Archive pour le Tag 'trop'

Page 6 sur 33

Politique- Niger, le putsch de trop

Politique- Niger, le putsch de trop

Le putsch qui a eu lieu au Niger le 28 juillet 2023 n’est pas un putsch de plus mais le putsch de trop, qui donne lieu à une partie de poker entre la CEDEAO et la junte au pouvoir.

par
Thierry Vircoulon
Coordinateur de l’Observatoire pour l’Afrique centrale et australe de l’Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l’Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité dans The Conversation

Largement sous-estimés, les enjeux du quatrième putsch en Afrique de l’Ouest en deux ans (après le Mali, la Guinée et le Burkina Faso) sont, en effet, majeurs pour le Niger, pour la région et au-delà.

Selon les putschistes, c’est la dégradation de la situation sécuritaire qui les aurait incités à prendre le pouvoir. Or, à l’inverse du Mali et du Burkina Faso, le Niger n’est pas en partie conquis par les groupes djihadistes. Menacé par Boko Haram au sud dans la région de Diffa et par les groupes armés affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique à l’ouest dans les régions de Tillabéri et Tahoua, le pays n’a pas connu d’attaques majeures cette année. En fait, l’embuscade dans laquelle est tombée l’armée nigérienne dans la région de Tillabéri le 13 août – soit quinze jours après le putsch –, qui a fait 17 morts parmi les militaires, est la première attaque d’envergure depuis plusieurs mois.

De même, à l’inverse du Mali et du Burkina Faso, les putschistes n’incarnent pas une nouvelle génération montante et insatisfaite au sein de l’armée. Âgé de 59 ans, le principal auteur du coup d’État, le général Tiani, était le chef de la garde présidentielle depuis 2011, tandis que le numéro 2 de la junte, le général Mody, a 60 ans et était le chef d’état-major des armées de 2020 à avril 2023.

Qui est Abdourahamane Tiani, le général qui a pris le pouvoir au Niger ? France 24, 29 juillet 2023.
La motivation des putschistes semble davantage liée à leur sort personnel qu’à la politique sécuritaire du pays, et reflète les tensions préexistantes entre le président Bazoum et une partie de la hiérarchie militaire. Outre le fait que, le 31 mars 2021, à la veille de son investiture, une tentative de coup d’État avait failli l’empêcher d’accéder au pouvoir, le président Bazoum avait récemment procédé à des changements parmi ses sécurocrates.

Le haut commandant de la gendarmerie et le chef d’état-major général des armées ont été remplacés en mars 2023 et six généraux ont été mis à la retraite. Le remplacement du général Tiani et la restructuration de la garde présidentielle étaient à l’ordre du jour du conseil des ministres du 27 juillet 2023. Or le putsch a eu lieu le 26 et c’est le 28 juillet, après deux jours de tractations au sein de l’armée, que le général Tiani a pris la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

Le refus d’accepter la remise en cause de leur position dans la hiérarchie militaire illustre la montée en puissance politique et financière des sécurocrates sahéliens – montée en puissance qui est un effet collatéral de cette guerre contre le djihadisme qui dure déjà depuis dix ans et dont les effets néfastes apparaissent progressivement. Parmi ces effets figure l’explosion des budgets militaires. Selon le Stockholm International Peace and Research Institute, qui fait référence en la matière, les dépenses militaires du Niger sont passées de 39 à 151 milliards de francs CFA de 2011 à 2022. Elles ont donc presque quadruplé en dix ans. Au Mali, pendant la même période, elles sont passées de 76 à 321 milliards de francs CFA.

Or la gestion des budgets militaires est entachée de corruption. Réalisé en février 2020, un audit mené par l’inspection générale des armées sur les commandes passées par le ministère nigérien de la Défense avait révélé un détournement de 76 milliards de francs CFA entre 2014 et 2019. Ces détournements étaient surtout organisés dans le cadre des achats d’armes : une grande partie du matériel militaire fourni par des entreprises étrangères, notamment russes, était sujet à des surfacturations, de faux appels d’offres ou n’était parfois tout simplement pas livrée.

Malgré les révélations accablantes de cet audit, les sanctions sont restées cosmétiques et les personnalités impliquées dans ce scandale n’ont pas été poursuivies. L’ampleur de la rente sécuritaire créée par la guerre contre le djihadisme est une des raisons non dites de la montée en puissance des sécurocrates au Sahel et de l’épidémie de juntes militaires.

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest au pied du mur
L’Afrique de l’Ouest connaît une véritable épidémie de putschs. Le Niger, nous l’avons dit, est le quatrième pays touché en trois ans : le Mali a ouvert le bal en 2020 suivi par la Guinée en 2021 et le Burkina Faso par deux fois en 2022. Quatre présidents élus (Ibrahim Boubacar Keïta, Alpha Condé, Roch Kaboré et Mohamed Bazoum) ont été destitués par des hommes en uniformes.

En tant qu’organisation chargée de la paix et de la sécurité dans la région, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) joue son va-tout. Impuissante face aux trois coups d’État précédents, surprise par ce quatrième putsch, la CEDEAO se trouve maintenant face à une menace existentielle pour les régimes politiques de la région qui se disent démocratiques. Selon la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, il s’agit bien pour la CEDEAO du « coup (d’État) de trop ». L’organisation régionale a donc réagi en force à ce quatrième putsch :

Ultimatum d’une semaine aux putschistes pour rendre le pouvoir au président Bazoum.

Train complet de sanctions économiques et financières (fermeture des frontières terrestres et aériennes, gel des avoirs de la République du Niger dans les banques centrales de la CEDEAO, suspension des transactions commerciales et financières entre les États membres de la CEDEAO et le Niger, gel de toutes les transactions de service, etc.).

Et surtout, menace inédite d’une intervention militaire qui fait écho à la création d’une force anti-putsch annoncée en 2022.

Mais loin de reculer, la junte nigérienne a surenchéri en nommant un premier ministre, en accusant le président Bazoum de haute trahison et en se rapprochant des trois autres régimes putschistes. Ce rapprochement a conduit à une déclaration de solidarité belliqueuse des juntes malienne et burkinabé qui considèrent qu’une intervention militaire de la CEDEAO au Niger serait « une déclaration de guerre ».

L’organisation régionale est donc à présent scindée en deux blocs antagoniques – les régimes civils et les juntes – qui sont entrés dans une logique d’escalade. La rhétorique belliciste de ces dernières semaines évoquant une guerre régionale fait partie de la partie de poker qui se déroule entre la junte et la CEDEAO et dont l’issue définira les perdants et les gagnants de cette crise.

Le basculement géostratégique du Sahel

Alors que le général Tiani annonce son intention de rester au moins trois ans au pouvoir, les enjeux de cette crise sont majeurs pour ses acteurs proches et lointains.

Les putschistes nigériens jouent bien sûr leur avenir personnel, tout comme les présidents élus de la CEDEAO. Ces derniers savent que ce n’est plus leur crédibilité qui est en cause, mais leur avenir. Après avoir échoué face à trois coups d’État, leur impuissance pourrait donner des idées à certains de leurs propres militaires, qui suivent de près l’irrésistible ascension des juntes. Quant aux putschistes déjà au pouvoir dans les pays voisins, la confirmation de l’installation au Niger d’une nouvelle junte viendrait les conforter et serait célébrée comme une nouvelle étape du retour des militaires au pouvoir en Afrique de l’Ouest.

Dans un retournement de l’histoire particulièrement ironique, la démocratisation de l’Afrique de l’Ouest, engagée au début des années 1990, s’achèverait par une remilitarisation du pouvoir. Comme la première démocratisation dans les années 1960, la seconde démocratisation se solderait par un échec. La lutte entre les démocraties et les autoritarismes se joue aussi au Niger.

Pour l’Europe et les États-Unis, les enjeux sont aussi considérables, bien qu’encore sous-estimés. Leur opposition au coup d’État leur vaut d’être vilipendés par les putschistes ; c’est tout particulièrement le cas de la France, de nouveau utilisée par ses partenaires africains d’hier comme le bouc émissaire parfait. Le Niger est le dernier bastion de la présence militaire occidentale dans le cadre de la lutte contre le djihadisme au Sahel.

Après son expulsion du Mali et du Burkina Faso, l’armée française risque d’être complètement expulsée du champ de bataille sahélien, les putschistes ayant exigé son départ d’ici septembre. Même si les putschistes s’en prennent en priorité à la France, ce risque d’expulsion plane aussi sur les troupes européennes et américaines stationnées au Niger. En ce sens, l’avenir de la guerre contre le djihadisme sahélien se joue au Niger.

En outre, le rapprochement immédiat avec les juntes voisines et leurs amis russes augure une réorganisation régionale des alliances. Grâce à un jeu de dominos parfait, un Sahel hostile aux intérêts occidentaux et prêt à explorer tous les partenariats alternatifs sur le marché de l’aide (pas seulement russe mais aussi arabe, chinois, etc.) est en train d’être créé. À ce titre, les similitudes du schéma des coups d’État entre Bamako, Ouagadougou et Niamey ne peuvent qu’interroger : même justification sécuritaire, même posture anti-française, même campagne de désinformation sur les réseaux sociaux et même appel à la Russie. Le Sahel devient un nouvel exemple de la perte d’influence des États-Unis et de l’Europe sur la scène internationale et du déclassement de la France, qui fait figure de grand perdant. En ce sens, la guerre d’influence entre grandes puissances se joue aussi au Niger.

Automobiles et environnement: Des voitures trop lourdes, trop puissantes….. et trop onéreuses

Automobiles et environnement: Des voitures trop lourdes, trop puissantes….. et trop onéreuses


Les transports terrestres continue de contribuer largement au jet mission notamment de CO2. En cause des voitures de plus en plus lourdes qui forcément consomment davantage en dépit des progrès de motorisation, des voitures aussi surmotorisé; faite pour la plupart pour atteindre au moins de 100 km/h alors que la vitesse est limitée à 90 et 130 sur autoroute. Enfin mécaniquement, des voitures plus chères dont le prix n’est nullement justifié par de pseudos avancées technologiques.

En France les émissions de gaz à effet de serre ont globalement diminué de 23% entre 1990 et 2021. Sur la même période, celles spécifiquement liée aux transports ont augmenté de 3%. C’est même une hausse de 9%, si on regarde l’année 2019, avant le Covid. Et c’est effectivement le seul secteur où ça grimpe, note le portail « notre-environnement ».

La circulation sur la route représente le plus gros de cette pollution. A noter que le Citepa, conformément aux conventions internationales, exclut du total national les transports internationaux aériens, maritimes et fluviaux. Seules sont prises en compte les émissions des déplacements effectués entre deux ports ou aéroport localisés en France. Dans le détail, ces émissions de gaz à effet de serre ont beaucoup augmenté entre 1990 et 2004. Puis elles ont un peu baissé en 2008, et depuis ça ne bouge plus.

Plusieurs raisons expliquent cette stagnation. Le contexte global est une hausse continue du trafic : chaque année depuis 60 ans, il y a toujours plus de véhicules sur les routes. Certaines mesures ont permis de limiter l’augmentation des émissions, comme les normes des moteurs, qui sont plus efficaces, moins énergivores.

Environnement: Des voitures trop lourdes, trop puissantes….. et trop onéreuses

Environnement: Des voitures trop lourdes, trop puissantes….. et trop onéreuses


Les transports terrestres continue de contribuer largement au jet mission notamment de CO2. En cause des voitures de plus en plus lourdes qui forcément consomment davantage en dépit des progrès de motorisation, des voitures aussi surmotorisé; faite pour la plupart pour atteindre au moins de 100 km/h alors que la vitesse est limitée à 90 et 130 sur autoroute. Enfin mécaniquement, des voitures plus chères dont le prix n’est nullement justifié par de pseudos avancées technologiques.

En France les émissions de gaz à effet de serre ont globalement diminué de 23% entre 1990 et 2021. Sur la même période, celles spécifiquement liée aux transports ont augmenté de 3%. C’est même une hausse de 9%, si on regarde l’année 2019, avant le Covid. Et c’est effectivement le seul secteur où ça grimpe, note le portail « notre-environnement ».

La circulation sur la route représente le plus gros de cette pollution. A noter que le Citepa, conformément aux conventions internationales, exclut du total national les transports internationaux aériens, maritimes et fluviaux. Seules sont prises en compte les émissions des déplacements effectués entre deux ports ou aéroport localisés en France. Dans le détail, ces émissions de gaz à effet de serre ont beaucoup augmenté entre 1990 et 2004. Puis elles ont un peu baissé en 2008, et depuis ça ne bouge plus.

Plusieurs raisons expliquent cette stagnation. Le contexte global est une hausse continue du trafic : chaque année depuis 60 ans, il y a toujours plus de véhicules sur les routes. Certaines mesures ont permis de limiter l’augmentation des émissions, comme les normes des moteurs, qui sont plus efficaces, moins énergivores.

Sauf que dans le même temps, d’autres facteurs sont venu contrebalancer ces efforts. Le Citepa évoque d’abord la très forte augmentation des ventes de SUV qui sont très lourds. En trente ans les voitures neuves en France se sont alourdies de 300 kilos en moyenne pour atteindre plus d’1,2 tonne aujourd’hui, indique l’Ademe. Par ailleurs, le transport des marchandises se fait de plus en plus par camion (+56% depuis 1990), au détriment du le fret ferroviaire qui est pourtant peu polluant (-38%).

ÉMEUTES: « L’ÉTAT EST BEAUCOUP TROP MOU ET FAIBLE » propos du rappeur Booba

ÉMEUTES: « L’ÉTAT EST BEAUCOUP TROP MOU ET FAIBLE » propos du rappeur Booba

Interrogé sur les émeutes survenues en France après la mort de Nahel, le rappeur Booba juge l’Etat « beaucoup trop mou et faible » et regrette que les jeunes n’aient « pas peur de la police » dans un entretien publié dimanche par les journaux du groupe Ebra.

Le chanteur de 46 ans, qualifie de « triste bavure » la mort du jeune Nahel, tué fin juin par un policier à Nanterre. « Bien sûr que c’était choquant. Le policier n’était visiblement pas en danger de mort », souligne Booba.

« Quant aux émeutes, je trouve surtout que la police, le système judiciaro-carcéral, et plus globalement l’État, ne se font pas respecter », poursuit-il. « Les jeunes n’ont pas peur de la police, l’État est beaucoup trop mou et faible ».

Le natif des Hauts-de-Seine ajoute qu’à son avis « les peines de prison sont trop légères et surtout rarement appliquées, les policiers sont discrédités ».

Le rappeur, qui vit à Miami, estime qu’aux États-Unis « c’est loin d’être parfait mais tu ne défies pas la police à la bagarre ».

« Ils se sont défoulés », dit-il à propos des émeutiers. « Ils savent très bien que ça ne résoudra rien, c’est histoire d’exister ».

Macron- Ce qu’il faut retenir de l’interview : trop tardif, trop loin

Macron- Ce qu’il faut retenir de l’interview : trop tardif, trop loin

Après l’assourdissant silence de Macron concernant les émeutes, l’attente de l’intervention du chef de l’État n’était pas très grande. On savait en effet par avance qu’il éviterait les sujets qui fâchent comme les violences, le pouvoir d’achat et la situation politique instable.

En réalité, une intervention bien trop tardive et également géographiquement trop éloignée. pourquoi en effet avoir choisi Nouméa. Sans doute pour parler de manière assez floue du futur statut évasif de l’archipel après trois référendums. Un statut dont les modalités d’élaboration et le contenu demeurent encore vagues.

Curieusement, Macron a affirmé qu’il y aurait un professeur dans chaque classe à la rentrée comme s’il s’attendait déjà à une situation scolaire agitée en septembre. Une seule vraie nouvelle la confirmation de
l’accueil dès deux ans des enfants dans les quartiers en difficulté, mais aussi de 8h à 18h pour un meilleur accompagnement ou encore une heure de soutien pour «tous les élèves décrocheurs» dès la classe de 6e ou encore l’accueil.

Comme déjà indiqué Macro a été très discret à propos des les émeutes se félicitant cependant de la faible durée des violences par rapport à 2005 comme si les situations étaient comparables. En effet en 2005, les violences ont été géographiquement très contenues et les dégâts beaucoup moins importants.

Le président a cependant convenu à propos des banlieues qu’il fallait «revoir notre politique de répartition des difficultés»: «sans doute l’une des limites de notre République, c’est que pendant des décennies on a concentré les difficultés dans les mêmes quartiers aux mêmes endroits». Un constat qui ne constitue pas vraiment une politique

Les propos du chef de l’État ont été très courts concernant les pertes de pouvoir d’achat provoqué par l’inflation. Il a même annoncé une augmentation des prix de l’électricité et visiblement a décidé de ralentir le rythme des baisses d’impôts.

Concernant la loi immigration reporter à plus tard, le chef de l’État a réaffirmé que «Le gouvernement a la volonté de bâtir avec toutes les oppositions constructives», a martelé Emmanuel Macron, appelant à la «bonne foi» des partis d’opposition.

Sans doute pour avoir pris connaissance des sondages, Marcon a répété à plusieurs reprise la nécessité de l’ordre mais en voyant la patate chaude aux familles à fin de dédouaner la perte d’autorité et d’efficacité de l’État aussi bien à l’école qu’à l’extérieur. Bref, comme d’habitude une intervention floue mais qu’on pourrait également qualifier de molle et de peu audible tellement elle se produit tardivement et loin de Paris.

Santé : trop de médicaments qui ne servent pas à grand-chose

Santé : trop de médicaments qui ne servent pas à grand-chose

Il n’est plus acceptable de proposer une offre de soins excessive et énergivore, affirme, dans une tribune au « Monde », le médecin hospitalier Pierre-Vladimir Ennezat, qui dresse une liste de médicaments aux profits discutables ou sans aucune donnée solide disponible.

Le ministère de la santé a communiqué en juin la liste des médicaments essentiels, après de longues années de pénuries dont les origines sont variées. La globalisation des affaires a conduit à la délocalisation de la production des trois quarts des principes actifs en Inde et en Chine. La relocalisation de l’industrie pharmaceutique permettra de préserver la sécurité de nos approvisionnements en médicaments pour nos concitoyens, dont les contributions obligatoires financent notre santé.

Définir le caractère essentiel d’une thérapeutique est un exercice acrobatique et périlleux. Améliorer la qualité de vie, les symptômes, soulager toujours et le plus souvent possible, accroître la quantité de vie sont des objectifs essentiels des professionnels de santé. Par exemple, les traitements anticonvulsivants, antituberculeux et antiviraux, antibiotiques, anticancéreux, anticoagulants, de l’asthme, l’insulinothérapie, les corticoïdes, l’utilisation des solutions antiseptiques atteignent sans ambiguïté ces objectifs. De même, analgésiques, anesthésiques, médicaments cardiotoniques et vasopresseurs, antidotes sont les incontournables de la médecine intensive.

Cependant, à l’aune de la dérive et des aléas climatiques, du déficit hydrique croissant et des pollutions diverses de l’air, des sols et des nappes phréatiques, il n’est plus acceptable de proposer une offre de soins excessive et énergivore. La sécheresse historique qui a sévi en Chine en 2022 a d’ailleurs pu contribuer au ralentissement des productions industrielles.

Cette liste essentielle devrait donc éliminer de facto les thérapeutiques ayant des bénéfices douteux ainsi que les médicaments dits « moi aussi » (me-too drugs), qui sont essentiellement des copies de molécules originales ; la principale motivation des firmes pour développer de tels médicaments sans originalité étant marketing.

On peut donc s’interroger sur la pertinence de proposer cinq inhibiteurs de la pompe à protons pour le traitement de l’ulcère gastro-duodénal et du reflux gastro-œsophagien, sachant par exemple que la commercialisation de l’ésoméprazole (laboratoire AstraZeneca), molécule isomère S de l’oméprazole (laboratoire Astra), a généré par le passé une dépense exorbitante et inutile pour la Sécurité sociale.

Sécheresse: 68% des nappes phréatiques trop basses

Sécheresse: 68% des nappes phréatiques trop basses

Le ministre de la Transition écologique, qui par ailleurs ne sert pas grand chose, fait au moins des constats en notant que 68% des nappes phréatiques de la France étaient «en dessous des normales de saison», avertissant que si le mois de juillet est «comparable à celui de l’année dernière, on ira vers des jours qui seront compliqués». Au moins un constat qui ne mange pas de pain mais n’est guère éclairant !

Le ministre de la Transition écologique a précisé que 68 % des nappes phréatiques du pays étaient « en dessous des normales de saison ». « On a vécu un été 2022 hors norme », a rappelé Christophe Béchu, évoquant une « sécheresse qui a atteint des niveaux record à cause en particulier d’un mois de juillet qui a été catastrophique, avec près de 90 % de déficit hydrique ». « Depuis l’été dernier, les nappes ne se sont pas rechargées », a-t-il poursuivi.

« On est aujourd’hui dans une situation de vigilance qui fait que, si on a à nouveau un mois de juillet comparable à celui de l’année dernière, on ira vers des jours qui seront compliqués », a prévenu le ministre de la Transition écologique. De son côté, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a indiqué dans un communiqué publié ce mardi qu’« en juillet et jusqu’à la fin de l’été, les niveaux des nappes devraient rester en baisse ».

Energie: Attendre trop des panneaux solaires et des éoliennes est un mensonge  

Energie: Attendre trop des panneaux solaires et des éoliennes est un mensonge  

par

Jean-Baptiste Fressoz

Historien

L’historien Jean-Baptiste Fressoz s’insurge, dans une tribune au « Monde », contre le mythe d’un remplacement programmé des énergies fossiles par les énergies renouvelables. L’histoire de l’énergie est une histoire d’accumulation : depuis deux siècles, toutes les énergies n’ont toujours fait que croître. L’histoire de l’énergie est aussi une histoire de symbiose : il faut énormément de bois pour extraire le charbon, énormément d’acier et donc de charbon pour extraire du pétrole. Si l’on parle beaucoup des énergies nouvelles, les énergies que nous utilisons sont anciennes. En 2022, le bois produit par exemple deux fois plus d’énergie finale que le nucléaire dans le monde. En Europe, le bois pèse plus lourd que toutes les autres renouvelables réunies. Et, bien évidemment, le pétrole et le charbon continuent de croître.

Le fait que le solaire et l’éolien soient devenus compétitifs, y compris face au charbon, pourrait faire croire qu’après tant de faux départs la transition serait bel et bien engagée, que le monde est sur le point de changer de base. Il ne s’agit pas ici de critiquer la « transition », si on entend par ce terme le développement des énergies renouvelables. Mais il est déraisonnable d’attendre des panneaux solaires et des éoliennes plus qu’ils ne peuvent offrir.

Premièrement, la production électrique ne représente que 40 % des émissions mondiales, et 40 % de cette électricité est déjà décarbonée. Sortir les fossiles de la production électrique mondiale avant 2050 représenterait un succès aussi extraordinaire qu’insuffisant au regard des objectifs climatiques. Faire de l’électricité sans carbone n’est d’ailleurs pas une grande nouveauté : une cinquantaine de pays très différents – de l’Ethiopie à la Suisse, en passant par la France, le Brésil ou l’Uruguay – ont déjà largement décarboné leur électricité… sans que cela ne provoque une baisse drastique de leurs émissions !

Deuxièmement, comme toutes les autres énergies, les renouvelables sont prises dans un écheveau infini de symbioses matérielles. Selon des calculs récents, la construction d’une infrastructure de production énergétique renouvelable à l’échelle mondiale représenterait environ 50 gigatonnes de CO₂ pour fabriquer les panneaux solaires et les éoliennes ainsi que les matériaux qui les composent. Cela veut dire qu’il faudrait orienter 3 % des fossiles vers la production des infrastructures renouvelables.

Climat et météo : des températures déjà trop élevées

Climat et météo : des températures déjà trop élevées


Une mer Méditerranée et un océan Atlantique aux eaux chaudes, trop chaudes pour cette période de l’année. Une carte des mers et océans de la Nasa relève que la température de l’eau est anormalement élevée sur la façade atlantique et le long du littoral méditerranéen en France.

Pour l’agro-climatologue Serge Zaka, « Notre océan est en surchauffe! En France, la température atteint déjà 25°C dans l’eau en Méditerranée et 24°C sur le Pays Basque, en juin, avant même l’été! », écrit-il encore sur Twitter.

À l’échelle globale, la température de l’eau en surface sur la partie nord de l’océan Atlantique est également plus élevée, de l’ordre d’environ 0,5°C de plus que la moyenne des dernières années selon la plateforme météo Climate Reanalyzer.

« Ce 10 juin, la température de la surface a atteint les +1,2°C par rapport à la moyenne 1981-2022″, affirme encore Serge Zaka, s’appuyant de données de Climate Reanalyzer.

Un constat qui s’observe même à l’échelle mondiale. Dans un bulletin publié le 8 juin dernier à l’occasion de la journée mondiale de l’océan, Météo-France soulignait que « la surface moyenne des océans n’a jamais été aussi chaude en mai, après un mois d’avril déjà record ».

« La température moyenne à la surface des océans (toujours hors zones prises par les glaces) en mai était d’environ 19,7°C, soit 0,26°C au-dessus de la moyenne 1991-2020 d’après le service européen Copernicus », précisait encore l’agence météorologique.

Défense de l’Europe : Trop d’effets d’annonce

Défense de l’Europe : Trop d’effets d’annonce

Il n’y a rien de nouveau sur une éventuelle condition d’achats d’armements produits en Europe, estime Nicolas Ravailhe, de l’Institut francophone de stratégies européennes, enseignant École de guerre économique et avocat au barreau de Bruxelles (droit européen) dans la Tribune

La facilité européenne de paix (FEP) est un mécanisme juridique sans spéculations de bonnes intentions d’achats « made in UE ». Le Conseil de l’Union européenne (UE) compétent pour les questions de défense a lancé le 20 mars une initiative destinée à « booster » les livraisons d’obus à l’Ukraine. Plusieurs déclarations ont fait croire à une avancée sur des achats de matériels conçus et produits en Europe. Il n’en est toujours rien à ce jour, deux mois après l’annonce de cette initiative à Stockholm le 8 mars. Le compromis politique toujours en débat devra être traduit en texte juridique. Cela n’a rien de confidentiel et aucune obligation d’achats en Europe n’y figure. En l’espèce, nous devons nous en tenir au texte publié sur le site du Conseil.

Puisque la matière est de nature intergouvernementale – et non communautaire, l’UE n’ayant aucune compétence en matière de défense -, il s’agit d’une décision du Conseil, dont la portée juridique s’impose aux participants, à la réserve près qu’un État membre de l’UE peut toujours sortir à tout moment d’un mécanisme intergouvernemental qui ne lui convient pas ou émettre des clauses de réserve (« opt-out »), contrairement aux politiques communautaires, financées par le budget de l’UE qui s’imposent à tous.

Outre la FEP, deux autres volets défense apparaissent. Le projet EDIRPA étant inopérant, le commissaire Thierry Breton cherche-t-il à le contourner en utilisant le fonds européen de la défense (FEDef) ? Le mécanisme EDIRPA consiste à subventionner sur le budget communautaire des achats groupés de « produits de défense ». Il est ensablé dans les débats parlementaires ; les uns veulent le réserver aux industriels européens afin de soutenir la Base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE), les autres – une majorité à quelques exceptions près – considérant que l’urgence justifie de se fournir auprès de fournisseurs tiers / non-européens.

Ces derniers sont en position de force. Ils ont déjà obtenu l’assentiment du Conseil, contre la proposition initiale de la Commission, à une ouverture maximale, avec en outre un avantage aux « pays de la ligne de front ». Il en ressort une situation très inconfortable pour la position française qui historiquement se croyait plutôt bien implantée au Conseil et plus faible à la Commission européenne. La tentative de Thierry Breton d’utiliser le Fonds européen de défense semble inappropriée. En effet, le FEDef est conçu pour subventionner la recherche et le développement de projets nouveaux en coopération, mais en aucun cas des achats sur étagère.

Cet initiative est donc purement et simplement en marge de la réglementation européenne. L’UE n’a pas le droit d’acheter des obus avec les crédits du FEDef. La Cour des comptes européenne vient d’ailleurs d’adresser un carton jaune à la Commission européenne à propos du tout premier programme précurseur du FEDef. Le Parlement européen, qui comporte de nombreux opposants au FEDef, devrait aussi très vigilant.

L’initiative « SoS » « shelling on sale » serait dotée d’un milliard d’euros – sur les 2 milliards envisagés avant rallonge de 3,5 milliards – et les remboursements auraient pour plafond moins de 60% des dépenses. On s’attend ainsi à ce que les États européens livrent à l’Ukraine pour environ deux milliards d’euros d’obus (équivalent à 500.000 obus de calibre 155mm). Comme leurs stocks sont insuffisants, ils sont encouragés à acquérir ces munitions en vue de les céder aux forces ukrainiennes, et ce, auprès de n’importe quel fournisseur (y compris non-européen), urgence oblige.

Un milliard d’euros serait donc consacré à rembourser les livraisons d’obus par les États participants, mais cette fois, les Européens cherchent à mieux s’organiser, notamment pour diminuer les coûts d’acquisition et ne pas acheter en ordre dispersé. L’agence européenne de défense (AED), organe intergouvernemental de coopération en matière capacitaire, devra mettre sur pied ex nihilo une plateforme d’achat afin de publier en septembre un appel à la concurrence en vue de passer un « accord cadre » avec des fournisseurs potentiels présélectionnés parmi lesquels les États pourront passer des « marchés subséquents » auprès de l’un ou plusieurs de ces fournisseurs.

Le temps de recruter les acheteurs, de rédiger les documents de la consultation, de dépouiller les offres, voire de négocier avec les candidats si la procédure le permet, il peut se passer de nombreux mois. Les Ukrainiens ne verront pas l’ombre d’un obus acheté par ce mécanisme – s’il voit le jour – avant l’année 2024.

En outre, il se peut que les délais soient accrus par le contentieux probable que les candidats potentiels issus de pays non-européens pourront engager si le mécanisme est effectivement réservé aux 15 industriels européens repérés par la « task force » mise sur pied par Thierry Breton. A moins de se placer sous l’article 346 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), l’AED ne pourra en effet exclure les candidats « tiers » à cause de l’accord international sur les marchés publics. Or aucun intérêt de sécurité ne justifie de se référer à cet article qui, en règle générale, est honni par la Commission européenne à cause précisément de l’exception aux règles de concurrence de l’UE.

Enfin, à supposer que l’accord cadre soit bien réservé à des fournisseurs européens, que se passera-t-il ? Les États pourraient procéder par options : les uns achèteront leurs obus exclusivement hors BITDE et seront remboursés sur le premier milliard (FEP) ; les autres passeront des « marchés AED » afin « d’acheter européen ». Et comme les deux milliards sont tout à fait « fongibles » entre eux, rien ni personne n’empêchera les États à se faire rembourser plus d’un milliard sur le premier volet s’ils y trouvent leur intérêt. C’est l’avantage d’une « caisse de bienfaisance » comme la FEP et ses produits dérivés : on fait ce qu’on veut avec son argent. Aucune règle de bonne gestion budgétaire ne s’y applique sauf si la France avait la volonté d’y imposer des règles exigeantes pour ses intérêts et ceux de l’UE.

Tout cela illustre l’incapacité de l’UE à traiter sérieusement des questions de défense et pour cause, elle n’a pas été conçue pour cela. Quand plusieurs analystes des questions de défense, dont Alain Bauer, considèrent que désormais « l’Europe de la défense, c’est l’OTAN », on ne peut que constater que le droit comme les faits leur donnent raison.

Taux d’intérêt : trop haut ou trop bas ?

Taux d’intérêt : trop haut ou trop bas ?

CHRONIQUE. Les taux d’intérêt sont en forte hausse depuis fin 2021, mais restent encore tellement bas.

Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans La Tribune

Depuis le début des hostilités, les taux d’intérêt à 10 ans français ont remonté de 0 % à près de 3 %. Nous sommes fin 2021, et la crise sanitaire semble enfin dans le rétroviseur. Les taux d’intérêt de long terme sont alors aspirés par une accélération fulgurante de l’inflation, et l’anticipation d’une remontée des taux d’intérêt directeurs des Banques centrales. La hausse des taux marque la fin d’une décennie de politique monétaire ultra – accommodante. Les taux retrouvent des niveaux qu’ils n’avaient plus connu depuis 2012. Mais cela ne suffit pas, loin de là.

Cela fait un moment que la recherche académique bataille avec les niveaux de taux observés. Déjà dans les années 80, on parlait de l’énigme de la prime du taux sans risque (Philippe Weil, The Equity risk premium puzzle and the risk free rate puzzle, 1989). On ne comprenait pas comment les taux pouvaient être si bas, à moins de supposer que l’agent économique éprouve une aversion pour le risque démesurément faible, voire négative ! Mais à l’époque, on mettait cela sur le compte d’un formalisme excessif de la théorie. Le problème ne pouvait pas venir du fait observé, c’est le modèle qui devait se tromper. Depuis, la théorie a fait preuve d’une imagination débordante, mais au prix d’une technicité rebutante, et sans jamais vraiment convaincre son auditoire.

Des années plus tard, rien n’a changé ou pire. Crise financière, embellie économique, ou aujourd’hui inflation galopante, rien n’y fait. Les taux restent toujours trop bas. Ce constat peut heurter celui qui cherche vainement un crédit immobilier depuis 1 an. Pourtant, avec des taux 10 ans à près de 3 % mais une inflation à 6 %, il est bien difficile de soutenir que les conditions de financement soient vraiment restrictives. Le coût de l’argent reste bien inférieur au coût de la vie. Mieux encore, avec un taux réel (taux moins l’inflation) négatif à près de – 3 %, le cout de financement de l’économie est bien inférieur au taux de croissance de cette même économie plus proche de 1 %. En caricaturant, cela signifie que l’économie se finance à « bon prix ».

Il ne semble pas que la situation évoluera beaucoup pour les mois qui viennent. En effet, les taux semblent déjà à bout de souffle, en témoigne leur relative stabilité depuis le début de l’année avec l’anticipation d’une Banque centrale en fin de course. D’autre part, l’inflation cœur (hors prix de l’énergie et de l’alimentaire) ne montre toujours pas de signe d’essoufflement. Enfin, la croissance du PIB devrait rester proche de 1 % avec l’éloignement du risque de récession. Au total, les taux réels resteraient donc négatifs, et bien inférieurs à la croissance. Des taux bas, trop bas, qui posent un problème aux marchés financiers.

Les faillites ou rachats de quelques banques depuis février ne sont que des avertissements sympathiques. Mais la longue tendance baissière des taux réels depuis de nombreuses années a très probablement incité d’autres établissements ou investisseurs à saisir des opportunités qui n’en étaient pas. En effet, cette baisse des taux réels a renchéri considérablement la valeur des obligations détenues, mais a aussi contribué à doper la valorisation des actifs risqués. C’est donc sans surprise que la violente remontée des taux observée en 2022 a motivé de fortes moins-values sur les obligations détenues ainsi que sur les marchés d’actions.

Or, s’il s’avérait que les taux réels ont déjà fini de remonter, alors la purge aura été de courte durée, et les investisseurs pourraient de nouveau succomber à la tentation d’acheter des actifs financiers dopés par les taux bas, trop bas. Le risque d’une nouvelle vague d’exubérance est bien réel. Cependant, tout le monde ne serait pas perdant dans l’affaire.

La lutte contre le réchauffement climatique nécessite des réformes qui ont un coût. Or, plus les taux réels sont bas, et plus grandes sont les chances que ces réformes soient mises en œuvre rapidement. En effet, des taux bas dopent la valeur présente des bénéfices liés aux réformes qui seraient mises en place. C’est exactement le même mécanisme que pour un actif financier, dont la valorisation des bénéfices futurs est dopée par la seule baisse des taux.

Jusqu’à présent, les experts des deux camps s’opposaient sur le choix du taux adéquat (Christian Gollier & Co., The discounting premium puzzle : survey evidence from professional economists, 2022). Les experts souhaitant des réformes au plus vite proposaient un taux socialement responsable faible, plus faible que le taux de marché. Mais l’autre camp, dont le prix Nobel récent William Nordhaus, proposait un taux plus élevé, plus proche du taux de marché. Or, il semblerait bien que ce fameux taux de marché soit aujourd’hui devenu aussi faible que le taux socialement responsable défendu par le camp favorable à des réformes plus tôt. Autrement dit, l’argument du camp des réformes plus tard est caduc. Une aubaine pour justifier le financement d’une transition énergétique au plus vite.

Transports publics : trop chers en France

Transports publics : trop chers en France

La France est en 21e position sur 30 pays européens et Paris 27e sur 30 capitales, dans un classement prenant en compte le prix des transports publics, les tarifs sociaux et la simplicité des abonnements, publié jeudi 4 mai par Greenpeace. L’organisation écologiste reproche au système français la cherté de ses trains et leur manque d’intégration tarifaire.

Concernant Paris, Greenpeace trouve l’abonnement annuel cher (925 euros), d’autant qu’il couvre toute l’Ile-de-France et qu’il n’existe aucune formule moins chère pour se déplacer dans la seule capitale. A contrario, l’ONG salue la tarification sociale francilienne. Elle relève aussi que les employeurs remboursent au moins 50% des abonnements de transports en commun de leurs employés (sur onze mois), mais cette spécificité française ne semble pas entrer dans son classement.

Pour Greenpeace, les formules doivent être simples, couvrir tous les modes de transport dans de vastes régions, sur au moins un mois voire un an, s’appliquer à tous – non résidents compris -, être « abordables à tous » et être gratuits ou moins chers pour les revenus les plus bas, chômeurs, retraités, jeunes, handicapés, demandeurs d’asile, etc. Le classement ne prend pas en compte la qualité des réseaux de transport.

Le Luxembourg, où les transports publics sont gratuits, est sans surprise numéro 1, suivi par Malte, l’Autriche, l’Allemagne, Chypre et l’Espagne. A la 21e place, la France est classée au même niveau que la Finlande, l’Italie et la Slovaquie, la Suisse étant 7e, la Belgique 12e et la Bulgarie bonne dernière. Greenpeace salue les « billets relativement abordables » qui peuvent être utilisés dans tout le pays en Allemagne, en Autriche et en Hongrie, et note que des abonnements intégrés existent en Allemagne, en Autriche, en Belgique, à Chypre, en Hongrie, aux Pays-Bas et en Suisse. L’ONG attend d’en savoir plus sur le « billet unique » que veut introduire le gouvernement en France.

Voir les commentaires
Partager l’article sur les réseaux sociaux :

IA et Méta: Trop de précipitation

IA et Méta: Trop de précipitation

par Franck Lebeugle, Directeur des activités de normalisation d’Afnor, Agence française de normalisation

Franck Lebeugle, spécialiste de la normalisation, observe dans une tribune au « Monde » que, faute d’accords sur les standards, les bonnes pratiques et les méthodes, les acteurs de technologies comme l’IA ou les métavers risquent de faire fausse route.

Les défricheurs du métavers calent au démarrage ; les majors de l’intelligence artificielle (IA), dépassés par leur propre création, exhortent à faire une pause. Ces deux faits d’actualité nous enseignent que, pour un entrepreneur, il est dommageable de faire rimer « innovation » et « précipitation ».

Alors à quoi employer ce temps précieux si l’on ne veut plus de faux départs ? A se réunir pour établir un cadre de confiance autour de normes volontaires. Sans attendre un cadre réglementaire stabilisé.

Si une révolution industrielle se déroulait sans accroc, cela se saurait. Mécanisation, pétrole, Internet, génétique, aujourd’hui IA… Nous avons vécu suffisamment de « révolutions » technologiques au cours des trois cents dernières années pour savoir que ce n’est pas une affaire tranquille.

A chaque fois, l’économie, le système bancaire, le marché de l’emploi, l’opinion publique entrent dans une zone de turbulences. Sans parler du climat… Nous ne sommes donc pas surpris de voir aujourd’hui les géants de la tech revenir sur leur modèle économique en matière de métavers. Ni de lire dans les journaux leur appel à faire une pause dans la recherche sur l’IA, tant l’invention présente le risque de dévorer son inventeur.

La course à l’IA et la course au métavers connaissent donc toutes deux un faux départ, au même moment. On comprend bien que, dans une compétition mondiale, ce serait un tort de procrastiner : dans la fable du lièvre et de la tortue, le lièvre nonchalant se fait doubler sur la ligne d’arrivée. Mais, à force de céder au tempo hypnotique du marketing des innovations, on oublie une étape importante : construire des fondations solides.

La normalisation est ce temps de concertation volontaire où les acteurs d’un secteur se réunissent pour décrire, dans un esprit de consensus, les bonnes pratiques, les méthodes et les standards qui faciliteront l’insertion de leurs innovations sur le marché, créeront de la confiance et rassureront le consommateur.

Force est de constater que, quand on prend le temps d’écrire les bonnes pratiques, tout est plus fluide. Que serait devenu le marché bancaire si chaque enseigne avait développé son format de carte de crédit dans son coin, sans se dire qu’il était judicieux de consulter les concurrents, les fabricants d’automates de retrait et de puces électroniques, afin de s’entendre sur des dimensions standards ?

Il est de bon ton de se plaindre du « poids des normes », en mettant dans le même panier les normes réglementaires – celles du droit « dur » – et les normes volontaires – celles du droit souple. Or les normes volontaires offrent une bouffée d’oxygène aux acteurs qui s’y intéressent.

Environnement- Sécheresse : 75 % des nappes à un niveau trop bas

Environnement- Sécheresse : 75 % des nappes à un niveau trop bas

Le Bureau de recherches géologiques et minières annonce que 75% des nappes «affichent des niveaux bas à très bas». Rien ne permet d’hypothéquer sérieusement sur la pluie qui pourrait tomber au printemps et cet été. Par contre ce qui est sûr c’est que les nappes souterraines n’ont pas été rechargées par les pluies d’automne et d’hiver et que 75 % d’entre elles affichent des niveaux très bas.

Au sortir de l’hiver, période où les nappes sont censées se recharger avant que la végétation reprenne sa croissance au printemps, «l’ensemble des nappes affiche des niveaux sous les normales et 75% affichent des niveaux bas à très bas» poursuit le BRGM, avant d’ajouter que «de nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale». L’an dernier, au 1er avril, 58% des niveaux étaient sous les normales. L’été 2022 a pourtant subi une sécheresse historique.

. Selon le BRGM, une bonne cinquantaine de départements métropolitains, notamment dans le Nord, le centre et le sud-est du pays présentent ainsi un risque «très fort» de sécheresse «présageant d’un printemps et d’un été probablement tendus» et qui en l’absence de pluies «très excédentaires» dans les prochaines semaines devraient se traduire par des arrêtés de restriction d’eau.

En mars, où selon Météo-France la France a connu un excédent de précipitations de 40% au niveau national par rapport aux normales, mais avec des situations très hétérogènes selon les régions; seules les nappes de la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine ont bénéficié «d’épisodes conséquents de recharge». Plusieurs autres, en Champagne, dans le couloir Rhône-Saône, le Roussillon ou en Provence/Côte d’Azur, affichent toujours des «situations peu favorables» avec des niveaux qui restent très bas. Globalement, «les pluies infiltrées en profondeur durant le mois de mars n’ont pas été suffisantes pour engendrer une amélioration franche», note le BRGM.

Augmentation du SMIC de 2 % : c’est trop !

Augmentation du SMIC de 2 % : c’est trop !

Contrairement aux affirmations du gouvernement et de certains experts, l’inflation ne ralentit pas et va même se maintenir à peu près autour de 6 % sur un an cours de l’année 2023. À peu près le même chiffre de progression des prix qu’en 2022.Les deux 2 progressions des prix évidemment se cumulent. Sur deux ans, ce sera donc une augmentation supérieure à 13 %. À noter en plus l’augmentation particulière de l’alimentaire qui atteint officiellement 15 % et dont les professionnels pensent qu’elle ira jusqu’à 20 %.

Bref face à une augmentation officielle des prix de 6 % le SMIC sera augmenté d »environ 30 €, c’est trop !

La vérité c’est que face à l’emballement exceptionnel de l’inflation il aurait fallu augmenter les salaires de l’ordre de 10 % en 2023 le pouvoir d’achat. En attendant environ 40 % des plus défavorisés sont contraints de diminuer le nombre de repas ou leur importance.

Compte tenu du niveau de l’inflation qui a atteint 5,7% en mars sur un an, le salaire minimum va de nouveau augmenter d’environ 30 euros net au 1er mai.
La Première ministre Elisabeth Borne a assuré ce vendredi que le Smic augmenterait « d’un peu plus de 2% » au 1er mai et appelé les entreprises à « renégocier les grilles salariales » pour défendre le pouvoir d’achat après une inflation en mars un peu plus forte qu’envisagée.

Cette inflation qui a atteint 5,7%, soit légèrement plus que les 5,6% initialement prévus par l’Insee, va conduire mécaniquement « à une revalorisation du Smic au 1er mai d’un peu plus de 2% », portant à 6% son augmentation sur un an, a expliqué la cheffe du gouvernement lors d’un déplacement à Hanches, en Eure-et-Loir.

Selon le cabinet du ministre du Travail Olivier Dussopt, la hausse sera de 2,19%. Le Smic net mensuel sera ainsi revalorisé de 30 euros à 1383 euros pour un temps plein de 35 heures. Lors de la visite d’un hypermarché, qui a été interrompue à plusieurs reprises par quelques manifestants hostiles à la réforme des retraites, Elisabeth Borne a appelé les entreprises à « renégocier au plus vite les grilles salariales » pour les employés afin que les salariés qui gagnent un peu plus que le smic ne soient pas pénalisés.

1...45678...33



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol