Faillite bancaire : « aucun risque » en France ?
Évidemment comme d’habitude les élites économiques et financières se veulent très rassurants à propos d’une éventuelle contagion de la crise bancaire constatée au États-Unis ( dautres banques seront touchées) et en Suisse. Un peu le même raisonnement que lors du nuage de Tchernobyl qui a pollué toute l’Europe sauf la France !.
Certes, personne ne souhaite que le système financier éclate car les déposants seraient les principales victimes sans parler des autres conséquences sur l’inflation et les changes. Il est vrai que les règles de gouvernance des banques sont particulièrement sévères en France et les risques donc minimisés.
Reste que la finance est largement mondialisée et que la situation de chaque pays dépend bien entendu des politiques économiques, budgétaires mais aussi monétaires internationales. Les capitaux eux-mêmes sont largement interdépendants et s’insèrent dans une organisation systémique à l’échelle mondiale.
Dans les circonstances actuelles. On peut effectivement affirmer que le risque de contagion de la crise vers la France est peu crédible. Cependant tout est question d’ampleur et de nature de la crise. D’une certaine manière la crise a déjà commencé avec l’explosion de l’inflation qui en quelque sorte n’est que le rétablissement de l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle qu’on fait payer surtout aux consommateurs finaux. Contrairement aux affirmations des experts patentés, l’inflation va continuer et même si elle devait légèrement se tasser le niveau des prix ne va pas diminuer sauf dramatique récession.
Si la conjoncture économique et sociale devait brutalement et très fortement se dégrader, le système français bien que protégé ne pourrait résister à un mouvement de panique. Les banques seraient bien dans l’incapacité de rembourser la totalité des avoirs déposés par les clients. D’ailleurs la garantie de remboursement en cas de crise n’est que très partielle et vise surtout les comptes courants.
Tout dépendra de la persistance de l’inflation qui de fait a dévalorisé nombreux d’actifs des banques mais aussi des particuliers. Tout dépendra aussi de la gestion des équilibres entre actions monétaires et actions budgétaires. Une action budgétaire brutale- conjuguée avec la montée actuelle des taux d’intérêt- pourrait provoquer une récession grave et nourrir un climat de défiance voire de panique.
De ce point de vue les conditions d’une confiance inébranlable dans le système financier n’est sans doute pas totale en France compte tenu de la crise et de la chienlit qui s’installent. affirme le président de la Fédération bancaire française
Pour Philippe Brassac, Président de la fédération des banques également directeur général de Crédit agricole, affirme qu’en France les banques sont solides du fait de leur régulation et il n’y a pas de mécanisme, comme par le passé, de propagation. »