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Ukraine: une très fragile trêve pendant les fêtes de Pâques

Ukraine: une très fragile trêve pendant les fêtes de Pâques

Le cessez-le-feu pour Pâques a été accepté par le président ukrainien mais avec le plus grand doute sur son effectivité. Il est clair que Poutine fait là une opération de communication sans doute pour faire oublier l’accentuation des bombardements et aussi ses obstructions permanentes à l’idée d’un arrêt des combats. Le président ukrainien propose d’étendre la trêve au-delà de dimanche. Il précise en revanche que des «assauts russes» et des «tirs d’artillerie» se poursuivent sur le front. Une alerte aérienne a été émise à Kiev.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné samedi à ses troupes d’observer un cessez-le-feu en Ukraine à l’occasion de Pâques, à partir de 17h00 (15H00 GMT ) et jusqu’à la nuit de dimanche à lundi, appelant Kiev à faire de même. «Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe déclare une trêve de Pâques aujourd’hui, de 17 heures (15h00 GMT, NDLR) à minuit entre dimanche et lundi (21h00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période», a déclaré le chef du Kremlin lors d’une réunion retransmise à la télévision russe. a averti d’une «menace de missiles».

«Si la Russie est prête à vraiment s’engager, l’Ukraine fera de même – ses actions reflétant celle de la Russie», a écrit le président ukrainien sur X, ajoutant qu’il proposait «d’étendre le cessez-le-feu au-delà du 20 avril». Il a toutefois souligné que «des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front».

Guerre Ukraine : des réunions à Paris très floues

Guerre Ukraine : des réunions à Paris très floues

Le gouvernement français se félicite de la série de réunions qui s’est déroulé à Paris entre Américains, ukrainiens et européens. Des réunions qui serviraient la cause d’une paix durable. Rien de très précis n’est cependant sorti sur le contenu et le calendrier d’un éventuel cessez-le-feu et encore moins sur un accord de paix.

Paris cependant salue un «excellent échange» qui a «permis de converger» en faveur d’une «paix solide»

La France a salué un «excellent échange» sur l’Ukraine jeudi à Paris dans un format «inédit» entre Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands, qui a «permis de converger» sur l’objectif d’une «paix solide» entre Kiev et Moscou.

«Nous avons déclenché aujourd’hui à Paris un processus qui est positif et auquel les Européens sont associés», s’est félicitée la présidence française à l’issue d’une série de réunions notamment autour d’Emmanuel Macron, du secrétaire d’État américain Marco Rubio et de Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump. Une nouvelle réunion des émissaires de ces cinq pays est prévue la semaine prochaine à Londres, alors que les Européens craignent depuis des semaines d’être mis à l’écart des négociations entre les États-Unis et la Russie.

Ukraine : des réunions à Paris très floues

Ukraine : des réunions à Paris très floues

Le gouvernement français se félicite de la série de réunions qui s’est déroulé à Paris entre Américains, ukrainiens et européens. Des réunions qui serviraient la cause d’une paix durable. Rien de très précis n’est cependant sorti sur le contenu et le calendrier d’un éventuel cessez-le-feu et encore moins sur un accord de paix.

Paris cependant salue un «excellent échange» qui a «permis de converger» en faveur d’une «paix solide»

La France a salué un «excellent échange» sur l’Ukraine jeudi à Paris dans un format «inédit» entre Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands, qui a «permis de converger» sur l’objectif d’une «paix solide» entre Kiev et Moscou.

«Nous avons déclenché aujourd’hui à Paris un processus qui est positif et auquel les Européens sont associés», s’est félicitée la présidence française à l’issue d’une série de réunions notamment autour d’Emmanuel Macron, du secrétaire d’État américain Marco Rubio et de Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump. Une nouvelle réunion des émissaires de ces cinq pays est prévue la semaine prochaine à Londres, alors que les Européens craignent depuis des semaines d’être mis à l’écart des négociations entre les États-Unis et la Russie.

État de droit : très faible participation aux manifestations gauchisantes

État de droit : très faible participation aux manifestations gauchisantes

Ce sont surtout des organisations très marquées à gauche qui ont appelé le 12 avril en faveur de la défense de l’État de droit. En fait une manifestation surtout anti rassemblement national.

En dépit de l’appel d’une quarantaine d’organisations dans la CGT la participation a été particulièrement faible un peu partout en France à tel point que les grands médias n’y consacrent souvent pas une ligne.

De ce point de vue les différentes manifestations sur ce thème auront reçu peu de soutien à droite comme à gauche en raison de la confusion du thème mais aussi des préoccupations des français sur bien d’autres sujets davantage prioritaires.

En réponse aux attaques lancées contre la justice – ayant condamné plusieurs reponsables du RN – associations, syndicats et ONG avaient lancé un appel à la mobilisation dans toute la France, ce samedi 12 avril.

Les rassemblements prévus, ce samedi 12 avril, dans plusieurs villes de France pour défendre « la démocratie » et l’ »État de droit » n’ont que faiblement mobilisé, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Après les attaques contre la justice ayant suivi la condamnation de plusieurs responsables du RN, au moins une quarantaine de manifestations étaient organisées à l’appel de plusieurs syndicats et associations.

À Paris, seulement plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à République vers 17 heures, a constaté une journaliste de l’AFP.

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Les manifestants brandissaient des pancartes « touche pas à mon état de droit », « démocratie menacée, réagissons », ou « menacer l’état de droit, c’est menacer la démocratie ».

Parmi ces organisations, SOS Racisme, France Terre d’asile, la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade, SOS Homophobie, Oxfam, Greenpeace ou encore la CGT et Solidaires.

Si les autres grandes centrales syndicales ne se sont pas jointes à l’appel (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC ou Unsa), les différentes formations de gauche ont, elles, répondu présentes.

Des manifestations concurrentes dimanche à la participation très moyenne

Des manifestations concurrentes dimanche à la participation très moyenne

Trois manifestations concurrentes auront lieu dimanche celle du rassemblement national pour protester contre les décisions de justice qui visent pratiquement à interdire à Marine Le Pen de se présenter aux élections présidentielles de 2027. L’autre en réplique en quelque sorte, celle de l’extrême gauche notamment des Insoumis et des Ecolos précisément contre l’extrême droite. Il y aura aussi le rassemblement de » Renaissance » prévue depuis longtemps et qui va se retrouve marginalisée entre les deux extrêmes

Si ces manifestations entrent dans le cadre normal de la démocratie, leur ampleur n’a pas à la hauteur de ce qu’espèrent leurs organisateurs. On pourrait même sans doute admettre que les participations ont été relativement faibles au regard des troupes que la rue rassemble assez régulièrement en France .

Si le trouble est certain du côté de militants du rassemblement national après la décision de justice négative concernant Marine Le Pen, il en va différemment de l’opinion qui ne s’est pas trop offusquée de la décision judiciaire brutale en première instance.

De la même manière et presque par résonance, il n’est pas certain que l’opinion publique se passionne pour manifester son opposition à l’extrême droite dans la rue.

D’autres sujets viennent sans doute en priorité chez les Français comme la question du pouvoir d’achat, de la sécurité, de l’Ukraine et des retraites.

La manifestation place de la République de l’extrême gauche se veut une réplique au «meeting de soutien à Marine Le Pen» organisé par le RN à partir de 15H00 de l’autre côté de la Seine, place Vauban, derrière les Invalides.

Enfin la manifestation de  » Renaissance » vise à relancer ce parti et en particulier la candidature de Gabriel Attal aux présidentielles

Politique de Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Politique de Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Tant au plan européen qu’au plan français les conditions de financement de la défense européenne paraissent particulièrement floues et insuffisantes en regard de l’enjeu. On parle de millions parfois de quelques milliards quand il en faudrait des centaines voire des milliers sur longue période en Europe.

Dernier exemple en date, la création prochaine d’un produit d’épargne avec mise de départ de 500 € minimum. En fait un placement presque classique sans avantage particulier et qui comprend même le risque d’une dévaluation du capital.

Le gouvernement a eu peur qu’on lui reproche de pomper l’épargne des Français. Il propose donc un fonds dont l’ampleur est insignifiante et qui n’est pas sans risque.

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a annoncé jeudi la mise en place prochaine de ce produit d’épargne par lequel les particuliers pourront financer des entreprises du secteur de la défense, qui devrait rapporter 450 millions d’euros.

Ce nouveau produit, dont les contours exacts sont encore en cours de discussion, permettra de placer au moins 500 euros et jusqu’à «quelques milliers d’euros». Les fonds seront bloqués «pendant au moins cinq ans», a précisé le ministre. «C’est du capital d’entreprise, il faut [le temps] que les entreprises montent en régime» avant de retirer l’argent investi, a-t-il justifié. Il n’a pas précisé le taux de rémunération de ce produit.

Ce fonds devrait « rapporter » 450 millions d’euros, soit moins d’un dixième des 5 milliards d’euros dont ont «à peu près» besoin les entreprises de défense, selon Éric Lombard. Sans parler évidemment des 50 milliards nouveaux qu’il faudra ajouter aux 50 milliards actuels par an destinés à la défense. On est loin du compte et le concept d’économie de guerre demeure très ésotérique.

Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Tant au plan européen qu’au plan français les conditions de financement de la défense européenne paraissent particulièrement floues et insuffisantes en regard de l’enjeu. On parle de millions parfois de quelques milliards quand il en faudrait des centaines voire des milliers sur longue période en Europe.

Dernier exemple en date, la création prochaine d’un produit d’épargne avec mise de départ de 500 € minimum. En fait un placement presque classique sans avantage particulier et qui comprend même le risque d’une dévaluation du capital.

Le gouvernement a eu peur qu’on lui reproche de pomper l’épargne des Français. Il propose donc un fonds dont l’ampleur est insignifiante et qui n’est pas sans risque.

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a annoncé jeudi la mise en place prochaine de ce produit d’épargne par lequel les particuliers pourront financer des entreprises du secteur de la défense, qui devrait rapporter 450 millions d’euros.

Ce nouveau produit, dont les contours exacts sont encore en cours de discussion, permettra de placer au moins 500 euros et jusqu’à «quelques milliers d’euros». Les fonds seront bloqués «pendant au moins cinq ans», a précisé le ministre. «C’est du capital d’entreprise, il faut [le temps] que les entreprises montent en régime» avant de retirer l’argent investi, a-t-il justifié. Il n’a pas précisé le taux de rémunération de ce produit.

Ce fonds devrait « rapporter » 450 millions d’euros, soit moins d’un dixième des 5 milliards d’euros dont ont «à peu près» besoin les entreprises de défense, selon Éric Lombard. Sans parler évidemment des 50 milliards nouveaux qu’il faudra ajouter aux 50 milliards actuels par an destinés à la défense. On est loin du compte et le concept d’économie de guerre demeure très ésotérique

La croissance allemande très menacée par les droits de douane américains

La croissance allemande très menacée par les droits de douane américains

 L’augmentation des droits de douane américain pourrait plomber la croissance outre-Rhin. Ainsi l’Allemagne pourrait tutoyer la stagnation économique en 2025.  a déclaré lundi le président de la Bundesbank, Joachim Nagel.

« Notre forte orientation vers l’exportation nous rend particulièrement vulnérables », a résumé Joachim Nagel dans un discours. « La production économique en 2027 serait inférieure de près de 1,5 point de pourcentage aux prévisions », a-t-il ajouté.

La Bundesbank prévoit une croissance de l’économie allemande de 0,2% cette année et de 0,8% en 2026, ce qui laisse entendre qu’un impact de 1,5% sur les trois prochaines années entraînerait une contraction plus importante de l’économie.

Les  modélisations de la Bundesbank basées sur les menaces tarifaires du président américain Donald Trump concluent que l’Allemagne pâtirait de telles politiques. Mais elles concluent aussi que les conséquences pour les États-Unis feraient plus que compenser tout impact positif des barrières commerciales.

Fabio Panetta, le gouverneur de la banque centrale italienne, a également déclaré samedi que les États-Unis seraient durement touchés.

Selon lui, la croissance du PIB mondial chuterait de 1,5 point de pourcentage et l’économie américaine de 2 points de pourcentage si les droits de douane évoqués par Donald Trump durant sa compagne étaient mis en place et suivi de mesures de rétorsion.

 

Réforme des retraites : « Reprise très courte des travaux « 

Réforme des retraites : « Reprise très courte des travaux « 

 

Il y avait des mots à ne pas prononcer à l’assemblée nationale lors du discours de politique générale du Premier ministre. La droite ne voulait pas entendre le mot abrogation, il n’a pas été prononcé. Le parti socialiste quant à lui souhaitait entendre le mot suspension, mot-clé également absents du discours de Bayrou. Les extrêmes de droite et de gauche qui souhaitaient l’annulation de la réforme n’ont pas été très satisfaits non plus. Le premier ministre a choisi une formule assez ambiguë qui vise à reprendre les travaux mais sans formellement suspendre. La réforme s’appuiera d’une part sur un constat objectif et complet de la problématique du financement effectuée par la Cour des Comptes. La discussion sera reprise par les partenaires sociaux avec évidemment la contrainte de ne pas dégrader l’équilibre financier. En cas de consensus, la réforme actuellement en cours pourra être modifiée. Finalement une sorte de suspension provisoire qui ne dit pas son nom et ne satisfait pas la plupart des députés. On peut par contre se réjouir de la remise dans le circuit du dialogue social méprisé par Macron.

Le gouvernement va «remettre en chantier» la réforme «vitale» des retraites adoptée sous Elisabeth Borne, sans la suspendre, estimant qu’une «fenêtre de tir» existe avant le passage de l’âge légal de départ à 63 ans fin 2026.

Une «mission flash de quelques semaines» va au préalable être demandée à la Cour des comptes, puis tout pourra être discuté «sans aucun tabou» y compris sur l’âge de départ, à condition que les propositions ne dégradent pas l’équilibre financier recherché. Alors que les partenaires sociaux seront réunis dès ce vendredi, il leur sera proposé «de s’installer dans les mêmes bureaux ensemble pendant trois mois, à dater du rapport de la Cour des comptes» pour travailler sur le sujet. Le premier ministre souhaite que la nouvelle mouture de la réforme puisse être soumise au Parlement lors du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, à l’automne prochain, «ou si nécessaire par une loi».

 

Politique-Un gouvernement Bayrou très provisoire ?

Politique-Un gouvernement Bayrou très provisoire ? 

François Bayrou a finalement dévoilé son gouvernement. Sur le fond, pas de grandes différences avec la ligne de son prédécesseur. Sur la forme, en revanche, des distinctions se dessinent, avec une volonté de se détacher de l’Élysée et de mettre l’accent sur l’autorité, au détriment des volets sociaux et économiques.

Décryptage avec Mathias Bernard, historien de la politique. Interview dans The Conversation 


Quelles sont les principales différences entre le gouvernement Bayrou et le gouvernement Barnier ?

Les différences ne sont pas évidentes. Il y a une continuité dans la sensibilité politique globale et dans la composition : sur quatorze ministres de plein exercice, sept faisaient déjà partie du gouvernement Barnier. La principale originalité est la primauté donnée au régalien. Dans l’ordre protocolaire, parmi les quatre ministres d’État qui arrivent en premier, trois sont relatifs aux fonctions régaliennes (Intérieur, Justice, Outre-mer). Cela traduit une volonté d’affirmer une forme d’autorité. C’est la marque de Bayrou, déjà imprimée dans la manière dont il s’est imposé comme premier ministre.

Le positionnement des ministères sociaux et économiques montre qu’ils sont au deuxième plan. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, est le sixième dans l’ordre protocolaire. Dans les gouvernements de la présidence Macron, l’économie était habituellement numéro deux. L’économie positionnée au sixième rang, confiée à un technicien, a fortiori dans le contexte budgétaire actuel, c’est un choix politique. Cela montre que ce n’est pas là-dessus que François Bayrou veut adresser des signaux à l’opinion. Par contre, l’éducation est le portefeuille numéro deux du gouvernement, c’est rare et c’est un choix personnel assumé par le premier ministre.

Il y a une autre nuance par rapport au précédent gouvernement : la recherche de cohérence. Le gouvernement Barnier a été marqué par une forme de conflit entre Didier Migaud à la Justice et Bruno Retailleau à l’Intérieur. Il y aura beaucoup plus de cohérence dans la politique conduite entre Gérald Darmanin et Bruno Retailleau.

Bruno Retailleau est le seul ministre dont le nom a été connu bien avant la composition de l’ensemble du gouvernement. C’était l’homme le plus à droite du gouvernement Barnier. Comment interpréter cet empressement à le reconduire dans ses fonctions ?

C’est une manière de donner des gages à l’électorat du Rassemblement national, un calcul politique pour obtenir une abstention la plus longue possible de la part du RN. Bayrou compte sur le fait que le RN n’osera pas recensurer rapidement un gouvernement, surtout avec la présence de Darmanin et de Retailleau. Cela peut fonctionner quelques mois.

En revanche, c’est un vrai problème de fonctionnement démocratique. Il s’agit d’un calcul politicien qui ne prend pas en compte la réalité politique du pays. Ce qui s’est exprimé au mois de juillet, c’est la victoire d’un front républicain. Logiquement, il aurait fallu avoir un gouvernement de front républicain. C’est ce qui a permis l’élection d’un certain nombre de députés. Un certain nombre de concessions ou de signaux sont adressés au Rassemblement national alors que ces forces avaient prétendu le combattre lors des élections législatives. Les leçons du scrutin de juillet n’ont jamais été tirées. On est sur une forme de déni de l’expression politique du pays.

Que penser du choix de Gérald Darmanin à la Justice  et d’Élisabeth Borne à l’Éducation ?

Ce sont des éléments de fragilité. Mais dans l’exercice de la composition d’un gouvernement, beaucoup de nominations ouvrent des brèches pour la critique. François Bayrou montre que ça ne l’arrête pas. C’est une manifestation d’autorité de sa part.

Concernant Élisabeth Borne, je pense que ce qui l’a intéressé, c’est d’abord d’avoir une femme. Quand on regarde le casting des quatre ministres d’État, on constate que cette partie du gouvernement s’est masculinisée (même si la suite du gouvernement est plus paritaire). Ensuite, il y avait ce souci d’avoir le maximum de poids lourds, une volonté de donner à ce gouvernement une image d’union nationale ou de défense républicaine : il s’agit de montrer que, dans la crise profonde que traverse notre pays, mais surtout notre système politique, le gouvernement rassemble des personnalités fortes, venues d’horizons politiques différents, mais unies par la volonté d’affirmer l’autorité de l’État républicain. Le fait qu’elle soit une ancienne première ministre a beaucoup compté. Enfin, il faut y voir une volonté d’affirmer l’autorité de l’État : c’est quelque chose qui est reconnu à Élisabeth Borne. Cette nomination va dans le sens de cette cohérence recherchée, en prenant le risque de l’impopularité.

 

Le gouvernement penche clairement à droite…

Il ne s’agit pas du tout d’un gouvernement équilibré, contrairement aux engagements initiaux du premier ministre. Ce n’est pas une surprise : cette dérive vers la droite est une évolution du macronisme depuis 2019-2020. Ce qui est appelé le bloc central s’identifie plutôt à une union allant du centre droit à une droite traditionnelle, conservatrice. Les « prises de guerre » affichées comme venant de la gauche n’en sont pas vraiment puisque que François Rebsamen ou Manuel Valls ont rompu avec le PS et ont appelé à voter Macron dès 2017. C’est l’aile gauche du macronisme, mais pas du tout un élargissement vers la gauche. C’est un gouvernement qui rassemble les différentes sensibilités du centre droit et de la droite, dans la continuité de ce qu’on voit depuis la réélection de Macron en 2022.

Le rapport de pouvoir entre le président et le gouvernement évolue-t-il avec cette nouvelle équipe ?

Le pouvoir n’est plus du tout à l’Élysée. Il est à Matignon, il est au gouvernement. Même si Macron s’était plaint de la volonté d’indépendance de Barnier, le gouvernement précédent ménageait les susceptibilités de l’Élysée. Les concessions faites à Emmanuel Macron sont beaucoup plus réduites dans ce gouvernement. Il n’y a pas une différence fondamentale de positionnement politique entre les deux.

En revanche, en termes de forme, on observe le retour de l’ancien monde. Une bonne partie des ministres qui composent ce gouvernement sont des personnalités connues : Borne, Valls, Darmanin, Retailleau, Catherine Vautrin, Rachida Dati, Rebsamen. Sur ces 4 ministres d’État, deux ont déjà exercé la fonction de premier ministre. S’il est parfois arrivé qu’un ancien premier ministre exerce des fonctions ministérielles (on peut penser à Michel Debré, Laurent Fabius, Alain Juppé ou Jean-Marc Ayrault), c’est la première fois depuis le gouvernement de Gaulle de 1958 qu’il y en a plusieurs : cela souligne à la fois le contexte de crise actuel et la volonté de rassembler au gouvernement des personnalités de premier plan. Il s’agit là d’un retour de l’incarnation politique en dehors du président de la République. Cette séquence politique traduit l’affaiblissement du rôle personnel du président de la République au profit du premier ministre et de son équipe.

En nommant un gouvernement avec des personnalités reconnues, François Bayrou essaie de faire peser la balance du côté du gouvernement par rapport au président de la République. C’est aussi une manière de rompre avec cette tendance du macronisme d’avoir plutôt des ministres technos assez peu connus, assez peu médiatisés, etc.

Ce gouvernement peut-il durer plus que celui de Barnier ?

A priori, on voit mal une gauche qui a censuré le gouvernement Barnier ne pas censurer le gouvernement Bayrou qui confirme, voire accentue, cet ancrage à droite. Aucun signal n’a été adressé à la gauche, alors même qu’une partie du PS et des écologistes s’étaient dits prêts à discuter d’accords de non-censure. C’était un choix dès le départ, y compris en annonçant, avant même que le gouvernement soit composé, la présence de Bruno Retailleau. C’était aussi une manière de fermer la porte à la gauche.

C’est malheureux à dire, mais la clé de la stabilité ou non de ce gouvernement est entre les mains du Rassemblement national. La question est de savoir si Marine Le Pen et Jordan Bardella ont intérêt à faire tomber ce gouvernement. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas, le RN ne va pas courir le risque d’être accusé d’alimenter l’instabilité. Ce gouvernement peut tenir deux, trois ou quatre mois. Au-delà, ça me semble difficile.

Quelles sont les sorties de crise possibles pour éviter d’avoir des gouvernements qui durent trois mois, à répétition ?

Il y en a deux. La première supposerait une volonté de l’ensemble des acteurs de tirer les leçons de l’élection de juillet 2024, c’est-à-dire de constituer un gouvernement qui soit à l’image, non pas du premier tour des législatives ou de ce qu’aurait souhaité Emmanuel Macron, mais à l’image du second tour : un gouvernement de front républicain allant de LFI jusqu’au bloc central, puisqu’au niveau de l’électorat, c’est ce rassemblement d’électeurs qui a permis l’élection des deux tiers des députés.

Pour l’instant, cette traduction en majorité gouvernementale de ce qui a été une majorité électorale n’est pas possible pour des raisons qui tiennent aux choix du président – qui refuse de composer avec une partie de la gauche, mais également pour des raisons qui tiennent au positionnement de la France insoumise, laquelle estime que c’est le nouveau Front populaire qui a gagné l’élection, ce qui n’est pas non plus vrai.

La seconde solution de sortie de crise est une nouvelle dissolution de l’assemblée. Ce n’est pas possible avant le mois de juillet prochain.

Macron désormais très seul

 Macron désormais très seul

Après la chute de Barnier et la nomination de Bayrou, le président de la république se trouve encore plus isolé d’après le directeur de Taddeo, Julien Vaulpré dans  » La Tribune ».

par  Julien Vaulpré, Emmanuel Marcon a estimé, à tort, que Michel Barnier allait pouvoir se maintenir au pouvoir grâce au front républicain. Il en paye aujourd’hui les conséquences. Rencontre avec le directeur de Taddeo.

 

JULIEN VAULPRÉ — Le gouvernement Barnier était, dès sa conception, trop paradoxal pour durer. Après le ratage de la dissolution, le président a feint de croire qu’il avait encore la main en désignant un Premier ministre de son choix, ou en tout cas qui lui convenait, alors qu’en réalité celui-ci devait être le résultat du Parlement. Emmanuel Marcon a estimé, à tort, que Michel Barnier allait pouvoir se maintenir au pouvoir grâce au front républicain et en comptant sur la crainte de l’opposition d’apparaître irresponsable. L’attelage s’est fracassé sur le budget. Avec François Bayrou, l’équation est strictement identique. Le choisir, c’est croire à l’expérience acquise dans les contre-allées du pouvoir (en quarante ans de vie politique, il n’a été ministre que quatre ans). Le leader du MoDem connaît avant tout les jeux électoraux plus que le fonctionnement de l’État.

 

De quels points d’appui François Bayrou dispose-t-il néanmoins ?

Pour se différencier, il mise sur trois éléments. Tout d’abord, son ancrage politique, lui permettant d’incarner à lui seul le grand centre, l’UDF des « deux Français sur trois », même si, historiquement, c’est contestable, car cette partie du centre ne s’inscrit pas dans la filiation gaulliste et François Bayrou lui-même a fait preuve d’une bienveillance active envers l’extrême droite (il a aidé Marine Le Pen à obtenir ses signatures pour se présenter à la présidentielle de 2022 et a pris sa défense lors du procès des assistants européens du FN). Il est ainsi loin d’être le point médian du paysage politique reflétant la République et la morale dont il prétend être le meilleur défenseur.

Le RN a pour seule stratégie d’attendre que les institutions lui tombent dans la main.

Deuxième point d’appui : son enracinement dans les territoires, à Pau, en prônant un programme décentralisateur, une sorte de « majorité des territoires » pour contourner le Parlement, avec les élections municipales de 2026 dans le viseur. En quelques heures, cet avantage semble s’être transformé en boulet, avec son déplacement en Falcon pour siéger au conseil municipal de Pau, alors qu’à l’autre bout du monde un territoire français n’avait jamais connu un tel drame. Troisième point : il souhaite mettre en avant une longue expérience et s’appuyer sur elle afin d’incarner une figure d’autorité morale et républicaine lui permettant de rudoyer le président et d’occuper son terrain avec une image paternaliste.

Son duo avec Emmanuel Macron peut-il fonctionner ?

François Bayrou n’a qu’un moyen d’y parvenir : réussir le tour de force d’un vote de confiance au Parlement. Alors, il pourra créer un rapport de force face au président. Si ce n’est pas le cas, les deux têtes sont condamnées à s’affaiblir mutuellement. La condition du succès, ce serait au contraire de trouver un modus vivendi, un partage clair des tâches, un récit complémentaire susceptible de rassurer les Français et capable d’enrayer la spirale d’instabilité. Pendant ce temps, la situation du pays se dégrade vite, très vite. Les Français s’inquiètent, leur désintérêt pour la politique s’accroît et leur moral plonge. Les dirigeants étrangers nous jugent sévèrement, les marchés nous sanctionnent et les dirigeants économiques risquent de commencer à regarder ailleurs.

Dans quelle mesure Emmanuel Macron est-il affaibli ?

Désormais, le président est seul face aux Français. Sans parti, sans affidés, sans son socle idéologique hormis « le pragmatisme » brandi à tout va, il n’a plus aucun amortisseur. Certes, les fins de second mandat sont souvent crépusculaires, cruelles et se gèrent avec des solutions d’attente et de succession. Mais dans le contexte actuel, c’est très différent. Le président a pris une initiative – la dissolution - incompréhensible et désastreuse, donc la pression sur lui est remarquablement forte, et la petite musique des appels à sa démission, pour transformer la crise politique en crise de régime, va s’amplifier.

 

A-t-il des atouts pour s’en sortir ?

Le président n’est pas dépourvu de moyens d’action : dissolution, nomination, référendum. Le plus difficile, c’est de prendre un nouveau risque – ce qui est audacieux – et de se réinventer – cela semble difficilement plausible. Jusqu’à aujourd’hui, aucun président n’y est parvenu, enfermé dans la fonction, trop soucieux de son statut, de la perception de son bilan, du fantasme de la trace laissée dans l’Histoire. Emmanuel Macron, par sa jeunesse, par son audace, pourra peut-être trouver les ressources d’un second souffle. Les Français demandent pour y croire un acte de contrition, un changement de cap et une autre pratique des institutions. Est-ce possible ?

Le macronisme n’est-il qu’une parenthèse ? Va-t-on assister à un retour du clivage droite-gauche ?

Aujourd’hui, tout le paradoxe, c’est que d’un côté le paysage politique français confirme le discours macroniste, avec trois blocs incompatibles, mais que de l’autre cette analyse est parfaitement invalidée en réduisant le centre à une minorité impuissante. Le bloc macroniste demeure un matériau très friable avec des courants antagonistes et des projets présidentiels concurrents. Mais c’est encore là que se fait la politique de la France. C’est là aussi que la mobilité est la plus grande, à l’avantage autant qu’au détriment du centre, d’ailleurs.

 

Réveil de la social-démocratie ? Amarrage des Républicains au macronisme ? Quel est pour vous le mouvement le plus structurant de cette année ?

Dans une année globalement déstructurante, c’est le Nouveau Front populaire qui a créé la surprise en bricolant une union électorale inespérée dans des délais très brefs, contrecarrant une partie du calcul présidentiel, fondé sur l’effet de sidération puis de mobilisation. Le bloc de gauche qui en résulte est à la fois rééquilibré avec un PS plus fort et plus explosif, tout l’effort portant sur le contrôle étroit de la fraction socialiste, grâce à la discipline du scrutin majoritaire.

Où en est le RN ?

Le bloc autour du RN est le plus compact, c’est du granit. Il a pour seule stratégie d’attendre que les institutions tombent dans sa main. C’est une stratégie gagnante depuis un moment déjà, mais dangereuse, aussi, dans un temps de surenchère populiste mondiale où la dédiabolisation du RN laisse un flanc droit de plus en plus dégarni et susceptible d’être contourné par un personnage trumpien. Tenir un ordre de bataille large sans dégarnir aucun de ses flancs : voilà un défi majeur pour Marine Le Pen, surtout fragilisée par une potentielle inéligibilité.

 

Quel est, pour vous, le principal point de clivage structurant le paysage politique ?

Les études d’opinion invitent à se méfier des lectures trop binaires, nationalistes contre progressistes, bas contre haut, ruralité contre métropoles, diplômés contre non-diplômés. La réalité politique et sociale nouvelle de la France, c’est justement mille clivages – sociaux, culturels, générationnels, territoriaux – qui, mis en résonance les uns avec les autres, créent de l’éruptivité et de l’imprévisibilité. Chaque crise des vingt dernières années a laissé sa plaie dans la société : subprimes, crise migratoire, Gilets jaunes, Covid, banlieues. Le seul point commun, c’est le sentiment général d’une perte de contrôle au moment précis où le monde suscite le plus grand désarroi. Avec la dette, l’inflation, et plus encore les défis générationnels devant nous que sont le climat, l’IA, la rivalité sino-américaine, nous avons l’impression d’être spectateurs de notre propre effondrement.

Censure : Macron très critiqué à l’étranger

 

 

D’après Franceinfo, la presse étrangère se montre très critique après le vote de censure qui prive la France d’un gouvernement. La responsabilité de Macron est largement mise en cause. 

Un président « qui fait face à la pire crise politique » en France. C’est ainsi qu’Emmanuel Macron est représenté par le quotidien britannique The Guardianet le reste de la presse européenne. Macron fait désormais figure de saboteur de la Ve République », souligne le Süddeutsche Zeitung . « Les élections ont laissé un Parlement fragmenté, sans majorité, conduisant le pays à l’incertitude, ce qui se reflète dans la crise actuelle », explique de son côté El Mundo.

Outre-Manche, The Independant(Nouvelle fenêtre) évoque un président « affaibli », pris au piège de sa propre stratégie « avec sa décision malheureuse de convoquer des élections anticipées en juin ». Le journal britannique pointe du doigt des « troubles politiques en France » qui tirerait l’Union européenne vers le bas, « quelques semaines avant le retour de M. Trump à la Maison-Blanche ».

 

Économie Chine –très petite reprise dans l’activité manufacturière

Économie Chine –très petite reprise dans l’activité manufacturière

Une très petite reprise de l’activité manufacturière en Chine cependant insuffisante pour empêcher le tassement mondial général surtout compte tenu des incertitudes géopolitiques 

L’activité manufacturière en Chine a progressé en novembre pour le deuxième mois consécutif.

L’indice PMI manufacturier officiel s’est établi à 50,3 en novembre contre 50,1 le mois précédent, soit au-dessus du seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.

L’indice est également supérieur au consensus, qui ressortait à 50,2.

S’agissant du secteur des services, l’indice PMI officiel s’est établi à 50,0 le mois dernier, contre 50,2 en octobre.

D’après les données officielles, le PMI composite est ressorti à 50,8 en novembre.

 

Politique de Défense: Des capacités européennes très insuffisantes

Politique de Défense:  Des capacités européennes très insuffisantes

Les menaces militaire désormais très claires de Poutine vis-à-vis de l’Europe reposent évidemment la question de la stratégie de défense commune. Quantitativement et qualitativement, les capacités de défense de l’Europe face notamment à la Russie paraissent notoirement insuffisantes.
Un rapport de l’Institut international pour les études stratégiques est publié à l’heure où les pays européens s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine, après l’élection de Donald Trump.

L’Europe manque de forces armées et ses capacités de défense demeurent insuffisantes, selon l’étude d’un groupe de réflexion britannique parue vendredi 8 novembre. Et ce même si ses dépenses ont augmenté depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Ce rapport de l’Institut international pour les études stratégiques(Nouvelle fenêtre) (IISS) est publié à l’heure où les pays européens s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine, après l’élection de Donald Trump et les appels à renforcer la défense du continent se multiplient.

Les principales forces armées européennes « restent en sous-effectif, trop d’entre elles continuant de perdre des troupes sans inciter suffisamment la jeune génération à s’engager », écrit l’IISS.  »Elles continuent de s’appuyer sur les Etats-Unis à divers degrés dans tous les domaines militaires », déplore ce groupe d’experts.

Certes  »les membres européens de l’Otan ont accru leurs dépenses de 50% » depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, mais l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 a mis à nu de nombreuses faiblesses dans la capacité de l’Europe à assurer sa propre sûreté. L’arsenal a été  »sévèrement réduit après la fin de la guerre froide » et  »l’industrie de la défense en Europe s’est également contractée », selon l’étude.

La production dans certains secteurs, notamment la défense aérienne et l’artillerie, a toutefois considérablement augmenté depuis 2022, les fabricants d’armes répondant aux besoins de l’Ukraine. Par exemple, la fabrication annuelle de munitions 155 mm de Rheinmetall a été multipliée par dix pour atteindre 700 000 unités. Enfin, la moitié des commandes des pays européens de l’Otan vont actuellement à des entreprises européennes, contre 34% pour des systèmes américains.

Défense: Des capacités européennes très insuffisantes

Défense:  Des capacités européennes très insuffisantes

Les menaces militaire désormais très claires de Poutine vis-à-vis de l’Europe reposent évidemment la question de la stratégie de défense commune. Quantitativement et qualitativement, les capacités de défense de l’Europe face notamment à la Russie paraissent notoirement insuffisantes.
Un rapport de l’Institut international pour les études stratégiques est publié à l’heure où les pays européens s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine, après l’élection de Donald Trump.

L’Europe manque de forces armées et ses capacités de défense demeurent insuffisantes, selon l’étude d’un groupe de réflexion britannique parue vendredi 8 novembre. Et ce même si ses dépenses ont augmenté depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Ce rapport de l’Institut international pour les études stratégiques(Nouvelle fenêtre) (IISS) est publié à l’heure où les pays européens s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine, après l’élection de Donald Trump et les appels à renforcer la défense du continent se multiplient.

Les principales forces armées européennes « restent en sous-effectif, trop d’entre elles continuant de perdre des troupes sans inciter suffisamment la jeune génération à s’engager », écrit l’IISS.  »Elles continuent de s’appuyer sur les Etats-Unis à divers degrés dans tous les domaines militaires », déplore ce groupe d’experts.

Certes  »les membres européens de l’Otan ont accru leurs dépenses de 50% » depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, mais l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 a mis à nu de nombreuses faiblesses dans la capacité de l’Europe à assurer sa propre sûreté. L’arsenal a été  »sévèrement réduit après la fin de la guerre froide » et  »l’industrie de la défense en Europe s’est également contractée », selon l’étude.

La production dans certains secteurs, notamment la défense aérienne et l’artillerie, a toutefois considérablement augmenté depuis 2022, les fabricants d’armes répondant aux besoins de l’Ukraine. Par exemple, la fabrication annuelle de munitions 155 mm de Rheinmetall a été multipliée par dix pour atteindre 700 000 unités. Enfin, la moitié des commandes des pays européens de l’Otan vont actuellement à des entreprises européennes, contre 34% pour des systèmes américains.

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