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Le déficit de la Sécurité : un trou de plus de 50 milliards

Le déficit de la Sécurité : un trou de plus de 50 milliards

 

En 2018 et 2009 on a presque espéré retour à l’équilibre de la sécurité sociale. Mais différentes mesures du gouvernement sont passées par là pour le remettre en cause. Le facteur explicatif dominant est évidemment la gestion de la crise sanitaire dont la facture finale est encore loin d’être connue. Il y a seulement un mois le gouvernement comptait sur un déficit de l’ordre de 40 milliards, on est mère de serait aujourd’hui à plus de 50 milliards. Jusqu’où ira exactement le trou de la sécurité sociale, c’est un peu comme tous les grands équilibres personne n’en sait rien. Les coûts continuent de courir même si la vague de Coronavirus tend à se tasser ;  le gouvernement est bien incapable de prévoir la baisse des rentrées fiscales fondées sur l’évolution de la croissance. Une croissance dont la régression pourrait atteindre au moins 10 % en 2020. Les sommes en jeu sont tellement énormes, celle du coup de la crise sanitaire bien sûre mais aussi tous les plans d’aide  aux différents secteurs, ces exemptions et ces report de fiscalité rendent les prévisions particulièrement aléatoires.

 Le ministre de l’économie avait déclaré il y a quelques temps que le coût du Coronavirus- sans doute toute dépenses confondues- avait déjà coûté 500 milliards au pays. En plus des plans de sauvetage d’entreprises menacées de défaillance ;il faudra aussi boucher les trous d’entreprises dont le chiffre d’affaires  a été fortement affecté en particulier dans le secteur public.

Au total, la facture finale pourrait bien approcher les 1000 milliards. L’ampleur exigera sans doute un étalement des aides et autres subventions. Pour la sécurité sociale , comme pour les autres équilibres, le rétablissement des comptes ne sera guère envisageable avant -une  dizaine d’années. Tout dépendra aussi du rythme de croissance, c’est-à-dire de la richesse réellement produite et des conditions de sa redistribution.

 

 

Trou de la sécu : la faute à la croissance et à l’absence de financements des nouvelles mesures

Trou de la sécu : la faute à la croissance et à l’absence de  financements des nouvelles mesures

 

 

En 2018, on a décrété la fin du trou de la sécu. En fait, un équilibre précaire essentiellement dû à une bonne tenue de la croissance économique, donc des bonnes recettes du régime. Or en cette fin 2019, le trou de la sécu ressurgit.  Les comptes de la Sécurité Sociale replongent dans le rouge: le déficit devrait atteindre 5,4 milliards d’euros en 2019 (contre 700 millions d’excédents prévus il y a un an), puis encore 5,1 milliards attendus en 2020, d’après le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) présenté lundi matin. Le retour à l’équilibre des comptes sociaux, que le premier ministre Édouard Philippe avait promis pour 2020 après dix-huit ans de déficit, est désormais reporté à 2023.

 

Le gouvernement paraît surpris, pourtant c’est la conséquence de sa politique et  la commission des comptes de la Sécu avait alerté  sur  une augmentation des dépenses liées en particulier aux retraites et en même temps une diminution des ressources du fait des exonérations consenties par Macron.  On se souvient évidemment que Marisol Touraine avait bien imprudemment déclaré lorsqu’elle était ministre de la santé que la sécurité sociale était désormais en équilibre. Certes les comptes se sont améliorés en 2018 avec un déficit limité à un peu plus de 1 milliard. Mais pour 2019 la tendance devrait s’inverser; Selon la Commission des comptes, cette rechute « résulte pour l’essentiel d’un tassement de la masse salariale.  Au lieu des 3,5% espérés à l’automne, Bercy ne table plus que sur une progression de 3,1%, selon le programme de stabilité transmis à Bruxelles en avril. Mais à cause de la « prime Macron » votée en décembre (exonération totale de cotisations et d’impôts jusqu’à 1.000 euros), la Sécu devra se contenter de 2,9%. Soit, au bout du compte, des « recettes plus faibles qu’attendu » de l’ordre de 1,7 milliard d’euros, l’équivalent du montant du déficit prévu, dans le meilleur des cas. L’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires dès le 1er janvier, et la baisse du taux CSG pour une partie des retraités, coûteront « respectivement 1,2 et 1,5 milliard d’euros », estime la Commission des comptes. De quoi aggraver le « creusement » du déficit « qui atteindrait alors 4,4 milliards », poursuit-elle, ajoutant que « la trajectoire de retour à l’équilibre de la sécurité sociale pourrait être remise en cause ». Du coup l’équilibre hypothétique de la Sécu est renvoyé à 2023. Personne ne peut savoir si cet objectif sera tenu car tout dépendra de la croissance à ce moment-là et on est déjà bien incapable de tracer des perspectives crédibles pour 2020.

Trou de la sécu : pas de jour de carence de caractère public dans le privé

Trou de la sécu : pas de jour de carence de caractère public dans le privé

 

On sait évidemment que le trou de la sécu se recreuse à nouveau. Pourtant Marisol Touraine avait annoncé son équilibre ! Il faut dire que le ralentissement général de l’activité est passé par là : moins de recettes mais davantage de dépenses. En cause surtout,  des dépenses non financées pour les entreprises (réduction de cotisations) et mesures gilets jaunes. On promet le rétablissement financier pour 2020-2021 mais évidemment personne n’en sait rien car cela dépendra notamment du niveau de croissance – donc aussi des recettes) tandis que les dépenses risquent de croitre avec un PIB anémié. La cour des comptes a proposé 42 mesures dont un jour de carence pour le privé. Un jour qui existe dans le public. Dans le privé,  c’est normalement 3 jours mais souvent pris en charge par les entreprises en fonction des accords de branche et/ou locaux.

Les effets de l’instauration d’un jour de carence dans le secteur public, réinstauré l’an dernier, semblent pour l’instant positifs: en 2018, «l’économie liée à cette mesure est estimée à 270 millions d’euros», écrit la Cour des comptes. De plus, les agents de la fonction publique ont vu la fréquence de leurs arrêts chuter de 19% entre 2017 et 2018, et «l’exposition aux arrêts», autrement dit la proportion d’agents ayant posé au moins un congé maladie dans l’année, a diminué de 9% en un an. Les arrêts plus longs et plus graves ont augmenté, tandis que ceux plus courts, d’une journée, ont baissé de 46%.

L’instauration d’un jour de carence risque toutefois de se heurter à une double limite. D’abord, elle risquerait de déclencher l’ire des travailleurs du privé, dont la première journée d’absence ne serait plus rémunérée. Ensuite, ses effets positifs pour l’État restent imprécis: «l’économie potentielle bénéficierait principalement aux entreprises», écrit la Cour dans son rapport. «La hausse des coûts est majoritairement due aux arrêts de longue durée de patients âgés, qui souffrent de maladie grave», rappelle de son côté la ministre: un jour de carence n’aurait donc qu’un effet limité, comme un pansement sur une jambe de bois.

 

Nouveau trou de la sécu faute de croissance et de financements des nouvelles mesures prises.

Nouveau trou de la sécu faute de croissance et de financements des nouvelles mesures prises.

 

 

En 2018, on a décrété la fin du trou de la sécu. En fait, un équilibre précaire essentiellement dû à une bonne tenue de la croissance économique, donc des bonnes recettes du régime. Or en cette fin 2019, le trou de la sécu ressurgit.  Les comptes de la Sécurité Sociale replongent dans le rouge: le déficit devrait atteindre 5,4 milliards d’euros en 2019 (contre 700 millions d’excédents prévus il y a un an), puis encore 5,1 milliards attendus en 2020, d’après le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) présenté lundi matin. Le retour à l’équilibre des comptes sociaux, que le premier ministre Édouard Philippe avait promis pour 2020 après dix-huit ans de déficit, est désormais reporté à 2023.

 

Le gouvernement paraît surpris, pourtant c’est la conséquence de sa politique et  la commission des comptes de la Sécu avait alerté  sur  une augmentation des dépenses liées en particulier aux retites et en même temps une diminution des ressources du fait des exonérations consenties par Macron.  On se souvient évidemment que Marisol Touraine avait bien imprudemment déclaré lorsqu’elle était ministre de la santé que la sécurité sociale était désormais en équilibre. Certes les comptes se sont améliorés en 2018 avec un déficit limité à un peu plus de 1 milliard. Mais pour 2019 la tendance devrait s’inverser; Selon la Commission des comptes, cette rechute « résulte pour l’essentiel d’une croissance de la masse salariale « hausse des retraites notamment). Au lieu des 3,5% espérés à l’automne, Bercy ne table plus que sur une progression de 3,1%, selon le programme de stabilité transmis à Bruxelles en avril. Mais à cause de la « prime Macron » votée en décembre (exonération totale de cotisations et d’impôts jusqu’à 1.000 euros), la Sécu devra se contenter de 2,9%. Soit, au bout du compte, des « recettes plus faibles qu’attendu » de l’ordre de 1,7 milliard d’euros, l’équivalent du montant du déficit prévu, dans le meilleur des cas. L’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires dès le 1er janvier, et la baisse du taux CSG pour une partie des retraités, coûteront « respectivement 1,2 et 1,5 milliard d’euros », estime la Commission des comptes. De quoi aggraver le « creusement » du déficit « qui atteindrait alors 4,4 milliards », poursuit-elle, ajoutant que « la trajectoire de retour à l’équilibre de la sécurité sociale pourrait être remise en cause ». Du coup l’équilibre hypothétique de la Sécu est renvoyé à 2023. Personne ne peut savoir si cet objectif sera tenu car tout dépendra de la croissance à ce moment-là et on est déjà bien incapable de tracer des perspectives crédibles pour 2020.

 

Le trou de la Sécu : c’est reparti

Le trou de la Sécu : c’est reparti

 

En 2018, on a décrété la fin du trou de la sécu. En fait, un équilibre précaire essentiellement dû à une bonne tenue de la croissance économique, donc des bonnes recettes du régime. Or en cette fin 2019, le trou de la sécu ressurgit.  Les comptes de la Sécurité Sociale replongent dans le rouge: le déficit devrait atteindre 5,4 milliards d’euros en 2019 (contre 700 millions d’excédents prévus il y a un an), puis encore 5,1 milliards attendus en 2020, d’après le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) présenté lundi matin. Le retour à l’équilibre des comptes sociaux, que le premier ministre Édouard Philippe avait promis pour 2020 après dix-huit ans de déficit, est désormais reporté à 2023.

 

Le gouvernement paraît surpris, pourtant c’est la conséquence de sa politique et  la commission des comptes de la Sécu avait alerté  sur  une augmentation des dépenses liées en particulier aux retites et en même temps une diminution des ressources du fait des exonérations consenties par Macron.  On se souvient évidemment que Marisol Touraine avait bien imprudemment déclaré lorsqu’elle était ministre de la santé que la sécurité sociale était désormais en équilibre. Certes les comptes se sont améliorés en 2018 avec un déficit limité à un peu plus de 1 milliard. Mais pour 2019 la tendance devrait s’inverser; Selon la Commission des comptes, cette rechute « résulte pour l’essentiel d’une croissance de la masse salariale « hausse des retraites notamment). Au lieu des 3,5% espérés à l’automne, Bercy ne table plus que sur une progression de 3,1%, selon le programme de stabilité transmis à Bruxelles en avril. Mais à cause de la « prime Macron » votée en décembre (exonération totale de cotisations et d’impôts jusqu’à 1.000 euros), la Sécu devra se contenter de 2,9%. Soit, au bout du compte, des « recettes plus faibles qu’attendu » de l’ordre de 1,7 milliard d’euros, l’équivalent du montant du déficit prévu, dans le meilleur des cas. L’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires dès le 1er janvier, et la baisse du taux CSG pour une partie des retraités, coûteront « respectivement 1,2 et 1,5 milliard d’euros », estime la Commission des comptes. De quoi aggraver le « creusement » du déficit « qui atteindrait alors 4,4 milliards », poursuit-elle, ajoutant que « la trajectoire de retour à l’équilibre de la sécurité sociale pourrait être remise en cause ». Du coup l’équilibre hypothétique de la Sécu est renvoyé à 2023. Personne ne peut savoir si cet objectif sera tenu car tout dépendra de la croissance à ce moment-là et on est déjà bien incapable de tracer des perspectives crédibles pour 2020.

Les Gilets jaunes responsables du trou de la sécu !

Les Gilets jaunes  responsables du trou de la sécu !

  •  Comme par hasard, c’est au moment où le mouvement des gilets jaunes tente de se relancer que le gouvernement tente de lui imputer un nouveau trou de la sécu de l’ordre de 5 milliards. Certes les mesures décidées par les pouvoirs publics du fait des gilets jaunes a nécessairement entraîné des dépenses mais il paraît un peu aléatoire d’attribuer un déficit de 5 milliards aux gilets jaunes quand le budget de la sécu  est de l’ordre de 400 milliards. La vérité c’est que les pouvoirs publics n’ont jamais été capables saufs en de rares exceptions de gérer en équilibre cet énorme budget. Selon les cas et en fonction des arrières pensés politiques,  on a accentué le trou de la sécu notamment avec des transferts qui ne lui sont pas imputables ou au contraire a affirmé que l’équilibre était atteint notamment sous Hollande. Il est clair cependant que le pouvoir public a  décidé  de mesures dont il n’a pas prévu le financement par exemple par des mesures d’économies équivalentes.  On prépare en faite de nouvelles mesures vis-à-vis des assurés qui pourraient en particulier se traduire par une augmentation du reste à charge.
  • Fin décembre, le gouvernement a  fait adopter en urgence une série de mesures pour tenter d’éteindre la mobilisation des Gilets jaunes. Annulation de la hausse de la CSG, défiscalisation des heures supplémentaires, prime exceptionnelle versée par les entreprises… Il est désormais temps pour l’Etat de payer l’addition. Et celle-ci devrait peser sur le budget 2020 de la sécurité sociale, qui sera présenté le 30 septembre. Selon Les Echos de vendredi, le déficit de la sécurité sociale devrait s’aggraver de 5 milliards d’euros pour l’année prochaine.

    Pire, le gouvernement publiera une prévision réajustée pour l’année 2019 avec un déficit également plombé de 5 milliards d’euros, quand la prévision initiale prévoyait un solde positif à hauteur de 100 millions d’euros. Des chiffres qui restent à relativiser : le budget total de la sécurité sociale en 2019 est estimé à 404,2 milliards.

    Le calcul a été présenté aux deux rapporteurs du projet de loi de finances de la sécurité sociale, le député Olivier Véran et le sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe, tous deux membres de la La République en marche.

    « L’Etat a décidé de ne pas compenser par des économies deux mesures d’urgence votées en décembre, l’exonération des heures supplémentaires et la baisse de 1,7 point de la CSG des retraités modestes, explique le sénateur au JDD. Ce qui représente environ 2,8 milliards d’euros. A cela, il faut ajouter les 1,7 milliard de déficit en plus et vous arrivez à 4,5 milliards. »

    Mardi dans Le Parisien, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin le reconnaissait volontiers : « Nous avons préféré baisser les impôts plus vite que le déficit. » « Le problème, c’est que Bercy veut faire peser des dépenses votées et normalement comptabilisés dans le budget normal sur le budget de la sécurité sociale. »

Sécurité sociale : le trou s’agrandit

Sécurité sociale : le trou s’agrandit

 

Un cri d’alarme de la commission des comptes de la Sécu qui constate une augmentation des dépenses liées en particulier aux retites et en même temps une diminution des ressources du fait des exonérations consenties par Macon.  On se souvient évidemment que Marisol Touraine avait bien imprudemment déclaré lorsqu’elle était ministre de la santé que la sécurité sociale était désormais en équilibre. Certes les comptes se sont améliorés en 2018 avec un déficit limité à un peu plus de 1 milliard. Mais pour 2019 la tendance devrait s’inverser; Selon la Commission des comptes, cette rechute « résulte pour l’essentiel d’une croissance de la masse salariale « hausse des retraites notamment). Au lieu des 3,5% espérés à l’automne, Bercy ne table plus que sur une progression de 3,1%, selon le programme de stabilité transmis à Bruxelles en avril. Mais à cause de la « prime Macron » votée en décembre (exonération totale de cotisations et d’impôts jusqu’à 1.000 euros), la Sécu devra se contenter de 2,9%. Soit, au bout du compte, des « recettes plus faibles qu’attendu » de l’ordre de 1,7 milliard d’euros, l’équivalent du montant du déficit prévu, dans le meilleur des cas. L’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires dès le 1er janvier, et la baisse du taux CSG pour une partie des retraités, coûteront « respectivement 1,2 et 1,5 milliard d’euros », estime la Commission des comptes. De quoi aggraver le « creusement » du déficit « qui atteindrait alors 4,4 milliards », poursuit-elle, ajoutant que « la trajectoire de retour à l’équilibre de la sécurité sociale pourrait être remise en cause ».

Le «trou de la Sécu» : rebouché ?

Le «trou de la Sécu» : rebouché ?

 

 

Une bonne nouvelle puisque La Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), organisme public chargé de combler le «trou de la Sécu», a remboursé 15,4 milliards d’euros en 2018, en ligne avec ses objectifs. En fait, cette dette pourrait être totalement remboursée en 2024. Le problème c’est que ce dispositif d’amortissement via la CRDS pourrait être prolongé non pas tellement pour boucher un nouveau trou de la sécu mais pour financer cette fois la dépendance. Théoriquement ce prélèvement a caractère exceptionnel devait cesser en 2024 (il a quand même été prolongé deux fois). Il pourrait être prolongé à nouveau voir pérenniser complètement justement pour assurer le financement de la dépendance du grand âge. En fait, la CRDS produit un tel rendement fiscal qui paraît difficile que le pouvoir se prive de cette ressource (qui tourne en moyenne autour de 10 milliards par an). Notons que discrètement le pouvoir reporte des charges sur la Sécu déjà sur la caisse d’amortissement de la dette sociale. Bref on n’en a sûrement pas terminé avec ce prélèvement dit à caractère exceptionnel de la CRDS dont on vante l’efficacité. «Près de 60% de la dette sociale reprise depuis 1996» ont été «amortis à fin 2018», indique la Cades dans un communiqué diffusé mercredi.

«Sur 260,5 milliards d’euros repris, il reste désormais 105,3 milliards d’euros à amortir», précise la Caisse, qui ne tient pas compte des 15 milliards de dette supplémentaires transférés par le budget 2019 de la Sécu. Une charge additionnelle qui ne modifie pas l’échéance du remboursement définitif, toujours prévu pour 2024.

 

Sécu : trou ou pas trou ?

Sécu : trou ou pas trou ?

 

 

Régulièrement depuis plusieurs années, on remet le fard sur la situation financière de la sécurité sociale. En son temps Marisol Touraine alors ministre de la santé avait en quelque sorte décrétée l’équilibre de la Sécu. Sans doute de manière un peu prématurée. De la même manière on annonce désormais un déficit très réduit pour 2018. En réalité l’équilibre des comptes est surtout dépendant du rapport entre cotisants et bénéficiaires. Pour 2019, on pourrait reparler de trou du fait du tassement de la croissance qui mécaniquement va entrainer la hausse du chômage et la baisse du nombre de cotisants.  Le déficit de la Sécurité sociale devrait doc se réduire fortement en 2018, selon une synthèse de la Commission des comptes consultée par l’AFP, lundi 24 septembre. Celui-ci devrait se limiter à 400 millions d’euros, bien en dessous des 2,2 milliards initialement visés par le gouvernement.

« Sans mesures nouvelles », le déficit de la Sécurité sociale pourrait de toute façon replonger à 3 milliards d’euros en 2019, prévient le document de la commission des comptes. . Mais le gouvernement doit dévoiler mardi son projet de budget de la Sécu pour 2019, qui comprendra notamment un plan de 3,8 milliards d’euros d’économies pour l’Assurance maladie et un quasi-gel des retraites et des allocations familiales.

 

 

Édouard Philippe fait son trou l’opinion

Édouard Philippe fait son trou l’opinion

Lentement mais sûrement Édouard Philippe fait son trou dans l’opinion publique. Certes il ne procède pas comme Macron à coups de conférences, de réunions internationales ou de déclarations tapageuses qui occupent presque chaque jour les médias mais il creuse son sillon à la fois de manière discrète et relativement efficace. Les Français apprécient surtout cette discrétion tout autant que sa compétence et sa personnalité non clivante. Un changement assez radical par rapport à d’autres premiers ministres comme Valls par exemple. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et franceinfo les Français se disent satisfaits à hauteur de 50 % concernant le premier ministre de 56%, en hausse de 10 points sur 3 mois, selon les résultats d’un sondage Odoxa pour Le Figaro et franceinfo. Point positif pour Édouard Philippe, cette forte progression est principalement due à une hausse conjointe de la satisfaction tant auprès des électeurs de gauche (+17%) que de droite (+13%). Un premier ministre «et de droite et de gauche» en somme qui bénéficie en outre d’un score de dictateur africain auprès des sympathisants LREM qui jugent son action satisfaisante à 99%. Il n’y a guère que chez les frontistes que l’on n’apprécie pas Édouard Philippe. Et encore. Ils sont 33% des sympathisants du FN à approuver son action.  Les Français le jugent ainsi majoritairement «sympathique» et «compétent» (60% et 58%). À titre de comparaison, Jean-Marc Ayrault n’enregistrait sur ces deux critères que 39% et 40% à la même période après sa nomination. Comparé à ce prédécesseur, premier ministre de François Hollande au début de son quinquennat, Édouard Philippe réalise même une performance sur le critère du charisme. 41% des Français le jugent ainsi «charismatique» quand ils n’étaient que 15% à porter le même jugement sur Jean-Marc Ayrault. Quant aux relations entre Emmanuel Macron et son premier ministre, les Français la jugent plutôt bien équilibrée puisqu’ils sont 60% à assurer que «chacun des deux occupe l’espace politique qu’il faut». Un score étonnant pour Édouard Philippe. Chef de la majorité par fonction, il n’est pourtant affilié à aucun parti, pas même celui du président de la République.

 

 

Déficit : un trou supplémentaire de 8 à 9 milliards

Déficit : un trou supplémentaire de 8 à 9 milliards

 

Un trou supplémentaire  qui vient s’ajouter au trou de l’ordre de 60 milliards. Sur la tendance, il sera donc impossible d’atteindre une limitation à 2,8 % promis par Hollande, la dérive portera porterait le déficit à 3,2 %. Il ne reste plus que six mois pour réaliser des économies et atteindre les 3 % que souhaite le Premier ministre Édouard Philippe. Environ 2 milliards pourraient être trouvés par le gel du point d’indice des fonctionnaires. Il faudra en trouver bien davantage non seulement pour réduire le déficit mais aussi pour financer les promesses électorales de Macron. Des promesses qui pourraient être décalées au début de 2018 puisqu’aucun collectif budgétaire n’est envisagé  mais pas davantage d’augmentation de la fiscalité. L’effort portera donc sur les économies internes à réaliser dans chaque ministère. Des ministères qui en général défendent bec et ongles leurs ressources. Du coup, il serait bien nécessaire de mettre en place audits  indépendants des  ministères pour passer au crible chaque dépense. La même méthode pouvant être utilisé au plan des collectivités territoriales.  Des mesures d’économies seront prises pour contenir le déficit public de la France à 3% du produit intérieur brut (PIB) en fin d’année, a donc déclaré jeudi le Premier ministre Edouard Philippe après la publication d’un rapport de la Cour des comptes constatant la nécessité d’une « action vigoureuse et rapide » pour permettre à la France de respecter ses engagements européens. Au vu de ce rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques intégrant l’audit réalisé à la demande du chef du gouvernement et ne prenant en compte que les mesures déjà votées, le quinquennat d’Emmanuel Macron, qui a débuté dans un contexte économique plutôt favorable risque de connaître une entame plus complexe sur le plan budgétaire. Les marges de manœuvre manquent pour concilier sa volonté de sérieux budgétaire et la mise en œuvre du programme sur lequel il a été élu le 7 mai, notamment les mesures fiscales en faveurs des entreprises et des ménages ainsi que le plan d’investissements publics annoncé pendant la campagne. La Cour évoque « des dépenses publiques manifestement sous-évaluées » et « des recettes publiques un peu surestimées » par le précédent gouvernement et relève « l’importance des éléments d’insincérité » dans les prévisions budgétaires. Avec un risque de dépassement des dépenses estimé à 5,9 milliards d’euros sur le seul budget de l’Etat et des recettes surévaluées d’environ 2 milliards, le risque de dérapage par rapport à l’objectif d’un déficit public ramené à 2,8% du PIB fin 2017 affiché dans le programme de stabilité présenté en avril est estimé à 0,4 point de PIB. Conséquence : en l’état, sans mesures d’économies supplémentaires au-delà de la confirmation des deux à trois milliards d’euros d’annulation de crédits effectuées par le précédent gouvernement, le retour du déficit public sous le seuil de 3% du PIB « apparaît aujourd’hui peu probable » et le respect de l’objectif de 2,8% de PIB à fin 2017 « hors d’atteinte », observe la Cour des comptes . En plus de l’exécution effective de ces annulations de crédits qui permettraient simplement d’afficher un déficit à 3,2% du PIB en fin d’année, il faudrait en effet dégager dès le second semestre 4 à 5 milliards pour revenir à 3%, voire 8 à 9 milliards pour atteindre la cible de 2,8%, a souligné lors d’une conférence de presse le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud.

 » Un trou d’air intellectuel depuis une trentaine d’années »(Aude Lancelin)

 » Un trou d’air intellectuel depuis une trentaine d’années »(Aude Lancelin)

Aude Lancelin, la directrice adjointe de L’Obs, a  été licenciée en mai 2016? L’hebdomadaire de gauche avance une simple raison managériale. Aude Lancelin, compagne de l’économiste radical Frédéric Lordon, proche du mouvement Nuit Debout, avance d’autres pistes : une intervention de François Hollande, irrité par la trop grande place offerte à la gauche radicale dans un hebdomadaire social-démocrate, et un trio d’actionnaires (Pierre Bergé, Xavier Niel, Matthieu Pigasse) trop proches du pouvoir en place. Sans prendre parti, Le Journal du Dimanche a décidé de lui donner la parole. Le Monde libre, bien au-delà des portraits cruels de journalistes et intellectuels parisiens, pose à sa manière le problème de la liberté d’expression. Interview JDD :

 

 

Ce qui vous arrive, un licenciement, est la réalité de millions de Français. Pourquoi en faire un livre?
Le film des frères Dardenne sur la lutte acharnée d’une ouvrière d’usine pour échapper à un licenciement, Deux Jours, une nuit, est une des œuvres qui m’ont le plus bouleversée ces dernières années. Donc en soi un licenciement est un sujet fort et légitime qui concentre souvent dans un drame singulier la vérité de tout un fonctionnement social. Mais ce n’est pas le sujet de mon livre, et vous m’accorderez que j’y étale assez peu mes états d’âme. Le projet de ce livre est de décrire le système qui a abouti à la destruction d’un métier, le journalisme, écrasé par l’extension du domaine du management, par la promotion de la médiocrité la plus crasse, et la soumission toujours plus complète aux puissances d’argent. Il est également de penser la dérive d’une gauche de gouvernement aux abois, qui en est rendue à commanditer des licenciements politiques pour tenter d’échapper au verdict des urnes. Je me dois, en effet, de faire remarquer que, en tant qu’ex- »numéro 2″ du dernier grand hebdomadaire de la gauche française, le licenciement que j’ai connu a une dimension assez particulière. Pour reprendre les mots mêmes de Jean Stern, référence dans le domaine de l’histoire des médias, au cours d’une récente émission : c’est « la première fois depuis la Libération » qu’un journaliste est ouvertement licencié pour délit d’opinion.

De quoi L’Obs, que vous appelez l’ »Obsolète », est-il le nom?
De la déchéance de la gauche officielle, prétendument « sociale-démocrate », en réalité néolibérale et autoritaire, dont ce journal s’est fait au fil du temps le miroir, jusqu’à vouloir l’accompagner dans sa chute finale. Une gauche obligée de mentir en permanence sur elle-même, mais dont plus grand monde n’est tout à fait dupe désormais.

 

Ne craignez-vous pas de tomber dans le règlement de comptes, la vengeance?
Il fallait que les choses soient dites. À la suite de Guy Hocquenghem, l’auteur de Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, un journaliste de Libération en rupture de ban au milieu des années 1980, je dirais qu’il n’existe pas de divorce tacite. Je me devais d’autant plus de révéler toutes ces choses, la censure, le faux-semblant, la brutalité des coulisses médiatiques, que tout cela est d’un intérêt public extrême. Il faut que les gens sachent comment se fabriquent les idées qu’on essaie de leur faire penser, il faut qu’ils sachent comment se nouent concrètement les liens entre éditorialistes, grands capitalistes et puissance publique. Il est important de leur dire, par exemple, qu’aujourd’hui un président de la République peut alerter un actionnaire de presse au sujet de l’orientation politique d’une journaliste, ainsi que de sa vie privée, en pensant que la chose restera dans l’ombre.

Avez-vous écrit un pamphlet?
Si le pamphlet est une œuvre contestataire visant à destituer un pouvoir abusif, alors je vous répondrai oui. Si l’on y voit au contraire une entreprise de dénigrement systématique, cherchant à tout prix l’outrance, alors je dirai pas du tout. Car tout ce qui est relaté ici est vrai. Pas un seul fait, aussi révoltant ou burlesque qu’il puisse paraître, n’a été inventé.

On reconnaît tout le monde (le cofondateur de L’Obs Jean Daniel ; l’actuel directeur, Matthieu Croissandeau ; les actionnaires Xavier Niel, Matthieu Pigasse…) mais vous n’utilisez pas toujours les vrais noms. Pourquoi?
Ce sont des gens que j’ai tous connus personnellement, à une exception près, Xavier Niel, qui, quoique ne m’ayant jamais rencontrée, a estimé qu’il était opportun que je parte. Mais Matthieu Pigasse, par exemple, conserve mon estime. Écrire sur eux n’était donc pas toujours émotionnellement facile. L’usage du surnom ou du pseudo m’a aidée à prendre de la distance. Il a communiqué au livre la légèreté du romanesque. Cela m’a permis de traiter ces personnages bien réels à la manière de « caractères » littéraires.

 

Ne versez-vous pas dans l’ingratitude en dénonçant un journal qui vous a donné votre chance?
Un licenciement aussi cynique et brutal remet les compteurs à zéro, vous ne trouvez pas? Je dirais plutôt que c’est la direction de L’Obs qui s’est montrée très peu reconnaissante tout au long de son histoire à l’égard des « cautions de gauche » dans mon genre, qui ont pourtant beaucoup fait pour son image de marque. Même le grand André Gorz [l'un des fondateurs du journal en 1964, ndlr] a notoirement payé sa radicalité par de nombreux tourments lorsqu’il y travaillait. Le comble de l’ingratitude, c’est plutôt, lorsqu’on est un enfant de L’Obs, de contribuer à un plan de départs d’une grande brutalité. Mes rapports sont de vive amitié aujourd’hui encore avec la base de L’Obs. Celle-ci m’a massivement soutenue dans la tourmente et la plupart comprennent très bien aujourd’hui que ce n’est pas le journal que j’attaque mais ceux qui sont en train de le saccager, au contraire.

Vos pires ennemis reconnaissent tous votre courage. Il vient d’où?
Vous me l’apprenez. [Rires.] Je crois aux idées, rien de plus. Celles-ci me paraissent suffisamment importantes pour qu’on accepte de souffrir pour elles, c’est tout.

 

Comment jugez-vous la vie intellectuelle en France, manque-t-elle justement de courage?
De courage, je ne dirais pas ça. Mais il y a eu un véritable trou d’air, un spectaculaire affaissement de la vie intellectuelle française depuis une trentaine d’années et les médias y ont largement contribué. Pendant les années 1990 et 2000 notamment, la plupart ont entièrement truqué les éléments du débat au profit d’imposteurs et poussé toutes sortes d’énergumènes toujours violemment réactionnaires sur le devant de la scène. L’esprit public en a été durablement abîmé. Nous allons mettre du temps à remonter cette pente-là.

Le livre dénonce une gauche de plus en plus à droite. Qu’est-ce qu’être de gauche aujourd’hui?
Avant tout, c’est défendre le faible contre la myriade d’exploitations variées que le fort est en train de réinventer sous couvert de « modernité ». Le contraire du « monde Uber » et du « monde El Khomri » prônés par les Valls et les Macron, en somme. En faut-il de l’impudence, et même de la perversion, pour se dire de gauche quand on œuvre sans relâche à la destruction de ce qui protège encore les plus démunis! Ce qui s’est passé ces cinq dernières années est à cet égard voué à entrer dans l’Histoire.

Vous n’assurez pas vos arrières. Comment voyez-vous votre avenir professionnel?
Ce livre est évidemment une lettre d’adieu à ces lieux qu’on appelle encore « journaux » par habitude, mais où l’esprit a été vaincu, où les combats ne sont plus que d’apparence. Pour autant, ce n’est nullement un adieu à ce métier. Les journalistes étouffent, nous sommes nombreux à ne plus supporter d’être les hochets de géants des télécoms instrumentalisant la presse à leurs propres fins. Avec l’aide de lecteurs, eux aussi, spoliés, une autre histoire reste à écrire.

Le Monde libre, Aude Lancelin, Les liens qui libèrent, 240 p., 19 € (en librairies mercredi).

Fin du trou de la sécu : la presse conteste Marisol Touraine

Fin du trou de la sécu : la presse conteste Marisol Touraine

 

 

La  presse conteste la fin du trou de la sécu annoncée par Marisol Touraine. Cette annonce constitue évidemment une escroquerie ( déjà confirmée deux jours après par les augmentations de dépenses d’août). D’abord les comptes ne seront pas équilibrés en 2017. Ensuite on oublie la dette de 160 milliards qui, elle demeure. C’est un peu comme si dans un ménage on parvenait à qui libère ses compte en devant mais en ayant une dette représentant 25% des ses revenus. Certes. La situation s’est certes améliorée un peu, c’est tant mieux mais le résultat doit beaucoup aussi à la baisse des taux d’intêret. Au moins 2 milliards ont été ainsi économisé. Comme pour la tête de l’État qui a encore augmenté mais pourtant dont la charge des intérêts s’est stabilisée à 40 milliards. Enfin et peut-être surtout la Sécu n’a pas provisionné les futures retraites des fonctionnaires. L’État pas davantage.  Une bricole qui représente environ 2000 milliards  « Fini le trou de la sécu » affirme pourtant l’inénarrable Touraine . Pour elle, le déficit de la sécu est réglé. Pour la ministre de la Santé, « l’histoire de ce quinquennat, c’est la fin des déficits sociaux ». (Sécu, Assedic, retraites tous dans le rouge avec des dettes colossales NDLR) »Nous aurons sauvé la Sécu », poursuit-elle. Avec des chiffres qui disent le contraire : « Le régime général, qui affichait 17,4 milliards de déficit en 2011, sera à 400 millions de l’équilibre. Pour un budget de 500 milliards, c’est l’épaisseur du trait », ajoute-t-elle. Le déficit du Fonds de solidarité vieillesse « sera stabilisé » à 3,8 milliards d’euros en 2016 et en 2017. L’assurance-vieillesse dégagera quant à elle un excédent de 1,6 milliard en 2017, et le déficit de l’assurance-maladie passera de 4,1 milliards en 2016 à 2,6 milliards d’euros en 2017. Il faudra que Marisol Touraine refasse ses additions. En outre elle hypothèque les résultats de 2017 alors qu’elle ne sera plus ministre de la santé après les élections présidentielles. On parle de la ministre favorite de Hollande en Indre et Loire (mairie de tours), là où l’ancienne favorite de Louis XIV, Louise de La Vallière, s’était déjà retirée près de Tours avoir été écarté du pouvoir de séduction. La Vallière était entrée dans les ordres, Touraine mériterait de se convertir dans  ordres comptables ! Du coup la presse massacre à juste titre la ministre de la santé. La presse n’est pas dupe du discours gouvernemental et de son « habillage de communication », pour reprendre l’expression de Jean-Louis Hervois dans La Charente libre« Dommage que l’on ne soit pas plus souvent en période préélectorale. Nous aurions chaque jour une excellente nouvelle du gouvernement sortant », se gausse Jean-Michel Servant dans Le Midi libre« Voilà que le légendaire trou de la Sécurité sociale est sur le point d’être comblé. Bouché. Effacé en deux temps et trois mouvements, après d’ultimes +réglages+ budgétaires. »  Dans La Montagne, Bernard Stephan remarque qu‘ »une déclaration gouvernementale qui annonce la fin du trou de la Sécu en 2017, au lendemain de l’élection présidentielle, est forcément suspectée ». De fait, Le Parisien rappelle que la ministre n’a parlé « que du régime général » et a « +oublié+, dans son décompte, le fonds de solidarité vieillesse » et son déficit prévu de 3,8 Mds d’euros. Encore plus sceptique, Le Figaro explique « comment le gouvernement embellit les comptes de la Sécurité sociale »: « un résultat obtenu grâce à la réforme Woerth sur les retraites, mais aussi à des artifices comptables, à des hausses de taxes et à des économies annoncées mais encore à réaliser ». « Bref, ce n’est pas tout à fait la fin du trou », conclut Libération.« Ce sont d’abord les Français qui, soit en mettant doublement la main à la poche, soit en renonçant pour certains à se faire soigner, ont permis ce résultat en trompe l’œil », insiste Bruno Dive dans son éditorial de Sud-Ouest. Dans La Voix du Nord, Matthieu Verrier note que « la tatillonne Cour des comptes préconise plus d’efforts et les prévisions de croissance sur lesquelles se base le ministère sont optimistes ». Conclusion: « la véritable fin du trou ne pourra être constatée qu’en fin 2017, après la présidentielle ». Certes, « François Hollande laissera une situation bien meilleure que celle dont il a hérité (plus de 20 milliards de déficit en 2011) », admet Philippe Marcacci dans L’Est républicain. Mais« de là à voir le malade guéri ! Il y a un monde. Même, pour une ministre de la Santé, cela revient à confondre courte période de rémission à guérison totale »

Fin du trou de la sécu : la presse conteste Marisol Touraine dans actu-économie politique

Trou de la sécu : hausse des dépenses en août

Trou de la sécu : hausse des dépenses en août

Pas de chance pour Marisol Touraine qui, il y a quelques jours, annonçait la fin du trou de la sécu. Une annonce erronée évidemment et contredite par les récentes hausses des dépenses. Les dépenses du régime général d’assurance maladie ont en effet augmenté de 3,7% le mois dernier en France par rapport au mois d’août 2015, accélérant leur progression par rapport à juillet (+2,8%), selon les données corrigées des jours ouvrés et des variations saisonnières publiées lundi par la Cnamts. La Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés précise que leur progression sur les douze derniers mois s’est établie à 1,9% en août, confirmant l’accélération entamée en juillet, où elle s’était élevée à 1,6% après être progressivement passée de 2,2% à fin janvier à 1,5% à fin juin. L’annonce de Marisol Touraine constituait bien entendu une escroquerie. Les comptes ne seront pas équilibrés en 2017. Ensuite on oublie la dette de 160 milliards qui, elle,  demeure. C’est un peu comme si dans un ménage on parvenait à qui libère ses compte en devant mais en ayant une dette représentant 25% des ses revenus. Certes. La situation s’est certes améliorée un peu, c’est tant mieux mais le résultat doit beaucoup aussi à la baisse des taux d’intérêt. Au moins 2 milliards ont été ainsi économisé. Comme pour la tête de l’État qui a encore augmenté mais pourtant dont la charge des intérêts s’est stabilisée à 40 milliards. Enfin et peut-être surtout la Sécu n’a pas provisionné les futures retraites des fonctionnaires. L’État pas davantage.  Une bricole qui représente environ 2000 milliards  « Fini le trou de la sécu » affirme pourtant l’inénarrable Touraine qui est à la santé ce que Poivre d’Arvor est à la littérature ou McDo à la gastronomie. Bref une énarque. Pour elle, le déficit de la sécu est réglé. Pour la ministre de la Santé, « l’histoire de ce quinquennat, c’est la fin des déficits sociaux ». (Sécu, Assedic, retraites tous dans le rouge avec des dettes colossales NDLR) »Nous aurons sauvé la Sécu », poursuit-elle. Avec des chiffres qui disent le contraire : « Le régime général, qui affichait 17,4 milliards de déficit en 2011, sera à 400 millions de l’équilibre. Pour un budget de 500 milliards, c’est l’épaisseur du trait », ajoute-t-elle. Le déficit du Fonds de solidarité vieillesse « sera stabilisé » à 3,8 milliards d’euros en 2016 et en 2017. L’assurance-vieillesse dégagera quant à elle un excédent de 1,6 milliard en 2017, et le déficit de l’assurance-maladie passera de 4,1 milliards en 2016 à 2,6 milliards d’euros en 2017. Il faudra que Marisol Touraine refasse ses additions. En outre elle hypothèque les résultats de 2017 alors qu’elle ne sera plus ministre de la santé après les élections présidentielles. On parle de la ministre favorite de Hollande en Indre et Loire (mairie de tours), là où l’ancienne favorite de Louis XIV, Louise de La Vallière, s’était déjà retirée près de Tours avoir été écarté du pouvoir de séduction. La Vallière était entrée dans les ordres, Touraine mériterait de se convertir dans  ordres comptables

 

Fin du trou de la sécu : la presse conteste Marisol Touraine

Fin du trou de la sécu : la presse conteste Marisol Touraine

 

 

La  presse conteste la fin du trou de la sécu annoncée par Marisol Touraine. Cette annonce constitue évidemment une escroquerie escroquerie bien. D’abord les comptes ne seront pas équilibrés en 2017. Ensuite on oublie la dette de 160 milliards qui, elle demeure. C’est un peu comme si dans un ménage on parvenait à qui libère ses compte en devant mais en ayant une dette représentant 25% des ses revenus. Certes. La situation s’est certes améliorée un peu, c’est tant mieux mais le résultat doit beaucoup aussi à la baisse des taux d’intêret. Au moins 2 milliards ont été ainsi économisé. Comme pour la tête de l’État qui a encore augmenté mais pourtant dont la charge des intérêts s’est stabilisée à 40 milliards. Enfin et peut-être surtout la Sécu n’a pas provisionné les futures retraites des fonctionnaires. L’État pas davantage.  Une bricole qui représente environ 2000 milliards  « Fini le trou de la sécu » affirme pourtant l’inénarrable Touraine qui est à la santé ce que Poivre d’Arvor est à la littérature ou McDo à la gastronomie. Bref une énarque. Pour elle, le déficit de la sécu est réglé. Pour la ministre de la Santé, « l’histoire de ce quinquennat, c’est la fin des déficits sociaux ». (Sécu, Assedic, retraites tous dans le rouge avec des dettes colossales NDLR) »Nous aurons sauvé la Sécu », poursuit-elle. Avec des chiffres qui disent le contraire : « Le régime général, qui affichait 17,4 milliards de déficit en 2011, sera à 400 millions de l’équilibre. Pour un budget de 500 milliards, c’est l’épaisseur du trait », ajoute-t-elle. Le déficit du Fonds de solidarité vieillesse « sera stabilisé » à 3,8 milliards d’euros en 2016 et en 2017. L’assurance-vieillesse dégagera quant à elle un excédent de 1,6 milliard en 2017, et le déficit de l’assurance-maladie passera de 4,1 milliards en 2016 à 2,6 milliards d’euros en 2017. Il faudra que Marisol Touraine refasse ses additions. En outre elle hypothèque les résultats de 2017 alors qu’elle ne sera plus ministre de la santé après les élections présidentielles. On parle de la ministre favorite de Hollande en Indre et Loire (mairie de tours), là où l’ancienne favorite de Louis XIV, Louise de La Vallière, s’était déjà retirée près de Tours avoir été écarté du pouvoir de séduction. La Vallière était entrée dans les ordres, Touraine mériterait de se convertir dans  ordres comptables ! Du coup la presse massacre à juste titre la ministre de la santé. La presse n’est pas dupe du discours gouvernemental et de son « habillage de communication », pour reprendre l’expression de Jean-Louis Hervois dans La Charente libre. « Dommage que l’on ne soit pas plus souvent en période préélectorale. Nous aurions chaque jour une excellente nouvelle du gouvernement sortant », se gausse Jean-Michel Servant dans Le Midi libre« Voilà que le légendaire trou de la Sécurité sociale est sur le point d’être comblé. Bouché. Effacé en deux temps et trois mouvements, après d’ultimes +réglages+ budgétaires. »  Dans La Montagne, Bernard Stephan remarque qu‘ »une déclaration gouvernementale qui annonce la fin du trou de la Sécu en 2017, au lendemain de l’élection présidentielle, est forcément suspectée ». De fait, Le Parisien rappelle que la ministre n’a parlé « que du régime général » et a « +oublié+, dans son décompte, le fonds de solidarité vieillesse » et son déficit prévu de 3,8 Mds d’euros. Encore plus sceptique, Le Figaro explique « comment le gouvernement embellit les comptes de la Sécurité sociale »: « un résultat obtenu grâce à la réforme Woerth sur les retraites, mais aussi à des artifices comptables, à des hausses de taxes et à des économies annoncées mais encore à réaliser ». « Bref, ce n’est pas tout à fait la fin du trou », conclut Libération.« Ce sont d’abord les Français qui, soit en mettant doublement la main à la poche, soit en renonçant pour certains à se faire soigner, ont permis ce résultat en trompe l’œil », insiste Bruno Dive dans son éditorial de Sud-Ouest. Dans La Voix du Nord, Matthieu Verrier note que « la tatillonne Cour des comptes préconise plus d’efforts et les prévisions de croissance sur lesquelles se base le ministère sont optimistes ». Conclusion: « la véritable fin du trou ne pourra être constatée qu’en fin 2017, après la présidentielle ». Certes, « François Hollande laissera une situation bien meilleure que celle dont il a hérité (plus de 20 milliards de déficit en 2011) », admet Philippe Marcacci dans L’Est républicain. Mais« de là à voir le malade guéri ! Il y a un monde. Même, pour une ministre de la Santé, cela revient à confondre courte période de rémission à guérison totale »

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