Moscovici »: »l’Euro peut-être trop fort à certains égards« ; un euphémisme ?
Il ne faut surtout pas fâcher l’Europe (surtout l’Allemagne) du coup même l’expression publique est adoucie voire surréaliste en pleine guerre des monnaies. « L’euro est stable, l’euro est fort, peut-être d’ailleurs trop fort à certains égards », a déclaré M. Moscovici sur France 2, en rappelant que l’on s’interrogeait sur l’avenir de la monnaie unique il y a un an. Alors que la Chine, le Japon et les Etats Unis se sont lancé dans la guerre des monnaies, l’Europe elle refuse de peser sur les taux de change, résultat l’euro monte, la compétitivité se dégrade, la croissance s’écroule. L’euro a encore progressé face au dollar vendredi, évoluant au-dessus du seuil de 1,36 dollar après avoir atteint dans la journée 1,3711 dollar, son plus haut niveau depuis mi-novembre 2011, en raison d’un regain d’optimisme sur les perspectives de l’économie en zone euro. La monnaie unique a également augmenté face à la devise nippone et touché 126,97 yens, son plus haut niveau depuis fin avril 2010. Pour le gouvernement français, cette hausse devient préoccupante car une monnaie trop forte pèse sur les exportations. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a ainsi fait part de son inquiétude mercredi, en jugeant que « l’euro est trop haut par rapport à ce que l’économie européenne, pas seulement française, est en droit d’attendre ». Nous sommes attentifs à cette question », qui « fait l’objet de toute l’attention du président de la République, du Premier ministre et du gouvernement français », a-t-il déclaré, en assurant qu’ »une hausse de 10 centimes d’euro, c’est 1 milliard de chiffre d’affaires en moins pour EADS », le géant européen de l’aéronautique. Interrogée au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, la patronne du Medef, Laurence Parisot, a elle aussi jugé que la monnaie unique était « dans une phase un peu élevée », tout en soulignant que c’était « aussi le signe de nouvelles positives (car) beaucoup considèrent que la crise de l’euro est quasi terminée ». »Je préfèrerais pour certains secteurs en particulier qu’il (l’euro) soit un peu plus bas et on peut espérer que le gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, s’exprime sur le sujet. C’est à lui, par des propos qu’il pourrait trouver pertinents, de donner un signal qui permettrait de rééquilibrer les choses », a estimé Mme Parisot. Interrogé enfin sur le niveau élevé du chômage en France, M. Moscovici a assuré qu’il tablait sur une inversion de sa courbe d’ici à la fin de l’année à la faveur d’une amélioration de la conjoncture en France et dans le monde. »On ne peut pas se résigner à l’idée que le chômage augmente sans arrêt », a-t-il déclaré. « Je pense que 2013 va être une année (…) avec une reprise progressive vers la fin de l’année », et donc « je crois que nous pouvons, encore une fois nous ferons tout, pour que la courbe du chômage s’inverse d’ici à la fin de l’année 2013″, a-t-il insisté. Le ministre de l’Economie a enfin réaffirmé les prévisions gouvernementales de croissance du Produit intérieur brut (PIB) français, attendue à 0,8% en 2013, tout en soulignant que « »s’il faut s’adapter, on s’adaptera ».
Nouveau :- site chansons-poèmes de g.bessay: