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Coronavirus : une baisse de 12% du PIB et un déficit de 10% (Alain Trannoy, Economiste)

Coronavirus : une baisse de 12% du PIB et un déficit de 10% (Alain Trannoy, Economiste)

 

Dans un papier du Monde un économiste Alain Trannoy évoque un  scénario de baisse de 12 % pour le PIB  sur l’année et un déficit budgétaire de 10 %. Des chiffres qui rejoignent ceux d’autres experts. L’INSEE elle-même a considéré qu’un mois de confinement ferait perdre 3 % au PIB annuel. On fait donc l’hypothèse avec cette baisse de 12  % d’un confinement de l’ordre de quatre mois c’est-à-dire jusqu’au début de l’été. Le coût pourrait donc être de 75 milliards de pertes de richesse nationale par mois auquel il faudra ajouter autant de dépenses soit une perte globale de 150 milliards par mois.

Le budget lui sera affecté d’une part par des recettes diminuées du fait de la baisse de l’activité mais parallèlement, on  devra engager nombre de dépenses supplémentaires pour soutenir les entreprises en difficulté, le pouvoir d’achat des ménages et le coût de la pandémie. Pour éviter un écroulement de l’économie est une crise sociale grave, c’est un plan à hauteur des pertes envisagées qui convient d’engager c’est-à-dire autour de 2000 milliards. De toute évidence,  les mesures prises esquissées ne paraissent pas du tout à la hauteur de l’enjeu en France comme ailleurs. Et ce n’est pas les 1500 € accordés aux PME ou encore le plan de soutien aux entreprises qui évitera l’énorme vagues de défaillance qui se prépare.

De ce point de vu, e le report de cotisations obligatoires sans doute nécessaire paraît assez anecdotique. Le problème pour nombre d’entreprises, c’est qu’elles vont perdre des clients, une activité impossible à rattraper et tomber dans une situation financière dramatique que des facilités de trésorerie ne pourront empêcher ; même si les prêts son pratiquement sans intérêt, il faudra bien les rembourser. Contrairement à ce qu’on dit pour rassurer les acteurs économiques sans doute, la reprise en 2021 ne sera pas immédiate et très forte car le Coron virus va peser encore longtemps sur la restructuration de l’appareil de production mais aussi sur la consommation des ménages en volume et en nature.

En outre, la France sera seulement affectée par la crise internationale générale caractérisée notamment par la baisse des échanges. Les relations systémiques entre les économies vont forcément favoriser une crise économique grave après la crise sanitaire. La Chine avec  Coronavirus a vu son économie s’écrouler. On espérait une hausse de la croissance de 6 % en 2020 alors que  cette croissance devrait être à peu près nulle cette année .  Aux facteurs internes de la France , il faut ajouter des éléments externes liés notamment à la demande de l’étrangers

Comme déjà indiqué, pour la France par exemple dans les conditions de la pandémie actuelle , la perte de croissance est de l’ordre de 3% par  mois. Or la crise pourrait durer jusqu’à l’été au moins soit une perte de près de 10 à  20 %. La situation sera également grave en Italie, en Espagne mais aussi en Allemagne dont les exportations sont actuellement complètement anémiées. On assiste au plan mondial à une double crise.

Une crise de l’offre puisque une partie de la production est paralysée mais aussi une crise de la demande. Une demande surtout centrée sur les produits essentiels alors que d’autres besoins sont différés. Les dépenses d’équipement sont particulièrement affectées car reportées dans le temps. Certaines pourraient également être annulées compte tenu des inquiétudes relatives au  pouvoir d’achat.

« Pas de taxe carbone pour les gilets jaunes périphériques (Alain Trannoy)

« Pas de taxe carbone pour les gilets jaunes périphériques  (Alain Trannoy)

Alain Trannoy, économiste  préconise, en attendant le déploiement d’une véritable alternative électrique sur tout le territoire, de supprimer la taxe dans les zones où la mobilité est contrainte.-(Tribune dans le Monde)

« . L’écueil était prévisible. Conjuguer transition écologique et équilibre économique et social afin que la facture soit et semble équitablement répartie n’est pas si facile. L’annonce faite mardi 27 novembre d’un encadrement de la taxe carbone apparaît comme un renoncement déguisé : à la moindre hausse un peu significative du prix du pétrole, les « gilets jaunes » feront pression sur les députés pour surseoir à l’augmentation des taxes. Finalement, l’opposition entre politique plus écologique et justice fiscale n’a pas été surmontée. L’analyse économique permet pourtant de penser en termes simples l’équation et d’entrevoir des politiques plus imaginatives. Une augmentation de taxe provoque deux effets. D’une part, elle encourage le consommateur à économiser le bien en question et à trouver des substituts. D’autre part, elle diminue le pouvoir d’achat. Le premier effet est désiré dans une politique de transition écologique. Encore faut-il que l’on puisse renoncer facilement à des déplacements, ou que l’on ait à sa disposition des moyens de transport de substitution. En l’occurrence, l’expression de la colère des « gilets jaunes », du moins à l’origine du mouvement, témoigne que dans les zones rurales – ou anciennement rurales, devrait-on dire plus exactement – aucune des deux conditions n’est réunie. Elles sont devenues au fil du temps des espaces vides d’activité économique, mais aussi d’activité commerciale, médicale, etc., si bien que, pour tous les actes de la vie quotidienne – travailler, consommer, se soigner, se former –, il faut se résoudre à se déplacer. Comme ce sont des espaces peu denses, les transports en commun (trains ou cars) sont rares, et le resteront. L’impression d’être piégé par l’augmentation de la taxe carbone et de subir une perte de pouvoir d’achat sans être capable de changer de comportement est une réalité dans ces zones. Ainsi, les manifestants éprouvent le sentiment, juste, qu’ils vont uniquement contribuer davantage au budget de l’Etat, tout en continuant à polluer autant. Ils vont contribuer à ce que les économistes appellent le « second dividende » d’une taxe carbone sans contribuer au premier : leur empreinte carbone va rester aussi élevée, mais les impôts prélevés vont permettre de diminuer par exemple les cotisations sociales ou l’impôt sur les bénéfices, supposés être beaucoup plus nocifs. Le travail mérite d’être encouragé et donc moins taxé. Certes, mais s’il devient plus coûteux de s’y rendre, le double dividende n’est pas assuré…….. »




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