Archive pour le Tag 'travaillent'

Le RN récupère ceux qui travaillent dur

Le  RN récupère ceux qui travaillent dur 

 

Le politiste Bruno Palier souligne, dans une tribune au « Monde », le lien existant, partout en Europe, entre dégradation des conditions de travail et vote pour l’extrême droite.

 

Les résultats obtenus lors des élections européennes par le Rassemblement national (RN) doivent en grande partie se comprendre comme une revanche contre la réforme des retraites et plus largement comme une demande de reconnaissance et d’amélioration des difficultés rencontrées au travail. Dans notre ouvrage collectif Que sait-on du travail ? (Presses de Sciences Po, 2023), nous avons pu documenter combien, pour une grande majorité de Français, les conditions de travail sont mauvaises, le travail s’est intensifié, les accidents de travail sont plus nombreux et les risques psychosociaux sont plus élevés qu’ailleurs. Ces difficultés ont été niées par le gouvernement lors de la réforme des retraites de 2023, mais aussi par les principaux représentants des employeurs lors des négociations qui ont échoué, début janvier, sur le pacte traitant de la qualité de vie au travail.Dans une tribune publiée dans Le Monde en janvier 2023, nous annoncions que la réforme des retraites allait alimenter le vote RN. Plus généralement, c’est un vote d’opposition à ceux qui sont restés sourds aux problèmes économiques et sociaux manifestés par les Français. Un vote sanction des politiques aveugles aux réalités sociales, telles que la dépendance aux voitures et les budgets contraints des « gilets jaunes » analysés par Pierre Blavier dans son livre Gilets jaunes. La révolte des budgets contraints (PUF, 2021). C’est aussi une réaction à l’absence de revalorisation des professions « essentielles » après le Covid-19, professions pourtant mal loties, comme l’ont montré les travaux de la chercheuse Christine Erhel, une revanche contre l’imposition de la réforme des retraites bien que les Français s’y soient opposés faute de pouvoir tenir au travail plus longtemps.

En se présentant comme le parti de ceux qui travaillent dur, en les opposant aux élites qui les négligent et les méprisent, le RN récupère ce vote de ressentiment. De plus en plus de travaux de sciences politiques soulignent le lien entre insatisfaction au travail, dégradation des conditions de travail, management vertical, perte de sens et vote pour les droites radicales extrêmes en Europe.

Compétitivité économique : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs

Compétitivité économique : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs

Il n’est certes pas politiquement très correct de parler du laxisme généralisé qui caractérise aussi le travail en France en moyenne car évidemment il y a quand même des exceptions. Les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs depuis l’avènement des 35 heures décidées brutalement par les socialistes parvenus par hasard au pouvoir, sans programme, et qui ont décidé sans concertation cette mesure démagogique dans le pays ne se remet pas, surtout l’atmosphère des 35 heures qui a créé une culture RTT qui a complètement distendu les rapports au travail même chez les cadres. Du coup la perte de compétitivité du pays est très nette.

En 2022, la durée effective annuelle de travail des salariés à temps complet en France atteignait ainsi 1 668 heures, contre une moyenne européenne de 1792 heures. Dans le détail, les Français travaillent 65 heures de moins que les Espagnols, 122 heures de moins que les Allemands et jusqu’à 162 heures de moins que les Italiens, soit au final une différence de près de quatre semaines.

L’origine du décrochage hexagonal est très nette : il remonte aux lois Aubry sur la réduction du temps de travail, de 1998 et 2000. En 1999, avant l’avènement des 35 heures et des RTT, les Français consacraient environ 1 950 heures par an à leur vie professionnelle, soit peu ou prou autant que les autres Européens. En 2005, une fois les nouvelles normes digérées par toutes les entreprises, le temps de travail avait enfoncé le plancher des 1 700 heures.

Malgré les innombrables textes passés par les gouvernements successifs pour assouplir les lois Aubry, jusqu’aux réformes sur les heures supplémentaires du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le temps de travail des Français s’est maintenu depuis 2005 sous cet étiage. Et à l’exception de quelques légers soubresauts conjoncturels, il n’a que très peu évolué ces vingt dernières années.

Depuis ce retournement, l’allongement du temps de travail est redevenu un vif sujet de pré oc cupation politique. L’exécutif s’est attelé, modestement, avec la réforme des retraites à la question des heures travaillées par les salariés tout au long de leur vie. Il tente encore avec ses différents textes visant l’augmentation du taux d’emploi (réforme de l’assurance-chômage, loi plein-emploi…) d’augmenter le temps global dédié à la production dans le pays. En revanche, depuis les lois Aubry, et malgré tous les assouplissements, aucun gouvernement n’a osé s’attaquer de front à la durée de travail légale de 35 heures et aux si populaires RTT, piliers des week-ends de trois jours…

Compétitivité : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs

Compétitivité : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs

Il n’est certes pas politiquement très correct de parler du laxisme généralisé qui caractérise aussi le travail en France en moyenne car évidemment il y a quand même des exceptions. Les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs depuis l’avènement des 35 heures décidées brutalement par les socialistes parvenus par hasard au pouvoir, sans programme et qui ont décidé sans concertation cette mesure démagogique dans le pays ne se remet pas, surtout l’atmosphère des 35 heures qui a créé une culture RTT qui a complètement distendu les rapports au travail même chez les cadres. Du coup la perte de compétitivité du pays est très nette.

En 2022, la durée effective annuelle de travail des salariés à temps complet en France atteignait ainsi 1 668 heures, contre une moyenne européenne de 1792 heures. Dans le détail, les Français travaillent 65 heures de moins que les Espagnols, 122 heures de moins que les Allemands et jusqu’à 162 heures de moins que les Italiens, soit au final une différence de près de quatre semaines.

L’origine du décrochage hexagonal est très nette : il remonte aux lois Aubry sur la réduction du temps de travail, de 1998 et 2000. En 1999, avant l’avènement des 35 heures et des RTT, les Français consacraient environ 1 950 heures par an à leur vie professionnelle, soit peu ou prou autant que les autres Européens. En 2005, une fois les nouvelles normes digérées par toutes les entreprises, le temps de travail avait enfoncé le plancher des 1 700 heures.

Malgré les innombrables textes passés par les gouvernements successifs pour assouplir les lois Aubry, jusqu’aux réformes sur les heures supplémentaires du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le temps de travail des Français s’est maintenu depuis 2005 sous cet étiage. Et à l’exception de quelques légers soubresauts conjoncturels, il n’a que très peu évolué ces vingt dernières années.

Depuis ce retournement, l’allongement du temps de travail est redevenu un vif sujet de pré oc cupation politique. L’exécutif s’est attelé, modestement, avec la réforme des retraites à la question des heures travaillées par les salariés tout au long de leur vie. Il tente encore avec ses différents textes visant l’augmentation du taux d’emploi (réforme de l’assurance-chômage, loi plein-emploi…) d’augmenter le temps global dédié à la production dans le pays. En revanche, depuis les lois Aubry, et malgré tous les assouplissements, aucun gouvernement n’a osé s’attaquer de front à la durée de travail légale de 35 heures et aux si populaires RTT, piliers des week-ends de trois jours…

Crise économique : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs

Crise économique : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs

Il n’est certes pas politiquement très correct de parler du laxisme généralisé qui caractérise aussi le travail en France en moyenne car évidemment il y a quand même des exceptions. Les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs depuis l’avènement des 35 heures décidées brutalement par les socialistes parvenus par hasard au pouvoir, sans programme et qui ont décidé sans concertation cette mesure démagogique dans le pays ne se remet pas, surtout l’atmosphère des 35 heures qui a créé une culture RTT qui a complètement distendu les rapports au travail même chez les cadres. Du coup la perte de compétitivité du pays est très nette.

En 2022, la durée effective annuelle de travail des salariés à temps complet en France atteignait ainsi 1 668 heures, contre une moyenne européenne de 1792 heures. Dans le détail, les Français travaillent 65 heures de moins que les Espagnols, 122 heures de moins que les Allemands et jusqu’à 162 heures de moins que les Italiens, soit au final une différence de près de quatre semaines.

L’origine du décrochage hexagonal est très nette : il remonte aux lois Aubry sur la réduction du temps de travail, de 1998 et 2000. En 1999, avant l’avènement des 35 heures et des RTT, les Français consacraient environ 1 950 heures par an à leur vie professionnelle, soit peu ou prou autant que les autres Européens. En 2005, une fois les nouvelles normes digérées par toutes les entreprises, le temps de travail avait enfoncé le plancher des 1 700 heures.

Malgré les innombrables textes passés par les gouvernements successifs pour assouplir les lois Aubry, jusqu’aux réformes sur les heures supplémentaires du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le temps de travail des Français s’est maintenu depuis 2005 sous cet étiage. Et à l’exception de quelques légers soubresauts conjoncturels, il n’a que très peu évolué ces vingt dernières années.

Depuis ce retournement, l’allongement du temps de travail est redevenu un vif sujet de pré oc cupation politique. L’exécutif s’est attelé, modestement, avec la réforme des retraites à la question des heures travaillées par les salariés tout au long de leur vie. Il tente encore avec ses différents textes visant l’augmentation du taux d’emploi (réforme de l’assurance-chômage, loi plein-emploi…) d’augmenter le temps global dédié à la production dans le pays. En revanche, depuis les lois Aubry, et malgré tous les assouplissements, aucun gouvernement n’a osé s’attaquer de front à la durée de travail légale de 35 heures et aux si populaires RTT, piliers des week-ends de trois jours…

Crise de société : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs

Crise de société : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs

Il n’est certes pas politiquement très correct de parler du laxisme généralisé qui caractérise aussi le travail en France en moyenne car évidemment il y a quand même des exceptions. Les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs depuis l’avènement des 35 heures décidées brutalement par les socialistes parvenus par hasard au pouvoir, sans programme et qui ont décidé sans concertation cette mesure démagogique dans le pays ne se remet pas, surtout l’atmosphère des 35 heures qui a créé une culture RTT qui a complètement distendu les rapports au travail même chez les cadres. Du coup la perte de compétitivité du pays est très nette.

En 2022, la durée effective annuelle de travail des salariés à temps complet en France atteignait ainsi 1 668 heures, contre une moyenne européenne de 1792 heures. Dans le détail, les Français travaillent 65 heures de moins que les Espagnols, 122 heures de moins que les Allemands et jusqu’à 162 heures de moins que les Italiens, soit au final une différence de près de quatre semaines.

L’origine du décrochage hexagonal est très nette : il remonte aux lois Aubry sur la réduction du temps de travail, de 1998 et 2000. En 1999, avant l’avènement des 35 heures et des RTT, les Français consacraient environ 1 950 heures par an à leur vie professionnelle, soit peu ou prou autant que les autres Européens. En 2005, une fois les nouvelles normes digérées par toutes les entreprises, le temps de travail avait enfoncé le plancher des 1 700 heures.

Malgré les innombrables textes passés par les gouvernements successifs pour assouplir les lois Aubry, jusqu’aux réformes sur les heures supplémentaires du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le temps de travail des Français s’est maintenu depuis 2005 sous cet étiage. Et à l’exception de quelques légers soubresauts conjoncturels, il n’a que très peu évolué ces vingt dernières années.

Depuis ce retournement, l’allongement du temps de travail est redevenu un vif sujet de pré oc cupation politique. L’exécutif s’est attelé, modestement, avec la réforme des retraites à la question des heures travaillées par les salariés tout au long de leur vie. Il tente encore avec ses différents textes visant l’augmentation du taux d’emploi (réforme de l’assurance-chômage, loi plein-emploi…) d’augmenter le temps global dédié à la production dans le pays. En revanche, depuis les lois Aubry, et malgré tous les assouplissements, aucun gouvernement n’a osé s’attaquer de front à la durée de travail légale de 35 heures et aux si populaires RTT, piliers des week-ends de trois jours…

Fonctionnaires de Gironde : une prime pour ceux qui travaillent !

Fonctionnaires de Gironde : une prime pour ceux qui travaillent !

A St Loubés en Gironde les autorités municipales ont décidé d’accorder une prime aux fonctionnaires qui travaillent !

Le conseil municipal de cette ville de 9 000 habitants a en effet décidé d’offrir cette prime de «présence» aux employés qui prendront le moins d’arrêts maladie au cours de l’année. Ce sont ainsi 800 euros qui seront offerts aux agents municipaux qui ne seront pas plus de 4 jours en arrêt maladie en 2022. Pour ceux arrêtés entre 5 et 9 jours ouvrés, 40% de cette somme leur sera allouée. Les agents absents entre 10 et 12 jours auront droit à 10% de la somme. Au-delà de 12 jours, l’employé n’aura pas le droit à la prime.

Mais les arrêts liés à des congés spéciaux ne seront pas pris en compte. Les jours d’absence liés au décès d’un proche, à la naissance d’un enfant, à un accident du travail ou encore à la maladie d’un enfant ne seront donc pas comptabilisés. Contrairement aux maladies ordinaires ou aux «longues maladies».

Cette mesure a été prise après le résultat d’une étude menée sur 126 agents municipaux de la commune. Celui-ci faisait état d’un taux d’absentéisme lié aux arrêts maladie de 19,6% en 2021, soit deux fois plus que dans l’ensemble de la fonction publique et cinq fois plus que dans le secteur privé.

 

La double peine pour la collectivité locale : d’une part une armée de fonctionnaires dans le coût grève le budget et en  plus la charge d’une prime supplémentaire pour les faire travailler.

Pénurie de main-d’œuvre: Pas assez d’écart de revenus entre ceux qui travaillent et les autres (MEDEF)

Pénurie de main-d’œuvre. Pas assez d’écart de revenus entre ceux qui travaillent et  les autres  (MEDEF)

 

 

Le président du Medef estime que la pénurie de main-d’œuvre provient notamment de l’écart insuffisant de revenus entre ceux qui travaillent et les autres. (Interview dans l’Opinion)

 

La pénurie de main-d’œuvre menace-t-elle la reprise ?

Il existe des cas, heureusement rares, où des restaurants ferment faute de trouver du personnel. Mais en dehors de l’hôtellerie-restauration – et de l’automobile qui souffre d’ une autre pénurie, celle des composants électroniques – la reprise n’est pas en danger. En revanche, nous ne profitons pas à plein du rebond à cause des difficultés à recruter : c’est un surcroît de croissance qui nous échappe.

Emmanuel Macron a menacé la semaine dernière de suspendre les allocations chômage des « demandeurs d’emploi qui ne démonteront pas une recherche active ». La solution, est-ce de mettre la pression sur les chômeurs ?

Nous soutenons l’annonce d’un renforcement des contrôles même si, en réalité, les règles n’ont pas changé – il s’agit plutôt d’un signal donné par le Président. Nous soutenons aussi la réforme de l’assurance-chômage et nous aurions même souhaité qu’elle aille plus loin. C’est en effet un des éléments qui expliquent la situation : l’écart n’est pas toujours significatif entre revenus nets du travail et revenus du « non-travail » (allocation chômage, autres prestations sociales, parfois travail au noir). D’autant que travailler peut représenter un coût : transport, logement… Néanmoins, accroître cet écart ne résoudra pas tout. Il y a aussi un problème de mobilité de proximité (le refus de travailler à plus d’une vingtaine de kilomètres de chez soi) et une réticence à déménager pour prendre un emploi, malgré les fortes différences de taux de chômage d’une région à l’autre. Le coût de l’immobilier et des droits de mutation renforcent cette immobilité régionale. Enfin, il y a indéniablement un effet post-Covid qui frappe tous les métiers et tous les secteurs. On voit des entreprises avec des salaires dans la moyenne, des conditions de travail normales, qui peinent à recruter alors que cela n’avait jamais été le cas. Aux Etats-Unis, certains s’inquiètent d’une « grande démission »… Il est difficile de mesurer si nous en sommes là en France.

La crise sanitaire a-t-elle modifié profondément le rapport au travail ?

Ce qui est certain, c’est que dans les métiers « non télétravaillables » monte une certaine frustration : un ouvrier peut avoir l’impression d’être laissé à l’écart de la flexibilité, du confort, du gain de temps et d’argent sur les trajets que permet le télétravail . Autre phénomène que nous remontent de plus en plus de dirigeants, la « période d’essai à l’envers » : j’accepte un emploi mais si au bout d’un ou deux mois, il ne me convient pas à 100 %, je quitte l’entreprise. Il est trop tôt pour tirer des leçons définitives, mais beaucoup d’adhérents nous disent redouter un nouvel « effet 35 heures » sur l’implication dans le travail.

35 heures : Les municipaux de Paris travaillent trop !

35 heures : Les municipaux de Paris travaillent trop !

La mairie de Paris persiste et signe. Elle refuse le retour effectif aux 35 heures pour les municipaux. Au motif sans doute que ces municipaux travaillent trop ! Un débat un peu surréaliste car il faudrait d’abord que les municipaux travaillent effectivement 30 heures ce qui est loin d’être le cas pour Paris et la plupart des villes. Pour contourner les 35 heures,Les municipaux de Paris bénéficieront notamment de trois nouveaux jours de congé via une nouvelle sujétion liée à « l’intensité et l’environnement de travail particulier spécifique à la ville-capitale ». Une sujétion jugée illégale par le préfet.

Les Français ne travaillent pas assez (Bruno Le Maire)

Les Français ne travaillent pas assez (Bruno Le Maire)

Le constat du ministre de l’économie contraste avec ses orientations. Bruno Lemaire fait un constat objectif sur la faiblesse du volume global de travail pendant toute la vie des Français mais par contre refuse de remettre en cause les 35 heures. Il considère que c’est une erreur mais n’envisage pas de revenir dessus. Tout le paradoxe du en même temps de Macron.

 

«sur l’ensemble de la durée de vie nous ne travaillons pas suffisamment. Est-ce qu’il est raisonnable et juste que les gens qui ont entre 55 et 63 ans soient ceux qui sont le moins longtemps gardés dans l’entreprise ?» a interrogé le locataire de Bercy. «Je pose cette question et il faut y apporter des réponses», a lancé le ministre.

Il plaide pour une augmentation du volume de travail national qui serait, a-t-il assuré, l’un des plus faibles en Europe. «Notre volume global de travail est insuffisant, c’est un vrai problème.» Il a poursuivi en expliquant que «pour produire collectivement plus et gagner en prospérité, il faut tous travailler collectivement davantage, je dis bien tous, et donner sa place à chacun». Pour autant, il ne souhaite pas revenir sur les 35 heures, même si la réforme «a été une erreur». «Mais ne créons pas une autre erreur en déstabilisant les entreprises qui se sont adaptées», a-t-il pondéré. Bref un pas en avant, un pas en arrière.

Des fonctionnaires qui travaillent moins de 35 heures !

Des fonctionnaires qui travaillent moins de 35 heures !

 

30 % environ des fonctionnaires d’Etat travailleraient moins de 35 heures et environ 20 % sans aucune justification. Pas vraiment une surprise, ni une nouveauté dans la mesure où dans la plupart des administrations il n’y a aucun outil d’évaluation du rapport au travail, encore moins de la compétence et de la compétitivité. Bref, si on alignait les fonctionnaires sur le régime du privé en matière de durée du travail on pourraiat supprimer des milliers d’emplois sans dommage. . On objectera sans doute que certains fonctionnaires ne sont pas regardants sur leur temps de travail et dépasse la durée prévue. Mais cet arbre ne doit pas cacher la forêt d’agents qui n’ont pour référence que le rapport de la plupart des fonctionnaires au travail et qui se conforte dans une culture corporatiste très laxiste en matière de rendement.  Il y a des fonctionnaires dont on peut comprendre la durée légale plus faible. Par exemple, ceux qui ont des horaires atypiques (travail de nuit, travail le week-end…) ou avec une pénibilité élevée. Mais ce que le rapport de l’IGF cible, c’est la situation de ces fonctionnaires qui n’endurent pas ces contraintes et qui profitent malgré tout du même régime. Pas sous la forme d’une durée légale réduite mais via toute une série d’avantages qui se sont sédimentés au fil des décennies. . Par exemple, ces « jours ministre » comme il existe des jours du maire dans certaines communes. Mais aussi ces sept jours de congé en plus au ministère de la Culture au titre de la « semaine Malraux », une semaine aussi au ministère des Affaires sociales, deux jours au ministère de l’Intérieur. A l’Education nationale, ce sont les jours de fractionnement qui permettent aux fonctionnaires du secondaire d’allonger leurs congés pour compenser le fait qu’ils ne peuvent pas choisir leurs vacances. Il y a aussi, dans l’administration pénitentiaire, les personnels administratifs qui bénéficient des cinq jours de repos compensateurs de leurs collègues surveillants alors qu’ils n’ont pas, eux, les contraintes horaires des surveillants. Au total, conclut le rapport de l’IGF, si on faisait revenir aux 35 heures les quelque 190.000 agents de l’Etat pour lesquels les dérogations n’ont pas de justification, ça permettrait de réduire les effectifs de 30.000 postes.

Les Français travaillent déjà 39 heures par semaine mais moins que les autres européens

Les Français travaillent déjà 39 heures par semaine mais moins que les autres européens

 

Curieusement le ministère du travail fait savoir que la durée effective de travail dépasse déjà 39 heures par semaine sans doute pour désamorcer le débat à propos des 35 heures. Reste que la France est le pays où l’on travaille le moins en Europe.  Un sujet presque tabou : la durée réelle de travail des français, la plus faible d’Europe. Ce qui explique notamment l’insuffisance de compétitivité, la faiblesse de la croissance, le taux de chômage et le haut niveau des dépenses de protection sociale même si d’autres facteurs explicatifs sont à prendre en compte comme le poids et le coût de l’administration Les salariés français à temps complet ont en moyenne travaillé en 2015 moins que leurs collègues européens selon une étude de l’institut Coe-Rexecode publiée mercredi 15 juin. La durée effective annuelle moyenne de travail des salariés à temps complet en France (déduction faites des congés, RTT, arrêts maladie indemnisés…) était en 2015 de 1.646 heures, en recul de 14 heures par rapport en 2013, écrit la société de recherches économiques proche du patronat, en effectuant son propre calcul sur la base de données fournies par l’office européen de statistiques Eurostat. Cette moyenne est « la plus faible des 28 pays de l’Union européenne », la France passant en 2015 derrière la Finlande. Le pays où les salariés à temps complet travaillent le plus est la Roumanie (2.080 heures). L’écart est de 199 heures avec l’Allemagne et de 228 heures avec le Royaume-Uni. Avec nos voisins latins, Italie et Espagne, il est respectivement de 130 et 165 heures. Avec l’Allemagne, le fossé s’est creusé de 13 heures en deux ans, essentiellement en raison d’absences pour congés annuels et RTT plus élevées, alors qu’il s’était resserré entre 2010 et 2013, explique Coe-Rexecode. A l’échelle de la France, les durées annuelles effectives de travail varient selon les secteurs: industrie (1.649 heures), construction (1.665), services marchands (1.718 heures). Dans les services non marchands (administration publique notamment, santé humaine et action sociale), elle est sensiblement plus faible (1.569 heures). Du coup les informations données par le ministère du travail relatives à la seule durée hebdomadaire sont à relativiser. Les salariés à temps complet travaillaient en moyenne 39,1 heures par semaine en 2015, selon les données du ministère du Travail. Ils dépassaient donc la durée légale hebdomadaire, fixée depuis 2002 à 35 heures, pour retrouver le niveau des années 2005-2006, en reflux par rapport aux 39,5 heures atteintes en 2011 à l’apogée du dispositif de défiscalisation des heures sup.

Les Français travaillent ou résident de plus en plus loin ?

Les Français travaillent ou résident de plus en plus loin

D’après une étude de l’INSEE les Français travaillent de plus en plus loin. On pourrait cependant inverser la problématique et se demander si ce ne sont pas les Français qui résident de plus en plus loin par rapport au lieu de travail. En cause évidemment la crise qui restructure les lieux de production mais aussi la sururbanisation qui étale l’habitat dans les grandes agglomérations, aussi la désertification de certains territoires. Paradoxalement les habitants de zones très denses passent au moins autant de temps pour leurs déplacements que les habitants en zone rurale qui se déplace en général sur des distances plus longues. Selon une étude de l’Insee parue ce jeudi, de plus en plus de Français quittent leur commune pour aller travailler. La moité d’entre eux parcourent plus de 15 kilomètres. et parcourent des distances croissantes pour rejoindre leur travail, relève une étude de l’Insee parue ce jeudi. En 2013, deux personnes sur trois en emploi ne travaillaient pas là où elles habitent, contre 58% seulement en 1999. Quasiment tout le territoire est concerné par cette évolution, même si les «navetteurs» sont particulièrement concentrés dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Ile-de-France, deux régions très urbaines. Signe que les différences entre territoires se creusent, ce sont dans les régions peu denses comme la Bretagne, où le nombre de Français contraints de prendre la route chaque jour était déjà parmi le plus important, que la progression est la plus forte. Aux côtés de territoires qui abritent de plus en plus d’emplois, coexistent ainsi des espaces qui perdent au contraire en dynamisme. Les distances parcourues par les Français sont ainsi de plus en plus grandes. Désormais, la moitié de ceux qui travaillent parcourent plus de 15 kilomètres pour rejoindre leur employeur, soit deux kilomètres de plus qu’il y a 14 ans. Les trajets de moins de 10 kilomètres ont diminué au profit des trajets plus longs, de 20 à 50 kilomètres. La région Ile-de-France, à ce titre, est un cas particulier: alors que la distance parcourue par jour progresse dans toute la France métropolitaine, elle stagne dans et autour de la capitale. C’est que les Franciliens… ne peuvent simplement pas se déplacer davantage, du fait de la congestion du trafic! Paradoxalement, les Français qui habitent dans des régions très denses ont aussi des temps de trajet plus longs que ceux qui vivent dans des zones rurales, où la circulation est plus fluide. La capacité à se déplacer est en effet un levier essentiel pour trouver et conserver un emploi. Selon une étude réalisée par Auxilia l’année dernière, une personne sur deux a déjà refusé un emploi parce qu’elle ne pouvait pas effectuer chaque jour le trajet de son domicile vers ce travail. Les catégories sociales les plus défavorisées, notamment, sont à ce titre doublement pénalisées: elles habitent loin des zones d’emploi les plus dynamiques parce que le logement y est moins cher, et manquent de moyens pour acheter et entretenir une voiture. Si les Français sont plus mobiles, ils dépensent de ce fait davantage pour aller travailler. Selon le professeur d’aménagement à l’institut d’urbanisme de Paris, Jean-Pierre Orfeuil, un déplacement quotidien domicile-travail de 20 kilomètres représente en effet un coût équivalent à 25% du smic.

Les salariés français sont ceux qui travaillent le moins de l’UE

Les salariés français sont ceux qui travaillent le moins de l’UE

Un sujet presque tabou : la durée réelle de travail des français, la plus faible d’Europe. Ce qui explique notamment l’insuffisance de compétitivité, la faiblesse de la croissance, le taux de chômage et le haut niveau des dépenses de protection sociale même si d’autres facteurs explicatifs sont à prendre en compte comme le poids et le coût de l’administration Les salariés français à temps complet ont en moyenne travaillé en 2015 moins que leurs collègues européens selon une étude de l’institut Coe-Rexecode publiée mercredi 15 juin. La durée effective annuelle moyenne de travail des salariés à temps complet en France (déduction faites des congés, RTT, arrêts maladie indemnisés…) était en 2015 de 1.646 heures, en recul de 14 heures par rapport en 2013, écrit la société de recherches économiques proche du patronat, en effectuant son propre calcul sur la base de données fournies par l’office européen de statistiques Eurostat. Cette moyenne est « la plus faible des 28 pays de l’Union européenne », la France passant en 2015 derrière la Finlande. Le pays où les salariés à temps complet travaillent le plus est la Roumanie (2.080 heures). L’écart est de 199 heures avec l’Allemagne et de 228 heures avec le Royaume-Uni. Avec nos voisins latins, Italie et Espagne, il est respectivement de 130 et 165 heures. Avec l’Allemagne, le fossé s’est creusé de 13 heures en deux ans, essentiellement en raison d’absences pour congés annuels et RTT plus élevées, alors qu’il s’était resserré entre 2010 et 2013, explique Coe-Rexecode. A l’échelle de la France, les durées annuelles effectives de travail varient selon les secteurs: industrie (1.649 heures), construction (1.665), services marchands (1.718 heures). Dans les services non marchands (administration publique notamment, santé humaine et action sociale), elle est sensiblement plus faible (1.569 heures).

(Challenges)

Europe : les Français travaillent le moins

Europe : les Français travaillent le moins

 

Il y a la durée hebdomadaire légale, la durée réelle mais ce qui compte surtout c’est le nombre d’heures total travaillé par an. 1.661 heures par an pour les Français, soit bien moins qu’en Italie (1.781 heures), Allemagne (1.847 heures) ou au Royaume-Uni (1.900 heures). Il n’ya donc pas de secret les Français sont moins productifs que leurs voisins et cela s’ajoute au  poids de la fiscalité pour plomber ce qui reste de la compétitivité. On objectera qu’il faut tenir compte des cadences, mais ces dernières ne sont pas plus faibles en Allemagne ou en Grande Bretagne par exemple,  deux pays dont l’économie est notoirement plus saine que celle de laFrance.  Résultat pas de croissance et un record du chômage historique.  Les Français travaillent en moyenne 40,7 heures par semaine. C’est moins que la majorité des pays européens. Le nouveau ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a déjà été recadré par Matignon pour avoir déclaré, avant d’être nommé au gouvernement, qu’il était favorable à une dérogation des 35 heures.  De nombreux ajustements ont déjà été apportés à cette loi sur la limite du temps de travail. En réalité les Français travaillent en moyenne 40,7 heures par semaine, selon les données d’Eurostat. C’est moins que dans les pays voisins, hormis en Italie. Les Allemands, les Belges et les Espagnols travaillent environ 41,7 heures par semaine. Au Royaume-Uni, la moyenne est à 42,8 heures ; soit deux heures de plus qu’au Luxembourg. De tous les pays d’Europe, c’est en Turquie que les salariés passent le plus de temps au travail : 52 heures par semaine. Parmi les États membres de l’UE, la Grèce arrive en tête avec 44,1 heures. À l’inverse, c’est au Danemark que les semaines sont le moins chargées avec 38,8 heures de travail hebdomadaire. Ce classement change toutefois si le temps de travail est calculé à l’année. Les Français travaillent 1.661 heures par an, soit bien moins qu’en Italie (1.781 heures), Allemagne (1.847 heures) ou au Royaume-Uni (1.900 heures).

 




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