Lumley ou Susan Sarandon, lancent, à l’initiative de Greenpeace, un appel dans « Le Monde » pour protéger ces espaces vitaux pour la planète.

L’avenir des océans se joue cette semaine aux Nations unies (à New York), où les gouvernements négocient un nouveau traité sur la haute mer. Le résultat déterminera le sort de notre Planète bleue pour les siècles à venir.

Nous avons besoin de nos océans. Ils maintiennent notre planète habitable. Ils fournissent de la nourriture et des moyens de subsistance à des milliards de personnes et abritent une grande

Mais ils sont en crise. De la pêche industrielle à l’exploitation minière en fond marin, les océans sont confrontés à de nombreuses menaces. Heureusement, plus de cent gouvernements ont rejoint les scientifiques, afin de soutenir une solution : protéger au moins 30 % des océans d’ici à 2030, l’objectif baptisé « 30×30 », afin de leur donner l’espace nécessaire pour se reconstituer.

Cet objectif est impossible à atteindre sans un accord solide.

Actuellement, les gouvernements n’ont aucun moyen de protéger la haute mer, c’est-à-dire les eaux situées en dehors des juridictions nationales. Un traité solide remédierait à cette situation en permettant la création de vastes sanctuaires marins, interdits aux activités humaines destructrices.

Agir est urgent. Les gouvernements ont commencé à discuter d’un nouveau traité il y a près de vingt ans. Alors qu’ils discutaient, la crise des océans s’est aggravée. D’innombrables espèces et habitats ont été détruits et même perdus.

Covid: Un plan urgence face à la nouvelle vague

Covid: Un plan  urgence face à la nouvelle vague

 

 

 

La pandémie relative à la Covid enregistre une évolution non contrôlée de l’ordre désormais 150 000 nouveau cas par jour. Pour ne pas affoler l’opinion publique, la question est pour l’instant relativement mise sous le boisseau par le pouvoir. Or les vacances vont faciliter encore un plus grand brassage des populations de sorte que la rentrée risque d’être catastrophique.

. Selon le ministre de la Santé François Braun, le pic épidémique de la septième vague, « incertain », pourrait être atteint « à l’horizon de deux à trois semaines ». Pour l’instant, la première ministre Elisabeth Borne préconise le port du masque dans les « espaces fermés où il y a beaucoup de monde », sans en faire une « obligation » nationale. ( papier de l’Opinion)

 

Une minute sur une heure trente. C’est le temps qu’Elisabeth Borne a consacré mercredi 6 juillet à la reprise épidémique de Covid-19 dans sa très attendue déclaration de politique générale. Ce week-end, ni la Première ministre ni aucun des membres de son gouvernement présents aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence n’en ont touché un mot.

Ce saisissant contraste entre l’intérêt de la nouvelle équipe au pouvoir pour le retour de la Covid, portée par les vents très contagieux du variant BA.5, et l’inquiétude des Français dont la vie est à nouveau percutée par le virus n’augure rien de bon. Avec plus de 150 000 nouvelles contaminations par jour et un pic épidémique à venir, la tension monte. La réponse politique sera-t-elle à la hauteur des enjeux sanitaires ? L’Opinion a identifié cinq sources de dysfonctionnement.

1. Clarifier la stratégie nationale

Inciter sans risquer de brusquer les Français et, surtout, l’opposition. La semaine dernière, les députés ont entamé pour la onzième fois en deux ans et demi de pandémie la lecture d’un projet de loi relatif à la crise sanitaire. Ce nouveau texte, adopté par la commission des lois avant une première lecture cette semaine dans l’Hémicycle, permet de proroger les dispositifs de collecte de données de santé (sur les tests et les vaccinations) et de déployer si besoin un pass sanitaire aux frontières de l’Hexagone en remplacement du pass vaccinal, dont la disparition est programmée pour le 31 juillet.

Prônant le retour des « bons réflexes » et une action « proportionnée », le ministre de la Santé François Braun a joué les équilibristes pour son baptême du feu politique. « L’adaptation, c’est la règle mais vivre avec le virus, ce n’est pas considérer que le virus est immobile », a-t-il lancé aux députés remontés contre le manque de « clarté » de l’exécutif sur la stratégie nationale de lutte contre la Covid.

La suppression du conseil scientifique à la fin du mois (remplacé par un futur comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires dont on ne sait encore rien) et le manque de communication du ministère de la Santé, qui a changé de tête trois fois en sept semaines, nourrissent les critiques.

Faute de boussole, les Français ne savent plus s’ils doivent se vacciner et quand, la dernière décision en la matière (ouverture de la deuxième dose de rappel aux plus de 60 ans) datant du 7 avril, sous l’ère d’un gouvernement et d’un variant différents. Sur les 8 millions de personnes éligibles à la piqûre, combien sont au courant ?

2. Asseoir l’autorité du nouveau ministre de la Santé

« Excusez-moi, je débute ». François Braun est un homme poli. Après Olivier Véran, spécialiste ès Covid, et Brigitte Bourguignon, spécialiste ès Parlement, le nouveau ministre de la Santé doit imprimer sa marque s’il veut prouver que son champ de compétences dépasse les murs des urgences, sa spécialité médicale.

Pour l’instant, celui qui se définit comme un « fantassin de la première ligne » (il était jusque-là chef des urgences de l’hôpital de Metz) met en avant son expérience du terrain et compte sur sa ministre déléguée, Agnès Firmin-Le Bodo, pour l’aider à maîtriser les règles du jeu politique.

Sur le gril de la commission des lois, le médecin n’a haussé le ton qu’une fois, appelant les députés LFI à « arrêter les délires » sur la prétendue volonté de l’exécutif de fermer les services d’urgences la nuit. Vendredi sur France Inter, pour sa première radio nationale, François Braun a retrouvé son calme et sa casquette d’urgentiste pédagogue. Comparée aux envolées d’Olivier Véran, cette sobriété de langage suffira-t-elle pour convaincre ?

3. Eviter le chaos à la rentrée des classes

Une troisième rentrée sous Covid couplée à une pénurie de professeurs ? Du pain béni pour l’opposition, tant l’école reste le maillon faible de la politique sanitaire du gouvernement. LR a d’ores et déjà réclamé un bilan de la gestion sanitaire dans les établissements scolaires, fustigeant des protocoles « très changeants, profondément chaotiques et de dernière minute ».

Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye a eu beau annoncer jeudi dernier sur France Inter la présentation cette semaine aux partenaires sociaux du futur dispositif sanitaire, les professionnels de terrain, désabusés, n’y croient plus. « Nous savons tous que nous n’aurons aucune nouvelle avant la fin août, où nous devrons être à l’affût du moindre protocole deux jours avant l’arrivée des élèves », déplore, comme d’autres, Laurence Colin, secrétaire générale adjointe du Syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale.

L’installation de purificateurs d’air dans les salles de classe est l’autre point noir. En déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a promis à la mi-avril « un effort massif de purification de l’air dans les écoles » « avant la fin de cette année ». Un effet d’annonce pour l’instant peu suivi de faits.

4. Trouver une voie de passage au Parlement

Face aux négociations ardues que ne manquera pas de mener l’opposition, l’exécutif, qui ne peut compter que sur une majorité relative à l’Assemblée nationale, va devoir faire preuve de finesse s’il souhaite trouver une voie de passage sur les textes sanitaires.

Le premier compromis trouvé en commission sur le pass sanitaire aux frontières, dont l’application a été ramenée à janvier 2023 (plutôt que mars), illustre cette « méthode raisonnable» de « co-construction » de la loi telle que plaidée par la droite.

Mais la majorité va surtout devoir composer avec les provocations des extrêmes. « Dès la première heure de débat, nous avons assisté aux excès de LFI et du RN qui se sont retrouvés sur une alliance d’intérêt anti-vaccination, déplore Sacha Houlié, président (Renaissance) de la commission des lois. Cette position populiste risque de refaire surface sur l’Europe, sur le financement de la Sécurité sociale et sur les retraites. »

5. Conjurer un nouvel embrasement Outre-mer

Fin 2021, la contestation du pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants ont dégénéré en crise sociale majeure en Guadeloupe. Six mois plus tard, tandis que le conseil scientifique fait des Antilles un « point de vigilance » et que le CHU de Pointe-à-Pitre est en alerte depuis vendredi, la question des Outre-mer divise profondément le Parlement.

L’instauration d’un pass aux frontières, exposant de nature davantage la Corse et l’Outre-mer aux contraintes sanitaires et réglementaires qui vont avec, est synonyme pour les députés locaux de « discrimination ». La droite pointe quant à elle un risque de « stigmatisation ».

Rappelant que le pass sanitaire a permis d’éviter 4 000 décès et 32 000 hospitalisations au second semestre 2021 (selon un rapport du Conseil d’analyse économique), François Braun a assuré vouloir « protéger » la population sans volonté de réprouver les fauteurs de troubles de l’hiver 2021.

Le ministre est en revanche resté ferme sur la réintégration des 12 000 soignants non-vaccinés, dont beaucoup sont ultramarins. Au regard du bénéfice-risque et malgré le manque de soignants chroniques dans les hôpitaux antillais, ce n’est « pas d’actualité ». Une position que l’exécutif aura du mal à tenir si la vague continue d’enfler.

 

Société-La France face aux crises : surtout une urgence de réflexion

Société-La France face aux crises : surtout une urgence de réflexion

 

 

Face aux différentes crises et à leur ampleur, la France semble se complaire dans une sorte d’état second qui lui permet de s’affranchir des réalités. D’une certaine manière, l’environnement électoral a en grande partie annihilé les capacités d’analyse et des compréhensions des principaux enjeux actuels.

De ce point de vue , sitôt les élections législatives passées, le retour aux réalités risque d’être brutal. Le danger est- comme souvent- que le pouvoir acculé risque agir dans la précipitation autant que dans l’incohérence ajoutant des contradictions à celles qu’il convient déjà  de résoudre.

 

Pour prétendre surmonter  les différentes crises qui nous affectent en particulier la hausse de l’inflation, la baisse de la croissance, la crise du système sanitaire, la décomposition de l’État et la crise démocratique, il ne suffira pas de solliciter les vieilles recettes d’antan où l’opium des idéologies obsolètes;  L’urgence est surtout d’abord à la réflexion, à l’échange , à la compréhension enfin à la délibération pour trouver des compromis. Et non pas au schématisme et à  l’affrontement stérile.

 

Malheureusement la plupart des grands médias, confrontés à la détérioration de leur modèle économique font peu de place aux réflexions de fond pour sacrifier au spectaculaire, à l’immédiat et à l’accessoire.

 

L’urgence serait pourtant de solliciter les forces intellectuelles et d’expertise pour contribuer à sortir le pays de sa léthargie et de son simplisme quand ce n’est pas de son populisme.

Ces forces existent encore faudrait-il ne pas les étouffer et leur donner l’occasion d’exister notamment médiatiquement y compris et peut-être surtout quand elles expriment  des points de vue, des sensibilités des approches différentes. C’est précisément cette différence qui caractérise une démocratie et son caractère progressiste à condition évidemment d’accepter le débat et de rechercher la délibération et le compromis.

La France face aux crises : surtout une urgence de réflexion

La France face aux crises : surtout une urgence de réflexion

 

 

Face aux différentes crises et à leur ampleur, la France semble se complaire dans une sorte d’état second qui lui permet de s’affranchir des réalités. D’une certaine manière, l’environnement électoral a en grande partie annihilé les capacités d’analyse et des compréhensions des principaux enjeux actuels.

De ce point de vue , sitôt les élections législatives passées, le retour aux réalités risque d’être brutal. Le danger est- comme souvent- que le pouvoir acculé risque agir dans la précipitation autant que dans l’incohérence ajoutant des contradictions à celles qu’il convient déjà  de résoudre.

 

Pour prétendre surmonter  les différentes crises qui nous affectent en particulier la hausse de l’inflation, la baisse de la croissance, la crise du système sanitaire, la décomposition de l’État et la crise démocratique, il ne suffira pas de solliciter les vieilles recettes d’antan où l’opium des idéologies obsolètes;  L’urgence est surtout d’abord à la réflexion, à l’échange , à la compréhension enfin à la délibération pour trouver des compromis. Et non pas au schématisme et à  l’affrontement stérile.

 

Malheureusement la plupart des grands médias, confrontés à la détérioration de leur modèle économique font peu de place aux réflexions de fond pour sacrifier au spectaculaire, à l’immédiat et à l’accessoire.

 

L’urgence serait pourtant de solliciter les forces intellectuelles et d’expertise pour contribuer à sortir le pays de sa léthargie et de son simplisme quand ce n’est pas de son populisme.

Ces forces existent encore faudrait-il ne pas les étouffer et leur donner l’occasion d’exister notamment médiatiquement y compris et peut-être surtout quand elles expriment  des points de vue, des sensibilités des approches différentes. C’est précisément cette différence qui caractérise une démocratie et son caractère progressiste à condition évidemment d’accepter le débat et de rechercher la délibération et le compromis.

Crises et France : surtout une urgence de réflexion

 

 

 

Face aux différentes crises et à leur ampleur, la France semble se complaire dans une sorte d’état second qui lui permet de s’affranchir des réalités. D’une certaine manière, l’environnement électoral a en grande partie annihilé les capacités d’analyse et des compréhensions des principaux enjeux actuels.

De ce point de vue , sitôt les élections législatives passées, le retour aux réalités risque d’être brutal. Le danger est- comme souvent- que le pouvoir acculé risque agir dans la précipitation autant que dans l’incohérence ajoutant des contradictions à celles qu’il convient déjà  de résoudre.

 

Pour prétendre surmonter  les différentes crises qui nous affectent en particulier la hausse de l’inflation, la baisse de la croissance, la crise du système sanitaire, la décomposition de l’État et la crise démocratique, il ne suffira pas de solliciter les vieilles recettes d’antan où l’opium des idéologies obsolètes;  L’urgence est surtout d’abord à la réflexion, à l’échange , à la compréhension enfin à la délibération pour trouver des compromis. Et non pas au schématisme et à  l’affrontement stérile.

 

Malheureusement la plupart des grands médias, confrontés à la détérioration de leur modèle économique font peu de place aux réflexions de fond pour sacrifier au spectaculaire, à l’immédiat et à l’accessoire.

 

L’urgence serait pourtant de solliciter les forces intellectuelles et d’expertise pour contribuer à sortir le pays de sa léthargie et de son simplisme quand ce n’est pas de son populisme.

Ces forces existent encore faudrait-il ne pas les étouffer et leur donner l’occasion d’exister notamment médiatiquement y compris et peut-être surtout quand elles expriment  des points de vue, des sensibilités des approches différentes. C’est précisément cette différence qui caractérise une démocratie et son caractère progressiste à condition évidemment d’accepter le débat et de rechercher la délibération et le compromis.

Métavers: Une urgence de régulation

Métavers: Une urgence de régulation

 

Le médecin Bernard Basset dénonce, dans une tribune au « Monde », le marketing de l’addiction développé par les entreprises opérant dans les métavers, qui vise surtout la jeunesse.

 

Les réseaux sociaux sont le terrain favori des jeunes, et notamment des mineurs. La plupart sont nés avec, ou au moment de leur création, et n’ont donc même pas souvenir d’un monde sans. Le Covid-19 n’a fait qu’accentuer ce phénomène. Les jeunes générations ont vu leur liberté s’envoler, alors que la société se renfermait sur elle-même durant le confinement. Face à une réalité de plus en plus pesante, l’attrait des écrans, et finalement d’un monde virtuel, n’a fait que grandir.

Bien sûr, la notion de métavers ne date pas d’hier. Elle a d’abord été conceptualisée dans les années 1990 avec le livre de Neal Stephenson Le Samouraï virtuel, puis à travers différents jeux vidéo, comme Second Life ou The Sims. Néanmoins, la plus récente évolution du concept qui a retenu notre attention est celle de Mark Zuckerberg, lorsque le groupe Facebook s’est renommé Meta, fin 2021. L’entreprise annonce se concentrer sur le métavers, une forme d’univers parallèle mêlant réalités virtuelle et augmentée, annoncé comme le futur d’Internet et donc… de notre société. Et nous savons que Mark Zuckerberg a les moyens de ses ambitions.

 

Par définition, le métavers est présenté comme un système connecté au-delà du monde physique qui est accessible par tous grâce à des interactions 3D. Dans cet univers totalement numérique, les utilisateurs auront la possibilité de se rencontrer, de jouer, de voyager ensemble ou encore de faire la fête. Une occasion en or pour les lobbys, dont celui des alcooliers, en perpétuelle recherche de nouveaux moyens de sponsoriser leurs produits, et ce, quitte à enfreindre la loi. D’autant plus qu’il n’existe à ce jour quasiment aucune réglementation venant encadrer le métavers.

Sans attendre que la réglementation les rattrape, plusieurs marques d’alcool se sont déjà, bien sûr, emparées du concept. Nous pouvons ainsi citer les bières Miller Lite, qui ont profité de la mi-temps du Superbowl américain début 2022 pour ouvrir un bar virtuel et ainsi permettre aux fans de se retrouver « autour d’une bière » (en assurant évidemment une promotion de leurs produits par la même occasion).

 

Même stratégie pour Heineken, qui profite du métavers pour lancer sa nouvelle bière à faible teneur en alcool au sein d’un bar virtuel. Alors qu’un videur numérique était censé contrôler l’âge des participants lors de l’arrivée de leurs avatars, plusieurs participants rapportent un dysfonctionnement quasi total du processus. Chez les vodkas One Roq, c’est un métavers VIP qui a été imaginé, afin que leurs clients les plus fidèles puissent y socialiser et boire ensemble. D’autres marques poussent néanmoins l’expérience bien plus loin : les whiskeys Kinahan’s ont ainsi lancé, fin 2021, leurs premiers ambassadeurs numériques, des intelligences artificielles censées évoluer dans le métavers pour promouvoir leur produit…

Urgence écologique :décloisonner la protection du vivant

Urgence écologique :décloisonner la protection du vivant

 

Evoquant la complexité d’atteindre l’objectif de la protection de 30 % d’aires protégées d’ici à 2030, un collectif de géographes, d’écologues, d’anthropologues, de botanistes et de juristes estime, dans une tribune au « Monde », que l’urgence écologique oblige à concevoir d’autres voies qu’une séparation entre humains et le reste du vivant.(extrait)

 

Tribune.

 

Le Congrès mondial de la nature qui s’est tenu à Marseille du 3 au 11 septembre est le premier temps d’une période particulièrement riche en événements internationaux autour de la biodiversité. Parmi les grands objectifs discutés lors de ces rencontres figurait la protection de 30 % des espaces terrestres et marins de la planète d’ici à 2030.

Créer des réserves naturelles ou des parcs nationaux pour conserver 30 % de la planète n’est pas une mince affaire. A l’échelle du globe, cela revient à classer 153 millions de kilomètres carrés en « aires protégées », où s’appliquera une réglementation contraignante. A cette échelle, les politiques de biodiversité ne sont donc plus une question de protection de faune ou de flore dans des endroits sauvages, mais bien un enjeu d’aménagement du territoire, avec des impacts dans les aires protégées mais aussi à l’extérieur de celles-ci.

Protéger à grande échelle relève d’arguments scientifiques établis. Le plus évident est que la plupart des activités humaines perturbent ou détruisent les écosystèmes. Pour protéger des écosystèmes, il faut les soustraire aux activités les plus nocives à l’environnement que sont la coupe à blanc des forêts naturelles, l’exploitation minière, l’agriculture intensive, l’artificialisation des sols, etc.

 

On sait aussi que plus l’espace protégé est grand, plus la conservation est efficace : cela permet aux espèces de se déplacer et de s’adapter graduellement aux changements environnementaux, et à l’ensemble des dynamiques écologiques de fonctionner convenablement.

Une multiplication des aires protégées facilite aussi les connexions entre les sites, contribuant à maintenir une forte richesse et diversité biologique davantage que dans une aire protégée isolée. Ceci est d’autant plus important dans le contexte du réchauffement global où les aires de distribution des espèces animales comme végétales se modifient graduellement. La protection d’un milieu naturel et de ses fonctions est une réponse efficace pour lutter contre le changement climatique : stockage du carbone (dans les arbres, les sols et les récifs coralliens notamment), maintien des nappes phréatiques, zone tampon contre les inondations, la sécheresse, l’érosion des sols, etc.

Mais ces effets vertueux ne doivent pas masquer d’autres questions. La première concerne la réalité de la protection sur le terrain. Derrière les chiffres de l’augmentation du nombre d’aires protégées, se cachent souvent des « parcs de papier » qui ne sont pas réellement préservés. Celà peut être dû à un manque de moyens, mais également le résultat d’une simple volonté d’affichage. A ce titre, les « parcs de papier » ne touchent pas uniquement les pays les plus pauvres, mais peuvent concerner des Etats plus soucieux de leur image de marque que de l’efficacité de leur réglementation.

Adapter la formation: Une urgence

Adapter la formation: Une urgence

 

Près de la moitié des entreprises peinent à trouver la main-d’œuvre dont elles ont besoin. Si la pandémie a amplifié le phénomène, une simple revalorisation des salaires ne sera pas suffisante pour résorber les pénuries.

Editorial du « Monde »

 

 Les cassandres anticipaient un effondrement de l’emploi et une cascade de faillites. Chaque mois qui passe vient démentir ce catastrophisme prédictif. En France, l’Insee table désormais sur une croissance de 6 %, et le taux de chômage a déjà retrouvé son niveau d’avant-crise, de sorte que le gouvernement espère que l’impact de la crise sur le plan macroéconomique sera effacé dès la fin 2021.

 

Le soutien financier extraordinaire de l’Etat, en maintenant sous cloche l’économie, a limité les fermetures d’entreprises et les licenciements, permettant au taux d’emploi de revenir à son plus haut depuis dix-huit ans. Toutefois, le violent à-coup subi par l’économie a accentué les difficultés des entreprises pour recruter, alors que la demande repart.

La France a beau compter encore un peu moins de 6 millions de chômeurs, près de la moitié des entreprises peinent à trouver la main-d’œuvre dont elles ont besoin, selon la dernière enquête de la Banque de France. Les pénuries sont particulièrement fortes dans les cafés-restaurants, le BTP, la logistique, l’aide à la personne ou bien encore dans le numérique. Cette inadéquation entre l’offre et la demande d’emplois existe aussi aux Etats-Unis, en Allemagne ou au Royaume-Uni. Mais, avec un taux de chômage de près du double de celui de ces pays, la situation française apparaît encore plus paradoxale.


Les tensions sur le marché du travail existaient avant la pandémie, mais le phénomène s’est amplifié, touchant désormais plus de secteurs. La crise a accéléré certaines tendances comme la numérisation de l’économie. Prises de court, les entreprises cherchent les mêmes profils au même moment, provoquant des goulets d’étranglement.

Parallèlement, les confinements, la généralisation du télétravail et le recours massif au chômage partiel ont incontestablement changé le rapport à l’emploi. Cette pause forcée a conduit beaucoup de salariés à prendre du recul sur leur carrière, la pénibilité de leur poste ou le sens de leur métier, certains décidant de changer de vie. Un ressort s’est cassé. Jusqu’à quel point ? Il est trop tôt pour le dire, mais les entreprises auraient tort de négliger le phénomène.

Ce n’est pas un hasard si les métiers mal payés, peu considérés et n’offrant que de médiocres perspectives d’évolution sont sous tension. C’est le cas dans la restauration ou dans l’aide à la personne. Dans ce dernier secteur, le plan d’action lancé en 2020 par le gouvernement, qui vise à revaloriser salaires et diplômes, va dans la bonne direction, mais l’ajustement entre les besoins et les moyens prendra du temps.

Pour les salariés les plus qualifiés, comme dans le numérique, les entreprises se heurtent à une pénurie de diplômés, qui pousse à une inflation salariale. Mais il ne faut pas trop rêver. Celle-ci restera cantonnée à quelques métiers, la grande majorité des entreprises n’ayant pas les moyens de se livrer à une surenchère. Pour certaines, le regain d’attractivité passera par un rapport de force plus équilibré avec les salariés avec la signature de contrats plus favorables à ces derniers. D’autres accéléreront l’automatisation de leur activité, quand celle-ci est possible.

Côté salariés, les jeunes ne sont pas assez formés pour les métiers qui embauchent. Quant aux adultes, la crise a perturbé la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle lancée en 2019 par le gouvernement, au moment où les défis posés par les transitions écologique et numérique s’annoncent gigantesques. Il n’a jamais été aussi urgent d’adapter notre système de formation.

COP15 Biodiversité : une urgence avec la disparition de 70 % des espèces

COP15 Biodiversité : une urgence avec la disparition de 70 % des espèces

Depuis 1970, 68% des vertébrés ont disparu, et depuis 30 ans, c’est 75% des insectes qui ont été effacés de la surface du globe. C’est dire la nécessité de cette COP15 sur la biodiversité, qui voit, ce lundi 23 août, les délégations des 193 pays membres de la Convention sur la diversité biologique (CBD) des Nations Unies entamer leurs négociations en ligne, lesquelles dureront jusqu’au 3 septembre. Le but : s’entendre sur un premier cadre mondial pour la protection de la faune et la flore, en définissant les 21 cibles à atteindre d’ici à 2030, et en révolutionnant le fléchage des subventions.

Covid: L’urgence d’une stratégie pour protéger les scolaires

Covid: L’urgence d’une stratégie pour protéger les scolaires

 

Face à la propagation rapide du variant Delta chez les enfants, une trentaine de médecins, scientifiques, enseignants, chercheurs, dont les épidémiologistes Dominique Costagliola et William Dab, alertent, dans une tribune au « Monde », sur la nécessité d’une « action ferme » pour protéger la santé des élèves.(Extrait)

 

Tribune

 

deux semaines de la rentrée, face à un variant Delta fortement contagieux et circulant intensément chez les enfants et les adolescents, une action ferme est attendue pour protéger leur santé dans les établissements scolaires.

Le variant Delta se propage actuellement à grande vitesse chez les plus jeunes. Au Royaume-Uni, il s’est principalement diffusé à partir des enfants : plus d’un million d’élèves ont été absents au cours du dernier mois d’école. Aux Etats-Unis, 121 000 cas d’enfants et d’adolescents ont été rapportés la seule semaine dernière.

En France, dans les Landes, à la veille des vacances, le taux d’incidence en milieu scolaire dépassait déjà, de très loin, celui des adultes, même chez les 3-5 ans. Cet été, les clusters se sont multipliés de façon alarmante dans les centres aérés et les colonies de vacances. Le 2 août, le taux d’incidence chez les 0-9 ans était déjà très élevé, dépassant le seuil de 200 pour 100 000 dans trois régions, alors que leur taux de positivité est le double de celui de la population générale.

Le taux d’hospitalisation des 0-19 ans augmente dans les pays où le variant Delta est majoritaire. Aux Etats-Unis, jusqu’à 1,9 % des enfants testés positifs sont hospitalisés dans certains Etats. Dans celui de Géorgie, 7 enfants sur 100 000 sont actuellement à l’hôpital pour Covid-19. En France, au cours de l’année écoulée, 1,2 % des 0-9 ans testés positifs ont été hospitalisés et le nombre d’hospitalisations est aujourd’hui le double de celui de l’année dernière à la même date, celui des 10-19 ans, le quadruple.

Le Covid-19 peut aussi entraîner des complications à moyen terme. Selon la littérature scientifique et les données gouvernementales britanniques, entre 2 % et 8 % des enfants infectés présentent des symptômes persistants. Des séquelles ou des complications à long terme de la maladie, peut-être encore inconnues, ne peuvent en outre être exclues. Enfin, si les décès demeurent très rares, ils existent et sont autant de drames dont le nombre pourrait augmenter avec une circulation virale plus importante.

 

Les alertes se multiplient partout dans le monde. Aux Etats-Unis, au Canada, en Inde, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne… les pédiatres et les sociétés savantes appellent à protéger davantage les moins de 12 ans. A notre tour, aujourd’hui, de tirer la sonnette d’alarme.

Des mesures efficaces de prévention des contaminations doivent être adoptées dès la rentrée. Le protocole publié le 28 juillet définit un cadre de fonctionnement des établissements scolaires avec quatre niveaux de mesures : il faut, sans plus tarder, définir leur niveau territorial d’application, les indicateurs épidémiologiques, ainsi que les seuils déclenchant le passage d’un niveau à l’autre.

Evolution climat : décarboner en urgence et radicalement

Evolution climat : décarboner en urgence et radicalement

Réagissant aux dernières conclusions du GIEC, le scientifique suédois Johan Rockström estime qu’il y a des « raisons d’espérer » même si « nous ne voyons, jusqu’à présent, aucun signe crédible que nous allons parvenir » à limiter le réchauffement à 1,5 °C. (Le monde, extrait)

 

Après la publication du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), lundi 9 août, le directeur de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique (Allemagne), Johan Rockström, prévient que nous nous rapprochons de points de basculement majeurs. Il a identifié, en 2009, neuf seuils limites qui ne peuvent être dépassés sans mettre l’humanité en danger. Quatre de ces limites planétaires sont désormais franchies (le climat, la biosphère, la biodiversité et les nutriments), et deux sont sur le point de l’être : l’eau douce et l’acidification des océans.

Quelles sont les principales conclusions de ce nouveau rapport du GIEC ?

C’est le rapport du GIEC le plus robuste scientifiquement : il va très loin dans la confirmation de l’aspect global du changement climatique. Il avance des preuves irréfutables de la gravité de la situation, en confirmant non seulement, sans équivoque, que nous réchauffons la planète, mais aussi de manière indiscutable que la fréquence et la gravité des événements climatiques extrêmes augmentent. Les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations sont désormais attribuées au changement climatique d’origine humaine avec un degré de certitude très élevé. Il s’agit donc de véritables munitions scientifiques en faveur d’une action urgente.

Il s’agit aussi du premier rapport du GIEC à ne pas exclure des points de basculement, qu’il s’agisse de l’instabilité de la calotte glaciaire en Antarctique ou de la déstabilisation de l’AMOC, la circulation méridienne de retournement Atlantique [la circulation des courants océaniques de l’Atlantique, parmi lesquels le Gulf Stream]. Il montre aussi que la capacité des forêts, des sols et des océans à absorber les émissions de COrisque de s’affaiblir. Ces puits ont jusqu’à présent absorbé 56 % de nos émissions anthropiques.

Avons-nous déjà passé des points de rupture ?

Le rapport du GIEC ne le conclut pas. Mon évaluation est également que nous n’avons pas encore franchi un point de basculement majeur. Malheureusement, nous disposons de plus en plus de preuves scientifiques que nous nous en rapprochons, qu’il s’agisse de la déstabilisation de l’ouest de la calotte antarctique, de l’AMOC, de l’Arctique ou des récifs coralliens. Cela signifie-t-il que la planète entière a franchi une sorte de point de non-retour ? La réponse est non.

 

La fenêtre est encore ouverte, mais à peine ouverte, pour être en mesure de limiter le réchauffement à une température globale gérable sur Terre. Un réchauffement de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle [l’un des objectifs de l’accord de Paris de 2015] entraînerait de nombreux événements extrêmes, des défis majeurs pour de nombreuses économies et sociétés humaines, pour les récifs coralliens et les océans, mais serait très probablement gérable. C’est si nous dépassons 2 °C de réchauffement que nous risquons de franchir des points de basculement.

Climat : décarboner en urgence et radicalement

Climat : décarboner en urgence et radicalement

Réagissant aux dernières conclusions du GIEC, le scientifique suédois Johan Rockström estime qu’il y a des « raisons d’espérer » même si « nous ne voyons, jusqu’à présent, aucun signe crédible que nous allons parvenir » à limiter le réchauffement à 1,5 °C. (Le monde, extrait)

 

Après la publication du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), lundi 9 août, le directeur de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique (Allemagne), Johan Rockström, prévient que nous nous rapprochons de points de basculement majeurs. Il a identifié, en 2009, neuf seuils limites qui ne peuvent être dépassés sans mettre l’humanité en danger. Quatre de ces limites planétaires sont désormais franchies (le climat, la biosphère, la biodiversité et les nutriments), et deux sont sur le point de l’être : l’eau douce et l’acidification des océans.

Quelles sont les principales conclusions de ce nouveau rapport du GIEC ?

C’est le rapport du GIEC le plus robuste scientifiquement : il va très loin dans la confirmation de l’aspect global du changement climatique. Il avance des preuves irréfutables de la gravité de la situation, en confirmant non seulement, sans équivoque, que nous réchauffons la planète, mais aussi de manière indiscutable que la fréquence et la gravité des événements climatiques extrêmes augmentent. Les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations sont désormais attribuées au changement climatique d’origine humaine avec un degré de certitude très élevé. Il s’agit donc de véritables munitions scientifiques en faveur d’une action urgente.

Il s’agit aussi du premier rapport du GIEC à ne pas exclure des points de basculement, qu’il s’agisse de l’instabilité de la calotte glaciaire en Antarctique ou de la déstabilisation de l’AMOC, la circulation méridienne de retournement Atlantique [la circulation des courants océaniques de l’Atlantique, parmi lesquels le Gulf Stream]. Il montre aussi que la capacité des forêts, des sols et des océans à absorber les émissions de COrisque de s’affaiblir. Ces puits ont jusqu’à présent absorbé 56 % de nos émissions anthropiques.

Avons-nous déjà passé des points de rupture ?

Le rapport du GIEC ne le conclut pas. Mon évaluation est également que nous n’avons pas encore franchi un point de basculement majeur. Malheureusement, nous disposons de plus en plus de preuves scientifiques que nous nous en rapprochons, qu’il s’agisse de la déstabilisation de l’ouest de la calotte antarctique, de l’AMOC, de l’Arctique ou des récifs coralliens. Cela signifie-t-il que la planète entière a franchi une sorte de point de non-retour ? La réponse est non.

 

La fenêtre est encore ouverte, mais à peine ouverte, pour être en mesure de limiter le réchauffement à une température globale gérable sur Terre. Un réchauffement de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle [l’un des objectifs de l’accord de Paris de 2015] entraînerait de nombreux événements extrêmes, des défis majeurs pour de nombreuses économies et sociétés humaines, pour les récifs coralliens et les océans, mais serait très probablement gérable. C’est si nous dépassons 2 °C de réchauffement que nous risquons de franchir des points de basculement.

Vaccination des jeunes : une urgence

Vaccination des jeunes : une urgence

Dans une tribune au « Monde », la politiste regrette qu’aucun dispositif ne cible la protection des enfants et adolescents, alors même que la contagiosité accrue du nouveau variant et la vaccination des adultes contre le Covid-19 les mettent en première ligne.(Extrait)

 

L’exécutif et le Parlement viennent de débattre de la stratégie de lutte contre la pandémie de Covid-19. Les grands oubliés de ce débat important sont les 15 millions d’enfants et d’adolescents que la quatrième vague va pourtant frapper durement dans les semaines qui viennent. La généralisation du passe sanitaire, mesure-phare du projet de loi adopté dimanche 25 juillet, ne les concerne pas : les enfants de moins de 12 ans en étaient d’emblée dispensés, et ce sera finalement aussi le cas, jusqu’à fin septembre, des adolescents, qui accèdent à la vaccination depuis le 15 juin mais dont la couverture vaccinale ne dépasse pas, à ce jour, les 10 %. Les lieux d’enseignement étaient d’emblée exclus du périmètre d’application.

Au Parlement, les mineurs n’ont été évoqués qu’au prisme de la vaccination des 12-18 ans, au travers d’amendements de tous bords combattant, heureusement sans succès, qu’ils soient soumis au passe sanitaire pour leurs activités de loisirs : les mesures de prévention pèseraient alors sur eux d’un poids disproportionné, dit-on, par rapport à un virus assez généreux pour les épargner. C’est là raisonner dans un cadre épidémiologique que la réalité de la rentrée va rendre complètement périmé.

 

Aucun dispositif, dans la stratégie de lutte contre la quatrième vague, ne cible la protection des enfants et adolescents. Ce sont eux pourtant qui seront en première ligne d’ici à la rentrée. Deux facteurs renforcent aujourd’hui leur fragilité : la contagiosité accrue du variant Delta ; et la vaccination des classes d’âge plus âgées, mieux vaccinées qu’eux, qui accroît de ce fait la pression du virus sur eux. Avant l’été, les mineurs représentaient déjà 25 % des cas détectés. Ils pourraient bientôt compter pour 50 % des contaminations, selon les dernières modélisations.

Au pic, dès septembre, dans un scénario médian où l’on compterait alors 100 000 nouveaux cas par jour, il y aurait donc 50 000 enfants et adolescents infectés chaque jour. Ces projections de l’Institut Pasteur (Hozé et al., 9 juillet 2021 ; Bosetti et al., 13 juillet 2021), accessibles à tous et mises à jour régulièrement sur son site, sont considérées comme vraisemblables même avec l’impact positif de la généralisation du passe sanitaire sur le rythme des vaccinations.

En dépit de ces perspectives alarmantes, il reste très difficile dans notre pays de parler de la réalité du risque Covid chez les mineurs. Plusieurs facteurs l’expliquent. Le soulagement, d’abord, au printemps 2020, de constater que les formes graves de l’infection étaient extrêmement rares pour eux. L’incertitude, ensuite, sur leur rôle dans la circulation virale tout au long de la période de confinement. L’inquiétude, aussi, pour leur santé mentale, affectée par le confinement, les périodes de scolarité en distanciel, et la violence même de cette épidémie qui bouleverse leur quotidien et leurs familles. La sanctuarisation, enfin, de l’impératif scolaire : le président de la République, en ouverture de son allocution du 12 juillet, a convoqué les Français à la fierté d’appartenir à l’une des nations qui a le moins fermé ses écoles.

Fermeture des écoles: une urgence

Fermeture des écoles: une urgence

 

François Baroin, maire de Troyes et président de l’association des maires de France convient qu’il faudra sans doute envisager la fermeture des écoles. De toute manière nombre d’enfants ne participe plus au cours. Sur l’ensemble de la France par ailleurs 3000 écoles ont déjà dû être fermé. «On a perdu beaucoup de temps, on savait qu’on avait un mur à franchir le 15 mars» en raison de l’arrivée du variant britannique, a dit Baroin, en précisant qu’à Troyes, le taux d’incidence s’élève à 740 pour les moins de 30 ans. «L’évolution de la présence du virus dans les écoles inquiète énormément le personnel enseignant», a poursuivi François Baroin, qui demande que la vaccination des enseignants soit prioritaire «si on souhaite maintenir nos écoles ouverte».

 

Mais «je pense que la question des écoles doit être posée, elle ne doit pas être taboue», y compris les maternelles, «car les parents tombent malades, parfois des parents jeunes» qui viennent grossir les rangs des malades en réanimations. «Je l’ai dit au ministre de la Santé, il y a une question sur les écoles. Je peux comprendre qu’on essaie de préserver l’ouverture des écoles» mais pour freiner ce variant britannique, «il faut poser la question des zones où le virus se développe et les écoles en font partie», a-t-il conclu.

 

Mais il faut évidemment aller au-delà des interrogations de Baroin car la fermeture des écoles n’est plus une hypothèse de travail mais un axe stratégique dans la mesure où il est de plus en plus prouvé que les écoles constituent des sources de propagation du virus d’autant plus dangereuses que les enfants sont souvent asymptomatiques

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