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Inflation: Toujours très haut niveau dans l’alimentaire

Inflation: Toujours très haut niveau dans l’alimentaire

Après être repassée en juin sous la barre symbolique des 5% pour la première fois depuis avril 2022, l’inflation a ralenti de nouveau en juillet, s’établissant à 4,3%, selon une première estimation de l’Insee. Par contre dans l’alimentaire les prix demeurent à un très haut niveau et explique en grande partie le tassement de la consommation.

Les prix alimentaires se tassent À un très haut niveau pour le quatrième mois consécutif, aussi bien du côté des produits frais (+10,4% sur un an après +11,2%) que des autres produits alimentaires (+13% après +14,1%). Les produits manufacturés ont également renchéri moins rapidement qu’en juin, notamment grâce aux soldes d’été. Leur coût a progressé de 3,4% sur un an contre 4,2% le mois précédent.

À l’inverse, les prix des services accélèrent légèrement (+3,1% sur un an après +3%) en cette période de vacances scolaires, tandis que ceux du tabac restent supérieurs de 9,8% à ceux pratiqués en juillet 2022, un pourcentage identique à celui de juin. «Sur un mois, les prix à la consommation seraient stables en juillet 2023, après +0,2% en juin», explique l’Insee.

De leur côté, la Banque de France comme l’Insee s’attendent à un ralentissement progressif de l’inflation d’ici la fin de l’année. Celle-ci atteindrait «4,4% sur un an en décembre».

Les faillites : Très forte hausse de 35%

Les faillites : Très forte hausse de 35%

Du fait du très fort tassement de la croissance qui pourrait même nous faire tutoyerla récession, les défaillances d’entreprises en France ont augmenté de 35% sur un an au deuxième trimestre, selon une étude publiée mardi par le cabinet spécialisé Altares.

Dans le détail, « si le bâtiment se maintient encore (mais pas pour longtemps) sous les seuils d’avant Covid, d’autres activités sont à l’inverse très durement impactées, en particulier celles en lien direct avec les consommateurs (habillement, soins, coiffure, etc.) », insiste le cabinet Altarès . « Plus de neuf procédures sur dix concernent des TPE (très petites entreprises de moins de 10 salariés), dont les trois quarts sont immédiatement liquidées », observe le directeur des études d’Altares, Thierry Millon.

Première conséquence de l’augmentation des faillites, le nombre d’emplois menacés par ces défaillances bondit pour sa part de 82,3% à 55.700 au deuxième trimestre 2023, bien au-dessus de la moyenne décennale de 42.609 emplois menacés par trimestre. Altares précise dans un communiqué que le seuil des 55.000 emplois menacés « n’avait plus été approché depuis le deuxième trimestre 2014 ».

Mais les statistiques de l’emploi pourraient nettement empirer avec le projet de loi dit « plein-emploi » puisque tous les bénéficiaires du RSA devront passer par  » France Travail » et être inscrits comme demandeurs d’emploi.

Aménagement du territoire -La domination croissante-des très-grandes-villes

Aménagement du territoire -La domination croissante-des très-grandes-villes


Le géographe Jacques Lévy et le spécialiste des mobilités Jean Coldefy présentent, dans une tribune au « Monde », une étude inédite qui mesure, à une échelle très fine, la présence réelle de la population sur le territoire français. Ils décryptent la force d’attraction de certaines villes, ainsi que des zones touristiques et de loisirs.

Qui habite où ? La réponse à cette question élémentaire était, jusqu’ici, loin d’être simple. On sait où les gens résident, grâce aux recensements. On sait aussi dans quelles communes ils travaillent, mais les déplacements professionnels, le temps partiel et le télétravail ne sont pas encore bien mesurés, tout comme les rythmes journaliers. Les enquêtes de mobilité donnent, sur des échantillons restreints, des informations à des échelles très larges. Ainsi, nous sommes incapables aujourd’hui de connaître précisément les déplacements, ce qui rend, par exemple, les politiques de mobilité particulièrement difficiles à élaborer.

Les enquêtes sont riches mais souvent floues dans le détail. Les données numériques massives sont, elles, plus précises et représentatives à des échelles fines mais moins riches. La rencontre de ces deux critères – richesse et précision – permet aujourd’hui d’assurer une rupture majeure dans la connaissance de la géographie de l’occupation des lieux. C’est ce que le projet La France habitée, porté par une équipe pluridisciplinaire, a permis de réaliser depuis le début de l’année 2022, en conjuguant le traitement de données des réseaux téléphoniques et des données statistiques.

Les informations des réseaux mobiles permettent de dire, avec une fiabilité d’un très bon niveau et une grande précision spatiale et temporelle, comment sont peuplées à tout instant les milliers de localités qui constituent un pays comme la France. Et ce, bien sûr, en respectant l’anonymat et la vie privée de ces habitants.

Pour tirer le maximum de ces données, qui couvrent la période août 2019-février 2023, notre équipe a défini un indicateur, l’« habitant.année », qui équivaut à la présence effective des personnes sur un lieu. On calcule, dans chacune des 50 000 petites unités géographiques (donc à une échelle bien plus précise que les communes dans les zones les plus denses), combien de personnes y ont séjourné en moyenne sur toute l’année. En effet, habiter, ce n’est pas seulement résider.

Territoires-La domination croissante-des très-grandes-villes

Territoires-La domination croissante-des très-grandes-villes


Le géographe Jacques Lévy et le spécialiste des mobilités Jean Coldefy présentent, dans une tribune au « Monde », une étude inédite qui mesure, à une échelle très fine, la présence réelle de la population sur le territoire français. Ils décryptent la force d’attraction de certaines villes, ainsi que des zones touristiques et de loisirs.

Qui habite où ? La réponse à cette question élémentaire était, jusqu’ici, loin d’être simple. On sait où les gens résident, grâce aux recensements. On sait aussi dans quelles communes ils travaillent, mais les déplacements professionnels, le temps partiel et le télétravail ne sont pas encore bien mesurés, tout comme les rythmes journaliers. Les enquêtes de mobilité donnent, sur des échantillons restreints, des informations à des échelles très larges. Ainsi, nous sommes incapables aujourd’hui de connaître précisément les déplacements, ce qui rend, par exemple, les politiques de mobilité particulièrement difficiles à élaborer.

Les enquêtes sont riches mais souvent floues dans le détail. Les données numériques massives sont, elles, plus précises et représentatives à des échelles fines mais moins riches. La rencontre de ces deux critères – richesse et précision – permet aujourd’hui d’assurer une rupture majeure dans la connaissance de la géographie de l’occupation des lieux. C’est ce que le projet La France habitée, porté par une équipe pluridisciplinaire, a permis de réaliser depuis le début de l’année 2022, en conjuguant le traitement de données des réseaux téléphoniques et des données statistiques.

Les informations des réseaux mobiles permettent de dire, avec une fiabilité d’un très bon niveau et une grande précision spatiale et temporelle, comment sont peuplées à tout instant les milliers de localités qui constituent un pays comme la France. Et ce, bien sûr, en respectant l’anonymat et la vie privée de ces habitants.

Pour tirer le maximum de ces données, qui couvrent la période août 2019-février 2023, notre équipe a défini un indicateur, l’« habitant.année », qui équivaut à la présence effective des personnes sur un lieu. On calcule, dans chacune des 50 000 petites unités géographiques (donc à une échelle bien plus précise que les communes dans les zones les plus denses), combien de personnes y ont séjourné en moyenne sur toute l’année. En effet, habiter, ce n’est pas seulement résider.

La domination croissante-très-grandes-villes

La domination croissante-très-grandes-villes


Le géographe Jacques Lévy et le spécialiste des mobilités Jean Coldefy présentent, dans une tribune au « Monde », une étude inédite qui mesure, à une échelle très fine, la présence réelle de la population sur le territoire français. Ils décryptent la force d’attraction de certaines villes, ainsi que des zones touristiques et de loisirs.

Qui habite où ? La réponse à cette question élémentaire était, jusqu’ici, loin d’être simple. On sait où les gens résident, grâce aux recensements. On sait aussi dans quelles communes ils travaillent, mais les déplacements professionnels, le temps partiel et le télétravail ne sont pas encore bien mesurés, tout comme les rythmes journaliers. Les enquêtes de mobilité donnent, sur des échantillons restreints, des informations à des échelles très larges. Ainsi, nous sommes incapables aujourd’hui de connaître précisément les déplacements, ce qui rend, par exemple, les politiques de mobilité particulièrement difficiles à élaborer.

Les enquêtes sont riches mais souvent floues dans le détail. Les données numériques massives sont, elles, plus précises et représentatives à des échelles fines mais moins riches. La rencontre de ces deux critères – richesse et précision – permet aujourd’hui d’assurer une rupture majeure dans la connaissance de la géographie de l’occupation des lieux. C’est ce que le projet La France habitée, porté par une équipe pluridisciplinaire, a permis de réaliser depuis le début de l’année 2022, en conjuguant le traitement de données des réseaux téléphoniques et des données statistiques.

Les informations des réseaux mobiles permettent de dire, avec une fiabilité d’un très bon niveau et une grande précision spatiale et temporelle, comment sont peuplées à tout instant les milliers de localités qui constituent un pays comme la France. Et ce, bien sûr, en respectant l’anonymat et la vie privée de ces habitants.

Pour tirer le maximum de ces données, qui couvrent la période août 2019-février 2023, notre équipe a défini un indicateur, l’« habitant.année », qui équivaut à la présence effective des personnes sur un lieu. On calcule, dans chacune des 50 000 petites unités géographiques (donc à une échelle bien plus précise que les communes dans les zones les plus denses), combien de personnes y ont séjourné en moyenne sur toute l’année. En effet, habiter, ce n’est pas seulement résider.

Numérique : l’État très en retard en matière d’effectifs

Numérique : l’État très en retard en matière d’effectifs

Après avoir recruté «en deçà des besoins» ces dernières années, la filière numérique de l’État «va devoir faire face dans les cinq prochaines années à un effort de rattrapage considérable», souligne jeudi un rapport rédigé par les services du ministère de l’Économie. Communiqué à l’AFP en marge du salon VivaTech à Paris, le document plaide pour que l’État recrute 2500 experts du numérique chaque année, «soit 50% de plus qu’actuellement». C’est seulement à cette condition que la France «pourra conserver la maîtrise de son activité numérique», largement externalisée. À l’heure actuelle, l’État emploie 21.000 experts du numérique dans des emplois civils, le ministère des Armées comptant pour sa part 28.000 spécialistes.

Selon l’IGF et le Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies, coauteurs du rapport, «l’ensemble des achats de l’État de prestations dans le domaine +informatique et télécom+ représente 3,2 milliards d’euros en 2021». «Au cours des quatre dernières années, ces achats ont augmenté au rythme moyen de 12% par an», indique encore Bercy. Si «le recours par l’État à des prestations intellectuelles informatiques n’est pas en soi une pratique anormale», les auteurs du rapport déplorent l’absence de doctrine «précise et opérationnelle» des pouvoirs publics en matière d’externalisation. Or «la mission estime qu’en moyenne, recourir à un prestataire est plus coûteux d’au moins 20% pour l’État que le recrutement d’un agent disposant des mêmes compétences». D’où son appel à réinternaliser les compétences, bien que l’État y soit «mal préparé» avec son image «peu avantageuse» d’employeur numérique et ses pratiques de fidélisation des agents accusant «un fort retard par rapport au privé».

Manque de médicaments : relocalisation très insuffisante

Manque de médicaments : relocalisation très insuffisante

Interrogée par Franceinfo, Nathalie Coutinet, économiste de la santé et autrice de L’économie du médicament (La découverte, 2018), analyse les solutions avancées par Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron a annoncé la relocalisation de 25 médicaments « dans les prochaines semaines ». Cela permettra-t-il d’éviter de nouvelles pénuries hivernales ?

Nathalie Coutinet : Non, car on a enregistré des pénuries pour environ 3 500 molécules cette année. Mais c’est un premier pas important pour sortir de la situation de pénurie pour un certain nombre de molécules dites « essentielles ». Selon la liste qui doit être dévoilée par le ministère de la Santé, il y a 450 molécules qui posent souci, donc 25 ou 50 molécules relocalisées, c’est insuffisant.

Les médicaments qui sont visés sont ceux qui ont manqué dans la période récente et qui, effectivement, sont importants. Concernant l’amoxicilline, citée par Emmanuel Macron, c’est surtout la version pédiatrique qui a manqué cet hiver, pour des raisons de cartonnage et de flacon. C’est pourquoi, même si relocaliser est essentiel, car le plus important dans la production de médicaments reste son principe actif, cela ne résout pas tout.

Quel regard portez-vous sur l’investissement de « plus de 160 millions d’euros » mis en avant par le chef de l’Etat ?

On ne sait pas de quoi sont composés et comment seront répartis ces 160 millions. De plus, comment sont financées ces relocalisations ? En partie par de l’argent public. Est-ce que les firmes vont mettre la main à la pâte ? Je n’en suis pas sûre.

Dans la liste énumérée par Emmanuel Macron, figurent des entreprises comme Sanofi et GSK. Ces mêmes entreprises ont délocalisé pour accroître leurs profits et les dividendes versés aux actionnaires. Pourquoi l’argent public viendrait financer ces relocalisations ? Néanmoins, si cet argent sert à financer des petits producteurs indépendants, ça pourra être intéressant de les inciter à continuer à produire sur le sol français et à rester sur ce territoire.

Le président de la République appelle aussi à « relancer la relocalisation et le renforcement des capacités de production au niveau européen »…

Le problème, c’est qu’en Europe, nous ne sommes pas autosuffisants en matière d’approvisionnement. De plus, la situation concernant la recherche et le développement se détériore à vue de nez en France et dans l’Union européenne. Le Vieux Continent n’est plus capable de découvrir des médicaments au même rythme que les Etats-Unis. Aujourd’hui, les molécules qui sortent sur le marché viennent principalement d’outre-Atlantique. Cela crée un phénomène de double dépendance.

Il est évident que la France ne peut pas relocaliser seule l’intégralité des 450 médicaments présents sur la liste du gouvernement. Ce ne serait pas intéressant économiquement, car d’autres pays européens disposent également de compétences pharmaceutiques. C’est pourquoi il faut absolument que les pays membres de l’Union européenne s’y mettent de manière coordonnée.

Taxation des très riches : ne pas refermer le dossier (Moscovici, Cour des Comptes)

Taxation des très riches : ne pas refermer le dossier (Moscovici, Cour des Comptes)


Le président de la Cour des comptes a exprimé, ce dimanche sur Radio J, sa volonté de voir émerger un véritable débat sur la question du financement de la transition écologique par une imposition plus forte sur les plus riches. Cette prise de position fait suite à un rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry qui propose la mise en place d’un prélèvement exceptionnel sur les 10% des ménages les plus aisés. Une proposition cependant vite balayée par le gouvernement.

Réinstaurer l’ISF, le scénario qui monte pour financer la transition écologique . L’idée semble donc économiquement envisageable et pour Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes « il ne faut pas enterrer ce rapport », a-t-il insisté sur Radio J, ce dimanche.

« Je ne vais pas dire que je suis d’accord avec la proposition fiscale, ce n’est pas mon rôle, mais je trouve qu’on évacue le débat trop vite », a-t-il regretté. « Il faut avoir un débat sur cette question, il ne faut pas l’évacuer d’un revers de main (…) Je ne suis pas en train de préconiser une imposition, je dis ‘ayons ce débat complètement et sans tabou’ », a-t-il complété.

Toujours sur les sujets fiscaux, Pierre Moscovici a alerté sur le risque de diminuer les impôts sans les compenser par des recettes équivalentes ou une réduction des dépenses publiques de même ampleur. « Nous n’avons plus aujourd’hui les moyens de baisses d’impôts sèches », a-t-il estimé, alors que le gouvernement a affiché son intention d’alléger la fiscalité sur les classes moyennes à hauteur de deux milliards d’euros.

Le gouvernement contre la taxation des plus riches pour financer la transition écologique
La question de taxer les plus riches pour le climat est parvenue aux oreilles du gouvernement mais ne l’a pas convaincu. Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu avait affirmé que le débat n’était pas « tabou », peu de temps après la remise du rapport. Mais dès le lendemain, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avaidit non en affirmant que pour financer les investissements nécessaires à la transition écologique, les impôts et l’endettement n’étaient « pas de bonnes options ».

Pourtant, le rapport offre une solution viable au casse-tête du financement public. Après avoir atteint 4,7% en 2022, le déficit public devrait légèrement remonter cette année (4,9%), avant de refluer progressivement à partir de 2024, pour atteindre 2,7% en fin de quinquennat en 2027. Illustration de ce contexte lourd pour les finances publiques, Bruno Le Maire a annoncé un tour de vis en gelant 1% supplémentaire des crédits de son budget 2023.

Lire aussiDette et déficit : comment le gouvernement veut « refroidir la dépense publique »

« Dans un tel contexte, le recours à une hausse temporaire des prélèvements obligatoires – en l’espèce de la fiscalité – ne peut pas et ne doit pas être exclu, assènent les auteurs du rapport de France Stratégie. (…) L’analyse économique montre d’ailleurs que la réponse optimale à des chocs exogènes prolongés sur la dépense publique est de les financer par des prélèvements exceptionnels et explicitement temporaires sur le capital. Ce choix répond par ailleurs à l’impératif d’équité. »

« D’ici à 2050, ce prélèvement pourrait représenter de l’ordre de 5 milliards d’euros par an, enfonce Jean Pisani-Ferry dans un entretien accordé au quotidien Le Monde. Ce n’est pas uniquement une question de ressources : il s’agit de convaincre les Français de ce que la charge est équitablement répartie. » La mesure permettrait même de récolter environ 150 milliards d’euros sur une période de trente ans. Pour rappel, les besoins de financement annuels pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont estimés à 2% du PIB, soit 65 milliards d’euros d’ici à 2030.

Mais, présentée telle quelle, cette piste apparaît encore bien floue, et ce, à plusieurs titres, à commencer par la cible visée.

« Au sein du Cercle des Fiscalistes, nous sommes plusieurs à considérer que cette mesure reviendrait, ni plus ni moins, à instaurer un impôt qui ressemblerait étrangement à notre impôt sur la fortune (ISF), a expliqué l’économiste Jean-Yves Mercier à La Tribune. Les chiffres qui ont été avancés dans le rapport montrent que cet impôt aurait une cible très large. »

L’optimisation fiscale des plus riches critiquée dans une étude
Cette proposition boudée pour le moment par le gouvernement est cependant d’autant plus reprise par des personnalités publiques françaises qu’un rapport de l’Institut des politiques publiques, publié début juin, affirme que les milliardaires ne sont imposés qu’à un barème de 26%, en moyenne, contre 46% pour les millionnaires.

Ces derniers bénéficient d’une fiscalité avantageuse car une grande partie de leur patrimoine est constitué de parts d’entreprises hébergées dans des holdings assujetties à l’impôt sur les sociétés de 33,33% contre plus de 45% si ces actions étaient détenues en propre et soumises à l’impôt sur le revenu. Résultat, d’après cette étude, les 378 ménages les plus aisés ne redonnent à l’administration fiscale que 2% de leur revenu économique global.

Lire aussi
L’astuce des milliardaires pour payer moins d’impôts

« C’est désormais prouvé, les milliardaires ne paient presque pas d’impôt », s’est empressé de réagir Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. « La note confirme la forte progressivité de l’impôt en France », a rétorqué, de son côté, l’entourage du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire qui ferme de nouveau la porte à tout retour d’un impôt sur la fortune (ISF).

Laurent Berger se prononce aussi pour la taxation des plus riches
Les propos de Pierre Moscovici font écho à ceux tenus par Laurent Berger. Dans une interview donnée vendredi soir au quotidien Le Figaro, le secrétaire général de la CFDT sur le départ a déploré que le rapport soit « déjà dans les tiroirs alors qu’il devrait être sur les bureaux. »

« Le gouvernement est enfermé dans son dogme de ne pas vouloir faire contribuer les plus aisés, c’est une erreur », a cinglé le patron du premier syndicat français.

(Avec AFP)

Antiquités: des meubles anciens très récents !

Antiquités: des meubles anciens très récents !

Dans les antiquités, le passé ce nourrit parfois du présent ! Ou comment faire du vieux avec du neuf et de l’unique avec du tout-venant? Antiquaire de renom et faussaire présumé, Jean Lupu est l’un des plus grands spécialistes du mobilier du XVIIIe siècle. Il va devoir répondre à la justice de ses agissements pour une période où il aurait inondé le marché de l’art de meubles trafiqués.

Durant plusieurs semaines, cet ancien grand marchand de la capitale, dont la réputation faisait venir dans sa galerie de la rue du Faubourg-Saint-Honoré une clientèle issue du monde entier, va être jugé à Paris à partir de ce lundi. Il est soupçonné d’avoir dupé de riches acquéreurs avec des bureaux, des commodes et des guéridons signés des plus grands ébénistes de l’époque, et qui n’auraient eu de vrai que le prix. Près de 3 millions d’euros pour une création attribuée à Charles Cressent, ce talentueux représentant du style Régence, 1 million déboursé pour un meuble de Joseph Baumhauer, l’un des plus grands artisans parisiens du règne de Louis XV.

Sondage Macron: Légère remontée à un niveau très bas !

Sondage Macron: Légère remontée à un niveau très bas !


Le chef de l’État enregistre enfin une légère remontée dans l’opinion. Ceci est sans doute le résultat des énormes efforts déployés par le président de la république pour tourner la page des retraites et multiplier les interventions de type campagne électorale. Reste que moins de 30 % des Français font confiance au chef de l’État pour régler les problèmes du pays.

Selon l’étude Elabe, le chef de l’Etat gagne 4 points, ce qui fait grimper à 29% le nombre de Français lui accordant leur confiance « pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays ». La défiance envers le président perd également en intensité, avec 64% des Français qui ne lui font « pas du tout » confiance, soit un recul de 6 points. Il s’agit du premier mois où Emmanuel Macron enregistre une baisse aussi sensible de cet indicateur depuis août 2022. Le président conserve une confiance solide de ses sympathisants (90% auprès des sympathisants Renaissance et alliés) et progresse au sein de l’électorat de Valérie Pécresse (42%).

Elisabeth Borne gagne quant à elle 2 points, mais reste faible, à 24 % de confiance. Il s’agit de l’une des cotes les plus basses enregistrées pour un Premier ministre d’Emmanuel Macron, relève Elabe.

Électricité : des tarifs très variables ?

Électricité : des tarifs très variables ?

Une récente étude de l’association de consommateurs CLCV s’interroge sur l’impact de la modulation des réacteurs nucléaires tricolores sur la facture des ménages. Elle soupçonne EDF de profiter de sa situation de monopole au détriment des intérêts des consommateurs.

Dans son étude publiée le 20 avril dernier et intitulée « La modulation du parc nucléaire est-elle à l’avantage des consommateurs ? », l’association CLCV s’est penchée sur les variations de la production nucléaire sur une période de dix ans (2012-2022) à partir des données publiées par le gestionnaire de réseau RTE. Elle constate « une certaine propension à ne pas être forcément au maximum de la production nucléaire » et estime que « cela a pu avoir un impact à la hausse sur le prix de gros » et, par ricochet, sur les factures d’électricité des particuliers.

Pas d’abus de position dominante d’EDF, selon la CRE

« Est-ce qu’EDF abuse de sa position dominante, » s’interroge Jean-François Carlier, délégué général de CLCV, contacté par La Tribune. « S’il était établi qu’EDF module sa production nucléaire pour faire monter les prix, ce serait sanctionnable », pointe le défenseur des consommateurs, qui appelle justement dans l’étude à ce que la « modulation soit contrôlée de manière plus minutieuse afin de prévenir de tout risque de modification de l’offre électrique à des fins hasardeuses ».

« En l’état actuel, nous ne pouvons dire en aucune façon que la modulation de la production du parc nucléaire menée par EDF est une situation d’abus de position dominante pour manipuler les prix au détriment du consommateur », garantit Dominique Jamme de la CRE.

« Si des opérations de modulation n’étaient pas réalisées [notamment l'été, ndlr], l’électricité ne serait pas disponible lorsqu’on en a le plus besoin [l'hiver, ndlr]. Cela fragiliserait alors le système électrique et contraindrait la France à importer plus d’électricité depuis les pays voisins, lors de période de pointe, ce qui coûte plus cher », ajoute-t-il.

Une explication « trop générale », qui ne satisfait pas l’association de consommateurs. « La CRE ne démontre rien en réalité. Il faudrait une démonstration chiffrée », maintient Jean-François Carlier, qui s’apprête à envoyer un courrier à la ministre de Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Dans son étude, CLCV ne donne, elle aussi, aucune estimation chiffrée de l’impact que cette modulation aurait pu avoir sur la facture des consommateurs. « Nous nous y sommes refusés. C’est trop compliqué et risqué. Nous voulions rester nuancés », explique Jean-François Carlier, qui ne manque pas toutefois d’évoquer une autre étude sur le même sujet, réalisée cette fois-ci par l’association UFC Que Choisir en avril 2018. Laquelle mentionne un surcoût, lié à la modulation nucléaire, de 2,4 milliards d’euros pour les factures des ménages. « A l’époque, il n’y avait eu aucune réaction d’EDF si ce n’est une attaque en justice pour diffamation », rumine Jean-François Carlier, qui plaide pour que cette problématique fasse l’objet d’un débat public.

Croissance États-Unis : très net tassement

Croissance États-Unis : très net tassement

Conséquence sans doute de la politique monétaire restrictive de la banque fédérale, la croissance aux États-Unis se tasse très sérieusement pour n’atteindre qu’autour de 1 % sur un an. Une évolution à observer de près notamment par l’union européenne car en général l’Europe suit avec un certain décalage les tendances américaines.

Sur les trois premiers mois de l’année, la croissance du PIB s’est établie à 1,1% en rythme annualisé, selon une première estimation publiée jeudi par le département du Commerce. Cela représente un fort coup de frein comparé aux 2,6% enregistrés sur le trimestre précédent mais également très en deçà des attentes des analystes, qui tablaient plutôt sur une croissance de 2% sur le trimestre, selon le consensus de Briefing.com.

«La croissance du PIB reflète une hausse des dépenses de consommation, des dépenses publiques et des exportations qui viennent compenser la baisse des investissements privés et immobiliers», a détaillé le ministère dans son communiqué, qui souligne également que la croissance subit l’effet d’une hausse des importations. Le déficit commercial s’est en effet creusé sur les deux premiers mois de l’année du fait d’une accélération des importations, notamment en matières premières et produits pharmaceutiques.

Par ailleurs, la consommation des ménages ralentti au fil des mois, reculant même en mars de 1%, alors que la confiance des consommateurs est elle aussi en baisse. Non sans raison: même si l’inflation a ralenti au point d’atteindre en mars 5% sur un an, soit son niveau le plus faible depuis presque deux ans, selon l’indice CPI, elle reste toujours trop élevée et pèse sur le pouvoir d’achat des ménages.

. Les taux d’intérêt au jour le jour sont désormais compris entre 4,75 et 5%, au plus haut depuis 2007, et devraient continuer à être relevés tant que l’inflation n’est pas revenue à 2%, la cible visée par la banque centrale américaine. «Nos données nous laissent à penser que le resserrement monétaire et les récentes tensions dans le système bancaire vont entraîner une légère récession, plus forte cependant que ce que nous avions anticipé jusqu’à présent», a souligné le chef économiste d’Oxford Economics, Ryan Sweet.

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Popularité: Pour Macron, la reconquête pourrait être longue, très longue

Popularité: Pour Macron, la reconquête pourrait être longue, très longue

Analyste politique et spécialiste des sondages, Gérard Le Gall, ancien conseiller auprès du Premier ministre Lionel Jospin, fut le seul à prévoir le risque d’une élimination de ce dernier au premier tour de la présidentielle, le 21 avril 2002. Vingt et un ans plus tard, un an après la réélection d’Emmanuel Macron à l’Élysée il revient dans le JDD sur la situation politique.

Fort de vos analyses, et notamment de celles des derniers sondages parus en vue de 2027 et avantageux pour l’extrême droite, considérez-vous que Marine Le Pen peut gagner ?
Même avec l’expérience acquise après trois tentatives, chacune marquant une sensible progression (2012, 2017 et 2022) et une nationalisation électorale, je ne pense pas qu’elle puisse l’emporter en 2027. Toutefois, après 2022, elle est entrée de plain-pied, pour la première fois, dans le champ du possible. Mais il y a loin entre le champ du possible et la certitude de victoire. Mon hypothèse stratégique, qui va guider la lecture du quinquennat, est à ce jour qu’elle atteindra le second tour, mais sans l’emporter. Une remarque néanmoins : si Jean-Luc Mélenchon, excellent candidat mais insuffisamment rassembleur, est au second tour, alors les pesanteurs peuvent jouer pour la candidate du RN.


Qu’est-ce qui est rédhibitoire au RN ?

Il me semble que, malgré des progrès d’image et des tests d’aptitude, la société française ne me paraît pas prête à ce qui s’apparenterait à une forme d’aventure. Principalement en raison des risques accrus, pour la France, en matière de crédibilité économique, des positions du RN sur l’Europe et les grandes questions internationales, et des risques accru, au regard d’un maintien de l’ordre public déjà bien fragile.

. Aujourd’hui, plus de vingt ans plus tard, le pronostic d’une Le Pen au second tour, voire élue, relève presque de l’évidence…
Oui, à l’écoute des médias, il apparaît que l’affaire est déjà jouée ! Je respecte les données sondagières. Je les ai toujours lues avec distanciation, et parfois à l’aune de certains questionnements, avec esprit critique. Les récentes enquêtes que vous évoquez ont été réalisées dans un contexte très particulier, marqué par un net fléchissement du Président, des zizanies multiples au sein de la Nupes, un désarroi de LR et, en contrepoint, une unité sans faille du RN derrière sa cheffe. Quant aux sondages actuels de second tour, pardonnez-moi, mais je n’y accorde pas le moindre crédit.

Emmanuel Macron semble tout de même au fond du trou en popularité…

Depuis 1958, tous les Présidents ont connu des situations difficiles, et parfois une forte altération de leur image. À ce stade, Emmanuel Macron ne connaît pas les niveaux les plus bas de son premier quinquennat, ni de ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. La moyenne de tous les baromètres publiés est de l’ordre de cinq points supérieurs à ses plus bas niveaux, fin 2018, au plus fort de la crise des Gilets jaunes. La relecture des sondages postérieurs aux grands mouvements sociaux – la grève des mineurs de 1963 sous de Gaulle, le mouvement social de 1995 sous Chirac et Juppé, celui de 2010 sous Sarkozy ou encore les Gilets jaunes – montre à chaque fois de forts reflux, puis des phénomènes de rémanence.

Peut-il rebondir ?
Le règlement de la question des retraites n’induira pas un retour de l’opinion à la situation antérieure. Il n’y a pas de fatalité. Mais la reconquête peut être longue. Au Président de trouver le bon rythme, les bons comportements et les bonnes décisions pour amorcer un processus vertueux.

Le macronisme peut-il survivre à Emmanuel Macron ? L’année 2027 sera-t-elle la fin d’une parenthèse ?
Je me méfie des mots en « isme ». Le gaullisme s’arrête le 27 avril 1969, avec le référendum ; le pompidolisme le 2 avril 1974, avec la mort du Président ; le giscardisme, le 10 mai 1981, et ainsi de suite… Si la majorité présidentielle est capable en vue de 2027 de s’unir derrière un candidat, seule condition pour être au second tour, et si ce dernier l’emporte, alors ce serait interprété comme un succès pour Emmanuel Macron, et une forme de survivance.

Le PS peut-il renaître de ses cendres ?
La situation actuelle et son effacement de l’histoire, au regard d’un passé pas si lointain, invite à s’interroger afin de savoir s’il est, comme jadis les radicaux puis le PCF, sur la pente d’un déclin historique, ou au contraire d’une longue phase conjoncturelle atone. Pour l’heure, son dernier congrès a illustré sa division en deux blocs antagonistes, selon que l’on incline vers la Nupes ou vers son émancipation. De récentes initiatives autour de Bernard Cazeneuve pourraient encore exacerber les tensions. Outre l’absence de leadership et d’identité politique affirmée, l’obstacle majeur pour le PS réside dans le fait qu’il a perdu le leadership de la gauche. Et que désormais, le centre de gravité idéologique de celle-ci apparaît depuis 2017 à la gauche de la gauche, chez LFI, le PCF et EELV.

En quoi la Nupes ressemble-t-elle à la gauche plurielle de 1997 ?
La gauche plurielle fut, contrairement à la Nupes, une construction patiente, entre le PCF, le PS et les Verts, pour l’élaboration d’un programme de gouvernement. À l’époque, cette stratégie a permis de l’emporter à l’issue d’une campagne derrière un leader incontesté, Lionel Jospin. La Nupes, partant d’un niveau bas, a gagné beaucoup de sièges, mais est restée très loin de la victoire. En 1997, on ne retrouvait pas de tentation de radicalité, ni de communication fracassante, mais un souci de respect des équilibres entre partenaires politiques. Cependant, malgré une bonne gouvernance et un bon bilan, la gauche plurielle a explosé à travers des candidatures très plurielles, in fine suicidaires, sans respect durant la campagne du travail réalisé en commun pendant cinq ans.

Le 21 avril est-il à vos yeux un accident de l’histoire, ou annonçait-il une évolution politique majeure ?

Oui, ce fut un accident de l’histoire. Il n’a pas été anticipé, et donc pas susceptible d’être régulé. L’événement a montré la puissance de la capacité du rebond du FN, trois ans après un lourd échec aux européennes de 1999. Seul Nicolas Sarkozy parviendra en 2007 à le faire fortement reculer. Quelques années plus tard, le FN, puis le RN, ont repris l’irrésistible marche ascendante. Vingt ans plus tard, un autre accident historique s’est produit à propos des législatives. Pour ma part, j’avais prévenu un ancien conseiller à l’Élysée, fin février 2022, pour lui dire que ces législatives seraient très difficiles. Le petit miracle de productivité électorale de 2017, l’effet de souffle, l’abstentionnisme différentiel pour les concurrents, ne se reproduirait pas cette fois. Il ne pouvait pas avoir une majorité absolue. C’était tout simplement impossible.

« Les échos »: un article vraiment très réac

Les échos: un article vraiment très réac

Le journal les Échos est sans conteste l’un des outils d’information les plus intéressants et les plus pertinents en particulier dans le domaine économique. Par contre, sur le plan politique, il est englué dans une vision patronale très réactionnaire. Témoin, cet édito à propos de la réforme des retraites, un papier qui sans nuance condamne tous les opposants à la réforme oubliant évidemment que Macron n’a pas tenu sa promesse de réforme des retraites universelle qui, elle, était davantage soutenue. Bref davantage du militantisme partial que du journaliste de la part des Echos.

Ne craignez pas une victoire des populistes en 2027, Marine Le Pen ou un autre : c’est fait. Après l’Italie, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la France est tombée sous leur régime. Il en est mille exemples, comme le livre antivaccins d’Alexandra Henrion-Claude, classé n° 1 des ventes d’essais. Ou les sondages qui montrent que les jeunes se défient de la science, pensent que l’élection de Biden a été faussée (33 %) et croient en l’occultisme. Mais c’est la réforme des retraites qui était « la grande épreuve ». Elle a été parfaitement réussie : victoire totale.

La colère a gagné, le sentiment du malheur et du pessimisme est porté en triomphe, tous les arguments de « l’élite », les faits et chiffres, les bonnes volontés de débat et de compromis, la démocratie représentative elle-même, ont été balayés comme faux, faux parce que ceux de l’élite. La haine construite de la personne d’Emmanuel Macron a servi de « cause finale ». Le tout avec la complicité active, quotidienne, systématique, de la majorité des journalistes.

Comme si les journalistes des Echos étaient neutres !

Le  » palmarès » juridique très spécial de membres importants du conseil constitutionnel

Le palmarès juridique de deux membres importants du conseil constitutionnel

Curieusement siègent au conseil constitutionnel non pas des juristes encore moins de véritables constitutionnalistes mais surtout des politiques. Pas étonnant puisque la plupart sont désignés d’une part par le président de la république, d’autres part par le président de l’assemblée et par le président du Sénat. On trouve ainsi plusieurs anciens ministres et même des anciens premiers ministres qui par ailleurs n’ont pas spécialement brillé sur le terrain juridique ainsi Alain Juppé a été impliqué dans plusieurs affaires et Fabius a été concerné par le scandale de l’affaire du sang contaminé. Comme spécialistes du droit, en fait mieux !

Rappel de faits dans Wikipédia

En juin 1995, Le Canard enchaîné révèle qu’Alain Juppé a signé, en janvier 1993, un document donnant l’ordre aux services du logement de la ville de Paris de diminuer de 1 000 francs le loyer de son fils Laurent, logé dans un appartement relevant des propriétés de la ville, rue Jacob. Par ailleurs, des travaux pour un montant de 381 000 francs sont réalisés dans cet appartement par la ville63. À plusieurs reprises, le ministère de la Justice tente d’empêcher le Service central de prévention de la corruption de rendre son rapport sur cette ristourne de loyer. Le rapport conclut au fait que cette opération peut relever d’un délit d’ingérence, mais la justice décide de ne pas poursuivre le Premier ministre.

En outre, Alain Juppé signe, en septembre 1990, un bail de location avec sa propre municipalité lui permettant de devenir locataire, dans cette même rue Jacob, d’un appartement de 189 m2 à un prix défiant toute concurrence*. Là encore, des travaux sont réalisés aux frais des contribuables, pour un montant évalué à plus d’un million de francs*. Il attend deux semaines avant de se justifier et refuse de s’excuser, affirmant rester « droit dans ses bottes ». Après trois mois de polémique, il décide de quitter son logement.

Une plainte pour « prise illégale d’intérêts » est déposée par l’Association des contribuables parisiens, créée ad hoc par Arnaud Montebourg, à l’époque jeune avocat et adhérent du Parti socialiste. Une information judiciaire est ouverte par le procureur de la République de Paris, Bruno Cotte, qui considère que le délit de prise illégale d’intérêts est établi66. Mais le procureur général près la cour d’appel de Paris, Jean-François Burgelin, controversé pour ses prises de position sur la corruption, publie un communiqué affirmant que l’infraction n’est pas constituée.
Ces affaires, qui éclatent quelques mois seulement après la campagne présidentielle de Jacques Chirac sur le thème de la « fracture sociale », ont un impact très négatif sur l’image d’Alain Juppé49.

En 1999, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt » pour des faits commis en tant que secrétaire général du Rassemblement pour la République et maire adjoint de Paris aux finances, de 1983 à 1995. Il est considéré comme un élément clé d’un système de financement occulte d’emplois au sein du RPR financés par la mairie de Paris et des entreprises désireuses de passer des contrats publics (sa secrétaire personnelle au RPR fut elle-même rémunérée par une entreprise, le groupe immobilier Ségur, puis par la ville de Paris).

Son procès pour prise illégale d’intérêts s’ouvre le 29 septembre 2003. Alain Juppé y affirme avoir pris connaissance du système d’emplois fictifs en 199368. Le 30 janvier 2004, il est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis et à une peine de dix ans d’inéligibilité69,70. Le tribunal juge notamment qu’Alain Juppé a « délibérément recouru à des arrangements illégaux » pour favoriser l’action du RPR, que la nature des faits était « contraire à la volonté générale exprimée par la loi » et qu’il avait ainsi « trompé la confiance du peuple souverain »71. La présidente du tribunal exige l’inscription de cette condamnation à son casier judiciaire.

L’appel interjeté par Alain Juppé immédiatement après sa condamnation a pour effet de suspendre l’application de cette décision jusqu’à l’arrêt de la cour d’appel de Versailles. Le 1er décembre 2004, celle-ci réduit la condamnation à 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité alors que le parquet préconisait une peine plus lourde. Pour ce faire, elle déroge à une loi votée en 1995 par la majorité RPR-UDF ayant conduit à une lourde condamnation d’Alain Juppé en première instance : de façon inédite, la cour d’appel n’applique pas cette automaticité légale et fixe elle-même la durée de l’inéligibilité en faisant usage de l’article 432-17 du code pénal relatif aux peines complémentaires.

Elle indique notamment :
« Il est regrettable qu’au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l’occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n’ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au Parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l’ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. Toutefois, M. Juppé s’est consacré pendant de nombreuses années au service de l’État, n’a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l’ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire. »

Alors que les journalistes soulignent ses agissements en tant que secrétaire général du RPR et adjoint aux finances à la mairie de Paris, une partie d’entre eux estiment qu’Alain Juppé « paye » pour Jacques Chirac, qui sera condamné à deux ans de prison avec sursis dans cette affaire en 201175. D’autres médias soulignent l’arrogance d’Alain Juppé durant ses deux procès. Celui-ci renonce alors à se pourvoir en cassation et démissionne de ses mandats de maire de Bordeaux et de président de la communauté urbaine.

L’affaire du sang contaminé vient aussi entacher le bilan du passage de Laurent Fabius à Matignon. Des retards dans la mise en œuvre de mesures préventives auraient entraîné la contamination par le virus du sida de patients ayant subi une transfusion sanguine. À la suite de la révélation de l’affaire en 1991 et de la déclaration de François Mitterrand du 9 novembre 1992 (« les ministres doivent rendre compte de leurs actes »), il demande la levée de son immunité parlementaire pour être jugé. Il est finalement relaxé du délit d’« atteinte involontaire à la vie » le 9 mars 1999 par la Cour de justice de la République, qui affirme, dans ses attendus .

Notons que cette course très spéciale de justice de la république qui juge exclusivement les anciens ministres est particulièrement laxiste vis-à-vis des délits des politiques. Ainsi elle n’a jamais pratiquement condamné sévèrement personne. Dernier exemple, celui de l’affaire Tapie ou Christine Lagarde alors ministre des finances a été exemptée de responsabilité pour avoir attribué abusivement 400 millions à l’intéressé et a fait l’objet simplement d’un froncement de sourcils appelé  » une certaine négligence » mais sans aucune condamnation !

Conclusion un conseil constitutionnel composé de personnalités sans réelles compétences juridiques et sans passé pouvant justifier leur intégrité.

Un autre exemple, une ancienne ministre inconnue, Jacqueline Gourault

En février 2022, Emmanuel Macron propose de nommer Jacqueline Gourault au Conseil constitutionnel. Cette proposition fait polémique sur les bancs de l’opposition de droite, car , Jacqueline Gourault n’est pas juriste. Pour le souligner, lors de son audition à l’Assemblée nationale, Guillaume Larrivé présente des questions pointues. À l’inverse, Philippe Bas (ancien président de la commission des Lois du Sénat), a précisé que « le Conseil constitutionnel n’a pas seulement besoin de juristes, mais aussi des personnalités qui connaissent la société française ».( son mari est éléveur de chevaux !)

Cette nomination est validée par le Parlement le 23 février 2022 par 41 voix pour, 31 voix contre et 4 abstentions (29 voix pour et 15 voix contre pour les députés, 12 voix pour et 16 voix contre pour les sénateurs). Elle prête serment le 8 mars 2022.

On pourrait encore continuer avec d’autres exemples d’incompétence juridique et de partialité politique.

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