Obama: l’austérité n’est pas une stratégie
Un discours d’Obama qui vaut pour la Grèce mais sans doute aussi pour l’ensemble de l’Europe qui inquiète de plus en plus aussi bien les Etats-Unis, que le FMI ou encore la FED. Le président américain et M. Samaras, qui se sont entretenus dans le Bureau ovale en milieu d’après-midi, ont tous deux reconnu l’importance des réformes de fond en Grèce, soumise à un plan d’assainissement drastique pour tenter de faire retomber un endettement qui a atteint 176% du PIB cette année. »Je fais confiance au Premier ministre Samaras à poursuivre ces réformes structurelles », a affirmé M. Obama face aux journalistes. »Nous sommes aussi d’accord sur le fait que face aux difficultés qui sont celles de la Grèce, nous ne pouvons pas considérer que l’austérité est une stratégie », a-t-il ajouté, alors que le PIB grec a fondu d’un quart en cinq ans sous l’effet de la crise. »Il est aussi important de se concentrer sur la croissance et l’emploi, parce que l’histoire a montré que les pays en croissance et avec un haut niveau d’emploi (…) arrivent plus facilement à réduire la dette que les pays où les gens n’ont plus d’espoir », a encore dit le président américain. »Nous voulons faire en sorte que les Grecs voient une lumière au bout du tunnel », a souligné M. Obama, en disant avoir exprimé à son hôte le soutien des Etats-Unis « dans un processus difficile ». M. Samaras, tout en jurant de « faire le nécessaire » pour réformer les structures de son pays, a lui aussi évoqué l’importance d’ »insister sur la croissance et la création de nouveaux emplois, particulièrement pour les jeunes », dont le taux de chômage, a-t-il rappelé, dépasse les 60%. »Nous traversons une période très dure, les sacrifices consentis par les Grecs sont énormes mais ils ne seront pas en vain », a-t-il promis.