Réforme zone euro : Macron veut un budget, un ministre et un fonds monétaire européen
Une nouvelle fois Emmanuel Macron s’est prononce pour une réforme d’ampleur de l’union européenne. En fait, il privilégie l’évolution de la zone euro en réclamant notamment un budget, un ministre et la création d’un fonds monétaire européen. Le président de la république française milite aussi pour un parlement spécifique à la zone euro. Sur la question d’un fonds monétaire spécifique à l’Europe, Macon il a le soutien de l’Allemagne, notamment du ministre des finances Schaüble. Pour le reste Merkel n’est pas en désaccord mais restera à définir l’ampleur et la nature budget européen ainsi que les prérogatives du ministre des finances. On voit mal d’un coup un budget européen se substituait totalement aux budgets des Etats. Si l’idée est retenue, il faudra notamment l’appui des Allemands. Ce ministère européen aura nécessairement un champ de compétence et des moyens réduits par rapport à ceux des Etats. Il ne faudrait pas pour contenter Macon que la zone euros se satisfasse d’un ministère gadget. Mieux vaudrait sans doute encourager les coopérations volontaires sur le financement de projets économiques stratégiques. Des coopérations à géométrie variable. L’exemple d’Airbus est là pour montrer qu’il est possible d’avancer dans certains domaines avec quelques pays seulement. Emmanuel Macron a donc jeudi à Athènes pour une réforme ambitieuse de la zone euro qui établirait davantage de solidarité entre ses membres et mettrait fin à une forme de “guerre civile”. Le président français a répété qu‘il souhaitait la création d’“un vrai budget de la zone euro”, avec un ministre des Finances permanent et un contrôle démocratique. Sur ce dernier aspect l’idée paraît intéressante mais ce Parlement va s’ajouter à celui de l’union européenne qui vraisemblablement va continuer d’exister. En clair mieux vaut quelques coopérations sur des projets précis et stratégiques que de rajouter supplémentaire au millefeuille politique Emmanuel Macron précisera ses propositions après les législatives allemandes du 24 septembre, pour lesquelles la chancelière Angela Merkel est favorite. Il prévoit de le faire suffisamment tôt pour qu‘elles soient prises en compte dans les négociations d‘une future coalition gouvernementale à Berlin. Il a souhaité que ce futur budget représente plusieurs centaines de milliards d‘euros et s‘accompagne d‘une capacité de lever de la dette en commun sur les marchés, dans un entretien publié la semaine dernière. Pas sûr que sur ce dernier point ils tiennent un vrai soutien des Allemands qui ont toujours refusé tout concept de mutualisation des dettes quelques soit sa forme. Emmanuel Macron a évoqué la proposition du ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, à laquelle Angela Merkel a apporté son soutien, pour élargir le rôle du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de sauvetage de la zone