Libre échange Europe Etats-Unis : la France veut une suspension
Sans doute encore une manœuvre qui ne ne teindra pas longtemps de la part de la France qui veut suspendre les discussions avec les Etats –Unis. Paris et Berlin ont émis mercredi des avis divergents sur l’opportunité d’entamer des négociations pour la conclusion d’un accord de libre échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis sans qu’ait été dissipé le climat de méfiance créé par les accusations d’espionnage formulées contre Washington. Paris souhaite reporter les discussions alors que Berlin penche pour un maintien du calendrier initial prévoyant une ouverture des débats dès lundi prochain. De source diplomatique française, on précise que la question devait être abordée ce mercredi à Berlin, en marge de la conférence sur l’emploi des jeunes qui réunit une vingtaine de chef d’Etat et de gouvernement de l’UE, dont François Hollande et Angela Merkel. « Les discussions sont entre les mains de la Commission européenne, qui souhaite qu’elles débutent le 8 juillet. L’Allemagne la soutient sur ce point », a déclaré Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand. « Nous voulons un accord de libre échange et nous allons entamer les négociations. L’Europe trouvera un moyen de débattre des sujets qui sont importants pour nous », a-t-il ajouté. Quelques minutes auparavant, son homologue française, Najat Vallaud-Belkacem, avait jugé qu’il serait « sage » de reporter de 15 jours l’ouverture des discussions. « Il ne s’agit pas d’arrêter les négociations sur l’accord de libre échange avec les Etats-Unis », a-t-elle déclaré lors du compte rendu du conseil des ministres. « En revanche, il nous paraît sage de les suspendre temporairement, de les suspendre pour une durée de 15 jours sans doute, pour éviter toute polémique et le temps d’obtenir les informations que nous avons demandées. Et nous allons sans plus attendre, dès cette semaine, nous concerter avec nos partenaires européens sur ce sujet », a-t-elle ajouté. Le ministre français des Affaires étrangères a abondé dans le même sens lors des questions au gouvernement à l’Assemblée.