Économie–Alerte sur la trésorerie des entreprises ( BCE)
L’inflation qui provoque l’envolée des taux crée évidemment de graves difficultés pour la trésorerie des entreprises. Des entreprises qui empruntent davantage pour compenser le manque de trésorerie mais qui en même temps font grossir leur dette au risque d’une crise financière. Un risque d’autant plus sérieux qu’il n’y a guère de perspectives de baisse des taux prochaines en Europe.
Les entreprises sont ainsi affronter à une sorte de montagne de dettes qui pourraient secouer les entreprises mais aussi éventuellement les banques comme cela a été le cas avec les difficultés des banques régionales américaines.
Dans son dernier rapport sur la stabilité financière, publié mercredi, la BCE alerte donc sur la «fragilité» du secteur, en raison du durcissement des conditions de crédit, de l’incertitude géopolitique et du ralentissement de l’économie.
D’aucuns pourraient juger curieux de voir la BCE s’inquiéter soudain des conséquences de la politique qu’elle a mise en œuvre depuis un peu plus d’un an, à savoir une hausse sans précédent des taux d’intérêt, passés de – 0,50 % à 4 %. C’est que, après sa première mission, consacrée à l’inflation.
Mais il y a sans doute à travers cette déclaration l’affrontement de deux postures sur l’évolution des taux. Certains au sein de la banque centrale européenne soutiennent que la lutte contre l’inflation est encore loin d’être gagnée et militent pour un maintien des taux actuels voir même pour la poursuite de leur hausse. À l’inverse, d’autres financiers se montrent très inquiets sur les conséquences de l’envolée des charges financières sur la croissance. À tout le moins, ils souhaitent une stabilisation des taux d’intérêt et même progressivement une régression.