Pour un boycott d’Amazon
Il est clair que la bataille qui se conduit en ce moment entre les gaffa et certains pays porte sur l’enjeu de la souveraineté. Les géants de l’informatique ne tolèrent plus les régulations nationales notamment fiscales. Pire, comme Facebook, elles envisagent même de créer leur propre monnaie. Des géants du numérique, la France a décidé d’une taxe sur le chiffre d’affaires dès 2019. La réplique des GAFFA a été immédiate. Il y a d’abord eu la vive réaction du président américain traitant au passage Macron d’idiot. Ensuite la décision d’Amazon de répercuter intégralement la taxe française sur les entreprises françaises utilisant sa plate-forme de vente en ligne. Des entreprises françaises qui sont en quelque sorte prise au piège par Amazon qui impose en fête ses conditions de vente et de prix. Sans parler des risques de déréférencement brutal. Pour résumer Amazon ne veut pas payer les impôts que payent les autres sociétés implantées en France. La seule riposte consisterait donc à boycotter cette plate-forme au moins pour les particuliers. À noter qu’Amazon ne fait pas dans la dentelle avec son argumentation : Amazon menace tout simplement de substituer aux producteurs français des entreprises étrangères
«Cette taxe visant directement les services de la «marketplace» (plateforme de mise en relation entre des commerçants tiers et les consommateurs, NDLR) que nous mettons à disposition des entreprises avec lesquelles nous travaillons, nous n’avons pas d’autre choix que de la leur répercuter«, a confirmé Amazon, interrogé par l’AFP.
Le groupe a d’ores et déjà commencé à en informer les vendeurs utilisant la « marketplace », qui s’en plaignent sur les réseaux sociaux. Le groupe leur a annoncé une hausse de ses commissions de quelques dixièmes de pourcentage, en fonction des services utilisés par les vendeurs.
« Etant donné que nous opérons dans le secteur très concurrentiel et à faible marge du commerce de détail et que nous investissons massivement dans la création d’outils et de services destinés à nos clients et à nos vendeurs partenaires, nous ne sommes pas en mesure d’absorber une taxe supplémentaire assise sur le chiffre d’affaires », a justifié le géant du numérique pour expliquer sa décision.