Volkswagen menace aussi le traité transatlantique
Les négociations concernant le vaste traité transatlantique entre l’Europe et les États-Unis risquent d’être un peu bousculées par l’affaire Volkswagen. Ce traité est déjà très critiqué surtout par certains pays européens qui constatent que les États-Unis entendent maintenir leur protectionnisme concernant l’accès à certains investissements ou aux marchés publics américains. D’autres critiquent avec raison les normes américaines dans le domaine alimentaire. Par ailleurs et surtout on s’inquiète du faît que ce traité portera un coup sévère à la souveraineté des états dans le domaine économique social ou environnemental. En effet des tribunaux arbitraux ce substitueront aux dispositifs judiciaires actuellement en vigueur. Cette fois ce sont les Américains qui risquent de s’inquiéter du respect des normes environnementales par l’Europe. Dernier reproche enfin le côté secret des négociations entre la commission et les États-Unis où ce sont en faite les multinationales qui sont à la manœuvre. L’affaire des moteurs truqués de Volkswagen pourrait ne va pas arranger la négociation et pourraiat nuire à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, s’inquiète dans un entretien à paraître lundi la commissaire européenne au Commerce. «Ce scandale touche à beaucoup de domaines et est très fâcheux», a déclaré Cecilia Malmström, en charge des négociations côté UE, au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Celui-ci a publié dimanche des extraits de l’entretien. «J’ai passé beaucoup de temps à expliquer aux Américains qu’en Europe nous avions les normes environnementales les plus strictes», a-t-elle poursuivi, «et maintenant il apparaît que nous ne sommes pas parfaits». Les Etats-Unis et l’UE négocient depuis 2013 un accord commercial qui, s’il voit le jour, serait le plus vaste au monde. Les deux parties voudraient aboutir avant la fin du mandat du président Barack Obama l’an prochain, mais les obstacles sont nombreux, notamment l’opinion publique de certains pays européens, dont l’Allemagne. Les réticences sont fortes notamment à l’égard de mécanismes de protection réciproque des investissements privés.