Ecotaxe : « impact économique limité » !!! Tu parles !
Une taxe qui fera augmenter les coûts de 5% alors que l’inflation est à 1%, pourtant d’après le gouvernement l’impact sera limité. On compte sur le mécanisme de répercussion qui vise à inscrire cette fiscalité en pied de facture. En réalité le secteur du transport est déjà très sinistré avec un record de défaillances d’entreprises en 2012 qui sera encore dépassé en 2013 ( autour de 3 000). En 2014 ce sera l’hécatombe avec l’écotaxe, fausse bonne idée pour l’environnement. Cette taxe ne pourra pas ter répercutée sur les prix du faiat de la concurrence étrangère (via le cabotage notamment) ; elle viendra affecter des marges déjà complètement exsangues. Le ministre des Transports a défendu lundi le bien-fondé de l’ »écotaxe » imposée à compter du 1er janvier sur le transport routier, au moment où le monde économique et agricole se mobilise pour obtenir son ajournement, voire son annulation pure et simple pour une région comme la Bretagne. Dans un communiqué publié pour réfuter des « rumeurs qui confinent à la désinformation », Frédéric Cuvillier déclare que le dispositif aura un « impact économique limité » et ne créera pas de concurrence déloyale avec les concurrents européens de la France, dont plusieurs, dont l’Allemagne et la Suisse, ont déjà instauré une telle taxe. Envisagée depuis 2009, cette écotaxe poids lourds doit être appliquée à près de 800.000 camions, dont 600.000 français, qui circulent sur 12.000 km de routes nationales et 2.000 km de routes départementales du réseau routier « non concédé », donc hors autoroutes. Son objectif est de faire financer l’usure des infrastructures routières par les transporteurs et d’inciter les chargeurs à privilégier des moyens de transport plus respectueux de l’environnement, comme le rail, les canaux ou les liaisons maritimes. L’Etat et les collectivités locales espèrent en tirer 920 millions d’euros chaque année qui iront financer l’agence de financement des infrastructures, souligne le ministre en insistant sur ses effets bénéfiques pour l’emploi dans le secteur des travaux publics. Quant à l’impact économique direct, il fait valoir que son montant sera inférieur à l’écotaxe allemande, que les véhicules agricoles en seront exemptés et que les transporteurs pourront en répercuter intégralement le coût sur les chargeurs. Le président de la FNSEA, le principal syndicat agricole, Xavier Beulin, a annoncé ce week-end une « mobilisation générale » mardi pour réclamer le report de son entrée en vigueur. « Lorsque l’économie redeviendra croissante on pourra en reparler mais là, nous demandons une pause », a-t-il dit, en évoquant un « ras-le-bol fiscal dans l’agroalimentaire ».La suppression de l’écotaxe est au centre des revendications des manifestations récentes organisées en Bretagne sur fond de multiplication des faillites dans le secteur agroalimentaire local.