Moscovici : « 2013, une année très difficile », Ah bon tu crois ?
A défaut de stratégie cohérente, Moscovici faiat preuve de lucidité : « l’année 2013 sera difficile ». Grande nouvelle, on ne s’en serait pas douté En plus il annonce que la croissance sera de 0.8%, ça ce n’est pas sûr, on sera plus roche de la récession. Bref des propos qui n’apprennent rien mais qui ont le mérite de montrer le caractère insipide de la ligne de ce gouvernement (interview JDD°), perdu comme beaucoup d’autres en Europe. Pour résumer on prend le pouvoir mais après on ne sait pas trop quoi en faire.
La santé de l’économie française se dégrade, comme le montrent les indicateurs de conjoncture. La production industrielle recule, le chômage grimpe. Croyez-vous toujours au retour de la croissance l’an prochain?
Il faut dire la vérité aux Français, il ne faut pas la cacher. Pour le monde, l’Europe, la France, 2013 sera une année de croissance faible. Nous savons que ce sera encore une année très difficile. Nous faisons néanmoins tout pour obtenir une inversion de la courbe du chômage fin 2013, nous espérons une reprise économique à ce moment-là, nous travaillons pour être prêts à en recueillir les fruits.
La présidente du Medef, Laurence Parisot, estime que la France est en récession…
La fin d’année 2012 est particulièrement difficile mais je n’ai pas la même analyse que Laurence Parisot, avec qui je travaille par ailleurs dans un bon état d’esprit. En l’occurrence, j’ai davantage confiance qu’elle dans les entreprises françaises. Je vois surtout que nous sommes en train de redresser le pays, ses finances publiques, ses perspectives productives. Il faut sortir de la logique opposant optimistes et pessimistes, entreprises et gouvernement. Nous mettons en place des mesures d’intérêt national, d’une ampleur sans précédent. L’engagement commun des entreprises, des salariés, de l’État, des collectivités locales et de la Sécurité sociale en fera le succès.
Vous confirmez la prévision de croissance à 0,8?% en 2013 et un déficit réduit à 3?% du PIB?
Le consensus des économistes a reculé depuis plusieurs mois, mais certains d’entre eux nous donnent encore 0,9?%. En vérité je mets au défi quiconque de prévoir le résultat à 0,5 point près. Cela dit, la prévision du gouvernement qui a été réalisée en septembre est volontariste, mais nous pouvons encore l’atteindre à trois conditions. D’abord, la levée des incertitudes dans la zone euro. Sur ce plan, nous avons obtenu trois résultats décisifs en six mois avec le pacte de croissance, le sauvetage de la Grèce et la supervision bancaire. Le ralentissement de notre partenaire allemand est en revanche une source d’inquiétude. Ensuite, il faut que nous soyons capables d’encourager l’investissement en France et de doper notre compétitivité. C’est ce que nous faisons avec le pacte de compétitivité d’emploi et de croissance. Enfin, il est nécessaire que la consommation reste soutenue, et c’est la raison pour laquelle les efforts demandés aux Français sont répartis dans un souci de justice. Si ces trois conditions sont réunies, nous pouvons atteindre notre prévision de croissance, avant une véritable reprise en 2014. C’est le sens et le but de notre politique économique. Et je maintiens notre objectif de réduction du déficit? le désendettement est un impératif pour notre pays.