Archive pour le Tag 'Ukrainienne'

Guerre Russie : une percée ukrainienne de 1000 km² constitue un véritable affront pour Poutine

Guerre Russie : une percée ukrainienne de 1000 km² constitue un véritable affront pour Poutine

 

Suite à offensive de grande ampleur depuis une semaine dans la région russe de Koursk,  Kiev affirme contrôler 1000 km2 en territoire russe. Un véritable affront pour Poutine qui même leur de sa réunion télévisée des chefs militaires russes n’a pu contenir sa nervosité et sa colère.  Plus de 200 000 Russes suite à cette action ont été déplacés.

 

 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a revendiqué mardi le contrôle de 74 localités en territoire russe, où ses forces ont lancé la semaine dernière une offensive surprise qui a poussé des dizaines de milliers de civils à fuir. «Malgré des combats difficiles et intenses, l’avancée de nos forces dans la région de Koursk se poursuit (…). L’offensive ukrainienne en Russie s’arrêtera si Moscou accepte une «paix juste». L’Ukraine, qui a lancé le 6 août une attaque dans la région russe de Koursk, tente depuis deux ans et demi de contrer l’invasion lancée par Moscou qui occupe jusqu’à 20% de son territoire, dont sa péninsule de Crimée annexée en 2014.

Face à cette situation, les autorités russes ont ordonné de nouvelles évacuations de civils dans la région de Koursk, mais aussi dans celle voisine de Belgorod, toutes les deux frontalières de l’Ukraine.   «À ce jour, 121.000» personnes «sont parties ou ont été évacuées» de celle de Koursk, a détaillé le gouverneur de la région de Koursk, Alexeï Smirnov. L’armée ukrainienne cherche à «semer la discorde dans notre société» ! , a fustigé Vladimir Poutine.

Guerre Russie : une percée ukrainienne de 1000 km²

Guerre Russie : une percée ukrainienne de 1000 km²

 

Suite à offensive de grande ampleur depuis une semaine dans la région russe de Koursk,  Kiev affirme contrôler 1000 km2 en territoire russe.   

 

 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a revendiqué mardi le contrôle de 74 localités en territoire russe, où ses forces ont lancé la semaine dernière une offensive surprise qui a poussé des dizaines de milliers de civils à fuir. «Malgré des combats difficiles et intenses, l’avancée de nos forces dans la région de Koursk se poursuit (…). L’offensive ukrainienne en Russie s’arrêtera si Moscou accepte une «paix juste». L’Ukraine, qui a lancé le 6 août une attaque dans la région russe de Koursk, tente depuis deux ans et demi de contrer l’invasion lancée par Moscou qui occupe jusqu’à 20% de son territoire, dont sa péninsule de Crimée annexée en 2014.

Face à cette situation, les autorités russes ont ordonné de nouvelles évacuations de civils dans la région de Koursk, mais aussi dans celle voisine de Belgorod, toutes les deux frontalières de l’Ukraine.   «À ce jour, 121.000» personnes «sont parties ou ont été évacuées» de celle de Koursk, a détaillé le gouverneur de la région de Koursk, Alexeï Smirnov. L’armée ukrainienne cherche à «semer la discorde dans notre société» ! , a fustigé Vladimir Poutine.

Crise ukrainienne : Le rôle insuffisant des banques vis-à-vis du blanchiment d’argent

Crise ukrainienne  : Le rôle insuffisant des banques vis-à-vis du blanchiment d’argent  

Les guerres ont toujours eu un impact conséquent sur le blanchiment d’argent et ont souvent facilité le financement du terrorisme et la circulation de l’argent « sale ». Par Marine Chaldebas, Consultante, Groupe Square Management ( dans la Tribune).

 

Les établissements bancaires manquent sans doute d’éléments légaux et techniques pour s’opposer à ce blanchiment mais certains y participent  en évitant de tracasser de juteux clients notamment à Londres qui gère un gros portefeuille d’Oligraques russes ( sans parler évidemment des paradis fiscaux ) NDLR

 

L’agression de la Russie envers l’Ukraine a conduit l’Union européenne et par force des choses la France, à renforcer leur vigilance sur ces sujets de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB-FT). Dans cette lutte, les établissements financiers ont un rôle à jouer, en particulier par la réalisation de l’évaluation de leurs tiers (Know Your Customer ou KYC) et également par la prise de décisions impactantes les concernant. Mais ces établissements rencontrent certaines difficultés, mises en lumière par la crise, pour appliquer les sanctions européennes de mise sous embargo de certaines personnes et entités.

En raison de la crise, des sanctions ont, été prises à l’encontre de la Russie par l’Union européenne qui viennent s’ajouter aux autres tiers déjà mis sous embargo avant-guerre. Ainsi, le 23 février 2022, dans un communiqué, le Conseil de l’Union européenne, a listé 555 personnes et 52 entités pour lesquelles les avoirs doivent être gelés et les fonds mis à leur disposition, bloqués. Les organismes financiers se doivent de réaliser un contrôle efficace de leurs clients et de s’assurer notamment qu’ils ne font pas parti des personnes sanctionnées. Pour se faire, les établissements évaluent leurs tiers en menant des investigations.

Mais les banques n’ont pas forcément tous les outils ou toutes les informations nécessaires à la bonne réalisation de ces contrôles. Ces difficultés viennent réduire la portée des mesures mises en place par l’Union européenne à l’encontre de la Russie, auxquels les établissements doivent faire face. Si le problème n’est pas nouveau, l’urgence de la crise ukrainienne, et la nécessité de maximiser la portée des sanctions européennes ouvrent une remise en question des dispositifs et réglementations en vigueur, au mieux insuffisant ou au pire déficients.

 

Les établissements bancaires et financiers ont dû agir dans l’urgence, avec pour objectif de limiter les risques liés à leur relation d’affaires. Les établissements doivent ainsi réaliser une analyse et une évaluation de l’actionnariat de leur client, en remontant tous les maillons de la chaine jusqu’aux personnes physiques, actionnaires de l’entité. Ils doivent également réaliser un contrôle des représentants légaux présents dans le registre d’immatriculation des personnes morales. In fine, il devient très complexe de savoir qui détient quelle entité.

L’identification des représentants légaux et les actionnaires peuvent se révéler délicates, car les dispositifs ne sont pas toujours assez efficaces. Un des premiers outils est notamment la mise à disposition aux établissements d’un registre national des bénéficiaires effectifs (RNBE). Ce registre permet de remonter la chaine capitalistique des entités dans leur intégralité et ainsi de déterminer les personnes physiques détenant la société à 25% ou plus.

En revanche, certaines entreprises étrangères ou trusts ne sont pas soumises à cette obligation de publication. Par ailleurs, certaines d’entre elles ne complètent pas ce formulaire de manière véritablement conforme à la réalité. L’une des autres problématiques est la difficulté pour ces organismes de contrôler de façon efficiente tous les tiers notamment indirects.

Les personnes physiques et morales présentes dans la liste des personnes sous sanctions peuvent également passer par l’intermédiaire de sociétés-écrans, des hommes de paille ou encore des paradis fiscaux, afin de contourner les sanctions. Ils se dissimulent ainsi derrière des montages complexes qui rendent très difficile, voire impossible pour les établissements de détecter les individus se trouvant réellement derrière ces sociétés.

L’objectif de ces manœuvres est de cacher l’identité réelle des véritables actionnaires ou représentants légaux de l’entité. Cette opacité est une des plus grandes difficultés que les établissements financiers rencontrent à la bonne connaissance de leurs clients. Il convient alors de se demander si des solutions à ces problématiques sont envisageables.

 

Face à cette volonté politique de changer et améliorer les choses, des solutions peuvent être envisagées, en mettant en place de nouveaux outils pour les établissements tout en les responsabilisant.

L’identification des bénéficiaires effectifs peut, pour les organismes, être facilitée à travers la mise en place de registres plus efficients et une collaboration européenne entre les États. Ces registres permettraient ainsi plus facilement aux établissements financiers d’investiguer. Le registre luxembourgeois en est un exemple, il a été ouvert au public depuis 2019. Il a permis de lister plusieurs biens immobiliers en France détenus par des oligarques russes qui passaient par l’intermédiaire de sociétés-écrans luxembourgeoises.

Dans la même lignée, la France pourrait rendre obligatoire la déclaration au registre des bénéficiaires pour les sociétés étrangères et trusts. Bien qu’elle ait déjà fait des progrès sur le sujet en rendant impérieux, en 2018, la complétude de ce registre pour un nombre important d’entités. Les efforts vont également continuer du côté de l’Union européenne qui aimerait étendre ces exigences en matière de déclaration de bénéficiaires effectifs. Mais ce remède reste assez insuffisant, car la détection des sociétés-écrans et autres stratagèmes restent dans l’ensemble très délicat. Pour répondre à cette problématique, les économistes Thomas Piketty et Joseph Stiglitz proposent, dans une lettre au G20, de créer un registre mondial des actifs afin de pouvoir mieux identifier ces fortunes cachées. Cette proposition pourrait être un axe d’amélioration important et permettrait une meilleure transparence et communication entre les États à plus grande échelle que l’Union européenne.

Une des autres pistes est de renforcer le contrôle des régulateurs au sein des établissements financiers en leur imposant un caractère contraignant. Ainsi les établissements seront conduits à entreprendre de meilleurs contrôles, de crainte d’être sanctionnés non seulement par des sanctions aux conséquences pécuniaires, mais également réputationnelles. Cette crainte contribuerait à l’efficacité de la mise en place des dispositifs d’évaluation des tiers. Les établissements auraient alors tout intérêt à entreprendre un contrôle suffisamment efficient, tout en assurant une amélioration constante de leurs processus d’évaluation de tiers. Pour aller plus loin, il serait pertinent d’interdire de garder un client si l’établissement financier n’est pas capable d’indiquer clairement d’où proviennent ses fonds et qui sont les personnes physiques et morales qui se cachent derrière. Mais cette disposition semble plus facile à appliquer à l’entrée en relation que pour les clients historiques des établissements. En effet, dans ce dernier cas, la relation pourrait être endommagée face à des investigations trop poussées, pouvant être mal perçue pas la clientèle.

Le chemin à parcourir reste encore long pour les établissements financiers, dans leur lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En l’état actuel, la réglementation n’est pas suffisante pour une bonne optimisation de gestion du risque notamment face à la créativité de certains clients. Toutefois il existe des initiatives internationales et nationales en cours pour armer un peu mieux les établissements et les responsabiliser sur le sujet. De plus, la création future de la nouvelle autorité européenne AMLA (nouvelle autorité européenne de lutte contre le blanchiment d’argent) qui sera effective d’ici 2024, apportera peut-être de nouveaux axes de réflexion sur le sujet et de nouvelles opportunités de renforcer les mécanismes et dispositifs LCB-FT. Néanmoins ces processus restent long et laissent, pendant ce temps-là, tout le loisir aux oligarques russes de profiter des failles pour sécuriser tout ou partie de leur patrimoine, bien caché derrière leurs montages financiers opaques.

Crise ukrainienne et croissance française : une évaluation au doigt mouillé de l’INSEE

Crise ukrainienne et croissance française : une évaluation au doigt mouillé de l’INSEE

 

La bataille des instituts proches du gouvernement est lancée pour minimiser les conséquences économiques de la crise ukrainienne notamment en matière d’inflation et de croissance. Ainsi c’est au doigt mouillé que l’INSEE, après la Banque de France, s’efforce de convaincre que les conséquences seront assez faibles pour la France et même plus faibles que pour la plupart des autres pays européens. Ainsi initialement le gouvernement avait retenu une prévision de croissance de 4 %. L’INSEE considère que la guerre en Ukraine va abaisser la croissance d’un pour cent.L’enjeu évidemment est de convaincre du contrôle de l’inflation afin de ne pas provoquer un réajustement des revenus, des salaires et autres pensions.

L’Insee maintient ainsi sa prévision d’une croissance de 0,3% du PIB au premier trimestre, malgré le choc de guerre en Ukraine et la hausse des prix. En février, le glissement sur un an des prix à la consommation a atteint 3,6%. «Il aurait été de l’ordre de 5% sans le ‘‘bouclier tarifaire’’ sur les tarifs réglementés de vente du gaz et de l’électricité», précise l’institut statistique. En mars, dans un scénario où le pétrole se stabiliserait autour de 125 dollars le baril, l’inflation dépasserait 4% sur un an, l’explosion des prix de l’énergie expliquant la moitié de la hausse. D’avril à juin, elle pourrait culminer à 4,5%.

L’inflation rogne le pouvoir d’achat des ménages qui baisserait de 1,4% au premier trimestre, mais cela ne provoquera qu’un un recul de 0,5% de la consommation selon l’institut !

Les enquêtes de conjoncture, réalisées entre le 25 février et le 14 mars, dévoilent cependant une baisse de 20 points des soldes d’opinion des patrons sur les perspectives générales et personnelles d’activité dans l’industrie, particulièrement marqué dans le secteur du transport.

La croissance sera, bien sûr, affectée par la guerre en Ukraine. «Si les prix des importations d’énergie se maintiennent au niveau de début mars, un tel renchérissement des matières premières affecterait le PIB français d’environ un point en 2022», a détaillé Olivier Simon, chef de la division synthèse conjoncturelle de l’Insee. Le gouvernement table toujours sur une croissance de 4%. La Banque de France s’est avancée dimanche sur un chiffre de progression du PIB de 2,8% sur l’année, dans un scénario où les prix resteraient durablement élevés.

 

Face à la résistance ukrainienne, Poutine menace avec le nucléaire

Face à la résistance ukrainienne, Poutine menace avec le nucléaire

Malgré le rapport de force qui semblait favorable à l’armée russe – le pays étant la deuxième puissance armée du monde -, la capitale de l’Ukraine n’est toujours pas tombée aux mains des Russes samedi. Contraignant Vladimir Poutine à demander à ses soldats d’élargir l’offensive. Et dimanche il a menacé de recourir à l’arme nucléaire ! ( Info BFM)

 

 

« Cela traduit bien que Moscou n’arrive pas à prendre Kiev, qu’il faut revoir les plans et renforcer les effectifs. La défense ukrainienne est bien organisée et sait coordonner ses efforts. Il s’agit d’un revers majeur, même si la Russie conserve un rapport de force favorable », explique le général Jérôme Pellistrandi, consultant défense de BFMTV.

La résistance ukrainienne s’observe également du côté de Kharkiv. Si une colonne est arrivée au centre de la ville ce dimanche, elle a mis « quatre jours à parcourir 30 kilomètres, Kharkiv étant proche de la frontière, ce qui prouve que les Ukrainiens résistent », a-t-il ajouté ce dimanche matin sur notre plateau. Quelques heures plus tard, d’ailleurs, le gouverneur local Oleg Sinegoubov a officiellement déclaré que la deuxième ville d’Ukraine était toujours sous le contrôle des forces gouvernementales.

La progression plus lente des soldats russes en Ukraine ne faisait évidemment pas partie du « plan » des généraux russes, souligne Patrick Sauce, notre éditorialiste spécialisée en politique internationale. « Ils vont être obligés de parler avec les Ukrainiens et de faire avec les pertes », a-t-il ajouté. Avançant, comme début d’explication, la présence de nombreux jeunes appelés parmi les 190.000 Russes déployés en Ukraine, ce qui est « tout à fait différent d’une armée de professionnels ou de gens qui ont décidé de prendre les armes, faisant preuve de rage et de haine ». Selon lui, « cela peut faire la différence ».

Depuis le dernier conflit en 2014, les militaires ukrainiens ne sont également plus les mêmes. « Les informations qui nous remontent du terrain montrent bien la modernisation considérable et l’amélioration en équipement et en formation de l’armée ukrainienne depuis 2014″, a expliqué Sophie Lambroschini, spécialiste de la Russie et de l’Ukraine contemporaines, sur France Inter. Et ces forces armées bénéficient de nombreux civils, depuis que la mobilisation générale a été décrétée.

 

« Il y a une solidarité entre la société civile et l’armée. Après 2014, la société civile ukrainienne s’est organisée. Cette mobilisation a permis une organisation très rapide dans le contexte actuel », a poursuivi la spécialiste.

Pour le général Jérôme Pellistrandi, cette résistance ukrainienne toujours organisée à Kiev, Kharkiv ou dans le sud du pays, vers la péninsule de Crimée, signifie que « la chaîne de commandement fonctionne ». « Cette résistance permet d’organiser le mouvement défensif et donc l’avancée russe est importante mais n’est pas décisive à cette heure-là », relève-t-il.

Le conflit pourrait désormais s’enliser pendant « de nombreuses années », craignent des politiques et observateurs, comme l’a résumé ce dimanche la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss. Il pourrait durer « plusieurs années parce que nous savons que la Russie a des forces importantes », a-t-elle poursuivi, soulignant la détermination des Ukrainiens à « se battre » pour défendre « leur souveraineté et leur intégrité territoriale ».

L’annonce de Vladimir Poutine de mettre en alerte la « force de dissuasion » de l’armée russe, comprenant une composante nucléaire, va dans le sens des craintes de la ministre britannique. Mais l’organisation de pourparlers entre l’Ukraine et la Russie à la frontière avec le Biélarus laisse espérer une autre tournure pour le conflit.

Crise ukrainienne : crise aussi de la faiblesse de l’union européenne

Crise ukrainienne : crise aussi de la faiblesse de l’union européenne

Confrontée à l’escalade des tensions entre Kiev et Moscou, l’Union européenne se repose sur les Etats-Unis tout en subissant un chantage au gaz de la part de la Russie. Il est indispensable de sortir de cette double dépendance, analyse la politiste Alexandra de Hoop Scheffer, dans une tribune au « Monde ».

Tribune.

Le président Biden se trouve aujourd’hui face au même dilemme que son prédécesseur Barack Obama en 2014 : il est arrivé à la Maison Blanche avec l’ambition de se concentrer sur la Chine, perçue comme le plus grand défi géopolitique pour les Etats-Unis, mais ce sont une nouvelle fois les enjeux de sécurité européenne et la Russie qui remobilisent Washington dans son rôle de « gendarme de l’Europe ».

Tirant les leçons de l’époque Obama, Joe Biden a accepté d’entamer des négociations sans précédent avec Vladimir Poutine. En associant les partenaires européens au processus de négociation, il cherche avant tout à les « responsabiliser » dans une crise qui menace leur sécurité avant tout, à défaut de pouvoir leur sous-traiter le rôle de médiateur – comme Barack Obama l’avait fait en 2014 en le déléguant à l’Allemagne. Washington réclame un partage du fardeau sur la défense collective et donc une prise en charge plus importante par les Européens de leur propre dissuasion.

C’est la proposition faite par le président Emmanuel Macron devant le Parlement européen le 19 janvier : « L’Europe doit enfin construire un ordre de sécurité collective sur notre continent. » Cela est d’autant plus important que la capacité de dissuasion américaine convainc de moins en moins. La volte-face du président Obama en Syrie, qui avait renoncé aux frappes contre les armes chimiques du régime à l’été 2013, marque un tournant géopolitique difficilement réversible. Les rivaux craignent moins les Etats-Unis et les alliés doutent de leurs engagements. La décision, poussée par le Pentagone, d’envisager parmi les options le déploiement de troupes américaines en Europe de l’Est et dans les pays baltes est une réponse à ces craintes.

La crise ukrainienne renvoie aussi les Européens à leurs vulnérabilités, lesquelles proviennent de leur double addiction, au leadership américain d’une part et au gaz russe d’autre part. L’Europe continue d’attendre tout des négociateurs américains, renforçant le mépris de Moscou à son égard, et subit le chantage énergétique de la Russie. Une stratégie de sortie de cette double dépendance est vitale pour l’Europe si elle veut pouvoir maîtriser ses frontières et son avenir politique. Cela dépendra en grande partie de l’Allemagne, dont les tergiversations de la nouvelle coalition gouvernementale nuisent, pour l’instant, à l’unité déjà fragile de l’Union européenne (UE) face à la Russie.La crise ukrainienne est un conflit asymétrique où, face aux lignes rouges de Vladimir Poutine, celles des Etats-Unis et des Européens paraissent rose pâle. La distinction ambivalente de Joe Biden entre « incursion mineure » et « attaque » russe en Ukraine et la réticence de l’UE à discuter de sanctions spécifiques à l’encontre de Moscou créent un flou stratégique peu convaincant et enhardissent Vladimir Poutine.

Crise ukrainienne : américains et russes baissent un peu le ton mais maintiennent la tension

 

Crise ukrainienne : américains et russes baissent un peu le ton mais maintiennent la tension

Suite à une rencontre à Genève entre les chefs de diplomatie américain et russes, le ton a baissé même si les tensions demeurent. En effet s’il y a la question militaire avec des risques d’affrontement à la frontière ukrainienne, il y a aussi des préoccupations économiques et politiques. Sur le plan politique, la Russie exige qu’il n’y ait pas d’extension de l’OTAN en Ukraine. Sur le plan économique, la Russie craint des représailles éventuelles notamment vis-à-vis de ses exportations de gaz. Enfin sur le plan sociétal, la Russie craint une extension du modèle démocratique ukrainien qui mettrait en cause la dictature russe.

Sergueï Lavrov, le représentant russe, a cependant déclaré après la rencontre de Genève que lui et son homologue américain étaient « d’accord qu’un dialogue raisonnable » était « nécessaire » pour que « l’émotion retombe », après un peu moins de deux heures de discussions.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « convaincu » qu’une invasion ou une incursion militaire de la Russie en Ukraine « n’arrivera pas ». « J’espère fermement avoir raison », a-t-il ajouté, faisant valoir qu’il fallait « éviter le pire ».

Le ministère russe des Affaires étrangères a toutefois précisé que si les Occidentaux continuaient d’ignorer ses « préoccupations légitimes » quant au renforcement de l’Otan en Ukraine et en Europe orientale, cela aurait « les conséquences les plus graves ». De son côté, le chef de la diplomatie américaine a demandé à la Russie de prouver qu’elle n’avait pas l’intention d’envahir l’Ukraine en retirant ses troupes de la frontière.

La peur d’une démocratie ukrainienne pour Poutine

La peur d’une démocratie ukrainienne pour  Poutine

Kenneth Roth est le directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW). L’ONG publie, jeudi 13 janvier, son rapport annuel sur la situation des droits humains dans les 110 pays où elle est active. Il revient sur la situation dans les Etats de l’ex-Union soviétique (URSS), trente ans après sa chute.

Comment interprétez-vous les récentes émeutes au Kazakhstan et la répression orchestrée par le président Kassym-Jomart Tokaïev avec le soutien de la Russie de Vladimir Poutine ?

Ces événements s’inscrivent dans deux dynamiques différentes. D’abord, un soulèvement populaire en réaction à l’augmentation des prix du carburant. Cette protestation a très vite exprimé un mécontentement plus large contre le régime autocratique au pouvoir dans ce pays. Puis, en quelques jours, ce phénomène s’est accompagné d’une lutte pour le pouvoir entre les proches du président Tokaïev et ceux de l’ancien dirigeant Noursoultan Nazarbaïev.

Il n’est pas surprenant que le Kremlin se soit montré très attentif à la situation pour éviter toute possibilité de déstabilisation, comme cela a été le cas ailleurs dans la région ces dernières années face à des « révolutions de couleur ». Ainsi, les trois pays de la région qui concentrent les efforts de l’armée russe sont des Etats qui ont connu une sorte de poussée démocratique. Le Kazakhstan entre dans cette catégorie, tout comme la Biélorussie, où le président Alexandre Loukachenko a probablement perdu les élections de 2020 avant de réprimer de façon violente son opposition.

Seule l’Ukraine a pu réaliser son ambition démocratique. A mon avis, c’est d’ailleurs la proximité de la démocratie ukrainienne qui fait peur à Vladimir Poutine, beaucoup plus que la menace de voir un jour ce pays rejoindre l’OTAN. Le durcissement de Moscou s’explique par la crainte de toute forme de changements démocratiques chez elle et chez ses voisins.

A propos de la Biélorussie, que pensez-vous de la tentative, en 2021, d’instrumentaliser les migrants en les faisant venir sur la frontière polonaise ?

Il s’agissait, pour Alexandre Loukachenko, de protester contre les sanctions prises à son encontre par l’Union européenne (UE), mais ce calcul cynique n’a pas fonctionné. Il a dû y renoncer, car les migrants massés sur la frontière n’ont pas pu passer vers la Pologne. Le gouvernement polonais a saisi l’occasion pour tenter de détourner l’attention suscitée en Europe par ses propres dérives, comme la réforme contestée de la justice, en brandissant un discours xénophobe.

Dans cette affaire, l’UE a d’ailleurs agi de façon misérable lorsque Varsovie a décidé de refouler ces personnes. Elle a fermé les yeux, un peu comme cela se passe aussi en Grèce. C’est une façon de violer les conventions internationales sur l’asile.

 

Répression affaire Ukrainienne: Trump révoque deux fonctionnaires qui ont témoigné contre lui

Répression affaire Ukrainienne: Trump révoque deux  fonctionnaires qui ont témoigné contre lui

Deux jours seulement après son acquittement très politique par le congrès, Trump  règle ses comptes avec deux fonctionnaires qui s’apprêtaient à témoigner contre lui. Encore une affaire qui démonte le surdimensionnement l’ego du président américain et sa brutalité.

Gordon Sondland, l’ambassadeur auprès de l’Union européenne, a publié un communiqué indiquant qu’il allait être révoqué, quelques heures après que l’avocat d’Alexander Vindman, principal conseiller sur l’Ukraine de la Maison blanche, a annoncé que son client avait été révoqué de son poste au Conseil national de sécurité (NSC).

Vindman, citoyen américain né en Ukraine et vétéran de l’armée qui a combattu en Irak, a été escorté hors de la Maison blanche vendredi, a annoncé David Pressman, ajoutant qu’il s’agissait d’une vengeance suite au témoignage de son client dans le cadre de l’enquête menée par la Chambre des représentants sur l’”affaire ukrainienne”.

“Il n’y a aucun doute dans l’esprit des Américains” sur les raisons pour lesquelles Vindman a perdu son poste, a dit l’avocat dans un communiqué. “On a demandé au colonel Vindman de partir pour avoir dit la vérité”.

En novembre dernier, durant les auditions menées par les commissions de la Chambre où les démocrates sont majoritaires, Alexander Vindman a dit avoir alerté un avocat du NSC sur une demande “inappropriée” faite par Donald Trump lors d’une conversation avec son homologue ukrainien Volodimir Zelenski.

Gordon Sondland, entendu à plusieurs reprises par les commissions de la Chambre, à huis clos puis lors d’auditions télévisées, a déclaré que Donald Trump avait conditionné le déblocage d’une aide financière à l’Ukraine à l’ouverture par Kiev d’enquêtes anticorruption qu’il réclamait.

L’entretien téléphonique de juillet dernier entre Trump et Zelenski fut au coeur de la procédure de destitution (“impeachment”) lancée en septembre dernier par la Chambre, qui a voté en décembre en séance plénière la mise en accusation du président républicain, pour abus de pouvoir et entrave au Congrès.

Un porte-parole de l’US Army a déclaré qu’Alexander Vindman ainsi que son frère Yevgeny, colonel qui travaillait lui aussi pour le NSC, ont été réaffectés dans l’armée, sans donner davantage de précisions “par respect pour leur vie privée”.

Le représentant démocrate Eliot Engel, qui préside la commission des Affaires étrangères de la Chambre – l’une des commissions ayant mené l’enquête dans l’impeachment -, a déclaré que la décision de révoquer Vindman était “honteuse”. “Le président pense que la seule loyauté qui compte est une loyauté envers sa personne”, a-t-il dit par écrit.

Interrogé plus tôt vendredi sur des informations de presse rapportant qu’il pourrait révoquer le colonel, Donald Trump a répondu qu’il n’était “pas content” de Vindman.

 

La crise Ukrainienne menace la croissance allemande

La crise Ukrainienne menace la croissance allemande

 

 

L’économie allemande avait déjà tendance à se tasser du fait de l’atonie de l’activité en Europe, elle est maintenant affectée par la crise Ukrainienne. L’OCDE, qui chaque mois établit un « indicateur composite avancé » censé signaler avec six mois d’avance les retournements de conjoncture, a noté qu’en Allemagne, cet indicateur ne cessait de décliner depuis plusieurs mois.  « Inflexion négative » de la croissance. Voilà à quoi l’Allemagne fait désormais face, a estimé l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans un contexte économique peu dynamique en zone euro. Le ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, a prévenu ce dimanche que l’objectif de 1,8% de croissance risque de ne pas être atteint cette année.   »Nous pourrions avoir une croissance cette année inférieure à notre objectif de 1,8%« , a prévenu Sigmar Gabriel. Le ministre allemand de l’Economie, interviewé ce dimanche sur la chaîne de radio Deutschlandfunk a pointé du doigt les effets de la crise en Ukraine qui a porté atteinte au climat des affaires dans le pays. Outre les entreprises travaillant avec la Russie, ce sont plus généralement les milieux d’affaires qui auraient perdu confiance. Toutefois « nous avons encore une très forte dynamique de croissance et le marché de l’emploi se porte bien« , a-t-il tempéré. Des instituts de recherche et analystes ont déjà revu en baisse leurs prévisions de croissance pour l’année en cours. L’économie allemande a bien progressé en début d’année grâce à un hiver exceptionnellement doux qui a favorisé l’activité dans le secteur de la construction. Mais elle s’est ensuite contractée de 0,2% au cours du deuxième trimestre.

 




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol