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Facebook devient « Méta » ou le triomphe de la technologie au service de l’inutile ?

 Facebook devient « Méta » ou le triomphe de la technologie au service de l’inutile ?

À grand renfort de pub, Facebook ne cesse d’annoncer la révolution culturelle qui fera confondre virtualité et réalité. En fait un nouveau gadget, le projet « Métavers ». Un article du Wall Street Journal fait l’éloge de la technologie au service de l’inutile. 

En réalité le projet de se réduit à  un casque de réalité virtuelle ou des lunettes de réalité augmentée. Une réalité virtuelle de poubelles et de haine.

Tribune

Depuis l’aube de la civilisation, les humains n’ont eu qu’un seul environnement dans lequel vivre : le monde réel. Mais les spécialistes de la prospective en matière de tech affirment que nous aurons bientôt une alternative : un univers virtuel où nos avatars numériques ainsi que ceux de nos proches et de personnes vivant dans le monde entier se rassembleront pour travailler, faire des achats, suivre des cours, s’adonner à leurs passe-temps, participer à des activités sociales, etc. À grand renfort de pub, Facebook ne cesse d’annoncer la révolution culturelle qui fera confondre virtualité et réalité. En fait un nouveau gadget. Un article du Wall Street Journal fait l’éloge de la technologie au service de l’inutile

Si les jeux vidéo immersifs et les concerts virtuels nous ont donné un avant-goût de ce nouveau monde, les prospectivistes assurent que le métavers — nom donné à cet univers virtuel —, sera bien plus attrayant et développé. Selon eux, il ne se contentera pas de refléter le monde réel dans toute sa complexité tridimensionnelle, mais le prolongera pour nous permettre d’être et de faire ce qui, auparavant, ne pouvait relever que dans notre imagination. Marcher sur la lune en pyjama ? Regarder un match de baseball depuis le monticule du lanceur ? Batifoler dans un pré rempli de licornes — ou être soi-même une licorne ? Dans le métavers, disent les spécialistes de la tech, tout sera possible.

«Le métavers va être la plus grande révolution que le monde ait connue dans le domaine des plateformes informatiques. Elle surpassera celle de la téléphonie mobile ou celle du Web», déclare Marc Whitten, « vice-président senior et directeur général de la création» chez Unity, un développeur de logiciels basé à San Francisco.

«Il y a un risque que certains préfèrent le métavers au monde réel»

Unity conçoit des outils et des services afin de permettre aux gens de créer du contenu pour le métavers. D’autres grandes entreprises de la tech mettent également au point des matériels et des logiciels pour ce monde virtuel et certains sont même en train de concevoir leur propre métavers, notamment Nvidia, Roblox, Epic Games, Microsoft et Facebook.

«En plus de constituer l’Internet de prochaine génération, le métavers va également représenter notre nouveau chapitre en tant qu’entreprise, a lancé Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, aux analystes lors d’une conférence téléphonique sur les résultats en juillet. Dans les années à venir, je m’attends à ce que les gens cessent de nous voir principalement comme une plateforme de réseaux sociaux pour nous considérer comme une entreprise de métavers.»

On pourra peut-être accéder à ce futur monde virtuel via des appareils grand public comme les smartphones et les ordinateurs. Mais les dirigeants de la tech affirment que des lunettes spécifiquement conçues — proches des casques de réalité virtuelle actuellement sur le marché, mais moins encombrantes et plus confortables — permettront une immersion plus poussée. Nous verrons aussi probablement apparaître de nouveaux d’appareils haptiques permettant aux utilisateurs de «toucher» les objets virtuels, et des équipements innovants, par exemple des tapis roulants omnidirectionnels pouvant simuler la course à pied, l’escalade ou d’autres activités physiques.

Pour que le métavers se développe, il faudra améliorer les systèmes informatiques et les technologies existantes, avertissent les responsables techniques. Cela passera notamment par l’augmentation de la puissance de calcul et de la qualité des graphismes ainsi que par la création d’un environnement universel permettant aux utilisateurs de passer sans entrave d’une partie du métavers à une autre. Il sera également indispensable, selon eux, de disposer d’outils de programmation suffisamment simples pour permettre à quiconque — et non aux seuls développeurs chevronnés — de créer ses propres expériences et mondes virtuels.

Il faudra également répondre aux préoccupations en matière de respect de la vie privée et de sécurité. Sans oublier les pièges potentiels du métavers, notamment la menace que les gens trouvent ce monde virtuel si captivant qu’ils négligent leurs besoins dans le monde réel.

«Il y a un risque que certains préfèrent le métavers au monde réel», prévient Rachel Kowert, une psychologue de l’Ontario (Canada) qui a étudié la santé mentale chez les fans de jeux vidéo. Elle ajoute que ceux qui courent les plus grands dangers sont les enfants. «C’est par le biais de leurs pairs et des interactions sociales qu’ils apprennent à se comporter et à s’intégrer dans le monde, précise Mme Kowert. C’est un élément essentiel dans notre apprentissage de la vie.»

Mais qu’il soit bénéfique ou néfaste — ou les deux à la fois —, le métavers va probablement devenir une réalité incontournable.

Des voyages scolaires n’importe où, à n’importe quelle époque

Les dirigeants des entreprises technologiques qui participent à la création du métavers affirment que sa taille sera considérable et qu’il comprendra des répliques de lieux du monde réel — passé, présent et futur — toutes restituées en 3D de manière réaliste. Il sera capable de prendre en charge un nombre infini d’utilisateurs simultanément, sans les lags qui agacent souvent les joueurs de jeux vidéo multijoueurs.

Par exemple, n’importe quel nombre d’élèves, où qu’ils habitent sur la planète, pourront se retrouver, dans le cadre d’un voyage scolaire, dans la Rome antique, explique Richard Kerris, cadre de Nvidia, qui participe à la supervision d’un projet d’infrastructure de métavers appelé Omniverse. Ce dernier permettra aux développeurs du monde entier de collaborer en temps réel pour concevoir des logiciels de création de contenus pour le métavers. Dans cet univers, les étudiants pourront explorer tous les recoins du Colisée où un gladiateur virtuel utilisant l’intelligence artificielle sera capable de répondre à leurs questions.

Nous pourrons mélanger contenu virtuel et vidéos du monde réel ou interagir dans le métavers, par exemple en lançant des tomates sur des joueurs de football — rassurez-vous, les joueurs ne sentiront rien

Selon les gourous de la tech, dans le métavers, les gens se verront et interagiront entre eux par le biais d’avatars. Mais grâce aux progrès attendus en matière de graphisme, ils seront beaucoup plus réalistes que les versions cartoonesques aujourd’hui familières des amateurs de réalité virtuelle, selon Daren Tsui, directeur général de Together Labs, un développeur spécialisé dans la social tech de Palo Alto, en Californie. Les avatars pourront également représenter des personnes décédées, notamment des membres de la famille et des amis, ainsi que des personnages historiques, et les ramener à la vie grâce à l’intelligence artificielle.

«L’expérience avec un avatar sera si proche du réel que vous pourrez difficilement faire la différence entre une réunion virtuelle et une en présentiel, affirme M. Tsui. Et la première sera meilleure.»

Les avatars ne seront toutefois pas la seule façon dont les gens apparaîtront dans le métavers. Les dirigeants de la tech affirment que nous pourrons regarder des vidéos «réelles», notamment des retransmissions en direct de concerts et de rencontres sportives. Mais plutôt que d’être obligés de regarder ces événements avec les angles limités que nous proposent les producteurs, nous aurons la liberté d’en profiter avec la perspective de notre choix. D’un simple mouvement du doigt, nous pourrons obtenir des informations sur les artistes et les athlètes que nous regardons, comme leur position dans le classement Billboard (NDLR : top 100 hebdomadaire des chansons aux Etats-Unis) ou le nombre de points inscrits en une saison.

Nous pourrons également mélanger contenu virtuel et vidéos du monde réel ou interagir dans le métavers, par exemple en lançant des tomates sur des joueurs de football — rassurez-vous, les joueurs ne sentiront rien.

Compagnons virtuels, mariages et tourisme

Selon John Egan, directeur général de L’Atelier BNP Paribas, une société de prospective et d’innovation basée à Paris, le métavers sera aussi un lieu de commerce. Il prédit notamment que les utilisateurs achèteront et vendront des animaux de compagnie virtuels, qu’il s’agisse de chiens et de chats plus vrais que nature ou de dragons ou autres créatures fantastiques. Il prévoit également l’émergence d’un marché pour les services connexes, comme la promenade et le toilettage des animaux, car les compagnons virtuels pourront être programmés pour avoir besoin des mêmes types de soins que les homologues réels.

Les animaux de compagnie virtuels pourraient posséder un «ADN virtuel» authentifié, un peu comme les jetons non fongibles, ou NFT, qui certifient la propriété des œuvres d’art numériques

Parmi les autres débouchés commerciaux potentiels, on peut citer les mariages et fêtes virtuels, pour lesquels des prestataires pourront créer des lieux et facturer des frais de location ou d’entrée, selon M. Egan. De même, des guides touristiques privés auront la possibilité de guider leurs clients vers des destinations de voyage virtuelles. «Le potentiel est infini», résume-t-il.

Les entrepreneurs du metavers n’accepteront pas d’argent liquide, affirment les spécialistes de la prospective. Les transactions pourraient donc se faire via des cartes de crédit et des services de paiement en ligne comme PayPal. Mais il est probable, selon M. Egan, que les cryptomonnaies et la technologie blockchain joueront un rôle majeur. Ainsi, par exemple, les animaux de compagnie virtuels pourraient posséder un «ADN virtuel» authentifié, un peu comme les jetons non fongibles, ou NFT, qui certifient la propriété des œuvres d’art numériques. En conséquence, ajoute-t-il, les animaux virtuels pourront être «élevés» pour être rapides, ce qui permettra d’organiser des courses et des paris virtuels.

Une « stratégie métavers » pour les entreprises

Selon M. Whitten de chez Unity, les entreprises du monde réel pourront également participer au métavers en proposant des déclinaisons virtuelles de leurs établissements physiques. Dans les boutiques en ligne existantes, les clients peuvent lire les descriptions des produits et faire des achats. Dans le métavers, ils pourront visiter des points de vente virtuels et essayer les produits en 3D à la taille réelle avant de les acheter. Une personne grande pourra ainsi vérifier si elle peut se tenir confortablement à l’intérieur d’une tente de camping avant de la commander et de la faire expédier à son domicile réel.

«Chaque entreprise du classement Fortune 1 000 aura une stratégie métavers»

De même, les agents immobiliers pourront utiliser le métavers pour permettre aux personnes à la recherche d’un nouveau logement d’en visiter virtuellement partout dans le monde sans quitter leur domicile, selon M. Kerris de Nvidia. Ils pourront se promener dans les lieux, pièce après pièce, et même scanner leurs meubles actuels et les téléporter dans un autre logement pour se rendre compte de ce que ça donnerait.

«Chaque entreprise du classement Fortune 1 000 aura une stratégie métavers», assure M. Whitten.

Les employeurs profiteront également des environnements 3D partagés du métavers pour permettre à des collaborateurs éloignés de travailler ensemble dans des conditions inatteignables avec la technologie vidéo actuelle, selon les experts en prospective. Par exemple, des architectes et des cadres d’une entreprise de construction — où qu’ils se trouvent dans la vie réelle — pourront se rendre virtuellement sur un chantier afin de surveiller la construction d’un nouveau bâtiment, qui, avec son environnement, sera rendu de manière très réaliste en 3D.

«Le métavers permettra un formidable saut qualitatif pour le télétravail, poursuit M. Whitten. Vous serez en mesure de concevoir et de construire plus rapidement, avec plus de sécurité et pour moins cher qu’aujourd’hui.»

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Grégoire Arnould)

Débat Zemmour et Mélenchon : ré-émigration contre créolisation

Débat Zemmour et Mélenchon : ré-émigration contre créolisation

 

Le succès de l’audience de la confrontation entre Zemmour et Mélenchon témoigne quand même d’un certain intérêt des Français pour la confrontation politique. Certes beaucoup d’un côté comme de l’autre ont dû être confortés  dans leur opinion de départ mais d’autres, les plus nombreux, étaient curieux de voir s’affronter les deux extrêmes politiques.

 

D’un côté, Mélenchon partisan d’un projet de société de créolisation et de l’autre un partisan de re–émigration. Il n’est pas certain pour autant que cela ait  fait beaucoup basculer les opinions mais peut-être ce débat a-t-il sorti le contexte électoral de sa situation de relatif ennui avec des leaders assez peu charismatiques et finalement peu porteurs de projets mobilisateurs.Mais de leurs côtés, Mélenchon et Zemmour ont fait preuve d’une très grande faiblesse en matière économique et de politique internationale. L’économie en particulier semble une matière assez étrangère à Mélenchon autant qu’à Zemmour.

 

Certes Zemmour et Mélenchon n’ont sans doute pas convaincu une majorité de Français de la pertinence de leurs projets radicaux au demeurant encore assez imprécis dans leurs modalités de mise en œuvre par ailleurs souvent assez caricaturaux même s’il faut reconnaître que des Français peuvent se retrouver dans certains constats mais pas forcément sur la totalité des perspectives avancées.

 

Toujours est-il que le débat Zemmour Mélenchon sur BFM a enfoncé le débat qui se tenait sur la chaîne publique qui auditionné Valérie Pécresse.  Le débat entre les deux extrêmes politiques a réuni 3,8 millions de Français. Soit 19 % du public. Un pic d’audience à 4,3 millions de téléspectateurs a même été observé à 21 h 39.

Ces 3,8 millions de téléspectateurs, c’est près de quatre fois plus que France 2 ! En face, le navire amiral de France Télévisions fait grise mine. «Élysée 2022», la nouvelle émission politique du service public, n’a guère attiré les foules. Présenté par Léa Salamé et Thomas Sotto, le programme qui était diffusé à la même heure, accueillait Valérie Pécresse. La candidate à l’investiture de la droite et du centre a notamment débattu avec Gérald Darmanin. Résultat: un très faible score, 1,05 million à peine de téléspectateurs en moyenne et 5,1 % de part d’audience.

Primaire EELV: le triomphe du « Wokisme » et une débâcle électorale annoncée ?

Primaire EELV: le triomphe du « Wokisme » et une débâcle électorale annoncée ?

 

Comme souvent les militants d’Europe écologie les Verts risquent de choisir le candidat le moins pertinent et le moins populaire. Yannick Jadot , le modéré est en effet affronté Sandrine Rousseau  dont la radicalité dans tous les domaines est essentiellement ce qui la caractérise. Bref une sorte de wokisme franchouillard qui condamnerait les hommes, le progrès, le nucléaire et qui favorise les approches essentialistes qui divisent contre l’universalisme. Une reprise des thèses universitaires américaines.

Finalement Sandrine Rousseau parle très peu d’écologie mais beaucoup de sociéts. Rien ou à peu près sur l’économie alors qu’elle est parait-il diplômé d’économie industrielle. ( Il est vrai qu’en France on distribue les diplômes d’économiste – comme ceux de sociologue ou encore de politiste–un peu comme des petits pains)

Jusque-là il ne semble pas que Sandrine Rousseau produit d’analyse économique très pertinente et très connue sur le plan national. Ainsi condamne-t-elle EPR sans autre analyse. En tant qu’ancienne fonctionnaire elle est évidemment pour la décroissance. Une position confortable quand on est assuré de recevoir son salaire de l’État. Un mal récurrent chez les écolos.

Rousseau appartient clairement à ce courant Islamogauchiste et wokiste qui risque de renvoyer une nouvelle fois le parti Vert un rôle marginal. Les sondages ne donnent à l’intéressée pour les présidentielles que de l’ordre de 2 % ! Le pire c’est que l’appareil d’Europe écologie les Verts va sans doute continuer de soutenir Sandrine Rousseau contre Yannick Jadot. Un vrai suicide collectif !

Primaire des écologistes: le triomphe du « Wokisme » et une débâcle électorale annoncée ?

Primaire des écologistes: le triomphe du « Wokisme » et une débâcle électorale annoncée ?

 

Comme souvent les militants d’Europe écologie les Verts risquent de choisir le candidat le moins pertinent et le moins populaire. Yannick Jadot , le modéré est en effet affronté Sandrine Rousseau  dont la radicalité dans tous les domaines est essentiellement ce qui la caractérise. Bref une sorte de wokisme franchouillard qui condamnerait les hommes, le progrès, le nucléaire et qui favorise les approches essentialistes qui divisent contre l’universalisme. Une reprise des thèses universitaires américaines.

Finalement Sandrine Rousseau parle très peu d’écologie mais beaucoup de sociéts. Rien ou à peu près sur l’économie alors qu’elle est parait-il diplômé d’économie industrielle. ( Il est vrai qu’en France on distribue les diplômes d’économiste – comme ceux de sociologue ou encore de politiste–un peu comme des petits pains)

Jusque-là il ne semble pas que Sandrine Rousseau produit d’analyse économique très pertinente et très connue sur le plan national. Ainsi condamne-t-elle EPR sans autre analyse. En tant qu’ancienne fonctionnaire elle est évidemment pour la décroissance. Une position confortable quand on est assuré de recevoir son salaire de l’État. Un mal récurrent chez les écolos.

Rousseau appartient clairement à ce courant Islamogauchiste et wokiste qui risque de renvoyer une nouvelle fois le parti Vert un rôle marginal. Les sondages ne donnent à l’intéressée pour les présidentielles que de l’ordre de 2 % ! Le pire c’est que l’appareil d’Europe écologie les Verts va sans doute continuer de soutenir Sandrine Rousseau contre Yannick Jadot. Un vrai suicide collectif !

Foot-Projet de Super Ligue : le triomphe de l’argent ?

Projet de Super Ligue : le triomphe de  l’argent ? 

Un papier du Monde souligne la tyrannie du fric dans le football. 

Pour augmenter leurs revenus, douze clubs de football européens veulent créer une compétition concurrente de la Ligue des champions, organisée par l’UEFA. Cette intention purement mercantile réduit les amateurs de football à de simples clients.

 

Editorial du « Monde ». En 1990, l’attaquant anglais Gary Lineker définissait ainsi le football : « Un jeu simple : vingt-deux joueurs se disputent un ballon pendant quatre-vingt-dix minutes, et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne. » La formule a vieilli et pourrait évoluer avec le projet de création d’une Super Ligue européenne qui menace de dynamiter l’organisation des compétitions sur le Vieux Continent. Le football se jouerait toujours à onze contre onze, mais avec l’argent, désormais, en éternel vainqueur.

 

Que la finance soit au cœur de ce sport n’est pas une nouveauté. Contrats mirifiques, droits de retransmission astronomiques… voilà bien longtemps que le ballon rond est une histoire de gros sous. Néanmoins, un palier est sur le point d’être franchi avec l’initiative annoncée, lundi 19 avril, par douze clubs très puissants. Leur but : faire sécession d’avec l’Union européenne des associations de football (UEFA), le « gouvernement » du football continental, en créant une compétition en lieu et place de la Ligue des champions, une compétition insuffisamment lucrative à leurs yeux.

A ce stade, trois clubs espagnols (Real Madrid, FC Barcelone, Atlético Madrid), six anglais (Manchester United, Arsenal, Chelsea, Liverpool, Manchester City et Tottenham) et trois italiens (Juventus, Milan AC, Inter Milan) entendent devenir à la fois acteurs et organisateurs d’un spectacle censé générer davantage de revenus, que se partageront un plus petit nombre de bénéficiaires. Les Français et les Allemands manquent à l’appel, le Paris – Saint-Germain et le Bayern Munich ayant refusé de participer à la fronde.

Elite autodésignée

En restreignant encore davantage l’accès à l’élite continentale, la Super Ligue donnerait naissance à un entre-soi qui ferait perdre à la compétition l’un de ses attraits : la possibilité qu’un faible puisse se mesurer à un puissant. Elle signifierait la fin de la qualification au mérite, en excluant 99 % des clubs européens au profit d’une élite autodésignée sur le seul critère de l’argent. L’organisation pyramidale du football, qui garantit un certain degré de solidarité entre le sommet et la base, serait déstabilisée.

Dès lors, quel intérêt auraient les clubs d’une seconde zone qui ne dit pas son nom à continuer de financer un centre de formation, à recruter de nouveaux joueurs, à faire appel à des investisseurs pour les aider à rêver d’une ascension désormais impossible ?


Les promoteurs de ce barnum élitiste se sont visiblement inspirés des Etats-Unis. Ce n’est pas un hasard si quatre frondeurs (Manchester United, Arsenal, Liverpool et Milan AC) ont des propriétaires américains et si c’est une banque de Wall Street, JPMorgan, qui assurera le financement. Leur Super Ligue serait un calque des franchises de basket ou de football américain, des équipes richissimes qui s’affrontent sans risque de relégation. Contrairement au sport, le business déteste le suspense et l’imprévisibilité, et préfère les revenus récurrents.

Alors qu’une négociation demeure possible dans les mois à venir, un espoir subsiste, tant ce projet est contesté par certains joueurs, de nombreux clubs et bien des responsables politiques. Surtout, il est rejeté par une large majorité des supporteurs, y compris dans les clubs concernés, par exemple à Liverpool. En Angleterre comme partout, ceux qui vont au stade de génération en génération aiment ce sport pour sa part d’incertitude et de rêve. Ce projet, ils le savent mieux que personne, se fait au mépris du public, plus que jamais réduit au simple rôle de « client », et ne doit donc pas voir le jour.

Prospective -«Une agriculture compétitive pour nourrir la France et la planète.» ou le triomphe de la confusion !

Prospective -«Une agriculture compétitive pour nourrir la France et la planète.» ou  le triomphe de la confusion !

 

 

 

Une tribune dans l’opinion de Sylvie Brunel, géographe, professeur à Sorbonne Université, mérite la lecture car elle caractérise les contradictions voilées de l’approche de certaines  élites politiques , institutionnelles voir intellectuelles  vis-à-vis d’une agriculture française à bout de souffle. Pour éviter d’avoir à dégager les principaux enjeux, on brosse l’agriculture dans le sens du poil en mélangeant habilement les problématiques, les banalités  et les contradictions. Pour donner un   caractère de vraisemblance à ce qui incohérent, on multiplie les évidences voire les propos de bistrot . Une approche très confuse d’inspiration macronnienne sans doute   ( Tribune dans l’Opinion)

« Nos agriculteurs tiennent notre avenir entre leurs mains. Ils maîtrisent les techniques les plus avancées pour adapter les territoires au changement climatique, capter le carbone, entretenir la biodiversité, protéger les sols. Et surtout nous nourrir ! La France fait partie du top ten des grands exportateurs agricoles, alors que plus de 150 pays dans le monde sont incapables de se nourrir. Nous devrions être reconnaissants à nos paysans de tout mettre en œuvre pour nous protéger malgré nous de maux que nous avons oubliés : la pénurie, les contaminations.

La pression parasitaire croissante, les virus et les maladies émergentes, les invasions de criquets en Afrique de l’Est nous rappellent que sans leur vigilance, les pires pestes nous menacent. Que santé humaine, santé végétale et santé animale ne font qu’un. Nos agriculteurs appliquent des protocoles d’une grande rigueur pour nous fournir les aliments les plus beaux, sains, variés. Et à un prix abordable, quand 9 millions de personnes en France, et près d’un milliard dans le monde, souffrent toujours de la pauvreté. Pour les classes moyennes mondiales, qui s’accroissent chaque année de près de 200 millions de personnes, France rime avec excellence. Pas seulement la gastronomie et les vins, mais les céréales, les semences, laitages, pommes… Tout un savoir-faire et des garanties de sécurité sanitaire.

 

Pourtant, combien d’entre nous, y compris parmi les plus éduqués, conspuent sans les connaître ceux qui nous nourrissent, en qualifiant d’agriculture « industrielle » ou « productiviste » ce qui n’est qu’une agriculture compétitive ! Il faut être compétitif pour faire face aux grands enjeux écologiques, grâce à des outils d’aide à la décision, de la cartographie satellitaire des parcelles, des analyses permettant de ne traiter qu’en dernier recours – la bonne dose au bon moment, pile sur le plant. Le paysan est le premier des écologistes : la nature est son cadre de vie et son outil de travail. La préserver est devenu sa priorité.

Il ne faut pas pour autant le confondre avec un jardinier. Vouloir renvoyer nos paysans à la pénibilité, à des modèles où l’on travaille beaucoup sans compter ses heures, où l’on produit cher et peu, à grand renfort de financements publics ou avec le soutien enthousiaste de restaurateurs étoilés, ne peut pas être une option : il faut nourrir les villes. Le bio, les circuits courts ont toute leur place, mais les généraliser serait un drame pour notre économie, pour notre indépendance alimentaire et pour les producteurs bios, déjà exposés aujourd’hui à la guerre des prix et aux importations déloyales.

Alors associons les agricultures au lieu de les opposer. Et souvenons-nous que c’est d’abord le « conventionnel » (mot insupportable, comme « pesticides ») qui nous nourrit et exporte. La troisième révolution agricole est engagée : l’agriculteur d’aujourd’hui doit tout concilier, l’agronomie et l’écologie, la productivité et la propreté, les paysages… Et la performance : à nos portes se trouvent des pays structurellement déficitaires, où le prix de la nourriture conditionne la paix sociale. La faim engendre les révolutions, la guerre, les migrations. La France doit conserver sa mission nourricière !

Soyons fiers de notre agriculture de précision, qui a toutes les solutions. Marcher pour le climat ? Marchons pour l’agriculture ! Et respectons ceux qui nous nourrissent. »

 

«Une agriculture compétitive pour nourrir la France et la planète» ou le triomphe de la confusion

«Une agriculture compétitive pour nourrir la France et la planète.» ou  le triomphe de la confusion

 

 

 

Une tribune dans l’opinion de Sylvie Brunel, géographe, professeur à Sorbonne Université, mérite la lecture car elle caractérise les contradictions voilées de l’approche des élites politiques , institutionnelles voir intellectuelles  vis-à-vis d’une agriculture française à bout de souffle. Pour éviter d’avoir à dégager les principaux enjeux, on brosse l’agriculture dans le sens du poil en mélangeant habilement les problématiques et les contradictions. Pour donner un   caractère de vraisemblance à ce qui incohérent, on multiplie les évidences voire les propos de bistrot.  ( Tribune dans l’Opinion)

« Nos agriculteurs tiennent notre avenir entre leurs mains. Ils maîtrisent les techniques les plus avancées pour adapter les territoires au changement climatique, capter le carbone, entretenir la biodiversité, protéger les sols. Et surtout nous nourrir ! La France fait partie du top ten des grands exportateurs agricoles, alors que plus de 150 pays dans le monde sont incapables de se nourrir. Nous devrions être reconnaissants à nos paysans de tout mettre en œuvre pour nous protéger malgré nous de maux que nous avons oubliés : la pénurie, les contaminations.

La pression parasitaire croissante, les virus et les maladies émergentes, les invasions de criquets en Afrique de l’Est nous rappellent que sans leur vigilance, les pires pestes nous menacent. Que santé humaine, santé végétale et santé animale ne font qu’un. Nos agriculteurs appliquent des protocoles d’une grande rigueur pour nous fournir les aliments les plus beaux, sains, variés. Et à un prix abordable, quand 9 millions de personnes en France, et près d’un milliard dans le monde, souffrent toujours de la pauvreté. Pour les classes moyennes mondiales, qui s’accroissent chaque année de près de 200 millions de personnes, France rime avec excellence. Pas seulement la gastronomie et les vins, mais les céréales, les semences, laitages, pommes… Tout un savoir-faire et des garanties de sécurité sanitaire.

 

Pourtant, combien d’entre nous, y compris parmi les plus éduqués, conspuent sans les connaître ceux qui nous nourrissent, en qualifiant d’agriculture « industrielle » ou « productiviste » ce qui n’est qu’une agriculture compétitive ! Il faut être compétitif pour faire face aux grands enjeux écologiques, grâce à des outils d’aide à la décision, de la cartographie satellitaire des parcelles, des analyses permettant de ne traiter qu’en dernier recours – la bonne dose au bon moment, pile sur le plant. Le paysan est le premier des écologistes : la nature est son cadre de vie et son outil de travail. La préserver est devenu sa priorité.

Il ne faut pas pour autant le confondre avec un jardinier. Vouloir renvoyer nos paysans à la pénibilité, à des modèles où l’on travaille beaucoup sans compter ses heures, où l’on produit cher et peu, à grand renfort de financements publics ou avec le soutien enthousiaste de restaurateurs étoilés, ne peut pas être une option : il faut nourrir les villes. Le bio, les circuits courts ont toute leur place, mais les généraliser serait un drame pour notre économie, pour notre indépendance alimentaire et pour les producteurs bios, déjà exposés aujourd’hui à la guerre des prix et aux importations déloyales.

Alors associons les agricultures au lieu de les opposer. Et souvenons-nous que c’est d’abord le « conventionnel » (mot insupportable, comme « pesticides ») qui nous nourrit et exporte. La troisième révolution agricole est engagée : l’agriculteur d’aujourd’hui doit tout concilier, l’agronomie et l’écologie, la productivité et la propreté, les paysages… Et la performance : à nos portes se trouvent des pays structurellement déficitaires, où le prix de la nourriture conditionne la paix sociale. La faim engendre les révolutions, la guerre, les migrations. La France doit conserver sa mission nourricière !

Soyons fiers de notre agriculture de précision, qui a toutes les solutions. Marcher pour le climat ? Marchons pour l’agriculture ! Et respectons ceux qui nous nourrissent. »

Avec le triomphe du Franglais: le français au rang de dialecte local ?

Avec le triomphe du Franglais:  le français au rang de dialecte local ?

A juste titre, l’académie française lance un cri d’alarme vis-à-vis de l’invasion du franglais. Sur la tendance, le français pourrait bien devenir une sorte dialecte locale pratiqué en privé. Dans le monde politique ou dans les médias, le franglais est instrumentalisé pour conférer  un caractère plus pertinent aux propos; D’ une certaine façon, c’est ainsi que procédaient les médecins de Molière pour donner l’illusion du caractère scientifique de leur diagnostic et de leur potion magique. On comprend que dans certaines disciplines des expressions d’origine anglaise puisse être utilisées quand il s’agit de caractériser des mots très nouveaux qui n’ont pas eu encore le temps d’être francisées. Par contre,  truffer un discours de locution anglaise pour faire sérieux relève d’une tartuferie linguistique. L’exemple le plus caractéristique est sans doute le mot de start-up nation ou start-up City. Esthétiquement, le mot est brillant mais on a bien du mal à en donner une définition. Exemple ce que dit Macron :

«  Une start-up nation est une nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une. » . Lors de la  campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait plaidé pour une économie tournée vers l’entrepreneuriat et l’innovation.

Traduit de l’anglais, le terme « start-up » vient de « startup company » et signifie société qui démarre. Il peut être défini plus précisément comme une jeune entreprise innovante – ou jeune pousse – dans le secteur des nouvelles technologies. Si le concept n’a pas de définition stricte, il suppose, outre l’utilisation de technologie nouvelle, une forte croissance potentielle, le besoin de financement élevé et un marché mouvant où les risques sont difficiles à évaluer. Bref tout simplement le monde entrepreneurial . En plus, avec un détournement sémantique quand il s’agit de smart city visant simplement à numériser des services publics.

On pourrait citer d’autres exemples d’utilisation de ce nouveau latin de messe qui permet aux technocrates de se donner à bon compte un vernis scientifique. De ce point de vue, Macron ne fait pas exception à la règle , c’est même le prophète de cette tartuferie sémantique.

 

L’Académie française a donc demandé, jeudi 21 novembre, aux pouvoirs publics de mieux respecter la loi Toubon de 1994 sur la défense de la langue.

Les violations répétées de la loi Toubon dénaturent notre langue, autant par l’invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu’ils entraînent de sa syntaxe. L’Académie française dans un communiqué adressé à l’AFP

« Fidèle à la mission qui lui a été confiée de veiller sur la langue française et de la défendre, l’Académie alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi », a souligné l’Académie.

Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l’opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d’être la langue vivante et populaire que nous aimons. L’Académie française dans un communiqué adressé à l’AFP

 

Dernière femme accueillie à l’Académie française, la philologue Barbara Cassin avait profité de son discours inaugural sous la Coupole pour fustiger en octobre pour fustiger le « global English » et plaider pour le plurilinguisme. « Nous voulons contribuer à fabriquer une Europe résistante, qui refuse de s’en tenir à cette non-langue de pure communication qu’est le global English », avait déclaré l’académicienne. « Nous refusons que nos langues, celles que nous parlons, le français, l’anglais lui-même (celui de Shakespeare, d’Emily Dickinson ou de Churchill), deviennent de simples dialectes, à parler chez soi », avait-elle ajouté.

 

Facebook, Instagram, tweeter (etc.) : le triomphe du nombrilisme

Facebook, Instagram, tweeter (etc.) : le triomphe du nombrilisme

 

Les réseaux sociaux constituent un formidable espace ou le pire côtoie le meilleur. Une source d’enrichissement extraordinaire, de débat aussi. Force est de constater cependant ces réseaux sociaux ont rendu possible le triomphe du nombrilisme. On se demande quelle valeur ajoutée personnelle ou collective on peut trouver à se photographier soi-même à adresser des messages creux, à diffuser sa vie personnelle sans contenu informatif réel sinon pour satisfaire un égocentrisme maladif qui traduit le recentrage général sur individualisme désuet ; Une sorte de narcissisme existentiel qui se satisfait par exemple d’appuyer sur un bouton « j’aime » pour avoir l’illusion d’exister dans une société pourtant de plus en plus virtuelle. Une manière sans doute de se rassurer. Je twette donc j’existe s’est substitué au cogito de Descartes. Bien sûr nombre applications sont autrement plus enrichissantes, plus utiles à la démocratie. Mais la masse des utilisateurs se centre sur les réseaux sociaux ; les internautes contente concernent un peu plus de la moiti de la population (95% en France ; 40 % de la population mondiale utilisent les réseaux sociaux (60% en France). En moyenne, les français consacrent une heure par semaine aux réseaux sociaux. La masse des connexions concerne ces réseaux (avec les sites commerciaux comme Amazon ou le Bon coin). Chez les jeunes, la dépendance est telle que la connexion avec ces réseaux sociaux est assurée 24 heures sur 24. Le smartphone est intégrée  comme une partie du corps à tel point que s’en séparer ne serait ce qu’une minute provoque un traumatisme. Le smartphone remplace le vide par le vide en substituant une virtualité sans beaucoup d’intérêt à une réalité socialement insignifiante. Le phénomène le plus remarquable c’est que c’est sur ce vide existentiel qu’ont prospéré, les plus grandes multinationales,  les grands groupes de numérique qui en profitent pour transformer cette agora en clientèle potentiel grâce à l’étalage existentiel des internautes.

L’Obamacare : le triomphe de l’incompétence Trump, selon la presse

L’Obamacare : le triomphe de l’incompétence Trump, selon la presse

Les bourses sont versatiles, c’est bien connu et c’est même sur ce caractère que les spéculateurs font leur business. L’euphorie d’après élection aux États-Unis semble maintenant doucement disparaître. Du coup, même  la bourse américaine s’interroge.  On avait sans doute trop misé sur l’effet immédiat des annonces intempestives de Trump dans tous les domaines et en particulier concernant la croissance. On prend maintenant conscience que Trump n’était pas du tout préparé à assurer les difficiles fonctions de président. En effet les premières mesures qu’il a souhaité prendre dans différents domaines se sont heurtés aux réalités voire ont été contestées  par la justice. Pas sûr qu’il puisse même mettre en œuvre le quart de ce qu’il avait annoncé. De plus Trump est  davantage dans une posture de candidat à l’élection que dans le positionnement de président en charge des responsabilités. Son amateurisme discrédite de plus en plus les retombées économiques des annonces de l’ancien candidat Les difficultés rencontrées par Donald Trump sur la réforme du système de santé Obamacare font peser un doute sur la capacité du président américain à faire passer à l’avenir ses autres réformes, notamment celle sur la fiscalité et les investissements la presse faiat un constat sans concession de incompétence de Trump.  Pour le New York Times, cette reculade du 45e président marque «le triomphe de l’incompétence». Et de souligner: «La politique récompense parfois les vantards et Trump est un fanfaron de première, mais quand il s’agit de tenir ses promesses, il est nul. La vérité? C’est un politicien complètement inapte à gouverner. Cela pose beaucoup de questions sur la direction que va emprunter notre pays. Si l’administration échoue sur la réforme du système de santé, quelle chance a-t-elle de mener jusqu’au bout un projet encore plus délicat comme la refonte de la fiscalité? Trump fait campagne en vantardise et gouverne en grandiloquence». De son côté le Washington Post titre «Trump apprend que l’art de la négociation n’est pas la même chose que l’art de mener». «Le président a appris une dure leçon: diriger ne se résume pas à trouver un accord», pointe le journal désavouant la stratégie du milliardaire qui a délivré un ultimatum «dramatique» en promettant de passer à autre chose si la chambre n’approuvait pas sa réforme de l’Obamacare. «En deux mois, l’Amérique a désormais une vision claire du style de gouvernance de Trump et ce dernier a désormais un bon aperçu de ce que c’est de gouverner : c’est dur, dur, dur. Et cela va devenir encore plus difficile si le président persiste dans ses tactiques de persuasion», prédit le journal. Sur la côte Ouest, les éditorialistes du Los Angeles Times s’amusent: «le président a récemment découvert que le système de santé était un sujet complexe, il sait désormais que légiférer l’est tout autant». Leur analyste politique remarque quant à lui que cet échec «n’est pas seulement une promesse de campagne non tenue mais un abandon d’un des dogmes du parti républicain. Le président comprend-il le poste pour lequel il a été élu? Une grande partie de ses responsabilités consiste pourtant à faire avancer son agenda au Congrès. Prompt à régler ses comptes sur Twitter, Donald Trump a répliqué, samedi midi, au camouflet qui fait la une de tous les journaux. Le chef d’Etat a promis «de faire exploser l’Obamacare et d’œuvrer à négocier un système de santé formidable pour le peuple».

Sondage : Marine Le Pen largement en tête ou le triomphe de l’ignorance

Sondage : Marine Le Pen largement en tête ou le triomphe de l’ignorance

 

 

Un nouveau sondage place Marine Le Pen encore davantage en tête devant Fillon et Macron (à égalité). D’une certaine manière, c’est le triomphe de l’ignorance, du racisme aussi. La conséquence d’une incompréhension totale des mutations en cours très complexe qui affectent  les domaines économiques, sociaux, technologiques et environnementaux. Du coup par paresse autant que par ignorance, nombre de Français adhèrent à l’analyse simpliste et caricaturale de Marine Le Pen qui promet tout à tout le monde. Une sorte de cocktail de mesures d’extrême-gauche, de socialisme, d’étatisme, de nationalisme et de xénophobie. Un breuvage imbuvable et mortifère mais qui plaît à une partie des électeurs qui font l’impasse sur l’analyse économique et les contradictions d’un programme qui conduira à la ruine du pays. Pas étonnant une étude du groupe Allianz a démontré que les Français occupaient la 19e place en Europe en matière de connaissances économiques et financières, y compris d’ailleurs pour la gestion de leurs finances personnelles. C’est d’ailleurs le drame de ce pays dans lequel les élus  politiques entretiennent des relations ésotériques avec l’économie. Et pour cause la plupart sont des professionnels de la politique et ignorent tout des réalités du monde de la production. D’une certaine manière ces politiques sont aussi à l’image d’une partie de l’électorat qui depuis 35 ans prête une oreille attentive aux promesses les plus illusoires. Rappelons-nous de l’époque Mitterrand qui a voulu faire une politique de relance par la demande et qui rapidement confrontée aux réalités a été contraint d’engager une politique d’austérité au bout de deux ans. Même chose pour les présidents qui ont suivi. Mais les contradictions et l’inefficacité de la droite comme de la gauche ne sauraient  cependant justifier le suicide économique vers lequel se précipitent certains Français avec le vote pour Marine Le Pen. Marine Le Pen est en effet toujours largement en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle et son retard par rapport à ses principaux concurrents pour le second tour diminue, selon un sondage OpinionWay-Orpi pour les Echos et Radio Classique publié lundi. Créditée de 27% des voix au premier tour, la présidente du Front national gagne un point par rapport à la précédente enquête, publiée vendredi, alors que François Fillon et Emmanuel Macron stagnent derrière elle à 20% d’intentions de vote chacun. Le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, est lui aussi stable à 16%, alors que le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, perd un point à 12%. Au second tour, Emmanuel Macron l’emporterait face à Marine Le Pen par 58-42 (contre 60-40 dans le précédent sondage) et François Fillon par 56-44 (57-43).

Débat « Loi Travail » : le triomphe démocratique d’Internet

Débat  « Loi Travail » : le triomphe  d’Internet

 

 

Il se passe sans doute des choses assez fondamentales en matière de fonctionnement démocratique avec la montée des réseaux sociaux sur Internet. Dernier exemple en date, la pétition lancée contre la loi qui ce matin 26 février avait recueilli près de 600 000 signataires et qui risque de dépasser 1 million d’ici quelques jours. Au-delà du nombre de signataires de cette pétition il faut prendre aussi en compte les innombrables prises de position réflexions, analyses développées  sur les sites d’internautes. Une autre manière d’exercer la démocratie qui rend un peu obsolète d’autres formes d’expression comme les manifestations voir les grèves mêmes si ces moyens peuvent se révéler encore utiles dans certains cas. Mais pendant que les syndicats pour une fois réunis éprouvent les pires difficultés à trouver les terrains d’entente nécessaires soit pour amender la loi sur le marché du travail, soit pour la rejeter entièrement, les citoyens peuvent en temps réel faire valoir leur point de vue. Le succès de la pétition mais aussi des sites qui ont contribué à l’appropriation de la problématique marquera de toute évidence une étape dans l’évolution de notre pratique démocratique. Le gouvernement l’a tellement compris qu’il a pris une initiative -inédite avec premier compte Twitter certifié dédié à … une loi Confronté à une forte mobilisation sur Internet – une pétition qui dépasse les 600.000 signatures et un appel à la grève lancé sur Facebook- contre son projet de réforme du Code du Travail, le gouvernement a voulu faire usage des mêmes armes en lançant un compte Twitter certifié « La loi Travail », instantanément moqué par les Internautes. Ce qui est en cause c’est à la fois le fond et la forme de cette loi travail. De toute évidence le gouvernement a fait une grave faute de communication en indiquant d’entrée que cette loi ne serait pas amendée et qu’elle ferait l’objet de l’application du 49-3, or cette loi est largement déséquilibrée, elle privilégie essentiellement la flexibilité au détriment de la sécurité. Elle manque surtout d’une vision globale sur l’évolution des conditions sociales. Une plus grande souplesse en matière de licenciement ne pouvant constituer le seul mode de régulation de conditions sociales qu’il convient cependant de faire évoluer.

Politiques : le triomphe des « dingos »

Politiques : le triomphe des « dingos »

 

Dans une période caractérisée par des mutations systémiques qui affectent tous les champs de la société, champs économique, social, environnemental, technologique et sociétal, la compréhension des transformations en cours exigerait d’accepter la complexité. Or cette complexité est anxiogène et beaucoup se réfugient  derrière des analystes simplistes voire mensongères. Les partisans de la raison trouvent peu d’écho dans l’opinion publique et au plan mondial les porteurs de vision caricaturale ont le vent en poupe. En vrac on peut citer Poutine, Trump, le dictateur coréen, Bachar al-Assad, Boris Johnson et en France, Marine Le Pen, Morano ou Mélenchon. Certes ils présentent  des caractéristiques différentes mais ils ont en commun l’outrance, la vulgarité et la radicalité. Extrémistes de droite ou de gauche mais qui finissent  sur certains aspects par se retrouver exemple concernant l’Europe, la lutte contre l’État islamique, les migrants, la Russie. D’une certaine manière au plan international émergent ce moment sur la scène politique les dingos. Des dingos manipulateurs dont le discours caricatural donne une légitimité aux plus bas instincts de l’humanité. Ce sont les chantres du déclinisme  qui prône le repli sur soi,  le transfert systématique de responsabilité sur autrui,  souvent le rejet de la différence. La plupart sont des exhibitionnistes notoires prêts à montrer leurs culs pour exister. Ils sont tristes, pitoyables, haineux sauf Boris Johnson ou Trump  qui eux   font dans le mode burlesque. Mais ces  dingos trouvent  des relais dans une opinion qui cherche des arguments simplificateurs et surtout des boucs émissaires. Pour Poutine les occidentaux sont responsables de la très grave crise économique et sociale qui secoue son pays. Pour Trump,  ce sont les migrants mexicains. Pour le dictateur coréen ce sont des États-Unis,  pour Bachar El Assad les occidentaux, pour Boris Johnson, Marine le Pen, Morano ou Mélenchon,  c’est la faute à l’Europe. Certes certains facteurs explicatifs peuvent être soumis à la discussion mais pas d’une manière aussi outrancière, simplificatrice et intolérante. À noter qu’au-delà du fond la plupart des intéressés présentent  des troubles caractériels qui permettent effectivement de les rattacher à la catégorie des dingos de la politique. Or dans l’histoire certain dingos ont laissé des traces tragiques.

Politiques : le triomphe des « dingos »

Politiques : le triomphe des « dingos »

 

Dans une période caractérisée par des mutations systémiques qui affectent tous les champs de la société, champs économique, social, environnemental, technologique et sociétal, la compréhension des transformations en cours exigerait d’accepter la complexité. Or cette complexité est anxiogène et beaucoup se réfugient  derrière des analystes simplistes voire mensongères. Les partisans de la raison trouvent peu d’écho dans l’opinion publique et au plan mondial les porteurs de vision caricaturale ont le vent en poupe. En vrac on peut citer Poutine, Trump, le dictateur coréen, Bachar al-Assad, Boris Johnson et en France, Marine Le Pen, Morano ou Mélenchon. Certes ils présentent  des caractéristiques différentes mais ils ont en commun l’outrance, la vulgarité et la radicalité. Extrémistes de droite ou de gauche mais qui finissent  sur certains aspects par se retrouver exemple concernant l’Europe, la lutte contre l’État islamique, les migrants, la Russie. D’une certaine manière au plan international émergent ce moment sur la scène politique les dingos. Des dingos manipulateurs dont le discours caricatural donne une légitimité aux plus bas instincts de l’humanité. Ce sont les chantres du déclinisme  qui prône le repli sur soi,  le transfert systématique de responsabilité sur autrui,  souvent le rejet de la différence. La plupart sont des exhibitionnistes notoires prêts à montrer leurs culs pour exister. Ils sont tristes, pitoyables, haineux sauf Boris Johnson ou Trump  qui eux   font dans le mode burlesque. Mais ces  dingos trouvent  des relais dans une opinion qui cherche des arguments simplificateurs et surtout des boucs émissaires. Pour Poutine les occidentaux sont responsables de la très grave crise économique et sociale qui secoue son pays. Pour Trump,  ce sont les migrants mexicains. Pour le dictateur coréen ce sont des États-Unis,  pour Bachar El Assad les occidentaux, pour Boris Johnson, Marine le Pen, Morano ou Mélenchon,  c’est la faute à l’Europe. Certes certains facteurs explicatifs peuvent être soumis à la discussion mais pas d’une manière aussi outrancière, simplificatrice et intolérante. À noter qu’au-delà du fond la plupart des intéressés présentent  des troubles caractériels qui permettent effectivement de les rattacher à la catégorie des dingos de la politique. Or dans l’histoire certain dingos ont laissé des traces tragiques.

Propos de Morano : un cocktail de ragots de bistrot ou le triomphe du populisme

Propos de Morano : un cocktail de ragots de bistrot ou le triomphe du populisme

Face au désarroi général d’un grand nombre de Français dans le domaine socio-économique voir sociétal, en comprend que les propos les plus populistes puissent avoir un écho favorable chez certains.  Peu importe d’ailleurs que ces propos soient inexacts, contradictoires, qu’ils  relèvent même simplement de la crétinerie  ordinaire, ils permettent de schématiser à outrance les situations et de trouver facilement des boucs émissaires. De ce point de vue, l’inénarrable Nadine Morano s’est faite une spécialité de l’outrance et de l’approximation. Elle mélange allègrement les questions de race, de religions, de couleurs de peau, d’ethnies sans grand scrupule d’autant que sa culture est plus qu’approximative ; des questions évidemment qui peuvent avoir des liens mais qui sont déformées et relèvent  de la manipulation. Il y a d’abord cette question de race, une expression couramment utilisée mais qui ne correspond à aucun concept scientifique puisque la race humaine est unique. On emploie le concept de race pour les chiens pas pour les hommes. Par ailleurs, il est clair qu’on ne saurait parler   de « race » unique puisque nos origines   sont multiples et cela depuis des siècles ; Morano elle-même descendante d’étranger a la mémoire et la culture courtes. Ses propos vont même au-delà de ce que pense le Front national. En vérité cette parvenue de la politique (elle dispose simplement d’un simple diplôme de vente) a effectué toute sa carrière dans  la politique ;  grâce à Sarkozy elle est curieusement parvenue aux plus hautes fonctions sans aucune compétence.  Du coup brusquement écartée de la direction des Républicains elle a décidé de mener bataille contre Sarkozy. Pour cela, elle a en nouveau enfourché le cheval de bataille de l’extrémisme le plus ignoble. Il y a sans doute chez elle des arguments politiciens mais le plus grave c’est que cette élue nationale ne comprend même pas le 10e des concepts qu’elle avance et de leurs conséquences.  Bref,  Morano c’est l’exemple même de la politique dans le caniveau ce qui ne l’empêche pas d’avoir le soutien d’une partie de l’opinion, elle-même complètement perdue par au rapport aux évolutions sans précédent que nous vivons sur le plan économique, social, technologique, environnemental ou sociétal.

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