Notre-Dame-des-Landes : Ultime consultation…… ou marchandage
Officiellement, il s’agit de consultations pour enrichir la réflexion puisqu’officiellement la décision ne serait pas prise. La vérité est un peu différente puisque la décision est prise depuis plusieurs mois : le nouvel aéroport de Notre-Dame des Landes ne sera pas construit mais il s’agit d’amortir le mécontentement en montrant qu’ont été pris en compte tous les arguments. Cette vaste consultation comporte un autre volet, celui des compensations à donner aux nombreux élus qui ont des intérêts à la création d’un nouvel aéroport. On le sait l’enjeu n’est pas aéronautique mais urbanistique. Jean-Marc Ayrault, celle qui lui a succédé à Nantes, les élus de la région se réjouissaient par avance de récupérer des centaines et des centaines d’hectares pour développer les activités de Nantes. Une énorme opération d’urbanisme avec sans doute des promesses officieuses et des retours pour les élus voire pour les partis politiques. Il est vraisemblable que le Premier ministre aura promis aux un et aux autres de quoi apaiser leur mécontentement. En effet Edouard Philippe a achevé vendredi ses consultations sur l‘avenir du projet de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), dernière étape avant l‘annonce de l‘exécutif qui doit dire d‘ici à la fin du mois si l‘aéroport au cœur de débats enflammés depuis des dizaines d‘années sortira ou non de terre. Le Premier ministre a reçu les élus membres du bureau du syndicat mixte aéroportuaire du Grand-Ouest, pro-Notre-Dame-des-Landes, qui lui ont présenté leurs arguments dans une ultime tentative pour faire pencher la balance en leur faveur. “Discussion riche et apaisée”, a-t-il écrit sur Twitter après cette réunion en compagnie de son ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot. Auparavant, les parlementaires et les élus locaux de la région se sont succédé à Matignon, certains pour s‘opposer au transfert de la plate-forme actuelle, Nantes-Atlantique. Devant ses interlocuteurs successifs, le chef du gouvernement s‘est pour l‘essentiel contenté de dire à quel point il avait “conscience de la complexité du dossier”, sans donner d‘indices sur le sens de la décision finale.