Archive pour le Tag 'trop vite'

Union bancaire : solidaires mais pas trop vite

Union bancaire : solidaires mais pas trop vite

 

Les européens veulent bien être solidaires mais pas trop vite notamment les allemands, dans un délai de 10 ans (en clair quand la crise sera terminée).  Le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, a invité mardi le Parlement et le Conseil européen à un compromis sur les modalités de restructuration et de fermeture des banques en difficulté de la zone euro. Selon un accord conclu en décembre dernier entre les ministres des Finances de l’UE, le futur Mécanisme de résolution unique (MRU) relèverait d’un accord intergouvernemental qui marginaliserait le Parlement et ne serait pleinement opérationnel qu’au bout de dix ans. Le Parlement européen, dans un consensus de tous ses groupes politiques, refuse une perspective qui n’est à ses yeux ni efficace, ni démocratique, et demande que le pilotage du MRU relève non des Etats, mais de la Commission européenne et du contrôle parlementaire. « La Commission partage largement les préoccupations du Parlement. Comme vous, nous voulons un système rapide, crédible, démocratique pour la gestion des crises bancaires en Europe », a rappelé Michel Barnier qui s’exprimait à Strasbourg devant les eurodéputés. Le commissaire français a toutefois jugé que la question du MRU, l’un des piliers de l’Union bancaire, avec le Mécanisme de supervision unique (MSU) et la garantie des dépôts, était « un sujet trop important pour prendre le risque d’un échec ». Alors que le MSU, assuré par la Banque centrale européenne, doit éviter que des établissements financiers se retrouvent dans une position trop fragile, le MRU, en mutualisant les opérations de secours, doit empêcher que la défaillance d’une banque entraîne la faillite d’un Etat. « L’objectif est maintenant, et en quelques semaines, de dégager sur le fond les éléments d’un compromis ambitieux et acceptable », a estimé Michel Barnier. L’acceptation par le Parlement européen d’un accord intergouvernemental limité à la période transitoire durant laquelle le fonds de résolution continuerait à relever des Etats membres serait, selon lui, « une grande concession ». Cette période fixée à dix ans par le Conseil, à l’insistance notable de l’Allemagne, pourrait en contrepartie être réduite à cinq, voire à sept ans, selon lui, avec une mutualisation accélérée du fonds qui pourrait être portée à 40% dès la première année.

 

FMI: le déficit se réduit trop vite et entrave la croissance de la France

FMI: le déficit se réduit trop vite et entrave la croissance de la France

Trop de rigueur trop vite et trop dimpôts, ce que signifie en substance le rapport du FMI pour la France. En d’autres termes- mêmes diplomatiques- c’est une critique de la politique européenne. « D’ici la fin 2013, le gouvernement aura réalisé aux deux tiers l’effort entrepris en 2011 pour stabiliser les déficits. Étant donnés ce bilan et le caractère toujours hésitant de la reprise, le gouvernement devrait ralentir le rythme de l’ajustement », argumente l’organisme international dans son rapport annuel sur l’économie française.  Le FMI prévoit que la France termine 2013 avec un déficit de 3,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 4,8% en 2012. Il s’établirait ensuite à 3,5% en 2014 et ne retomberait sous la barre des 3% qu’en 2015, à 2,8% du PIB.  Le gouvernement français table officiellement sur un déficit de 3,7% cette année, mais le ministre de l’Économie Pierre Moscovici a reconnu la semaine dernière qu’il pourrait être « légèrement au-dessus ».  La France, qui s’était engagée auprès de ses partenaires européens à ramener ses déficits à 3% de son produit intérieur brut dès 2013, a obtenu deux ans de délai pour atteindre cet objectif.  Le FMI juge par ailleurs que cette réduction du déficit devrait se faire davantage par une diminution des dépenses publiques, et moins par des augmentations fiscales.   »Le gouvernement doit rééquilibrer ses efforts et réduire les dépenses plutôt que d’augmenter les impôts, qui sont parmi les plus élevés au monde et ont un effet négatif sur l’investissement et la création d’emplois », estime le rapport. L’organisme pointe en particulier les dépenses de la Sécurité sociale et des collectivités locales, domaines « où il y a une marge de progression pour plus d’efficacité ».  Pour autant, le Fonds constate « de récentes améliorations des indicateurs économiques » qui « soutiennent la prévision d’une reprise progressive au second semestre 2013″.  Citant les conditions de crédit favorables et le faible endettement des ménages et des entreprises parmi les facteurs de soutien à la croissance, il confirme prévoir une contraction du PIB de 0,2% cette année et une croissance de 0,8% en 2014.  Mais au-delà de cette « reprise cyclique », le potentiel de croissance de la France est « entravé par des rigidités structurelles sur les marchés du travail et des biens, qui ont, au fil du temps, contribué à une perte progressive de compétitivité et de performance dans les exportations », diagnostique l’institution internationale.  Aussi, tout en saluant les « progrès » déjà accomplis, les auteurs du rapport encouragent le pays à « poursuivre les réformes structurelles pour soutenir le rebond de la demande privée et renforcer la compétitivité », appelant notamment le gouvernement français à réformer les retraites (en augmentant le taux d’activité plutôt qu’en relevant les cotisations), à approfondir la réforme du marché du travail et à ouvrir davantage à la concurrence les marchés de biens et services.  Sur le plan social, ils estiment que le chômage poursuivra son ascension à 11,2% fin 2013 et 11,6% fin 2014,.  Le taux de chômeurs dans la population active cessera donc d’augmenter « au cours de l’année 2014″, a estimé Ed Gardner, chef de la mission France du FMI.  Il juge « difficile à atteindre » l’objectif du gouvernement français d’inverser la courbe d’ici fin 2013. Les enquêteurs du FMI notent par ailleurs que « les risques en matière de stabilité financière ont considérablement diminué, car les banques ont atteint leurs objectifs de désendettement et renforcé leurs matelas de capitaux et de liquidités ».  L’organisme souligne toutefois que le « bas niveau de rentabilité des banques » françaises et « la faiblesse des perspectives de croissance » incitent à maintenir la vigilance.  Il estime également que « le système financier français a encore des progrès à faire pour s’adapter pleinement aux nouvelles exigences prudentielles internationales ».  Le rapport note en effet que les banques françaises dépendent toujours fortement des marchés pour se financer, et recommande d’utiliser l’outil des incitations fiscales sur les produits financiers pour changer cette situation.  Le FMI réalise chaque année une mission de consultation en France dans le cadre de l’article IV de ses statuts.  Le rapport publié lundi est la version définitive des conclusions préliminaires publiées le 3 juin.

 




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