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G7 : encore un sommet vain (Presse étrangère)

G7 : encore un sommet vain  (Presse  étrangère)

Si les médias en France se félicitent de la réunion du G7 ,il n’en est pas de même dans la presse étrangère indique un article du Monde

Le sommet de Biarritz a certes permis aux dirigeants d’« aplanir certaines de leurs divergences », note le service international de diffusion allemand Deutsche WelleIl a aussi permis au chef de l’Etat français de « briller par son talent diplomatique », estime la Süddeutsche Zeitung, mais guère plus.

« Dans l’ensemble, ce fut un week-end plutôt agréable à Biarritz, ironise le quotidien britannique The Guardian en attaquant son compte rendu du sommet. Certains dirigeants étaient peut-être un peu indifférents, et il est toujours déconcertant de se retrouver face à quelqu’un qui présente un trouble de la personnalité encore plus grand que le vôtre, mais globalement tout le monde s’est bien entendu. »

Dans une autre analyse intitulée « Derniers rites de l’ancien monde alors que le théâtre de Trump se profile l’an prochain », le quotidien britannique souligne « la vanité du G7 », ce « cirque » ou « club ou famille de nations partageant les mêmes idées ». Même le décor choisi pour l’occasion exhale, à ses yeux, « un parfum de fin d’époque » « Biarritz, c’est le glamour du vieux monde, surplombant le golfe de Gascogne, avec de douces brises et une lumière dorée du soir sur ses plages. Il évoque une grandeur d’une autre époque où l’Europe était le centre du monde. »

Le quotidien enfonce le clou : « Le sentiment d’importance [des dirigeants participant au G7], combiné à leur impuissance évidente, rappelait les dynasties dirigeantes de l’Europe à la veille de la première guerre mondiale, complètement inconscientes du fait que leur monde allait s’achever », sur fond de Brexit, de montée des populismes, d’affaiblissement des démocraties libérales et de crise environnementale.

D’ailleurs, « peu de choses ont été accomplies » à l’issue du sommet. L’absence de communiqué final était stratégique, rappelle le Financial Times : il fallait à tout prix éviter de répéter le fiasco du G7 de 2018 au Canada, quand Donald Trump avait retiré son soutien au document.

Cette année, le président français a donc eu « l’habileté de ne pas publier de communiqué final ». Or, « s’il n’y avait pas de document, il n’y avait rien à refuser de signer ». Rien à refuser de signer, mais, du même coup, « aucune obligation » ni engagement à tenir non plus.

La réunion n’a ainsi donné lieu, note le Guardian, qu’à une simple « “déclaration” […] plus mince que la page sur laquelle elle était imprimée »« des propos bien intentionnés sur la nécessité d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires » ou encore le « vœu de faire quelque chose contre l’Amazonie en flammes, avec un acompte de 20 millions d’euros », soit une somme « nettement inférieure au coût du sommet, et particulièrement dérisoire au regard de ce qui était globalement considéré comme une menace existentielle pour la planète ». L’aide a finalement été refusée par le président brésilien, Jair Bolsonaro.

Le Washington Post dresse le même constat : le sommet s’est achevé « sans qu’aucun progrès significatif n’ait été réalisé sur les questions les plus urgentes, mettant à nu le fossé grandissant entre les Etats-Unis et d’autres nations dans leur lutte pour résoudre des problèmes, comme le commerce et le changement climatique ».

Finalement, ce « sommet restera comme celui du storytelling, du récit politique », tranche Politico ; chaque participant étant « libre de donner sa version de ce qui a été conclu », et d’imposer sa propre « vérité »« sans que rien d’écrit noir sur blanc ne puisse les contredire ».

En témoignent les comptes rendus très contrastés faits de part et d’autre de l’Atlantique. Si Emmanuel Macron est décrit en France comme un « dresseur d’ours », dont les « mille gestes rassurants et précautionneux » ont réussi à « ne pas réveiller le prédateur » Trump, la chaîne américaine conservatrice Fox News, notoirement partisane, est formelle : le président américain a « dominé » le G7 « comme aucun autre président depuis des années ».

Changement de décor l’année prochaine. Ce sera au tour de Donald Trump d’accueillir le G7 à Miami, en Floride. Il sera alors en pleine campagne électorale pour sa réélection à la présidentielle de 2020. Et, de ce fait, « encore moins engagé ou prêt à faire des compromis qu’il ne l’était à Biarritz », avertit le Guardian.

Une crise de l’eau structurelle et un stress hydrique mondial

Une crise de l’eau structurelle et un stress hydrique mondial  

 

En France, on s’interroge sur le caractère conjoncturel ou structurel de la crise de l’eau. Une crise qui affecte bien d’autres pays ; en Afrique bien sûr mais dans la plupart des continents. En France dans certaines régions,  il n’a pas plu depuis des mois ou pratiquement pas. Il n’avait déjà pas plu cet hiver dans certaines zones, ce qui n’a pas permis de recharger les nappes phréatiques. Ajoutons à cela des températures assez exceptionnelles et des vents qui ont complètement asséché la terre au point de détruire nombre de cultures comme par exemple celle des maïs. Un article du Monde attire l’attention sur la gravité de cette situation.

 

«  Y aura-t-il demain assez d’eau pour tous sur notre planète ? Théoriquement oui, mais il est urgent de changer « radicalement » la façon de l’utiliser et de la partager, prévient l’Organisation des Nations unies (ONU) dans son rapport annuel 2015 sur l’or bleu, qu’elle a rendu public vendredi 20 mars, à l’avant-veille de la journée mondiale de l’eau. Sinon, au rythme actuel, « le monde devra faire face à un déficit hydrique global de 40 % » dès 2030, écrivent les experts du Programme mondial des Nations unies pour l’évaluation des ressources en eau.

Inextricablement liée au changement climatique, à l’agriculture et à la sécurité alimentaire, à l’énergie, à la santé et même à l’égalité entre les sexes, l’eau est peut-être le thème qui illustre le mieux les trois piliers du développement durable, qu’il s’agisse de la lutte contre la pauvreté, du développement économique, ou de la préservation des écosystèmes. Il s’agit de défis essentiels. Le rapport souligne ainsi à quel point la pénurie et la mauvaise gestion de cette précieuse ressource cristallisent les tensions et les conflits autour du monde.

Stress hydrique dans le monde. Rapport ONU-Eau

Le stress hydrique – autrement dit, une ressource insuffisante pour répondre aux différentes activités humaines et aux besoins de l’environnement – commence lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1 700 mètres cubes par an et par personne. Quasiment les trois quarts des habitants des pays arabes vivent en dessous du seuil de pénurie établi, lui, à 1 000 m3 par an, et près de la moitié se trouvent dans une situation extrême avec moins de 500 m3, en Egypte, en Libye notamment.

Les pays en voie de développement ne sont pas les seuls touchés. « Comment l’Ouest américain, certaines provinces de Chine, le Mexique ou encore le Sud méditerranéen vont-ils faire dans trente ans ? s’interroge Richard Connor, expert pour l’ONU, qui participe pour la quatrième fois au rapport annuel sur l’eau. Le stress hydrique peut avoir des conséquences incalculables. Par exemple, en 2010, les sécheresses et les feux de forêt dans les steppes de Russie ont fait chuter les exportations de bléRésultat : le prix du pain a doublé, ce qui a débouché sur le printemps arabe. »

Les projets de centres de dessalement se multiplient pour produire de l’eau potable dans les régions du monde qui en ont les moyens, comme en Californie ou dans les pays arabes. À elle seule, l’Arabie saoudite souhaite se doter de 16 nouvelles usines fonctionnant à l’énergie nucléaire.

  • Les eaux souterraines de plus en plus surexploitées

Les aquifères souterrains fournissent de l’eau potable à la moitié de la population mondiale. Mais un sur cinq est surexploité. Largement dévolus à l’irrigation intensive – comme dans le nord de la Chine où le niveau de la nappe phréatique est descendu de 40 mètres en quelques années –, les prélèvements excessifs accentuent les risques de glissement de terrain et favorisent surtout les entrées de sel, rendant à terme l’eau inconsommable. Avec l’élévation du niveau de la mer, des grandes villes voient ainsi la qualité de l’eau douce de leurs aquifères menacée, notamment Shanghaï, en Chine, et Dacca, au Bangladesh. Et des îles du Pacifique comme Tuvalu et Samoa sont contraintes d’importer de plus en plus d’eau douce. La pénétration de sel représente aussi une inquiétude pour les régions méditerranéennes françaises.

L’Inde est souvent citée en exemple au chapitre de l’exploitation non-durable de la ressource souterraine. En 1960, le pays était équipé de moins d’un million de puits ; en 2000, il en comptait 19 millions. Toute cette ressource prélevée au moyen de pompes a permis d’accroître fortement la productivité agricole et de réduire le niveau de pauvreté. Mais le choix de l’irrigation se paie aujourd’hui non seulement par de graves pollutions, mais aussi parce que les pannes d’électricité dues au manque d’eau pour faire fonctionner les centrales thermiques sont monnaie courante.

  • Une amélioration de l’accès à l’eau potable

En vingt ans, le nombre de personnes ayant accès à « un point d’eau potable amélioré » a augmenté de 2,3 milliards. Les rapporteurs de l’ONU parlent de « progrès impressionnants » – alors que l’accès à l’eau était l’un des objectifs du Millénaire pour le développement pour 2015. Ils citent par exemple la mutation de Phnom Penh, au Cambodge, où la gestion de la distribution de l’eau a cessé d’être catastrophique et corrompue pour devenir très performante.

Pour autant, ce chiffre fait débat, dans la mesure où il englobe aussi bien les personnes qui s’approvisionnent à une borne commune, à un puits – dans ce cas, quelle distance leur faut-il parcourir pour aller remplir leur seau ? – ou à un robinet chez eux – alimenté combien d’heures par jour ?

Dans le monde, 748 millions de personnes restent privées d’eau potable. Dans les agglomérations qui s’étendent à une vitesse vertigineuse avec leurs lots de bidonvilles, le nombre de citadins sans accès à l’eau est passé de 111 millions à 149 millions entre 1990 et 2012. Et l’Afrique subsaharienne continue de souffrir de la pénurie, dans les cités comme dans les campagnes. Les femmes et les filles surtout : ce sont essentiellement elles qui se chargent de la corvée d’eau, elles y consacrent encore deux à quatre heures par jour en moyenne dans les zones rurales. « Le principe de l’équité, peut-être davantage que n’importe quelle recommandation technique, porte en lui la promesse d’un monde où la sécurité de l’eau deviendra une réalité pour tous, » écrivent les rapporteurs. Globalement, 36 % de la population africaine ne dispose toujours pas d’un point d’eau accessible.

  • Des progrès en matière d’assainissement

La situation de l’assainissement se prête nettement moins à un satisfecit. Cet objectif-là aurait besoin de 53 milliards de dollars (50 milliards d’euros) d’investissements par an pendant cinq ans pour atteindre une couverture universelle, selon l’ONU. De plus en plus d’ONG se saisissent de la Journée mondiale de l’eau pour attirer l’attention sur l’absence de toilettes et de latrines dans le monde, avec des conséquences épouvantables sur la vie quotidienne d’une bonne part de l’humanité et sur l’environnement. Un milliard de personnes défèquent en plein air, faute de mieux. Et 2,5 milliards vivent sans aucun raccordement à un système de collecte. Sans compter que celui-ci, lorsqu’il existe, ne débouche souvent sur aucune forme de traitement avant le rejet dans la nature.

Il faudrait rendre l’agriculture moins gourmande afin qu’elle puisse nourrir de plus en plus d’humains, sans contaminer pour autant la ressource ni polluer davantage l’environnement. Avoir recours aux eaux usées, une fois traitées, pourrait contribuer à relever ce défi.

Enfin, les rapporteurs de l’ONU rappellent l’impératif d’accroître les efforts pour ménager les ressources, car les écosystèmes sont en déclin, en particulier les zones humides. Or, celles-ci rendent des services sans commune mesure. L’ONU-Eau cite une étude de 2014 qui évalue à 20 000 milliards de dollars (19 000 milliards d’euros) les pertes dues à leur détérioration, et qui montre qu’investir pour la préservation de l’environnement s’avère très rentable. »

Allemagne : pas un sou pour le plan d’investissement européen

Allemagne : pas un sou pour le plan d’investissement européen

 

 

Un vrai dialogue de sourds entre l’Allemagne et la France. Sapin et Macron sont revenus les mains vides de Berlin (comme souvent Hollande) ; pour l’Allemagne pas question de soutenir davantage le fameux plan bidon de Junker (20 milliards pour l’Europe qui compte sur 300  400 milliards du privé !). L’Allemagne s’en tient aux 10 milliards prévus sur trois ans, autant dire aussi une goute d’eau et renvoie la France à ses réformes structurelles ; Pour Wolfgang Schäuble, des «éléments concrets» se trouvent dans ce plan pour réaliser «des investissements concrets». Avec un objectif de 315 milliards d’euros d’investissements, le plan Juncker est fondé sur un socle d’investissements publics et la mobilisation d’investissements privés. «Le plan Juncker ne prévoit pas de contribution nationale», a souligné Wolfgang Schäuble. «Ne confondez pas le plan Juncker et les investissements dans nos pays», a précisé Michel Sapin. Dans leur communiqué commun, les ministres ont éludé la question. «La contribution volontaire des États membres devra être examinée», se contentent d’écrire les auteurs.  «On parle de milliards et de procédure. Mais on risque de perdre plusieurs mois. Ce qui nous intéresse, c’est d’être concret», a poursuivi Michel Sapin. Côté allemand comme côté français, on semble d’accord pour vouloir identifier les projets européens ou franco-allemands qui nécessitent un financement. Michel Sapin a souhaité que la banque publique d’investissement allemande KfW et la Caisse des dépôts en France contribuent à les identifier. Pour le gouvernement allemand, il s’agissait surtout d’éviter la question du montant des investissements. Grâce à sa bonne santé économique, le pays aurait les moyens d’agir pour nourrir la croissance en Europe. Mais Angela Merkel et Wolfgang Schäuble freinent à la dépense. Le ministère des Finances a annoncé 10 milliards d’euros supplémentaires d’investissements là où des économistes comme Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein en recommanderaient 24 milliards d’euros. Emmanuel Macron avait lui évoqué le chiffre de 50 milliards d’euros le mois dernier, d’autres experts allemand parlaient de 75 milliards.  «Si les projets sont bons, ils trouveront un financement», a répliqué Sigmar Gabriel. L’ombre des difficultés budgétaires françaises a plané sur l’ambiance de la réunion. Invité à participer aux débats, le gouverneur de la Bundesbank, Jens Weidmann, a rappelé que les pays ayant mené leurs réformes de structure en tiraient aujourd’hui des bénéfices concrets. Une manière de dire à la France qu’elle s’occupe de ses propres problèmes et qu’elles ne mettent pas le nez dans celles de l’Allemagne.

 




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