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Grippe aviaire : risque de transmission aux humains ?

 

Depuis plusieurs semaines, des cas d’infection ont été détectés dans des élevages de vaches laitières, faisant craindre l’émergence d’un virus susceptible de s’adapter à divers mammifères, et notamment les humains . Franceinfo a interrogé Benjamin Roche, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et coordinateur de l’initiative Prezode, un réseau international de prévention de l’émergence des zoonoses (des maladies transmissibles des animaux aux humains).

 Pourquoi l’épidémie en cours aux Etats-Unis se distingue-t-elle de celles que nous connaissions jusqu’ici ?

Benjamin Roche : Ce que nous observions jusqu’alors, en France et dans les nombreux pays concernés par des épidémies de grippe aviaire, c’est une circulation importante du virus, qui avait tendance à se globaliser, faisant quelques cas humains, de façon très sporadique, essentiellement chez des personnes qui travaillent dans des exploitations agricoles. Cette situation reste rare, car nous savons que les virus qui circulent chez les oiseaux ont du mal à directement s’adapter à l’homme, leur système immunitaire étant très différent du nôtre.

Ce qui est inquiétant dans l’épidémie en cours aux Etats-Unis, c’est que le virus commence à circuler dans des élevages bovins. Si le virus s’est suffisamment adapté pour circuler chez certains mammifères, le chemin à parcourir pour arriver à l’homme est plus court que si ce virus n’était adapté qu’aux oiseaux. Le risque principal, c’est qu’il s’adapte à l’homme jusqu’à un jour être capable de circuler d’humain à humain.

Le virus a été détecté dans 24 fermes américaines, dans des Etats très éloignés les uns des autres. Se peut-il que le virus circule chez d’autres espèces ?

Le fait que les cas soient assez diffus géographiquement peut laisser penser qu’un grand nombre d’événements restent non détectés et qu’il existe des circuits de transmission que l’on ne voit pas. Si on peut raisonnablement penser que l’épidémie est assez diffuse, n’oublions pas que les Etats-Unis disposent d’excellents moyens de suivi et de détection. Malheureusement, seul le temps nous dira si l’épidémie est vraiment importante.

Enfin, un virus peut s’avérer hautement pathogène pour une espèce, mais pas pour une autre. Celui-là, nous le savons, est hautement pathogène pour certaines espèces d’oiseaux. Il peut potentiellement être hautement pathogène pour les bovins, mais peut ne pas l’être pour l’homme. Ce sont des choses que nous connaissons encore assez mal. Les situations divergent en fonction de la souche, du sous-type, etc. Mais en ce qui concerne les virus de la grippe, ce sont surtout les porcs qui nous inquiètent. Ils ont des récepteurs immunitaires et antigéniques qui permettent d’assez bien répliquer les virus qui circulent chez l’oiseau, ainsi que ceux qui circulent chez l’homme. Le porc est le mammifère idéal pour opérer ce « mix » qui donnerait un virus susceptible de se transmettre entre humain.

Voir le virus chez des bovins avant de l’avoir vu chez le porc, c’est d’ailleurs une situation originale. Là encore, difficile de savoir si c’est parce que nous disposons aujourd’hui de meilleurs moyens de détections qu’autrefois, ou s’il s’agit d’un fait nouveau.

Comment le virus est-il passé des oiseaux aux vaches laitières ? Se peut-il que la transmission se soit faite par la nourriture donnée aux vaches et qui, aux Etats-Unis, peut contenir de la volaille, comme l’ont suggéré quelques chercheurs américains cités par The Telegraph ?

A ce stade, ce sont des spéculations. A ma connaissance, il n’y a pas de certitude sur la façon dont le virus a sauté entre les espèces dans ce cas précis. Et le savoir prendra sûrement du temps.

Y a-t-il des conditions d’élevage qui favorisent la propagation des virus ?

Chez les oiseaux, nous savons que l’élevage intensif est un facteur important pour le niveau de transmission. Chez les bovins, comme le cas est plutôt rare, nous n’avons pas le même niveau de connaissance du risque de transmission de la grippe aviaire. A ma connaissance, il n’y a pas de protocole spécifique chez les bovins pour la grippe aviaire, si ce n’est le respect des pratiques de bon sens bien sûr, comme le nettoyage et la décontamination de surfaces ou encore des tests réguliers.

Vous avez mentionné l’importance d’éviter que le virus ne s’adapte à l’homme, mais comment les autorités sanitaires y travaillent-elles ?

Comme nous l’avons vu lors de la pandémie de Covid-19, c’est bien d’être préparés et de répondre en cas d’épidémie, mais le mieux reste de la prévenir, en évitant que les virus n’arrivent jusqu’à l’homme. C’est ce que l’on appelle de la « prévention primaire ». Dès janvier 2021, Emmanuel Macron a annoncé le lancement de l’initiative « Prezode », qui a justement pour objectif de développer de telles stratégies de prévention à des niveaux locaux et de les connecter entre eux, à l’échelle globale. Aujourd’hui, elle rassemble 25 gouvernements et 250 institutions membres qui développent ensemble, avec l’OMS notamment, des stratégies de prévention. Il s’agit par exemple d’avoir des outils que peuvent mettre en place les politiques publiques, sur la biosécurité des élevages, par exemple.

Par ailleurs, nous savons que le niveau de circulation des virus augmente quand on observe une perte de biodiversité. Donc il faut se pencher sur les moyens de protéger la biodiversité pour limiter le risque d’émergence chez l’homme, mais aussi développer des réseaux de surveillance et former les acteurs locaux partout dans le monde.

 

Société-Crise de l’autorité et crise de la transmission

Société-Crise de l’autorité et crise de la transmission

Par MYRIAM REVAULT D’ALLONNES, philosophe, dans Caféphilo93 ( extrait)

On le dit partout : nous vivons une « crise » de l’autorité. Son ampleur nous paraît sans précédent puisqu’elle touche non seulement la sphère politique mais aussi la famille, l’école et même le pouvoir judiciaire. Cette évidence partagée, nul ne la conteste. Mais cerner la nature exacte de la crise et interroger la notion – « qu’est-ce que l’autorité ? » – est une tout autre affaire. Nombreux sont ceux qui, déplorant la perte de l’autorité, nous exhortent à la restaurer, autrement dit à la rétablir dans son état et dans la considération ou dans l’estime dont elle devrait jouir.

Il nous faudrait à la fois revenir à un paradigme perdu et regagner une reconnaissance qui fait défaut. Or jamais on ne retrouve les paradigmes perdus et, si la reconnaissance vient à manquer, il importe d’abord d’en rechercher les raisons. Mais surtout – et c’est bien par là qu’il faut commencer – ces invites à restaurer l’autorité recouvrent un contresens massif sur la notion elle-même puisqu’ils sont essentiellement des appels à réintroduire de la coercition, de l’ordre et de l’obéissance alors que l’autorité exclut le recours à la force ou à des moyens extérieurs de contrainte. Si l’on doit y avoir recours, cela signifie qu’elle a échoué. L’autorité n’est pas – quoi qu’on en dise – « tout ce qui fait obéir les gens ». Elle n’est pas le pouvoir et elle ne se réduit pas davantage à n’être qu’un instrument du pouvoir, une « augmentation » de la domination, même si le pouvoir prend souvent le masque de l’autorité. Elle n’a précisément pas besoin de s’affirmer sur le mode « autoritaire ». Telle est la première confusion qu’il importe de dissiper et qui n’appartient pas qu’au sens commun. Autorité, reconnaissance et dissymétrie non hiérarchique On résumera cette brève mise au point en disant que si le pouvoir requiert l’obéissance, l’autorité, quant à elle, appelle la reconnaissance et qu’à cet égard, elle se distingue aussi bien de la contrainte par force que de la pure et simple persuasion.

Elle exclut l’usage des moyens de coercition mais elle ne procède pas non plus de la persuasion par arguments, laquelle présuppose une relation entre égaux. Elle ne repose donc ni sur le pouvoir de celui qui commande ni sur une raison commune. Dans la relation d’autorité, ce que les deux termes ont en commun, c’est la relation dissymétrique elle-même dont chacun reconnaît la justesse et la légitimité. Le premier enjeu serait donc – à partir de ce noyau que constitue la reconnaissance – de comprendre la nature de cette dissymétrie non hiérarchique. Non hiérarchique dans la mesure où elle ne répond pas au modèle de la relation commandement/obéissance, où elle ne coïncide pas avec un rapport de domination. Dissymétrique car la légitimité tient à une certaine prééminence, à une certaine supériorité de celui qui l’exerce. * Myriam Revault d’Allonnes est philosophe, professeur des Universités à l’École Pratique des Hautes Études. Son dernier livre : Le pouvoir des commencements, Essai sur l’autorité, Seuil, 2006. Conférence donnée au cours de la session 2005 des Semaines Sociales de France, « Transmettre, partager des valeurs, susciter des libertés » Transmettre, partager des valeurs, susciter des libertés 64 Ce n’est pas tout.

Au motif que la modernité a massivement récusé toute autorité procédant du divin ou de la tradition et qu’elle a cherché son fondement en elle-même, on feint de croire qu’avec cette nouvelle donne, l’autonomie des individus conduit à la perte de toute instance légitimante. Dans un monde où prévaut l’accord des volontés individuelles ne subsisterait que l’arbitraire des subjectivités, réglé au mieux par les échanges contractuels. Or c’est précisément ce qu’il importe d’interroger : le mouvement d’émancipation critique propre à la modernité a-t-il fait disparaître toute référence au tiers ? La perte avérée des modes traditionnels de donation du sens n’a-t-elle donné lieu qu’à la vacuité et au vide de sens ? Les conflits interminablement négociés au sein des démocraties modernes ne sont-ils bordés par aucun garant ? L’égalité ne souffre-t-elle la reconnaissance d’aucune dissymétrie ? Qu’est-ce qui, dans ces conditions, fait autorité dans une société qui s’est donné à elle-même le principe constitutif de son ordre ? Que l’autorité ne soit plus ce qu’elle était, que son acception traditionnelle n’ait plus cours est un fait incontestable. Selon l’acception traditionnelle, on pouvait énoncer la proposition suivante : lorsque le passé est transmis comme tradition, il fait autorité.

Lorsque que l’autorité se présente historiquement, elle devient tradition. Voilà bien une formulation à laquelle nous ne pouvons plus souscrire. Est-ce à dire que l’autorité « en général » s’est évanouie ? La relation d’autorité s’est-elle définitivement absentée du monde contemporain ? Et surtout, est-elle devenue obsolète ? Crise de l’autorité et avènement de la modernité Il faut rappeler que la « crise » de l’autorité ne date pas d’aujourd’hui : elle est consubstantielle à l’avènement même de la modernité. Si flottantes et diverses que soient les définitions de cette « modernité », on s’accorde au moins sur l’idée qu’elle se caractérise massivement par un mouvement d’arrachement au passé et à la tradition. Elle répond à une volonté à la fois d’auto-fondation rationnelle et d’auto-institution politique : les deux sont inséparables et ont précisément en commun de revendiquer un mode de légitimité qui se détache non sans violence de la tradition et du passé. Lorsque la philosophie des Lumières conteste l’« autorité » porteuse de préjugés en la soumettant au crible de la raison critique, elle s’en prend certes à cette forme de précédence qu’est l’autorité énonciative et vise un mode d’autorité intellectuelle lié au primat d’un énoncé ancien (Aristoteles dixit). Mais cette contestation ne prend sens que sur fond d’une radicale mutation de l’autorité institutionnelle, autrement dit juridico-politique. Ce que confirme à l’évidence la source latine : auctor (l’auteur) et auctoritas (l’autorité) appartiennent, nous le savons, au même champ sémantique.

Tous deux viennent du verbe augere : augmenter. Le discrédit de la notion de préjugé C’est donc la question de l’autorisation qui est ici en jeu. Puisque l’augmentation par la précédence est battue en brèche par les principes mêmes de la modernité, de quoi peut bien s’autoriser un énoncé afin de fonder sa crédibilité ? De quoi s’autorise un pouvoir – et plus généralement une institution – qui puisse entraîner la reconnaissance de sa légitimité ? Si la source de l’autorité est « déconnectée » du régime de la tradition, la modernité a-t-elle inventé une nouvelle figure de la transcendance ? Ou alors cette dernière a-telle disparu et avec elle l’autorité en général ? À cet égard, rien n’est plus emblématique de ce qu’on a appelé la « crise de la conscience européenne » (ce mouvement qui va de la Renaissance aux Lumières) que l’article « autorité » de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. « Qu’importe que d’autres aient pensé de même ou autrement que nous, pourvu que nous pensions juste, selon les règles du bon sens et conformément à la vérité ? Il est assez indifférent que votre opinion soit celle d’Aristote, pourvu qu’elle soit selon les lois du syllogisme.

À quoi bon ces fréquentes citations, lorsqu’il s’agit de choses qui dépendent uniquement du témoignage de la raison et des sens ? … Ceux à qui il manque assez d’étendue pour penser eux-mêmes se contentent des pensées d’autrui et comptent les suffrages. » Ce texte (anonyme) porte non pas sur l’autorité politique, auquel Diderot consacre un article spécifique, mais sur le rejet du principe d’autorité en matière de connaissance. Il ne faut admettre que ce qui s’impose à la raison et écarter ce qui relève du pré-jugé, c’est-à-dire du jugement non fondé. Or ce fondement s’est déplacé et même retourné : du poids de la tradition et de l’héritage des Anciens vers la capacité d’autonomie et d’auto-réflexion. Penser par nous-mêmes, « penser par soi-même », « sans préjugés », dira Kant au § 40 de la Critique de la Faculté de juger, énonçant ainsi l’une des trois maximes qui doivent normer l’exercice du jugement. Cette maxime, précise-t-il, est celle d’une raison qui n’est jamais « passive » et l’on « appelle préjugé la tendance à la passivité c’est-à-dire à l’hétéronomie de la raison ».

CRISE DE L’AUTORITE, CRISE DE LA TRANSMISSION

CRISE DE L’AUTORITE, CRISE DE LA TRANSMISSION

Par MYRIAM REVAULT D’ALLONNES, philosophe, dans Caféphilo93 ( extrai)

On le dit partout : nous vivons une « crise » de l’autorité. Son ampleur nous paraît sans précédent puisqu’elle touche non seulement la sphère politique mais aussi la famille, l’école et même le pouvoir judiciaire. Cette évidence partagée, nul ne la conteste. Mais cerner la nature exacte de la crise et interroger la notion – « qu’est-ce que l’autorité ? » – est une tout autre affaire. Nombreux sont ceux qui, déplorant la perte de l’autorité, nous exhortent à la restaurer, autrement dit à la rétablir dans son état et dans la considération ou dans l’estime dont elle devrait jouir.

Il nous faudrait à la fois revenir à un paradigme perdu et regagner une reconnaissance qui fait défaut. Or jamais on ne retrouve les paradigmes perdus et, si la reconnaissance vient à manquer, il importe d’abord d’en rechercher les raisons. Mais surtout – et c’est bien par là qu’il faut commencer – ces invites à restaurer l’autorité recouvrent un contresens massif sur la notion elle-même puisqu’ils sont essentiellement des appels à réintroduire de la coercition, de l’ordre et de l’obéissance alors que l’autorité exclut le recours à la force ou à des moyens extérieurs de contrainte. Si l’on doit y avoir recours, cela signifie qu’elle a échoué. L’autorité n’est pas – quoi qu’on en dise – « tout ce qui fait obéir les gens ». Elle n’est pas le pouvoir et elle ne se réduit pas davantage à n’être qu’un instrument du pouvoir, une « augmentation » de la domination, même si le pouvoir prend souvent le masque de l’autorité. Elle n’a précisément pas besoin de s’affirmer sur le mode « autoritaire ». Telle est la première confusion qu’il importe de dissiper et qui n’appartient pas qu’au sens commun. Autorité, reconnaissance et dissymétrie non hiérarchique On résumera cette brève mise au point en disant que si le pouvoir requiert l’obéissance, l’autorité, quant à elle, appelle la reconnaissance et qu’à cet égard, elle se distingue aussi bien de la contrainte par force que de la pure et simple persuasion.

Elle exclut l’usage des moyens de coercition mais elle ne procède pas non plus de la persuasion par arguments, laquelle présuppose une relation entre égaux. Elle ne repose donc ni sur le pouvoir de celui qui commande ni sur une raison commune. Dans la relation d’autorité, ce que les deux termes ont en commun, c’est la relation dissymétrique elle-même dont chacun reconnaît la justesse et la légitimité. Le premier enjeu serait donc – à partir de ce noyau que constitue la reconnaissance – de comprendre la nature de cette dissymétrie non hiérarchique. Non hiérarchique dans la mesure où elle ne répond pas au modèle de la relation commandement/obéissance, où elle ne coïncide pas avec un rapport de domination. Dissymétrique car la légitimité tient à une certaine prééminence, à une certaine supériorité de celui qui l’exerce. * Myriam Revault d’Allonnes est philosophe, professeur des Universités à l’École Pratique des Hautes Études. Son dernier livre : Le pouvoir des commencements, Essai sur l’autorité, Seuil, 2006. Conférence donnée au cours de la session 2005 des Semaines Sociales de France, « Transmettre, partager des valeurs, susciter des libertés » Transmettre, partager des valeurs, susciter des libertés 64 Ce n’est pas tout.

Au motif que la modernité a massivement récusé toute autorité procédant du divin ou de la tradition et qu’elle a cherché son fondement en elle-même, on feint de croire qu’avec cette nouvelle donne, l’autonomie des individus conduit à la perte de toute instance légitimante. Dans un monde où prévaut l’accord des volontés individuelles ne subsisterait que l’arbitraire des subjectivités, réglé au mieux par les échanges contractuels. Or c’est précisément ce qu’il importe d’interroger : le mouvement d’émancipation critique propre à la modernité a-t-il fait disparaître toute référence au tiers ? La perte avérée des modes traditionnels de donation du sens n’a-t-elle donné lieu qu’à la vacuité et au vide de sens ? Les conflits interminablement négociés au sein des démocraties modernes ne sont-ils bordés par aucun garant ? L’égalité ne souffre-t-elle la reconnaissance d’aucune dissymétrie ? Qu’est-ce qui, dans ces conditions, fait autorité dans une société qui s’est donné à elle-même le principe constitutif de son ordre ? Que l’autorité ne soit plus ce qu’elle était, que son acception traditionnelle n’ait plus cours est un fait incontestable. Selon l’acception traditionnelle, on pouvait énoncer la proposition suivante : lorsque le passé est transmis comme tradition, il fait autorité.

Lorsque que l’autorité se présente historiquement, elle devient tradition. Voilà bien une formulation à laquelle nous ne pouvons plus souscrire. Est-ce à dire que l’autorité « en général » s’est évanouie ? La relation d’autorité s’est-elle définitivement absentée du monde contemporain ? Et surtout, est-elle devenue obsolète ? Crise de l’autorité et avènement de la modernité Il faut rappeler que la « crise » de l’autorité ne date pas d’aujourd’hui : elle est consubstantielle à l’avènement même de la modernité. Si flottantes et diverses que soient les définitions de cette « modernité », on s’accorde au moins sur l’idée qu’elle se caractérise massivement par un mouvement d’arrachement au passé et à la tradition. Elle répond à une volonté à la fois d’auto-fondation rationnelle et d’auto-institution politique : les deux sont inséparables et ont précisément en commun de revendiquer un mode de légitimité qui se détache non sans violence de la tradition et du passé. Lorsque la philosophie des Lumières conteste l’« autorité » porteuse de préjugés en la soumettant au crible de la raison critique, elle s’en prend certes à cette forme de précédence qu’est l’autorité énonciative et vise un mode d’autorité intellectuelle lié au primat d’un énoncé ancien (Aristoteles dixit). Mais cette contestation ne prend sens que sur fond d’une radicale mutation de l’autorité institutionnelle, autrement dit juridico-politique. Ce que confirme à l’évidence la source latine : auctor (l’auteur) et auctoritas (l’autorité) appartiennent, nous le savons, au même champ sémantique.

Tous deux viennent du verbe augere : augmenter. Le discrédit de la notion de préjugé C’est donc la question de l’autorisation qui est ici en jeu. Puisque l’augmentation par la précédence est battue en brèche par les principes mêmes de la modernité, de quoi peut bien s’autoriser un énoncé afin de fonder sa crédibilité ? De quoi s’autorise un pouvoir – et plus généralement une institution – qui puisse entraîner la reconnaissance de sa légitimité ? Si la source de l’autorité est « déconnectée » du régime de la tradition, la modernité a-t-elle inventé une nouvelle figure de la transcendance ? Ou alors cette dernière a-telle disparu et avec elle l’autorité en général ? À cet égard, rien n’est plus emblématique de ce qu’on a appelé la « crise de la conscience européenne » (ce mouvement qui va de la Renaissance aux Lumières) que l’article « autorité » de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. « Qu’importe que d’autres aient pensé de même ou autrement que nous, pourvu que nous pensions juste, selon les règles du bon sens et conformément à la vérité ? Il est assez indifférent que votre opinion soit celle d’Aristote, pourvu qu’elle soit selon les lois du syllogisme.

À quoi bon ces fréquentes citations, lorsqu’il s’agit de choses qui dépendent uniquement du témoignage de la raison et des sens ? … Ceux à qui il manque assez d’étendue pour penser eux-mêmes se contentent des pensées d’autrui et comptent les suffrages. » Ce texte (anonyme) porte non pas sur l’autorité politique, auquel Diderot consacre un article spécifique, mais sur le rejet du principe d’autorité en matière de connaissance. Il ne faut admettre que ce qui s’impose à la raison et écarter ce qui relève du pré-jugé, c’est-à-dire du jugement non fondé. Or ce fondement s’est déplacé et même retourné : du poids de la tradition et de l’héritage des Anciens vers la capacité d’autonomie et d’auto-réflexion. Penser par nous-mêmes, « penser par soi-même », « sans préjugés », dira Kant au § 40 de la Critique de la Faculté de juger, énonçant ainsi l’une des trois maximes qui doivent normer l’exercice du jugement. Cette maxime, précise-t-il, est celle d’une raison qui n’est jamais « passive » et l’on « appelle préjugé la tendance à la passivité c’est-à-dire à l’hétéronomie de la raison ».

Grippe aviaire: transmission à l’homme ? ?

Grippe aviaire: transmission à l’homme ?

 

La Chine a affirmé, le 26 avril dernier, avoir détecté le premier cas de grippe aviaire H3N8 chez l’homme. Jusqu’alors, cette souche était connue pour infecter les chevaux, les chiens et les phoques, mais n’avait encore jamais été détectée chez l’homme. Or, le ministère chinois de la Santé a indiqué qu’un petit garçon de quatre ans, de la province du Henan (centre), avait été testé positif à cette souche, après avoir été hospitalisé début avril pour une fièvre et d’autres symptômes. La famille du garçon élève des poulets, et vit dans une zone peuplée de canards sauvages.

Sur les réseaux sociaux, l’annonce de cette découverte a suscité des inquiétudes, certains établissant un parallèle un peu rapide avec la pandémie de Covid-19, également aperçue pour la première fois en Chine. D’autant qu’une épizootie (épidémie frappant les animaux) de grippe aviaire – via une autre souche, la souche H5N1 -, frappe actuellement la France.

 

COVID-19: LA VACCINATION N’ EMPECHE LA TRANSMISSION VARIANT DELTA

 

 

COVID-19: LA VACCINATION  N’ EMPECHE LA TRANSMISSION VARIANT DELTA

 

Les résultats une étude américaine sont particulièrement alarmants concernant la transmission du variant Delta. Même vacciné, il serait possible de transmettre le virus avec une charge virale importante.

Il s’agit là d’une donnée scientifique fondamentale qui pourrait modifier toute la politique de prévention et par exemple modifier le contenu du pass sanitaire. En fait, le vaccin garantirait seulement d’être largement protégé contre la maladie à 80 ou 90 % mais ne constituerait pas une barrière à la transmission.

Selon les conclusions scientifiques, Le variant Delta plus contagieux que la varicelle, mais aussi plus transmissible que le rhume, le virus Ebola ou encore la grippe.

Ces travaux devraient faire beaucoup de bruit. Dans une note interne des Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies américains, qui reprend une récente étude qui devrait prochainement être rendue publique, la principale autorité sanitaire des Etats-Unis s’inquiète de la forte transmissibilité du variant Delta, mais aussi de la charge virale importante chez les patients atteints, vaccinés ou non.

« Je crois qu’une personne vaccinée qui pense qu’elle ne peut pas transmettre le virus lorsqu’elle rend visite à ses proches, où à une personne âgée ou immunodépressive, je crois qu’elle a le droit de savoir qu’elle peut transmettre le virus et qu’elle doit se protéger et protéger les autres », expliquait le 27 juillet dernier Rochelle Walensky, directrice des Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies américains.

« Aux Etats-Unis, où la vaccination a atteint son plafond de verre, il est important maintenant qu’il y ait cette prise de conscience que le variant Delta est sur le territoire américain, et que la encore il va falloir qu’ils reprennent des mesures barrières et reprendre la vaccination pour y faire face », explique à notre antenne Philippe Amouyel, épidémiologiste, professeur de santé au CHU de Lille.

En revanche, quelques point positifs ressortent de ces travaux puisque selon ces derniers, les vaccins seraient à 90% efficaces contre les formes sévères du coronavirus, et jusqu’à 67% contre les infections; Aux Etats-Unis, face à une situation sanitaire qui se dégrade, plusieurs mesures ont été de nouveau adoptées, y compris le retour du port du masque en intérieur, y compris pour les personnes déjà vaccinées.

Grippe aviaire : un premier cas de transmission à l’humain détecté en Russie

Grippe aviaire : un premier cas de transmission à l’humain détecté en  Russie

La Russie a annoncé samedi avoir détecté le premier cas de transmission à l’être humain de la souche H5N8 de la grippe aviaire, ajoutant avoir informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de cette «découverte importante». «Le laboratoire a confirmé le premier cas d’infection d’une personne par le virus de groupe A, la grippe aviaire AH5N8», a déclaré à la télévision Anna Popova, à la tête de l’agence sanitaire russe Rospotrebnadzor.

 

Ce virus a été détecté chez sept personnes contaminées dans une usine de volaille du sud de la Russie, où une épidémie de grippe aviaire a touché les animaux en décembre 2020, a précisé Mme Popova, précisant que les malades «se sentent bien» et n’ont pas de complications. «Des mesures ont été rapidement prises pour contrôler la situation» dans ce foyer d’infection, a-t-elle indiqué.

Épidémie : risque accru de transmission de l’animal à l’homme (ONU)

Épidémie : risque accru de transmission de l’animal à l’homme (ONU)

 

60% des maladies infectieuses humaines viennent de l’animal, comme cela pourrait bien être le cas pour le Covid-19. Une autre pandémie est très probable, selon l’ONU.

« De nouvelles flambées apparaîtront ». Dans un rapport publié ce lundi, l’ONU alerte sur les futures pandémies de zoonoses qui attendent notre planète, si rien n’est fait pour préserver nos écosystèmes. Un zoonose, ou maladie zoonotique, est une affection passée d’une source animale à la population humaine, telle que le Covid-19, qui proviendrait de la chauve-souris.

« De nouvelles flambées apparaîtront à moins que les gouvernements ne prennent des mesures pour empêcher d’autres maladies zoonotiques de pénétrer dans la population humaine », peut-on lire dans un extrait de l’étude.

Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, 60% des maladies infectieuses humaines existantes sont zoonotiques et 75% des agents pathogènes, comme Ebola, le VIH et la grippe (aviaire avec H5N1 ou porcine avec H1N1). « Chaque année, quelque deux millions de personnes, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, meurent de zoonoses négligées », écrit l’ONU.

La forte émergence des zoonoses est notamment imputable, selon l’ONU, à sept actions humaines sur nos écosystèmes, qui laissent moins de place aux animaux et nous mettent plus régulièrement en contact avec eux:

  1. La demande humaine accrue de protéines animales
  2. L’intensification de pratiques agricoles non durables
  3. L’utilisation et l’exploitation accrues des espèces sauvages et de la faune
  4. L’utilisation non durable des ressources naturelles, encore accélérée par l’urbanisation, le changement d’affectation des sols et les industries extractives
  5. L’augmentation des voyages et des transports
  6. Les évolutions de la chaîne agroalimentaire
  7. Le changement climatique

 

« La science est claire: si nous continuons à exploiter la faune et à détruire nos écosystèmes, nous pouvons nous attendre à voir un flux constant de ces maladies passer des animaux aux humains dans les années à venir », déclare Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement).

Coronavirus : risque de transmission dans l’air

Coronavirus : risque de transmission dans l’air

Depuis le début de la pandémie de coronavirusla question de sa transmission par voie aérienne interroge. Lundi 6 juillet, un groupe de 239 scientifiques internationaux a appelé dans une lettre adressée aux autorités de santé, à commencer par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à reconnaître la capacité du virus à se propager dans l’air bien au-delà de deux mètres. Ils souhaitent que ces dernières recommandent une ventilation vigoureuse des espaces publics intérieurs, afin d’enrayer l’épidémie, responsable de la mort de plus de 500 000 personnes dans le monde en six mois.

 

« Nous appelons la communauté médicale et les organismes nationaux et internationaux compétents à reconnaître le potentiel de transmission aérienne du Covid-19″, écrivent dans la revue Clinical Infectious Diseases (lien en anglais) d’Oxford deux scientifiques, Lidia Morawska de l’université de Queensland (Australie) et Donald Milton de l’université du Maryland, dans un article signé par 237 autres experts.  »Il existe un potentiel important de risque d’inhalation de virus contenus dans des gouttelettes respiratoires microscopiques [microgouttelettes] à des distances courtes et moyennes [jusqu’à plusieurs mètres, de l’ordre de l’échelle d’une pièce], et nous prônons le recours à des mesures préventives pour empêcher cette voie de transmission aérienne », poursuivent-ils.

« La transmission par l’air de SARS-CoV-2 n’est pas universellement acceptée; mais notre opinion collective est qu’il existe bien assez d’éléments probants pour appliquer le principe de précaution », plaident ces scientifiques.

Coronavirus: transmission par l’air ?

Coronavirus:  transmission par l’air ?

Des scientifiques des Centres de contrôles et de prévention des maladies (CDC), de l’Université de Californie à Los Angeles et de Princeton, ont trouvé que le virus responsable de l’épidémie actuelle avait un niveau de viabilité à l’air libre comparable à celui du coronavirus provoquant le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère).

Cela pourrait signifier que l’ampleur de la pandémie de Covid-19 – bien supérieure à celle du SRAS en 2002-2003 – est liée au fait qu’il se transmet beaucoup plus facilement d’un porteur asymptomatique (« sain ») à un autre.

Au cours des expériences, il a pu également être montré que le nouveau coronavirus était détectable jusqu’à deux à trois jours sur des surfaces en plastique ou en acier inoxydable, et jusqu’à 24 heures sur du carton.

Les chercheurs ont également utilisé un nébulisateur pour diffuser le virus dans l’air ambiant. Par cette technique, ils ont trouvé des traces du virus sous forme d’aérosol — c’est-à-dire de particules suspendues dans l’air — pendant trois heures.

Mise en ligne à destination des professionnels avant d’être examinée par un comité de lecture, l’étude s’était toutefois attirée des critiques, des experts jugeant que l’utilisation d’un nébulisateur ne simulait pas bien la toux ou les éternuements d’un malade et risquait d’augmenter artificiellement l’ampleur de la contamination par voie aérienne.

Coronavirus : incubation, transmission… : on ne connaît pas grand-chose

Coronavirus : incubation, transmission… : on ne connaît pas grand-chose

 

Sur les deux grandes questions relatives à la période d’incubation et aux conditions de transmission force est de reconnaître qu’on ne connaît pas grand-chose. Pire, que les études sont très contradictoires ainsi certains pensent que la période d’incubation du Coronavirus serait de l’ordre de cinq jours, d’autres d’une quinzaine de jours et en Chine on aurait trouvé des périodes d’incubation de près d’un mois. Deuxièmement , on ignore tout des conditions de transmission du virus compte tenu du caractère asymptomatique de certains porteurs. Certains porteurs peuvent même ne jamais s’apercevoir d’avoir été atteints.

D’autres auront quelques symptômes sans plus et guériront d’eux-mêmes. D’autres au contraire, le plus souvent seront fortement atteints notamment s’il cumulent d’autres pathologies relativement graves. Selon une étude américaine, le délai médian entre l’exposition et l’apparition des symptômes pour le Covid-19 serait de 5,1 jours et non de 14 jours. Une étude chinoise laisse en revanche penser que le nouveau coronavirus peut parfois se transmettre à plus de quatre mètres de distance. Reste enfin une autre question non négligeable la possible modification du virus et donc des conditions d’incubation et de transmission. On sait qu’il existe une grande concurrence en matière de recherche concernant le Corona virus, d’une certaine manière c’est une bonne chose mais cela grossit la porte à des déclarations un peu prématuré insuffisamment documenté.

La période d’incubation, soit le laps de temps entre la contamination et l’apparition des symptômes, restait pour sa part plus floue. D’abord estimée à 14 jours, puis à 24, elle serait en réalité plus proche des 5 jours selon une étude de l’université américaine Johns Hopkins.

En analysant 181 cas de contaminations, recensés en Chine et dans d’autres pays avant le 24 février, les chercheurs sont arrivés à estimer que la période médiane d’incubation pour le SRAS-CoV-2 est de 5,1 jours, soit la même fourchette que pour l’épidémie de SRAS en 2003. Selon eux, 97,5 % des patients qui développent des symptômes, le feront dans les 11,5 jours suivant l’exposition.

Ce chiffre accrédite la fiabilité des mesures de confinement. Les chercheurs ont ainsi estimé que pour 10.000 individus mis en quarantaine pendant 14 jours, seuls 101 développeraient des symptômes après avoir été libérés.

Un bémol toutefois : « avec cette période de confinement de 14 jours certains cas seraient manqués à long terme », certaines contaminations exceptionnelles ayant eu lieu après les 14 jours, explique l’auteur principal de l’étude Justin Lessler, professeur au département d’épidémiologie.

Dans le même temps, une étude réalisée par des épidémiologistes chinois et publiée dans la revue « Practical Preventive Medicine » vient quant à elle remettre en cause certaines certitudes sur le mode de transmission du virus. Il est, de fait, généralement conseillé de se tenir, si possible, à un ou deux mètres les uns des autres car l’infection se transmet le plus souvent par des contacts étroits avec un malade, via l’inhalation de gouttelettes émises lors d’éternuements ou de toux.

Or, avancent les épidémiologistes qui travaillent pour les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies de la province chinoise du Hunan, « dans un environnement clos et équipé d’air conditionné, la distance de transmission du nouveau coronavirus semble plus importante que la distance de sécurité généralement admise ». Elle pourrait de fait être d’au moins 4,5 m.

 

Coronavirus Grande-Bretagne : risque de transmission généralisée

Coronavirus Grande-Bretagne : risque de transmission généralisée

 

La Grande-Bretagne au moins ne pratique pas la langue de bois en niant les réalités puis que le ministre de la santé a reconnue que le virus récemment introduit en Grande-Bretagne concernait  déjà 50 personnes et que le risque de transmission généralisé  était à craindre. De la même manière, c’est la transparence à l’angle saxonne qui prévaut pour analyser les conséquences économiques. Le gouvernement pense  en effet que 20 % des salariés pourraient au sommet de la crise être contraint de rester chez eux.

 

Des hypothèses qui n’ont jamais été envisagées en France; par exemple, on hésite entre une politique de communication visant à rassurer et une politique de gribouille pour les rassemblements dont certains sont autorisés et d’autres pas. On notera en particulier la protection particulière dans bénéficie le football, véritable opium du peuple auquel on ne peut pas toucher. On peut certes aimer football, le sport en général trop ( le pratiquer c’est bien aussi !) mais être conscient que les les enjeux de santé sont autrement supérieurs à des questions de foot et business. La Grande-Bretagne, elle a choisi la transparence et la pertinence. Elle reconnaît que douze nouveaux cas de la maladie due au coronavirus ont été dénombrés en Grande-Bretagne, ce qui porte le total à 51, a annoncé mardi le ministre de la Santé Matt Hancock.

“A 09h00 du matin, il y avait 51 cas confirmés au Royaume-Uni et il est de plus en plus probable que nous assistions à une transmission généralisée dans ce pays”, a-t-il déclaré au Parlement.

Le gouvernement avait dévoilé un peu plus tôt son “plan de bataille” pour enrayer la propagation du virus. Londres estime qu’un cinquième des salariés pourraient devoir cesser le travail au plus fort de l’épidémie.

Coronavirus: transmission par des personnes considérées comme non infectées !

Coronavirus: transmission par des personnes considérées comme non  infectées !

Le fait nouveau particulièrement inquiétant, c’est que des experts ont découvert que le virus pouvait facilement être transmis par des personnes considérées comme encore non n’infectées. En clair des personnes porteurs du virus qui est en cours d’incubation et qui ne peut être décelé facilement. Des scientifiques qui ont étudié en Chine les prélèvements pharyngés et nasaux de 18 patients infectés par le virus ont dit qu’il agissait davantage comme la grippe que comme les coronavirus parents, et qu’il pouvait être transmis par des personnes contaminées ne présentant pas encore de symptômes.

Les résultats préliminaires de ces tests, publiés mercredi par le New England Journal of Medicine, suggèrent que le nouveau coronavirus pourrait se propager plus facilement qu’on ne pensait.

“Si c’est confirmé, c’est très important”, a déclaré Gregory Poland, chercheur à la clinique Mayo dans le Minnesota, qui n’a pas été impliqué dans cette étude.

Alors que les derniers bilans communiqués en Chine continentale laissent à penser que l’épidémie ralentit, il est difficile de déterminer dans quelle mesure le déclin du nombre de nouveaux cas de contamination quotidiens relève de la nouvelle méthode de diagnostic ou d’une baisse réelle du nombre d’infections.

Les autorités chinoises considèrent désormais qu’un cas de contamination est confirmé après analyse génétique et non plus seulement à l’aide de radiographie des poumons.

L’épidémie a causé 114 décès supplémentaires mercredi en Chine continentale, ont rapporté jeudi les autorités sanitaires locales, ce qui porte à 2.118 le nombre de décès causés par le virus dans le pays.

Dans son bilan quotidien, la Commission nationale de la santé a fait état jeudi de 394 nouveaux cas de contamination, contre 1.749 la veille. Au total, 74.576 personnes ont contracté la maladie en Chine continentale depuis son apparition.

“Nous sommes encouragés par cette tendance, mais ce n’est pas le moment de faire preuve de complaisance”, a commenté le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’un point de presse à Genève. Soulignant le très faible nombre de cas recensés hors de Chine, Tedros Adhanom Ghebreyesus a toutefois estimé qu’il “pourrait ne pas le rester très longtemps”.

Coronavirus: transmission par des personnes considérées comme non infectées !

Coronavirus: transmission par des personnes considérées comme non  infectées !

Le fait nouveau particulièrement inquiétant, c’est que des experts ont découvert que le virus pouvait facilement être transmis par des personnes considérées comme encore non n’infectées. En clair des personnes porteurs du virus qui est en cours d’incubation et qui ne peut être décelé facilement. Des scientifiques qui ont étudié en Chine les prélèvements pharyngés et nasaux de 18 patients infectés par le virus ont dit qu’il agissait davantage comme la grippe que comme les coronavirus parents, et qu’il pouvait être transmis par des personnes contaminées ne présentant pas encore de symptômes.

Les résultats préliminaires de ces tests, publiés mercredi par le New England Journal of Medicine, suggèrent que le nouveau coronavirus pourrait se propager plus facilement qu’on ne pensait.

“Si c’est confirmé, c’est très important”, a déclaré Gregory Poland, chercheur à la clinique Mayo dans le Minnesota, qui n’a pas été impliqué dans cette étude.

Alors que les derniers bilans communiqués en Chine continentale laissent à penser que l’épidémie ralentit, il est difficile de déterminer dans quelle mesure le déclin du nombre de nouveaux cas de contamination quotidiens relève de la nouvelle méthode de diagnostic ou d’une baisse réelle du nombre d’infections.

Les autorités chinoises considèrent désormais qu’un cas de contamination est confirmé après analyse génétique et non plus seulement à l’aide de radiographie des poumons.

L’épidémie a causé 114 décès supplémentaires mercredi en Chine continentale, ont rapporté jeudi les autorités sanitaires locales, ce qui porte à 2.118 le nombre de décès causés par le virus dans le pays.

Dans son bilan quotidien, la Commission nationale de la santé a fait état jeudi de 394 nouveaux cas de contamination, contre 1.749 la veille. Au total, 74.576 personnes ont contracté la maladie en Chine continentale depuis son apparition.

“Nous sommes encouragés par cette tendance, mais ce n’est pas le moment de faire preuve de complaisance”, a commenté le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’un point de presse à Genève. Soulignant le très faible nombre de cas recensés hors de Chine, Tedros Adhanom Ghebreyesus a toutefois estimé qu’il “pourrait ne pas le rester très longtemps”.

Transmission d’entreprises : la loi Hamon censurée

Transmission d’entreprises : la loi Hamon censurée

 

 

Sympathique et pavée  de bonnes intentions- comme l’enfer-  la loi Hamon mais coupée du réel. L’obligation d’informer les salariés avant la vente d’une  entreprise a été annulée par le conseil constitutionnel. En cause le risque évident de créer la panique chez les clients, les fournisseurs et les banques. Bref une vision surréaliste de l’économie de la part d’un apparatchik du PS qui n’a jamais travaillé. Le Conseil constitutionnel a donc censuré une disposition de la loi Hamon sur l’économie sociale et solidaire qui prévoyait l’annulation d’une cession d’entreprise si les salariés n’avaient pas été informés de cette vente au préalable.  La loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire dite « loi Hamon » prévoit en effet d’obliger toute entreprise de moins de 250 salariés d’informer chacun d’entre eux avant toute cession pour leur permettre de proposer une offre de reprise. En cas de non-respect de cette obligation d’information, la justice pouvait être saisie par un salarié et ordonner l’annulation de la vente de l’entreprise.  L’entreprise Holding Désile a donc soulevé une question prioritaire de constitutionnalité. La société estimait que l’obligation d’information des salariés en cas de vente de l’entreprise portait une atteinte excessive à la liberté d’entreprendre et au droit de propriété.  Elle considérait enfin que la possible annulation d’une vente d’entreprise ne respectait pas le principe de proportionnalité de la peine. Sur l’obligation d’informer les salariés, le Conseil constitutionnel a déclaré que la disposition était légale puisque le législateur avait poursuivi un objectif d’intérêt général en permettant par tous les moyens la reprise d’une entreprise et la poursuite de son activité.  En revanche, la possibilité d’annuler une vente d’entreprise si tous les salariés n’en sont pas informés a été jugée comme une atteinte disproportionnée à la liberté d’entreprendre. L’obligation d’information doit uniquement permettre aux salariés de présenter une offre de reprise, sans que celle-ci s’impose au cédant. Cette disposition de la loi Hamon venait compléter la loi du 29 mars 2014 dite « loi Florange » visant à lutter contre la désindustrialisation en facilitant la reprise de sites rentables.

 

Transmission d’entreprise Benoît Hamon, l’apparatchik se trompe d’ennemi

Transmission d’entreprise Benoît Hamon, l’apparatchik se trompe d’ennemi

Hamon attaque le Medef « ce n’est pas lui qui fait la loi «  déclare-t-il ; une posture facile car attaquer le Medef est plus démagogique que de s’attaquer à l’ensemble des dirigeants d’entreprises notamment ceux des PME surtout concernés. Ce n’est pas le Medef qui fait la  loi mais Hamon non plus, c’est l’assemblée nationale. Une précision utile pour cet apparatchik pur et dur qui n’a jamais mis les pieds dans l’économie réelle puisqu’il a fait toute sa carrière professionnelle au sein du PS ; l’archétype du responsable du parti socialiste qui n’a jamais travaillé et   qui ignore tout des réalités économiques et sociales (voir à cet égard sa lamentable gestion du dossier Spanghero)  il n’a m rien compris et il est satisfait d’apparaître plus a gauche que d’autres. En fait il menace la survie de nombre de PME et leurs salariés avec qui risque d’être lâchées par les fournisseurs, les clients, les banquiers si la confidentialité de la transaction est rompue. On se méfie toujours d’une entreprise qui change de propriétaire et/ou de direction. Le bras de fer se durcit donc entre le patronat et Benoît Hamon. Pour la première fois, toutes les organisations patronales ont décidé de faire cause commune contre la disposition du projet de loi sur la cession d’entreprises. Elles ont adressé en ce sens à un texte au ministre que BF Business a publié en exclusivité vendredi 20 septembre. Le projet de loi prévoit d’obliger un chef d’entreprise de moins de 50 salariés qui veut céder son entreprise, à en informer préalablement ses salariés pour leur permettre éventuellement de se porter candidat à la reprise. Une mesure qui aurait des conséquences catastrophiques, expliquent les entreprises. Bercy a sèchement réagi ce samedi 21 septembre à cette initiative. Selon l’AFP, on s’étonne au cabinet de Benoît Hamon « de voir une demande de suppression pure et simple de la mesure » alors que lors d’entretiens bilatéraux, « chacun des représentants des organisations syndicales ont accepté le principe du groupe de travail sur ses modalités d’application auquel ils participent ». »Ce n’est pas le Medef qui fait la loi en France, a fait savoir Benoît Hamon via un collaborateur. « C’était peut être le cas sous la précédente mandature. Ce n’est pas le cas aujourd’hui ». Les syndicats de patrons estiment pourtant que les dispositions de la loi Hamon sont exorbitantes, hors du droit commun et contre-productives. Les risques selon eux: des cessions d’entreprises paralysées, la confidentialité rompue alors qu’elle est essentielle à la conclusion de la transaction, une entreprise fragilisée dans ses relations avec ses partenaires commerciaux et financiers. Ce serait, selon eux, une nouvelle épée de Damoclès au-dessus des entreprises qui se mettraient en infraction si elles passaient outre, puisque les autorités pourraient purement et simplement prononcer la nullité de la transaction. En signant ensemble cette lettre, un geste exceptionnel dans l’histoire des relations entre organisations patronales, ils veulent montrer l’incompréhension des entreprises de terrain, les TPE et petites PME. Celles-là même que le gouvernement dit vouloir protéger. Ils veulent aussi couper l’herbe sous le pied de Benoît Hamon, qui comptait visiblement jouer sur les dissensions au sein du patronat dans le cadre du débat sur la représentativité patronale. Le ministre déclarait ainsi vendredi que la « crispation du Medef » sur ce thème répondait à son « envie de montrer aux PME qu’il est plus représentatif que la CGPME ».

 

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