Archive pour le Tag 'Trésor'

Enjeux et risques des cryptomonnaies d’après la direction du Trésor

 

Enjeux et risques des cryptomonnaies d’après la direction du Trésor

Les crypto-actifs désignent une multitude d’actifs hétérogènes, qui, s’ils servent assez peu de moyens de paiement, constituent une classe d’actifs de plus en plus répandue, soutenus par le développement d’un écosystème financier ainsi que l’émergence de la finance décentralisée. Pourtant, ils présentent différentes limites et risques pour les investisseurs, soulignés par les épisodes violents de correction engagés depuis un an, justifiant l’instauration d’un cadre réglementaire adapté.

 

d’après un note de la Direction du Trésor 

 

Les crypto-actifs, communément définis comme l’ensemble des actifs numériques reposant sur la technologie de la blockchain, se sont largement développés depuis plusieurs années, et désignent désormais une multitude d’actifs hétérogènes, dont le fonctionnement et les enjeux sont extrêmement divers. Au-delà des crypto-actifs issus des blockchains historiques, tels que le bitcoin et l’ether, une multitude de jetons (tokens), émis en général par l’intermédiaire d’applications plus ou moins décentralisées, contribuent au développement de l’écosystème. Par ailleurs, les stablecoins, dont la valeur est supposément adossée à d’autres actifs, se sont fortement développés et jouent un rôle pivot au sein du secteur en offrant des passerelles vers le secteur financier traditionnel.S’ils ne servent qu’assez marginalement de moyen de paiement, les crypto-actifs constituent une classe d’actifs pouvant offrir du rendement et de la diversification, au risque d’une forte volatilité. Ils sont également utilisés comme véhicules de transferts de fonds, notamment pour les transactions internationales. Un écosystème financier important s’est développé, favorisant l’arrivée des investisseurs institutionnels sur ce marché, en complément des investisseurs particuliers. Les crypto-actifs sont également au cœur du projet de finance décentralisée qui permettrait, selon ses promoteurs, de réduire les frictions liées à l’intermédiation.

Pour autant, le marché des crypto-actifs, qui a connu plusieurs épisodes de contraction depuis mai 2021, et dont la taille de marché a été divisée par trois depuis novembre 2021, est confronté à des limites persistantes – frais élevés et lenteur des transactions, coût énergétique, sécurité défaillante – qui entrave son développement. Par ailleurs, l’écosystème présente des vulnérabilités, liées à sa forte concentration, à des risques de liquidité élevés, et à une forte exposition au risque de marché, faisant peser des risques sur la stabilité financière, bien que la taille du marché reste modeste en comparaison des principales autres classes d’actifs (environ 800 Md$ en juin 2022 contre environ 25 000 Md$ pour la seule bourse de New-York ou 11 000 Md$ pour le marché de l’or).

L’encadrement du secteur, tel qu’engagé via la loi Pacte au niveau national, le règlement Mica en cours de finalisation au niveau européen, et différentes réglementations prudentielles, est indispensable pour offrir un cadre propice aux développements du secteur et des technologies liées, tout en protégeant les investisseurs et la stabilité financière, et en luttant contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

 

La véritable restitution du Trésor du Bénin : la démocratie

La véritable restitution du Trésor du Bénin : la démocratie 

Alors que nombre de gauchistes décoloniaux crient  victoire après la restitution de certaines œuvres d’art au Bénin, plusieurs avocats considèrent que la véritable restitution au peuple relève de l’État de droit et de la démocratie.

Notons que la restitution systématique des œuvres d’art créerait une pagaille monstre car tous les musées dans le monde détiennent des œuvres étrangères. À titre d’exemple citons le nombre incroyable de peintures impressionnistes françaises détenues dans des musées étrangers qu’il serait ridicule de revendiquer dès lors que sont organisés des prêts et des échanges entre pays

 

Tribune. 

 

Si la République du Bénin va enfin pouvoir récupérer des œuvres majeures de son patrimoine culturel dont elle fut spoliée des décennies durant, ce n’est pas tant le « trésor de Béhanzin » qui retient l’attention de la société civile, des journalistes politiques et des défenseurs des droits humains. Ces derniers s’inquiètent plutôt du sort d’un autre trésor sévèrement menacé au Bénin : celui des valeurs des droits humains, de l’Etat de droit et de la démocratie. Le peuple béninois doit se les voir restituer en urgence.

Derrière le décorum qui met à l’honneur des valeurs de justice, d’amitié et de respect mutuel dans les relations entretenues entre le Bénin et la France, et qui colorent les préparatifs des cérémonies de ces restitutions tant attendues, on entrevoit un paysage bien plus sinistre.

 

Dans le pays de l’ancien royaume d’Abomey, une chasse aux sorcières est à l’œuvre. Les opposants politiques, les journalistes, les défenseurs des droits humains et les intellectuels y sont arrêtés, sans mandat, sans motif, et sans juge, et détenus de manière cruelle. Ils n’ont commis ni crime, ni délit, mais ont osé exprimer une opinion dissidente, formuler une critique du régime, ou manifester leur intérêt pour participer activement à la vie politique.

Les voilà censurés, enfermés, menacés, par un gouvernement complexé et inquiet, qui jalouse, plus que tout, le monopole du pouvoir, le dogme du chef, et les dérives autoritaires. Entre les mains de leurs geôliers, ces intellectuels et dissidents sont exposés à l’arbitraire, dans le seul et unique but de les briser, socialement, politiquement et psychologiquement.

Le constitutionnaliste Joël Aïvo, professeur à l’Université d’Abomey-Calavi et intellectuel béninois engagé, fut arrêté et continue d’être détenu pour avoir osé exprimer des opinions politiques dissidentes et pour avoir lu à haute voix la Constitution du Bénin, dont il rappelait les garanties. Des opinions et des critiques, véhiculées par les médias français, qui ne furent pas du goût du régime justifièrent son arrestation brutale, suivie d’une détention à durée indéterminée, sans charges, sans motifs, validée par une institution judiciaire paralysée, asservie et incapable de regagner l’indépendance qui fait sa grandeur.

Aussi, pendant les cérémonies de restitution des trésors d’Abomey, celles et ceux qui chérissent les droits humains et les valeurs de l’Etat de droit poursuivront leur lutte, avec l’espoir que le bruit des réceptions diplomatiques ne masque point les souffrances de ces dissidents politiques bâillonnés.

Nous appelons chaque acteur, qu’il soit président, ministre, diplomate, conservateur de musée, journaliste, étudiant, impliqué ou observant ces cérémonies, à ne pas les oublier et même à les soutenir, et à solliciter, avec tact, force, insistance, la restitution du trésor de l’Etat de droit au Bénin. Cela exige à tout le moins d’organiser un autre type de cérémonie, à laquelle la communauté internationale peut contribuer : la libération des opposants politiques au Bénin.

Les cryptomonnaies visées par le Trésor américain

Les cryptomonnaies visées par le Trésor américain

Le Trésor américain envisage des mesures pour réguler notamment la spéculation sur les cryptomonnaies. Le Trésor américain veut d’obliger les intermédiaires financiers et les particuliers de rendre compte à l’Internal Revenue Service (IRS) de tout transfert de cryptomonnaie d’un montant égal ou supérieur à 10.000 dollars.

Le fisc américain prive ainsi cette forme de paiement d’un avantage par rapport aux monnaies ordinaires. Lorsque la régulation entrera en vigueur, employer le bitcoin, l’ethereum ou le litecoin, ne permettra plus de cacher des transferts d’actifs.

États-Unis : Yellen , la secrétaire au Trésor, essaye de rassurer sur l’inflation

États-Unis : Yellen , la secrétaire au Trésor, essaye de rassurer sur l’inflation

 

« .

Face aux conséquences possibles de l’immense plan de soutien à l’économie, la secrétaire au Trésor ,ancienne patronne de la banque centrale, tente de rassurer vis-à-vis de l’inflation. Elle relativise l’importance des aides à la reprise en indiquant qu’elle seront étalées sur une dizaine d’années et considère que la banque centrale a les moyens de faire face à une éventuelle réapparition de l’inflation.

De fait pour l’instant, l’inflation gagne surtout les matières premières dont la hausse est entretenue par les fortes commandes aussi bien de la Chine et des États-Unis où les croissances sont très dynamiques.

La secrétaire au Trésor a indiqué que la Réserve fédérale – qu’elle a dirigée entre 2014 et 2018 – surveillerait attentivement l’évolution des prix et disposait des instruments permettant de la contenir en cas de besoin.

« Je ne pense pas que l’inflation sera un problème mais si elle devient un problème, nous avons les outils pour la traiter. « . Or parmi ses moyens figure notamment la distribution de liquidités massives encore plus importantes pour éviter la hausse des taux. Mais à terme l’augmentation de ces liquidités ne pourra qu’alimenter un phénomène inflationniste.

Finances-trésor : La politique volontariste de Yellen inquiète les financiers

Finances-trésor : La politique volontariste de Yellen inquiète les financiers

Lors de son audition de confirmation au Sénat mardi, l’ancienne présidente de la Réserve fédérale, futur responsable du trésor a clairement indiqué que le législateur ( qui décide en dernier ressort contrairement à la France par exemple) devait se montrer beaucoup plus volontariste en matière de dépenses budgétaires. Yellen a même repoussé la problématique de l’endettement à plus tard. Elle a cependant évoqué un relèvement vraisemblable de la fiscalité des plus riches.  Cette question de la dette repoussée à plus tard et la perspective d’une fiscalité plus juste a créé des interrogations dans les milieux financiers.

Alors que le plan devrait fournir un coup de pouce critique à l’économie touchée par le coronavirus, les investisseurs ont déclaré que la relance massive pourrait également creuser des déficits déjà énormes et faire grimper les rendements obligataires, tout en alimentant un rallye qui, selon certains, a déjà gonflé les bulles dans divers actifs. D’autres aspects du plan de Biden, tels que l’augmentation des impôts sur les sociétés et les riches, ont également reçu un accueil mitigé.

« De toute évidence, elle estime que l’économie a besoin de cette aide et qu’il s’agit de convaincre le Sénat », a déclaré Peter Cardillo, économiste de marché en chef chez Spartan Capital Securities.  »Je crois qu’ils l’adopteront, nous verrons un autre gros paquet et c’est un positif à court terme mais un négatif à long terme. »

Depuis que les démocrates ont pris le contrôle du Sénat plus tôt ce mois-ci, ouvrant la voie à une plus grande relance, le S&P 500 a grimpé d’environ 2%, avec une force particulière dans les banques, les petites capitalisations et d’autres actions qui devraient bien performer dans une économie en amélioration.

Yellen a fait allusion à certaines des préoccupations à long terme du marché dans le témoignage de mardi, au cours duquel elle a exhorté les législateurs à augmenter les dépenses maintenant et à rembourser la dette plus tard.

«La trajectoire budgétaire à long terme est préoccupante. C’est quelque chose que nous allons examiner … Mais il est également important que l’Amérique investisse », a déclaré Yellen au Sénat. «Il est important de se rappeler que nous sommes dans un environnement de taux d’intérêt très bas.»

Yellen a également déclaré qu’elle convenait que la réduction de l’impôt sur les sociétés du président Donald Trump en 2017 avait amélioré la compétitivité des entreprises américaines et que Biden ne proposait pas de relever l’impôt des sociétés au niveau d’avant 2017. Mais elle a dit qu’il était également important que les entreprises et les particuliers riches paient leur juste part.

«En tant que secrétaire au Trésor, elle a un programme assez progressiste qu’elle espère vendre», a déclaré Jack Ablin, directeur des investissements chez Cresset Capital Management.

«Je pense qu’elle doit franchir une ligne fine entre se présenter comme un décideur politique sensé, mais en même temps embrasser les plans budgétaires assez ambitieux du président élu Biden.

En tant que chef de la Fed et vice-président avant cela, Yellen a présidé la banque centrale pendant une période de taux d’intérêt bas alors que l’économie sortait de la crise financière. Dans un mouvement qui pourrait saper toute critique à son encontre comme étant trop accommodante en matière de politique, elle était à la tête de la Fed lorsqu’elle a pris la décision controversée en décembre 2015 de relever les taux de zéro.

Après que le président Donald Trump ait fréquemment appelé à un dollar plus faible pour stimuler les exportations américaines, Yellen a évoqué mardi la position du Trésor sur le billet vert, affirmant que la valeur du dollar et des autres devises devrait être déterminée par les marchés et que les États-Unis devraient s’opposer aux tentatives d’autres pays à manipuler artificiellement les valeurs monétaires pour obtenir un avantage commercial.

Win Thin, responsable mondial de la stratégie monétaire chez BBH, a déclaré dans une note que le commentaire de Yellen sur la devise faisait partie d’un effort «destiné à signaler un large changement de politique de l’administration Trump sortante».

« Si rien d’autre, les marchés ne seront plus soumis à la volatilité liée aux tweets et c’est une bonne chose », a-t-il déclaré.

Janet Yellen, futur secrétaire d’État au Trésor veut une politique encore plus accommodante

Janet Yellen, futur secrétaire d’État au Trésor veut une politique encore plus accommodante

 

Janet Yellen, la candidate au trésor américain, veut encore i davantage de liquidités pour les États-Unis non seulement pour lutter contre la pandémie mais aussi pour soutenir l’économie et la transition écologique. Elle a aussi évoqué la lutte contre la concurrence déloyale de la Chine. Janet Yellen a donc exhorté les législateurs mardi à «agir gros» sur les dépenses de secours contre les coronavirus, arguant que les avantages économiques l’emportent de loin sur les risques d’un endettement plus lourd.

Les impôts sur les entreprises et les riches devront éventuellement augmenter pour aider à financer les plans ambitieux de Biden d’investissement dans les infrastructures, la recherche et le développement et pour la formation des travailleurs afin d’améliorer la compétitivité de l’économie américaine, a-t-elle déclaré aux membres du Comité sénatorial des finances.

Mais cela ne viendrait qu’après avoir freiné la pandémie de coronavirus, qui a tué plus de 400000 personnes aux États-Unis, et la dévastation économique qu’elle a provoquée.

Yellen, qui a parlé par liaison vidéo, a déclaré que sa tâche en tant que chef du Trésor sera d’aider les Américains à endurer les derniers mois de la pandémie alors que la population est vaccinée, et de reconstruire l’économie pour la rendre plus compétitive et créer plus de prospérité et plus d’emplois.

«Sans autre action, nous risquons une récession plus longue et plus douloureuse maintenant et des cicatrices à long terme de l’économie plus tard», a-t-elle déclaré.

Yellen a déclaré que l’allégement de la pandémie aurait la priorité sur les augmentations d’impôts, mais les entreprises et les riches, qui ont tous deux bénéficié des réductions d’impôts républicaines de 2017, «doivent payer leur juste part».

La France couvrira les coûts du reconfinement par des bons du Trésor !

La France couvrira les coûts du reconfinement par des bons du Trésor !

Curieux cette information du ministère des finances qui indique que les coûts supplémentaires entraînés à la crise sanitaire vont être financés par des bons du Trésor. Des dépenses supplémentaires qu’on évolue à 20 milliards d’euros. Or les bons du Trésor constituent des sortes d’emprunts à court terme d’une durée maximale d’un an qui sont mal adaptés à des coûts qui ne pourront s’amortir que sur des années. En clair, il  faudra d’autres modes de financement comme les obligations classiques pour rembourser les bons du Trésor qui ne constituent qu’une facilité de trésorerie. Le gouvernement français absorbera la pression supplémentaire que le reconfinement va exercer sur le budget 2020 par l’émission de bons du Trésor, a-t-on donc appris mardi de sources au sein du ministère des Finances.

Ce second confinement, décidé pour amortir la deuxième vague de l’épidémie de coronavirus, est entré en vigueur vendredi dernier et doit rester d’actualité au moins jusqu’à début décembre.

Il va entraîner au moins 20 milliards d’euros de dépenses supplémentaires pour l’Etat qui figureront dans le projet de loi de finances rectificatives présenté mercredi en conseil des ministres (le quatrième depuis le début de l’année).

A Bercy, on indique on indique d’ailleurs que des émissions obligataires compléteront l’addition.

“Sur les montant, les émissions de titres à moyen et long terme net de rachats devraient rester inchangées à 260 milliards d’euros. Les ajustements nécessaires se feront sur les autres moyens de financements, notamment à court terme”, dit-on à Bercy.

Le ministère des Finances s’attend désormais pour l’année en cours à un déficit budgétaire record à 11,3% du PIB et à une contraction de l’économie de 11%.

Réactiver le lien entre banque centrale et Trésor public

Réactiver le lien entre banque centrale et Trésor public 

Les économistes Jean-Michel Servet et André Tiran plaident, dans une tribune au « Monde », en faveur de l’application de la « théorie monétaire moderne » pour sortir du dilemme de la dette, et dont les propositions apparaissent comme les seules qui offrent une véritable issue à la crise.

Tribune. La plupart des contributions sur la crise économique actuelle et ses issues portent sur l’affectation des moyens à tel type de dépenses et d’investissements, en particulier pour répondre à la double contrainte de permettre la transition écologique et d’assurer la survie des activités, des entreprises et de la population qui subissent de fortes pertes de revenu.

Le financement par endettement à moyen et long termes implique un pari : celui que l’injection monétaire impulsera un rebond économique qui dégagera des ressources nouvelles et, par conséquent, des capacités de prélèvements fiscaux additionnels permettant de rembourser les échéances de la dette.

Mais on peut en douter : une large partie des dépenses financées a pour but, a priori louable, de couvrir des déficits publics et privés et de réparer des dégâts environnementaux, en résumé de maintenir les capacités de croissance potentielle, mais pas de les augmenter. Pas de surcroît de recettes fiscales en vue, donc.

Par ailleurs, ce déficit financier accru n’est supportable que si les taux d’intérêt demeurent faibles, voire négatifs, et parce que de nouvelles dettes semblent pouvoir remplacer indéfiniment les anciennes. Les plus lucides des observateurs, comprenant les risques de cette situation et l’impossibilité de s’en extraire, proposent alors que les banques centrales annulent les dettes qu’elles détiennent par les avances qu’elles ont faites aux Etats ; des dettes qui ne rapportent rien pour la plupart.

 

Cette annulation affecterait le bilan des banques centrales, mais pas leurs revenus. Toute annulation de dettes détenues par un acteur public augmente la capacité du débiteur à rembourser ses dettes, et agit donc de fait dans l’intérêt d’acteurs privés. 

Les partisans de cette annulation l’assimilent à la supposée générosité d’un « don ». Ils se réfèrent même à l’anthropologue Marcel Mauss (1872-1950), mais oublient une leçon essentielle de son Essai sur le don (1923-1924). Tout don appelle sous une forme ou une autre un contre-don et, pour l’illustrer, Mauss cite un proverbe inuit selon lequel « les dons font les esclaves comme les fouets font les chiens ».

On peut imaginer les négociations qui entoureraient ces annulations, et les contreparties en termes de politique sociale, économique, commerciale, monétaire et financière qui pourraient alors être exigées dans la gestion publique : le prix risquerait d’en être une régression sociale durable suivie de troubles politiques internes et extérieurs profonds.

Affaire Tapie : l’ancien directeur du trésor dénonce la décision scandaleuse de Lagarde

Affaire Tapie : l’ancien directeur du trésor dénonce la décision scandaleuse de  Lagarde

 

 

Plus le procès avance Christine Lagarde s’enfonce. L’ancien directeur du trésor, Bruno Bézard, a clairement mis en cause la responsabilité directe de Christine Lagarde. Christine complice de la volonté de l’Élysée, de Matignon et du gouvernement de faire un cadeau à Tapie pour le  soutien qu’il avait apporté à Sarkozy. Pour sa défense, Christine Lagarde renvoie la responsabilité à son directeur de cabinet, Stéphane Richard,  qui lui aurait dissimulé les éléments du dossier. Stéphane Richard, aujourd’hui PDG d’Orange, et qui a refusé  de témoigner au  procès. ! Une affaire qui souligne  les liens entre le milieu politique et le milieu financier. Si la responsabilité de Christine Lagarde est indiscutable c’est en raison aussi de son incompétence.  Faut-il rappeler qu’elle a été nommée  par hasard par Sarkozy de ministre des finances pour remplacer Juppé  qui a démissionné. Avocate d’affaires, elle  n’a aucune compétence  .  La seule qualité de cette avocate d’affaires qui ne connait rien à l’économie et n’a pas la moindre formation  c’est celle de parler parfaitement l’anglais. De quoi éblouir la classe  politique qui pratique la langue de Shakespeare comme jadis Yasser Arafat.  .  L’ex-directeur de l’Agence des participations de l’Etat (APE), dont l’hostilité à l’arbitrage Tapie est au coeur des accusations qui pèsent contre Christine Lagarde, s’est dit « choqué » mercredi de la rapidité avec laquelle la décision de ne pas engager de recours contre la sentence a été prise. L’ancien haut fonctionnaire, désormais associé dans un fonds d’investissement après avoir été directeur du Trésor, n’a pas mâché ses mots contre un arbitrage jugé « extrêmement dangereux », et pour lequel ses services ont « essayé de limiter les dégâts ». Il était cité comme témoin au procès pour négligences de la directrice générale du Fonds monétaire international. Celle qui était ministre des Finances à l’époque des faits est accusée d’avoir pris une décision « malvenue » allant à l’encontre « de l’avis répété » de l’APE et d’avoir renoncé de manière « précipitée » à exercer un recours contre la sentence. A l’APE, « nous étions absolument convaincus (…) que cet arbitrage était fondamentalement contraire aux intérêts de l’Etat », a déclaré Bruno Bézard à la barre. « Ne pas engager de recours était une erreur », a-t-il ajouté, se disant « plus choqué par la rapidité de renonciation au recours que par la rapidité de décision » d’entrer en arbitrage. « Devant une décision aussi scandaleuse (elle a accordé 403 millions d’euros à l’homme d’affaires avec les intérêts, NDLR), même si nous avions une chance sur 1.000 de gagner, il n’y avait que des avantages, et aucun inconvénient » à tenter le recours. Christine Lagarde dit s’être reposée sur son directeur de cabinet, Stéphane Richard, pour la décision d’entrer en arbitrage, mais avoir personnellement étudié de près la question du recours. Quand, le 28 juillet 2008, elle décide de ne pas s’y opposer, c’est pour faire « cesser l’hémorragie des honoraires » et « mettre un terme » à un contentieux vieux de 15 ans entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas, a-t-elle assuré mardi. Les frais d’avocats s’élevaient, pour la seule année 2005, à 32 millions d’euros pour le Consortium de réalisation (CDR), organisme chargé de liquider les actifs de l’ancienne banque publique, a-t-elle précisé. Mais cet argument a été mis à mal mercredi par Bruno Bézard. Le dossier Tapie n’était pas le seul, ni le plus onéreux, à générer des frais d’avocats pour le CDR, a-t-il souligné, estimant entre 1,2 et 2,3 millions d’euros les frais annuels pour ce seul dossier. Interrogé sur la raison pour laquelle il n’a pas, face à une décision lui semblant si contraire aux intérêts de l’Etat, essayé d’obtenir un rendez-vous auprès de la ministre des Finances, il a répondu : « je pense que ça n’aurait servi à rien puisque la décision d’aller à l’arbitrage était prise ou allait être prise. » « Une bonne partie de l’appareil d’Etat allait dans ce sens », a-t-il ajouté, évoquant « les membres de gouvernement, Matignon et la présidence de la République ». Nicolas Sarkozy était alors président, et François Fillon, son Premier ministre. La directrice générale du FMI, qui dit avoir toujours « travaillé en confiance avec ses équipes » et n’avoir reçu « aucune instruction », n’exclut pas d’avoir été « abusée ». Son ex-directeur de cabinet, désormais PDG d’Orange, soupçonné de lui avoir « dissimulé » des éléments « essentiels » du dossier, a refusé de venir témoigner mercredi à son procès. Tout en assurant ne pas vouloir se « dérober », il a mis en avant, par la voix de son avocat, la « contradiction » entre son statut de témoin devant la CJR et celui de mis en examen dans l’enquête toujours en cours sur l’arbitrage controversé. Mais pour l’avocat de Christine Lagarde, qui a fait remarquer qu’il se prononçait sur le fond du dossier dans une lettre refusée par la Cour mais diffusée dans la presse, son absence signe sa volonté « d’éviter de répondre » aux questions de la CJR. Deux autres personnes mises en examen comme lui pour escroquerie en bande organisée, ont témoigné mercredi. Le rôle de Stéphane Richard dans la gestion de l’arbitrage a été au coeur des débats mercredi, malgré son absence. « La façon dont le directeur de cabinet présentait le dossier semblait indiquer une volonté d’aboutir quoi qu’il arrive à un arbitrage dans le cadre d’une compréhension assez poussée des intérêts de Monsieur Tapie », a ainsi déclaré Bruno Bézard, disant avoir perçu des « promiscuités curieuses » dans cette affaire, dès 2007. « J’ai le souvenir que mes collaborateurs ont pu rencontrer Monsieur Tapie dans les couloirs du ministère, ce qui était un peu inattendu », a-t-il ajouté. Christine Lagarde a déclaré à plusieurs reprises ne pas avoir eu connaissance de toutes les notes de ses services (notamment de l’APE), ni avoir été au courant de toutes les réunions à ce sujet, y compris à l’Elysée. Son directeur de cabinet, chargé de ce dossier, jouait un rôle de « filtre », a-t-elle confirmé, indiquant qu’il gérait tous les dossiers « micro » quand elle s’occupait des questions « macro ». Un rôle inhabituel, à en croire l’un de ses prédécesseurs aux Finances, Thierry Breton. De son temps, « il n’y avait certainement pas de filtre », a-t-il témoigné à la barre. « Le directeur de cabinet était un chef d’orchestre », a-t-il ajouté, qualifiant le ministre de « patron de l’administration ».

(avec reuters)

Europe : risque de déflation (secrétaire américain au Trésor, Jack Lew)

Europe : risque de déflation (secrétaire américain au Trésor, Jack Lew)

« Le risque de faible demande et de déflation » en Europe « est une chose à laquelle ils doivent porter une grande attention », a affirmé M. Lew sur la chaîne d’informations économiques câblée CNBC.  Le secrétaire américain au Trésor a répété qu’en Europe les pays excédentaires, « notamment l’Allemagne » devaient « doper la demande ». « Il y a un problème de demande en Europe. Il y a un certain nombre de pays qui pourraient faire plus », a-t-il ajouté, saluant les projets de dépenses d’infrastructures en Allemagne.  M. Lew, qui s’exprimait à la veille des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington, a ajouté que les Etats-Unis étaient « un puissant vecteur » de la croissance de l’économie mondiale et « faisaient leur part du travail ».   »A l’aune des performances mondiales, la croissance de l’économie américaine fait très bonne figure », a-t-il ajouté, alors que le FMI prévoit une croissance du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis de 2,8% en 2014.

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