Grèce : première victoire avec le départ de la BCE et du FMU de la troïka
C’est indéniablement une première victoire de la Grèce qui refusait de discuter avec la Troïka (même si cela ne règle pas le problème de la gestion de la dette).De fait la problématique grecque prendra une dimension plus politique été moins technocratique. Officiellement donc pour des motifs techniques liés à la confusion des tâches (préteurs et membre de fait de la gouvernance européenne) les deux organismes pourraient quitter la troïka. La Banque centrale européenne (BCE) envisage en effet de se retirer de la « troïka » des créanciers internationaux de la Grèce supervisant la mise en œuvre par Athènes du programme d’aide financière accordée au pays, rapporte mardi le quotidien économique allemand Handelsblatt. Cette possibilité illustre le débat en cours au sein de la BCE sur un éventuel conflit d’intérêts lié au vaste programme de rachats d’actifs, dont des dettes souveraines, annoncé le 22 janvier par l’institut de Francfort, souligne Handelsblatt. Le nouveau gouvernement d’Alexis Tsipras en Grèce veut sortir de ce programme d’assistance internationale car il rejette les politiques d’austérité qui lui sont associées et il a annoncé son refus de coopérer avec les inspecteurs de la « troïka ». « La BCE va saisir cette occasion pour sortir », déclare une source gouvernementale allemande citée par le journal. Sans citer de source, Handelsblatt ajoute que le Fonds monétaire international (FMI) aimerait lui aussi sortir de la « troïka » le plus rapidement possible, ce qui laisserait la Commission européenne seule au sein de cette structure. D’après Handelsblatt, le président de l’exécutif européen, Jean-Claude Juncker, doute de l’avenir de la « troïka » et réfléchit à une formule permettant un contrôle plus démocratique.