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Élections européennes : trop de listes

Élections européennes : trop de listes

 

 

Avec  35 listes, on touche le ridicule démocratique pour les élections européennes surtout compte tenu de l’objet ésotérique de certains courants de pensée. Pierre Larrouturou,  lui,  va jusqu’à demander à ses éventuelles électeurs ( moins de 1 %) de voter utile en faveur d’Europe écologie les Verts menacé de ne pas atteindre les 5 % de voix nécessaires pour obtenir des députés. Dommage évidemment qu’il n’est pas réfléchi avant et qu’il n’est pas été possible de procéder à un filtrage pour ne retenir que les listes réellement représentatives .

. Estimée à 0,5% d’intentions de vote dans le dernier «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro , LCI et Sud Radio, la tête de liste «Changer l’Europe» Pierre Larrouturou a annoncé qu’il ne sera «pas réélu dimanche», dans une vidéo publiée jeudi sur ses réseaux sociaux. Député européen depuis 2019, il considère que sa «campagne a été très difficile». En cause ? Les «grands médias où il a été très difficile de se faire entendre». Il est «évident qu’on ne passera pas la barre des 5%, qu’on ne pourra pas être élus».

«On risque aussi de perdre cinq députés écolos au Parlement européen et d’en donner trois élus de plus pour l’extrême droite et la droite.» Raisons pour lesquelles il va voter pour sa concurrente EELV, «le seul vote utile», «sans aucun plaisir, mais sans aucune hésitation» !

Politique-Trop de listes européennes

Politique-Trop de listes européennes

 

Avec  35 listes, on touche le ridicule démocratique pour les élections européennes surtout compte tenu de l’objet ésotérique de certains courants de pensée. Pierre Larrouturou,  lui,  va jusqu’à demander à ses éventuelles électeurs ( moins de 1 %) de voter utile en faveur d’Europe écologie les Verts menacé de ne pas atteindre les 5 % de voix nécessaires pour obtenir des députés. Dommage évidemment qu’il n’est pas réfléchi avant et qu’il n’est pas été possible de procéder à un filtrage pour ne retenir que les listes réellement représentatives .

. Estimée à 0,5% d’intentions de vote dans le dernier «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro , LCI et Sud Radio, la tête de liste «Changer l’Europe» Pierre Larrouturou a annoncé qu’il ne sera «pas réélu dimanche», dans une vidéo publiée jeudi sur ses réseaux sociaux. Député européen depuis 2019, il considère que sa «campagne a été très difficile». En cause ? Les «grands médias où il a été très difficile de se faire entendre». Il est «évident qu’on ne passera pas la barre des 5%, qu’on ne pourra pas être élus».

«On risque aussi de perdre cinq députés écolos au Parlement européen et d’en donner trois élus de plus pour l’extrême droite et la droite.» Raisons pour lesquelles il va voter pour sa concurrente EELV, «le seul vote utile», «sans aucun plaisir, mais sans aucune hésitation» !

Le métier d’ingénieur : en péril car trop mal payé

 Le métier d’ingénieur : en péril car trop mal payé

Valérie Rialland, conseillère départementale les Républicains et professeure en lycée, alerte sur la pénurie d’ingénieurs et appelle à «une réforme en profondeur de notre système éducatif et industriel».( dans la Figaro)

D’autres ont été découragés par le système de sélection, qui ne valorise pas suffisamment les écoles qui ne font pas partie du «Top 10». Pourtant, même les diplômés d’une «petite» école d’ingénieurs trouvent un job sitôt diplômés. Le dernier stage devient souvent le premier emploi.

Pourtant, là encore, les chiffres ne mentent pas : il faudrait au moins 20.000 ingénieurs diplômés en plus tous les ans en France pour faire face aux nombreux défis auxquels notre pays est confronté : transition énergétique, relance du nucléaire, intelligence artificielle, leadership dans l’aérospatial, relance de l’industrie d’armement, réindustrialisation.

Soyons clairs : les écoles d’ingénieurs peinent à attirer suffisamment de talents, notamment à cause de la désaffection pour les matières scientifiques au lycée, exacerbée par la réforme du bac en 2019.

Tant et si bien que les élèves qui sortent du bac avec une mention très bien subissent un «choc» à leur arrivée en prépa, et se «prennent des taules», passant de seize à quatre de moyenne. Quand ce n’est pas tout simplement zéro. Les professeurs de prépa sont excédés par le niveau des élèves qui intègrent, qui n’est pas du tout à la hauteur des attentes des grandes écoles d’ingénieurs, dont les concours sont encore – heureusement – perçus comme très durs.

 Pire encore : les diplômés des écoles prestigieuses comme Centrale Supélec, donc, ingénieurs, se tournent pourtant de plus en plus vers des carrières dans la finance, le conseil et l’informatique, attirés par des salaires plus élevés et des opportunités internationales plus attrayantes, notamment grâce au prestige des grandes écoles d’ingénieurs françaises ! Par exemple, entre dix et 20% des centraliens rejoignent des cabinets de conseil, et beaucoup optent pour des secteurs comme la finance et l’assurance, laissant le secteur industriel en manque cruel de tête bien remplies.

L’équation est simple : En France, un ingénieur gagne en moyenne 47.663 euros par an​​, tandis qu’un consultant junior chez McKinsey peut espérer toucher entre 100.000 et 150.000 dollars par an ! Un job de manager se négocie à plus de 400.000 dollars​​. À ces conditions, à quoi bon devenir ingénieur ?

L’attractivité des filières scientifiques et techniques pour les filles demeure un autre défi majeur. Actuellement, seulement 28% des élèves des écoles d’ingénieurs sont des jeunes femmes. Où sont les autres ? La Société des ingénieurs et scientifiques de France a récemment alerté sur le manque de filles dans les filières scientifiques et a appelé à agir dès à présent pour inverser la tendance. Malgré une légère augmentation de la proportion de filles passant un bac scientifique jusqu’à 47% avant 2019, la réforme du bac a provoqué une chute dramatique, réduisant de 61% le nombre de filles recevant plus de six heures de cours de maths en terminale​​. Pour remédier à cette situation, il faut absolument pousser les filles à intégrer les filières scientifiques : les métiers qui en découlent ne sont pas, ne sont plus des pré carrés masculins !

Il est crucial de repenser notre approche de la formation et de l’employabilité des ingénieurs. De plus, il est impératif de modifier les programmes scolaires pour redonner goût aux sciences dès le plus jeune âge.

La formation des ingénieurs doit devenir une priorité nationale, la France doit se donner les moyens de non seulement combler le déficit actuel d’ingénieurs, mais aussi d’engager une réforme en profondeur de notre système éducatif et industriel. La réussite de ma fille, de vos enfants, et de tous les jeunes talents de notre pays en dépend, tout comme l’avenir industriel et économique de la nation.

 Il est temps de prendre des mesures audacieuses pour assurer l’avenir de la France qui, à l’heure de l’intelligence artificielle, de la transition énergétique, de l’épuisement des ressources naturelles, du tsunami de «vieux» qui pointe à l’horizon, et des nombreux autres défis qui sont devant nous, passera forcément par la science et donc, entre les mains d’ingénieurs. Français, et pas chinois, indiens, ou américains !

 

Train: Trop cher, trop rare , trop peu fiable (IFOP)

Train: Trop cher, trop rare , trop peu fiable (IFOP)
Dans une étude IFOP, la  Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a analysé les attentes des Français vis-à-vis du train. D’une manière générale le train et estimé trop cher, trop rare et trop peu fiable.
Pour la Fnaut, les usagers de la voiture pourraient basculer vers le train, en particulier pour les trajets situés entre 100 et 300 km. Sur cette distance, 69% des personnes interrogées déclarent opter pour la voiture, contre 20% pour le train. Mais plusieurs freins empêcheraient cette bascule met en avant le rapport. Parmi eux, le prix est souvent cité. 75% des non-utilisateurs du train justifient ainsi leur choix par le fait que le train n’est pas bon marché.

Parmi les autres freins cités, 70% des personnes interrogées non usagères du train mettent en avant que ce mode de transport ne permet pas de partir quand on le souhaite et la même proportion estime qu’il ne permet pas d’être sûr d’arriver à l’heure. 65% pointent encore un manque de fiabilité et qu’il ne permet pas de se rendre n’importe où.

Selon la Fnaut, les grèves et perturbations « ont un impact probablement beaucoup plus important sur la perception qu’ont les Français du train », notamment ceux qui ne l’utilisent pas, par rapport à la réalité. La Fnaut propose des campagnes de sensibilisation pour contrebalancer cette tendance.

Trop de listes européennes: Larrouturou votera pour une autre liste que la sienne !

Trop de listes européennes: Larrouturou  votera pour une autre liste que la sienne !

 

Avec  35 listes on touche le ridicule démocratique pour les élections européennes surtout compte tenu de l’objet ésotérique de certains courants de pensée. Pierre Larrouturou,  lui,  va jusqu’à demander à ses éventuelles électeurs ( moins de 1 %) de voter utile en faveur d’Europe écologie les Verts menacé de ne pas atteindre les 5 % de voix nécessaires pour obtenir des députés. Dommage évidemment qu’il n’est pas réfléchi avant et qu’il n’est pas été possible de procéder à un filtrage pour ne retenir que les listes réellement représentatives .

. Estimée à 0,5% d’intentions de vote dans le dernier «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro , LCI et Sud Radio, la tête de liste «Changer l’Europe» Pierre Larrouturou a annoncé qu’il ne sera «pas réélu dimanche», dans une vidéo publiée jeudi sur ses réseaux sociaux. Député européen depuis 2019, il considère que sa «campagne a été très difficile». En cause ? Les «grands médias où il a été très difficile de se faire entendre». Il est «évident qu’on ne passera pas la barre des 5%, qu’on ne pourra pas être élus».

«On risque aussi de perdre cinq députés écolos au Parlement européen et d’en donner trois élus de plus pour l’extrême droite et la droite.» Raisons pour lesquelles il va voter pour sa concurrente EELV, «le seul vote utile», «sans aucun plaisir, mais sans aucune hésitation» !

Automobiles–Les réparations trop chères : 10 % sans contrôle technique

Automobiles–Les réparations trop chères : 10 %  sans contrôle technique

Du fait de la croissance significative des frais d’entretien des véhicules, 10 % environ des automobilistes sans contrôle technique . »Le prix de l’entretien et des réparations, en quatre ans, a augmenté de 26%. Le seul prix des pièces a augmenté de 30%, c’est plus de deux fois plus vite que l’inflation », pointe Éric Champarnaud, co-fondateur et expert automobile de l’entreprise C-Ways. À titre d’exemple, dans le centre de contrôle technique agréé où TF1 s’est rendu, après examen méthodique des 136 points à vérifier, un véhicule a échoué pour deux petits points seulement : la plaque d’immatriculation avant détériorée et l’un des stops arrière ne fonctionnant pas. Le propriétaire devra, en l’occurrence, passer une contre-visite coûtant 30 euros à elle seule. Quant aux réparations demandées pour réussir la contre-visite, leur prix s’élève, en moyenne, à 400 euros. À noter que le défaut le contrôle technique est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 €.

Les réparations trop chères : 10 % des automobiles sans contrôle technique

Les réparations trop chères : 10 % des automobiles sans contrôle technique

Du fait de la croissance significative des frais d’entretien des véhicules, 10 % environ des automobilistes sans contrôle technique . »Le prix de l’entretien et des réparations, en quatre ans, a augmenté de 26%. Le seul prix des pièces a augmenté de 30%, c’est plus de deux fois plus vite que l’inflation », pointe Éric Champarnaud, co-fondateur et expert automobile de l’entreprise C-Ways. À titre d’exemple, dans le centre de contrôle technique agréé où TF1 s’est rendu, après examen méthodique des 136 points à vérifier, un véhicule a échoué pour deux petits points seulement : la plaque d’immatriculation avant détériorée et l’un des stops arrière ne fonctionnant pas. Le propriétaire devra, en l’occurrence, passer une contre-visite coûtant 30 euros à elle seule. Quant aux réparations demandées pour réussir la contre-visite, leur prix s’élève, en moyenne, à 400 euros. À noter que le défaut le contrôle technique est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 €.

Un besoin d’Europe aujourd’hui trop inefficace

À moins de deux mois des élections européennes, alors que la campagne pour élire un nouveau parlement est lancée, on peut s’interroger : que pensent les Français de l’Europe ?

Les enquêtes eurobaromètres de 2023 apportent un éclairage saisissant : les Français sont devenus méfiants à l’égard de l’Union. Au printemps 2023, seulement 34 % font confiance à l’Union alors que c’est le cas de 47 % des Européens. 48 % se disent très pessimistes sur le futur de l’Union, le plus fort pourcentage des 27 pays membres. Les Français sont aussi les plus nombreux à juger mauvaise la situation économique de l’Union (52 % contre 44 % en Europe). Ils sont encore les plus réticents à l’égard du plan européen de relance économique de 800 milliards d’euros, jugé efficace par seulement 35 % (et inefficace pour 38 %). Cela dit, 69 % jugent aussi mauvaise la situation de l’économie nationale et 46 % estiment que leur qualité de vie s’est dégradée au cours des 12 derniers mois. Ces chiffres défavorables concernant l’Union peuvent donc probablement s’expliquer à la fois par une défiance spécifique envers l’Europe mais aussi par un pessimisme général à l’égard des institutions et des politiques publiques, qui tend à se renforcer selon le Baromètre de la confiance politique.

 

Par , Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble dans The Conversation France

Remontons dans le temps pour comprendre l’évolution de l’opinion des Français à l’égard de l’Union européenne. Le Traité de Rome instituant un partenariat économique entre six pays (Allemagne, France, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) a été signé en 1957. Jusqu’au début des années 1990, l’opinion publique française était favorable à cette entente qui devait permettre d’éviter la guerre entre Européens et de construire la paix, tout en accélérant la croissance économique et le développement des pays alliés. Cet optimisme était facilité par le caractère encore embryonnaire de la construction européenne. Si les élites politiques françaises ont fortement contribué à l’émergence progressive de l’Union, ce n’était pas un sujet important de la vie politique. L’opinion laissait faire les élites qui ont construit d’abord une politique agricole commune, puis développé des actions dans de nombreux autres domaines. On a parlé d’un fonctionnement au « consensus permissif » de l’opinion publique jusqu’à la fin des années 1980.

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Pendant les années 1970, entre 52 % et 68 % des Français interrogés par les enquêtes Eurobaromètre considèrent que « l’appartenance de la France à l’Union européenne est une bonne chose ». Ce fort soutien monte même au début des années 1980 pour atteindre son summum à l’automne 1987 (74 %), alors que la Commission est présidée par Jacques Delors et qu’est adopté l’Acte unique européen visant à dynamiser l’intégration des pays membres.

On a pu aussi montrer que le soutien à la construction européenne était à l’époque un peu plus fort en période de prospérité économique et un peu plus faible lorsque l’économie connaissait une période de crise. Les aspirations européennes se développent lorsque l’économie se porte bien, aussi bien en France que dans les autres pays. Au contraire, lorsque les difficultés économiques se font sentir, les tentations de repli sur les États-nations émergent. L’Union n’était donc pas perçue comme une solution pour faire face aux aléas de la conjoncture économique. Il est possible que la situation ait évolué depuis, la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine ayant montré que l’Union pouvait être fort utile dans ces situations.

Dans le prolongement de l’Acte unique, le traité de Maastricht vient en 1992 concrétiser les avancées de la construction européenne, listant les 17 domaines de compétences pour des politiques publiques de l’Union. Il adopte le principe d’une future monnaie commune et annonce une politique étrangère et de sécurité plus intégrée ; il instaure aussi une citoyenneté européenne. On s’attendait à une ratification assez facile du traité. Ce ne fut pas le cas, notamment en lien avec un résultat très serré du référendum français pour son adoption : seulement 51 % des suffrages exprimés y ont été favorables (avec une abstention relativement faible de 31,3 % des inscrits) après une campagne intense où les partisans du oui ont perdu beaucoup de terrain, le référendum devenant en partie un choix pour ou contre le président François Mitterrand. Les catégories populaires ont voté à 60 % pour le non alors que les cadres y ont été largement favorables. Ce clivage social est assez constant, montrant que l’Union convainc davantage les catégories favorisées que les catégories populaires.

Les années 1990 ont donc ouvert une période où la question européenne s’est politisée et clivée. L’euroscepticisme devient une constante. Les Français, dans leur majorité, ne souhaitent pas que la France sorte de l’Union. Néanmoins, ils sont dubitatifs sur les politiques menées et sur les modes d’action de l’Union, avec des décisions nécessairement longues à adopter et une technocratie bruxelloise qui exaspère beaucoup de milieux professionnels qui doivent s’y soumettre. La confiance en l’Union européenne devient assez souvent minoritaire dans les sondages semestriels Eurobaromètres.

L’Union va accepter en 2003 son élargissement à huit pays de l’est européen, plus Chypre et Malte. Pour adapter les règles de l’Union à cette évolution majeure et pour mieux assurer l’intégration des États membres, consolider le respect des valeurs communes par les pays membres et protéger les droits des citoyens, les institutions européennes (commission, chefs d’État et parlement) ont négocié un nouveau traité, se donnant le nom de Constitution pour l’Europe, ce qui résonne comme l’établissement d’un État.

Un nouveau référendum est organisé en France en 2005 pour sa ratification et là, stupeur : 54,7 % des Français votent non, avec seulement 30,7 % d’abstention. Les sondages préélectoraux, jusqu’à deux mois et demi du scrutin, donnaient le oui majoritaire à au moins 60 % des suffrages. Comme en 1992, la campagne a attisé les peurs d’une partie de l’électorat. Une portion de la gauche fonde son rejet sur l’établissement d’une Europe libérale et défend une Europe beaucoup plus sociale, alors qu’une (petite) partie de la droite fustige la perte de souveraineté nationale et la possible entrée de la Turquie dans l’Union. Ce résultat montre le décalage entre l’électorat et une classe politique très largement favorable à ce renforcement institutionnel, puisque plus de 90 % des députés français avaient approuvé le texte quelques mois auparavant.

Depuis, si les Français restent toujours attachés à l’existence de l’Union européenne, ils portent souvent des jugements très négatifs sur les politiques mises en œuvre. Ainsi, en 2019, 65 % disaient que le fonctionnement de l’Union n’était pas efficace. Dans le dernier eurobaromètre, à l’automne 2023, 55 % se disent attachés à l’UE et 62 % se sentent citoyens européens. 38 % ont une image positive de l’UE (28 % négative) et 36 % n’arrivent pas à se situer, montrant que l’image de l’UE n’est pas très affirmée, les connaissances sur l’Union restant relativement faibles. La distinction entre un sentiment général plutôt pro-européen et une perception beaucoup plus critique de la politique européenne caractérise toujours le rapport des Français à l’UE. Seulement 45 % sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans l’UE et seuls 35 % déclarent lui faire confiance (55 % pas confiance).

Il existe toutefois un paradoxe : entre 60 et 77 % des Français se disent favorables à des politiques publiques communes pour la défense et la sécurité, l’énergie, la politique commerciale commune, les migrations, la santé, une politique étrangère commune. La demande d’Europe est forte, mais les politiques suivies ne satisfont pas et beaucoup voudraient que la souveraineté nationale soit mieux préservée. En 2022, 58 % des Français estimaient qu’« Il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe ».

Intelligence artificielle : un peu trop d’emballement

Intelligence artificielle : un peu trop d’emballement

 

Le secteur de l’IA montre des signes d’emballement, notamment en raison du décalage entre les investissements et les revenus attendus, explique dans sa chronique Alexandre Piquard, journaliste au « Monde ».

 

L’intelligence artificielle (IA) fait-elle l’objet d’un emballement ? Les très fortes attentes placées dans cette technologie capable de créer du texte ou de l’image risquent-elles d’être déçues ? Des signes pointent en ce sens. Depuis le succès foudroyant du robot conversationnel ChatGPT, lancé le 30 novembre 2022, les géants du numérique sont engagés dans une course pour dominer ce secteur, suivis par une myriade de start-up aux valorisations parfois stratosphériques, comme OpenAI, à 80 milliards de dollars (72 milliards d’euros).Des dirigeants d’entreprises de tech décrivent l’IA comme une innovation « plus profonde que le feu ou l’électricité » (Google) ou comme une révolution technologique inédite, susceptible d’ouvrir une ère « d’abondance » où les machines libéreraient les humains d’une bonne part de leur travail (OpenAI).

« Attention à l’euphorie de l’IA », met en garde l’éditorialiste du Financial Times Rana Foroohar. « Même si vous croyez que l’IA est l’équivalent de l’électricité ou d’Internet, nous ne sommes qu’au début d’une transformation hautement complexe qui durera plusieurs décennies et est loin d’être jouée d’avance », prévient-elle.

« L’IA est une bulle », croit l’essayiste spécialiste du numérique Cory Doctorow. Se poser la question est comme se demander « si le pape est catholique », abonde le chroniqueur du Guardian John Naughton, enseignant et auteur de From Gutenberg to Zuckerberg : What You Really Need to Know About the Internet (« de Gutenberg à Zuckerberg : ce qu’il faut vraiment savoir à propos d’Internet », Quercus, 2012, non traduit).

« La “hype” autour de l’IA rappelle le boom et le crash des télécoms au début des années 2000, pendant la bulle Internet », écrit l’éditorialiste financière du Financial Times, June Yoon. Dans les cinq étapes du cycle de la « hype » (« engouement ») autour d’une technologie, théorisées par l’institut Gartner, l’IA en serait au deuxième : le « pic d’attentes exagérées », avant le « creux de la désillusion ». La « hype » autour de l’IA risque de créer des déceptions.

Trop tôt pour sortir des marchés actions ?

 Trop tôt pour sortir des marchés actions  ? 

Trop tôt pour sortir déjà des marchés actions estime un représentant de la société générale. La question est de savoir s’il s’agit d’un avertissement indirect ou d’un conseil. En effet, il est peu vraisemblable que les entreprises renouvellent leur résultat exceptionnel en grande partie due à l’inflation. Une inflation en nette diminution. Par ailleurs la croissance est sur une tendance baissière dans la plupart des pays du monde a commencer par la Chine.
 Dans un entretien accordé à La Tribune, Alain Bokobza, directeur de l’Allocation d’Actifs Global, et membre du comité exécutif de la recherche de Société Générale, explique pourquoi la hausse des marchés actions est cependant  tout à fait rationnelle, sans euphorie, compte tenu de la configuration exceptionnelle dans laquelle se trouvent les grandes entreprises, de la reprise de l’activité attendue dans le monde et du début d’un nouveau cycle de baisse des taux. Selon lui, le message est clair, il est trop tôt pour sortir des actions, comme il était déjà trop tôt de le faire en début d’année. Directeur de l’Allocation d’actifs global de Société Générale, dont le rôle est de conseiller les grands clients institutionnels de la banque sur leur allocation, Alain Bokobza explique dans « La Tribune » pourquoi les marchés actions sont si résilients, et pourquoi ils devraient même le rester une grande partie de l’année.

 Les marchés sont- ils excessivement optimistes ?

ALAIN BOKOBZA - Non, ils ne le sont pas.  Nous avons connu depuis plusieurs trimestres une croissance vigoureuse des profits des entreprises, avec une discipline extrême dans l’utilisation de ces marges et profits, comme rarement vu dans les précédents cycles économiques. Les entreprises se sont plutôt désendettées, mais elles ont également augmenté les salaires, ce qui est nouveau depuis deux décennies, elles ont largement investi et elles ont assuré une croissance élevée des dividendes et des rachats d’action, ce qui témoigne d’une maîtrise certaine dans l’utilisation du capital.

Et contrairement aux années de bulle, il y a peu d’opérations de fusions & acquisitions, les entreprises cherchant davantage à se protéger qu’à prendre des risques inouïs. Tous les grands krachs boursiers ont été précédés par un pic de fusions & acquisitions. La baisse des taux de financement des entreprises, mesurée par le spread de crédit (écart entre le taux risqué et le taux sans risque, NDLR), est également le reflet de cette bonne gestion du capital par les entreprises. C’est donc bien cette configuration exceptionnelle pour les entreprises qui fait progresser les marchés actions. A ce cycle très favorable s’ajoute la fin des hausses des taux. Aujourd’hui, le débat porte sur le calendrier de la baisse des taux et non l’inverse !

 

Vous disiez en janvier qu’il était trop tôt pour sortir des actions après le rallye de novembre et décembre. Diriez-vous la même chose aujourd’hui ?

Oui, il est encore bien trop tôt pour sortir des actions. Nous n’avons aujourd’hui aucun indicateur avancé qui nous alerte sur une détérioration des marges des entreprises. Nous n’avons aucun signe précurseur non plus d’une cassure baissière de la conjoncture aux Etats-Unis et les indicateurs avancés nous montrent même une accélération de l’activité en Europe au second semestre.

C’est d’ailleurs la raison qui explique la bonne performance des valeurs cycliques ces derniers mois, y compris en Europe. Enfin, il me semble que le Japon va également beaucoup mieux et la Chine a déjà atteint son point bas. C’est finalement toute la planète qui montre des signes de robustesse, étonnante certes, mais robustesse quand même.

La forte concentration de la performance sur quelques grandes capitalisations, aux Etats-Unis avec les 7 magnifiques (Apple, Microsoft, Alphabet, Meta , Amazon, Nvidia et Tesla), mais aussi en Europe, n’est-elle pas, au contraire, un signal de vente ?

L’Europe applique systématiquement les configurations de marché sur les actions avec un décalage de plusieurs mois, voire de trimestres, avec les marchés américains. Donc, cet effet de concentration à la fois des profits et des performances est observé depuis un moment déjà. Il est simplement plus récent en Europe. Mais si vous prenez les 100 premières valeurs technologiques aux Etats-Unis, et non plus simplement les 7 magnifiques, elles représentent 40 % de la capitalisation mais aussi 30 % des profits !

Cela n’a rien à voir à ce que l’on a pu connaître à la fin des années 1990 lorsqu’il y avait un effet de concentration similaire, mais avec des entreprises qui étaient soit en perte, soit avec des fonds propres négatifs tellement elles avaient accumulé de goodwill en multipliant les acquisitions.

Aujourd’hui, la situation est bien différente : nous avons certes de très grandes valeurs, mais qui génèrent des profits très élevés, avec des bilans en trésorerie nette positive ! Ces entreprises sont d’une qualité exceptionnelle, elles concentrent une partie non négligeable de la valeur ajoutée et leur niveau de valorisation n’a rien d’irrationnel. Mais en gestion d’actifs, que ce soit pour un investisseur institutionnel ou pour un investisseur particulier, il faut en permanence appliquer une règle qui consiste à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Nous assistons ainsi à un élargissement de la performance, venant des Etats-Unis, vers d’autres régions, comme le Japon et plus récemment les actions européennes. Parallèlement, il y a également un élargissement sectoriel vers des valeurs cycliques, notamment de consommation.

Faut-il aujourd’hui privilégier les actions européennes aux actions américaines ?

Les actions sont soutenues par la croissance des profits. Et il y a toujours plus de croissance aux Etats-Unis qu’en Europe. Il est donc stratégiquement difficile d’être surpondéré sur l’Europe. Mais, tactiquement, nous observons en ce moment une configuration dans laquelle, suite à la publication de chiffres d’inflation élevés aux Etats-Unis, la Banque centrale européenne pourrait, pour la première fois de son histoire, commencer à baisser ses taux directeurs avant la Réserve fédérale, probablement à partir de juin prochain.

Une baisse des taux est toujours favorable aux marchés obligataires mais avec également des conséquences positives pour les actions. D’autant que l’euro pourrait rester faible face au dollar, ce qui renforce la compétitivité des entreprises européennes et que la conjoncture va repartir sur la seconde partie de l’année. C’est notre scénario central, quitte à être en porte-à-faux avec ceux qui prédisent l’accident conjoncturel. Tactiquement, il est donc probable que les grands fonds d’investissement mondiaux neutralisent leur sous-pondération sur l’Europe, et ce malgré la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, ce qui pourrait provoquer un surcroît inattendu de performance des indices européens.

Politique industrielle: Trop atomisée

 Politique industrielle: Trop atomisée

moins fragmentée » (Thomas Kerjean, MailInBlack)

Alors que le rachat du français Vade par l’allemand Hornetsecurity a fait l’actualité du secteur cyber ces trois derniers jours, le PDG de l’éditeur de logiciels basé à Marseille, Thomas Kerjean, MailInBlack, historiquement positionné sur la sécurisation des messageries et désormais fournisseur d’une solution plus globale, regrette cette opération d’acquisition qui, dit-il, met à mal la souveraineté française, là où l’Hexagone a les capacités à se positionner à l’échelle à minima européenne, soutenu, entre autres, par les compétences apportées par les pépites lauréates du Grand Défi Cyber. dans « la Tribune ».

 

 Quelle réaction vous inspire le rachat du français Vade par l’allemand Hornetsecurity ?

 

THOMAS KERJEAN - Je trouve cela dommage. La France investit, comme la Chine ou les Etats-Unis, mais elle le fait de façon plus fragmentée. Il suffit de regarder les thématiques couvertes par France 2030, qui vont de l’hydrogène à l’agriculture. La France a tout, dans le secteur de l’énergie, pour être le socle mondial des EnR. En santé, le pays dispose de chercheurs émérites. On sait, en revanche, que le pays ne peut pas gagner la bataille du cloud. Et ce n’est pas grave. Mais dans le champ numérique, en termes de machine learning, d’IoT avec l’Allemagne, en cyberdéfense, la France peut se positionner sur un leadership. Or, on lâche les pépites lorsqu’elles sont en phase de pré-adolescence, alors qu’il faudrait le faire lorsqu’elles sont en phase adulte. Cela éviterait qu’elles soient captées par des fonds étrangers. Car lorsqu’elles ne sont pas rachetées, elles ne sont pas capables de passer à l’échelle. C’est à ce moment que l’on décide de tout faire pour éviter qu’elles sombrent et on se crispe sur cela. Au final, la France est très libérale quand elle devrait être socialiste et elle est socialiste lorsqu’elle devrait être libérale.

 

Les pépites que vous évoquez font souvent face à des besoins en financement que les fonds ou entreprises étrangères sont capables d’apporter, précisément…

 

Il est faux de dire qu’il n’existe pas de fonds en France. Il existe du private equity. Les besoins en financement allant jusqu’à 400 millions d’euros trouvent des leviers pour être comblés dans notre pays. Il est majeur de s’assurer que la R&D ne soit réalisée à l’étranger. Il faut que l’Etat fasse un choix industriel fort, qu’il le consolide ensuite par de la commande publique jusqu’à ce que les pépites du secteur choisi soient rentables et pour cela il faut aussi qu’il soit exigeant sur la performance.

 

Vous regrettez le rachat de Vade par Hornetsecurity mais la France dispose de plusieurs entreprises très prometteuses en matière cyber, identifiées par le Grand Défi Cyber défini par l’Etat dont MailInBlack fait partie…

 

Le rachat de Vade est un sujet qui touche la souveraineté nationale. Les entreprises identifiées et reconnues dans le Grand Défi cyber – que ce soit Thetris, Sekoia, AnozrWay… – sont complémentaires, parce qu’elles protègent les systèmes d’information, analysent les pièces jointes grâce à l’IA… Quant à MailInBlack, nous présenterons bientôt une offre qui monitore tous les risques humains et qui protège l’utilisateur à 360°. Si la réglementation ne s’en mêle pas, nous pourrons atteindre un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros d’ici 2026. Nous avons engrangé 25% de croissance en 2023. Nous resterons petits certes mais il existe de très belles entreprises comme Thales ou Docapost… Tout cela démontre que la France n’est pas aussi mauvaise que ce que l’on peut imaginer.

Immobilier : des taux moyens de 4 % encore trop hauts

Immobilier : des taux moyens de 4 % encore trop hauts

 Les taux de crédit immobilier continuent de décroître sensiblement, selon le dernier pointage de l’Observatoire Crédit Logement/CSA.Des taux autour de 4 % mais encore bien trop hauts pour relancer un secteur en pleine déprime victime non seulement de la hausse des taux d’intérêt mais surtout et aussi de prix complètement démentiels du logement. Des prix tellement excessifs que nombre de couches moyennes se trouvent désormais complètement écartés de la perspective d’acquisition d’un logement.

 

Ainsi, le taux moyen (hors assurances) repasse sous les 4 % pour s’établir à 3,99% en février 2024, soit 16 points de base de moins qu’en janvier. La baisse amorcée en janvier s’est même accélérée en février.

Les ménages sont toujours contraints à l’abandon de projets, ou à les modifier de façon substantielle. Pour autant, la production de crédit repart, avec une hausse de 35% sur les deux premiers mois de l’année, par rapport à décembre 2023.

« Le rebond est encourageant mais la reprise va être lente et hésitante », soutient l’Observatoire. En rythme annuel glissant, la production de crédit reste en baisse de 40 %. Selon les chiffres de la Banque de France, qui prend en compte les crédits effectivement débloqués, la production s’établit à 7,6 milliards d’euros en janvier (hors renégociation), contre 8,2 milliards en décembre.

 

Inflation et Baisse des taux :Ni trop tôt, ni trop tard ! d’après la Banque de France

Inflation et Baisse des taux :Ni trop tôt, ni trop tard ! d’après la Banque de France

Baisse des taux : il ne faut pas trop attendre, avertit le gouverneur de la Banque de France qui pourtant il y a encore quelques semaines annonçait des baisses de taux pour cette année. En réalité, comme d’habitude le gouverneur de la Banque de France s’aligne sur l’Allemagne qui refroidit l’enthousiasme de ceux qui voit rapidement une baisse des taux. Du coup, le gouverneur de la Banque de France ménage sa position pour l’avenir : il faut une baisse des taux mais ni trop tôt, mais ni trop tard ! Une bonne manière de pas se tromper.

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a confirmé vendredi dans le quotidien belge L’Echo qu’il « paraît acquis » que les taux de la BCE baisseront cette année, et juge le risque de les baisser trop tard désormais « au moins » équivalent à celui de le faire trop tôt. Le même jour, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, appelait de son côté à ne pas prendre une telle décision « prématurément », craignant une inflation résiliente.

« Nous devons tracer le juste chemin entre deux risques: soit baisser trop tôt avec une inflation qui repartirait à la hausse, soit attendre trop et peser exagérément sur l’activité. Désormais, le second risque existe au moins autant que le premier », a fait savoir François Villeroy de Galhau vendredi.

« Nous devons tracer le juste chemin entre [ces] deux risques », qui sont désormais « au moins » équivalents, a-t-il en effet précisé dans un entretien au quotidien belge L’Echo.

Pour rappel, dans l’optique de juguler l’inflation qui s’affichait à deux chiffres à l’automne 2022, la BCE a augmenté ses taux directeurs de 0% début 2022 à 4% et 4,75% aujourd’hui. Mais avec une inflation désormais attendue à 2,7% en 2024, selon les estimations données par la Commission européenne jeudi, la gardienne de l’euro pourrait décider de baisser ses taux directeurs prochainement, après les avoir maintenus plusieurs mois d’affilée à leur niveau le plus haut depuis 1999.

Estimant le « taux nominal neutre » de la BCE « autour de 2% ou légèrement supérieur », il considère que, sans que cela soit « une cible obligée », il y a « une marge significative de baisse » par rapport aux 4% actuels, « sans pour autant revenir à une politique monétaire accommodante ».

La BCE appelle à temporiser par crainte d’une inflation résiliente
Cependant, « la politique monétaire (de la BCE) doit rester restrictive », et il ne faut « pas ajuster prématurément » le niveau des taux, a averti de son côté Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un discours prononcé vendredi à Florence. L’économiste allemande estime en effet que la zone euro fait face à un véritable problème qui pourrait maintenir l’inflation : le manque de productivité en Europe.

SNCF: une grève de trop….. et illégale

SNCF: une  grève de trop…..  et illégale

Une fois de plus la SNCF sera en grève ; cette fois une action des seuls contrôleurs qui vont ainsi provoquer de graves perturbations à l’occasion du week-end des flux de vacances scolaires. Une immense pagaille, une immense déception chez beaucoup de voyageurs et plus généralement un jugement très défavorable de l’opinion publique. En cause la course au radicalisme engagé déjà depuis longtemps entre les gauchistes de la CGT et ceux du syndicat Sud rail. Évidemment une grève totalement irresponsable qui porte encore un coup à une entreprise rongée de l’intérieur par ses conflits à répétition. Cette stratégie syndicale radicale est largement responsable du déclin du fer pour les marchandises comme pour le transport de personnes sur les lignes secondaires progressivement supprimées. Le pire, c’est que cette stratégie syndicale a aussi provoqué la suppression du statut du cheminot. Un bilan syndical à la fois pathétique et désastreux. L’amorce malheureusement de la substitution d’entreprises et de salariés à statut privé .

On peut comprendre évidemment que les cheminots expriment légitimement des revendications, encore faudrait-il qu’ils ne se considèrent pas comme des fonctionnaires et qu’ils prennent en compte la problématique économique du transport. Parler de » résultats financiers de dingue » concernant la SNCF de la part de Sud rail relève de l’irresponsabilité totale quand on connaît l’ampleur des déficits passés et encore davantage l’ampleur des besoins d’investissement concernant tout aussi bien l’infrastructure que le matériel. Quelque chose comme un centaine de milliards annoncés par la gouvernement mais dont a on pas le premier centime compte tenu de l’état de l’endettement catastrophique du pays ( 3100 milliards). Bien sûr Il faut discuter de la répartition du bénéfice d’une année, mais il faut le faire entre les investissements, les salariés mais aussi les clients. Les clients car le train est trop cher, beaucoup trop cher. Et de qualité médiocre concernant la régularité.

Une organisation syndicale responsable ne peut pas soutenir une grève de quelques milliers de personnes à moins de souhaiter à terme la disparition de son entreprise et le moment venu de sa propre organisation.( Voir le déclin de la CGT depuis des dizaines d’années). Dernière observation les contrôleurs ne sont sans doute pas ceux qui sont les plus maltraités, et dont on exige la plus grande technicité et la plus grande responsabilité, sans parler de la rémunération. ( une étude comparative indépendante mériterait d’être entreprise sur ce point).

Les contrôleurs ne sont pas plus maltraités que les autres cheminots sur le plan salarial*

*D’après des données publiées sur le site de la SNCF, un contrôleur gagne 22 192 euros brut par an en début de carrière (soit 1 849 euros brut par mois), 28 816 euros brut en milieu de carrière (soit 2 401 euros brut par mois) et 35 816 euros brut en fin de carrière (soit 2 984 euros brut par mois).

Compte tenu des autres éléments salariaux, en moyenne la rémunération nette tourne autour de 3000 €. De quoi sérieusement s’interroger sur la légitimité de la grève des contrôleurs. Comment en effet admettre que ce mouvement soit impulsé et conduit par une « coordination Facebook des contrôleurs ». Les syndicats gauchistes se contentant de relayer avec des préavis de grève. Pour preuve plusieurs responsables syndicaux à la télé ont déclaré que la suite du mouvement dépendrait de ce que souhaite cette coordination. C’est la négation même de syndicalisme qui doit intégrer l’intérêt des salariés mais aussi de la société. De ce point de vue, cette grève est à la fois illégitime socialement et illégale. Elle doit interroger le pouvoir et les politiques en général sur le concept de syndicat, son champ d’action, ses responsabilités et ses moyens. Mais par ailleurs on doit prendre en compte aussi le contenu des relations sociales souvent d’un niveau lamentable en France et qui ne peut faire émerger que des responsables syndicaux eux-mêmes très médiocres. Les récentes prestations des responsables syndicaux qui soutiennent la grève des contrôleurs témoignent de cette médiocrité.

Heureusement les syndicats réformistes progressent en France et sont même majoritaires mais ce sont toujours les syndicats  » les plus gueulards « qui tiennent le pavé médiatiquement.

À quand une vraie réflexion sur le syndicalisme et la société en France ?

Conflit SNCF: la grève de trop ?

Conflit SNCF: la grève de trop ?

Une fois de plus la SNCF sera en grève ; cette fois une action des seuls contrôleurs qui vont ainsi provoquer de graves perturbations à l’occasion du week-end des flux de vacances scolaires. Une immense pagaille, une immense déception chez beaucoup de voyageurs et plus généralement un jugementtrès défavorable de l’opinion publique. En cause la course au radicalisme engagé déjà depuis longtemps entre les gauchistes de la CGT et ceux du syndicat Sud rail. Évidemment une grève totalement irresponsable qui porte encore un coup à une entreprise rongée de l’intérieur par ses conflits à répétition. Cette stratégie syndicale radicale et largement responsable du déclin du fer pour les marchandises comme pour le transport de personnes sur les lignes secondaires progressivement supprimées. Le pire, c’est que cette stratégie syndicale a aussi provoqué la suppression du statut du cheminot. Un bilan syndical à la fois pathétique et désastreux. L’amorce malheureusement de la substitution d’entreprises et de salariés à statut privé .

On peut comprendre évidemment que les cheminots expriment légitimement des revendications, encore faudrait-il qu’ils ne se considèrent pas comme des fonctionnaires et qu’ils prennent en compte la problématique économique du transport. Parler de » résultats financiers de dingue » concernant la SNCF de la part de Sud rail relève de l’irresponsabilité totale quand on connaît l’ampleur des déficits passés et encore davantage l’ampleur des besoins d’investissement concernant tout aussi bien l’infrastructure que le matériel. Quelque chose comme un centaine de milliards annoncés par la gouvernement mais dont a on pas le premier centime compte tenu de l’état de l’endettement catastrophique du pays ( 3100 milliards). Bien sûr Il faut discuter de la répartition du bénéfice d’une année, mais il faut le faire entre les investissements, les salariés mais aussi les clients. Les clients car le train est trop cher, beaucoup trop cher. Et de qualité médiocre concernant la régularité.

Une organisation syndicale responsable ne peut pas soutenir une grève de quelques milliers de personnes à moins de souhaiter à terme la disparition de son entreprise et le moment venu de sa propre organisation.( Voir le déclin de la CGT depuis des dizaines d’années). Dernière observation les contrôleurs ne sont sans doute pas ceux qui sont les plus maltraités, et dont on exige la plus grande technicité et la plus grande responsabilité, sans parler de la rémunération. ( une étude comparative indépendante mériterait d’être entreprise sur ce point).

Les contrôleurs ne sont pas plus maltraités que les autres cheminots sur le plan salarial*

*D’après des données publiées sur le site de la SNCF, un contrôleur gagne 22 192 euros brut par an en début de carrière (soit 1 849 euros brut par mois), 28 816 euros brut en milieu de carrière (soit 2 401 euros brut par mois) et 35 816 euros brut en fin de carrière (soit 2 984 euros brut par mois).

Compte tenu des autres éléments salariaux, en moyenne la rémunération nette tourne autour de 3000 €. De quoi sérieusement s’interroger sur la légitimité de la grève des contrôleurs.

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